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Owen P.McFly
Owen P.McFly
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MessageSujet: Satanas Ad Portas   Satanas Ad Portas I_icon_minitimeMer 3 Avr - 16:17

Encore un de ces matins ou je regrette d’ouvrir les yeux. J’ai la tronche face au cadran électronique de mon réveil, et mes rétines sont d’emblée agressées par le 11h27 rouge pétant de l’écriture digitale. Mais ce n’est pas la seule chose qui me daube, non. J’aurais pu dormir deux ou trois heures de plus sans problème. J’ai mal à la tête, sûrement parce que j’ai trop picolé. Non le plus gênant, c’est cette musique. J’aime le groupe Police, j’adore le moindre morceau qu’ils ont pu nous pondre. Je crois même qu’ils doivent être hissés au rang de Prophète. Mais être réveillé par Roxanne, ça vrille les tympans, ça toaste les neurones et ma migraine… salope de migraine. Ce n’est pas mon réveil qui crée ce son. C’est mon téléphone. Je tâtonne, et je l’amène à mon oreille droite.

« Maitre Owen McFly, j’écoute. » J’ai la voix tronçonnée par la fatigue, le timbre cisaillé par ma gueule de bois. « Salut Owen, c’est Basile. » Basile, Basile… ah oui Basile… Oh putain de merde. « Je sais tout Owen ! » Je me frotte les yeux, je me redresse un peu, et je lance un coup d’œil vers la gauche du lit ou une masse sous la couette me fait imaginer le pire. « T’inquiètes pas, j’ai pas fait de connerie j’ai pas touché à… » Je déglutis, je chope le drap et je tire doucement pour dégager la tête de la nana qui dort encore paisiblement. En fait si, j'ai touché à... merde c'est quoi son nom déjà ? « … On sait tout Owen, elle nous a tout dit. » Je fixe toujours la fille, et sur le coup, j’ai envie de la balancer du plumard. Saleté de balance. « Écoute c’est pas de ma faute ok. C’est ta sœur qui est venue me voir, pas l’inverse. J’étais beurré et… » « QUOI ?! Tu t’es fait ma sœur ? Putain Owen ! » Il ne parlait pas d’ell alors ? J’arque un sourcil, je me frotte un peu la face. De quoi est-ce qu’il peut bien me parler. Oui, j’ai beaucoup d’affaires louches en cours. La sœur de Basile… la cousine de Larry… l’ex d’Andy. Deux trois ardoises longues comme un bras dans quelques bars de la ville, sans doute aussi que beaucoup de filles veulent ma peau depuis qu’elles ont pigé que le numéro que j’ai donné est faux… J’ai du mal à savoir avec le temps. « … Hey mec, je déconnais pour ta sœur. J’sais même pas comment elle s’appelle. » « Liz, elle s’appelle Liz trou du cul. » Je note l’info… au moins maintenant je connais le nom de cette fille. J’esquisse un sourire en coin, et je me lève en coinçant le téléphone entre mon oreille et mon épaule.

« Bref, de quoi tu voulais me parler ? » lançai-je en enfilant des fringues à la va-vite. « De ton passé mec. Il parait que tu vendais ton corps pour payer des études, et que tu n’hésitais pas à te travestir pour entrer dans les bonnes grâces de tes profs… Oxford serait donc un lieu de débauche et de perversion… » Je ne fais pas vraiment attention, j’ai l’habitude avec eux. J’ouvre la porte de ma chambre, je colle le téléphone à mon torse pour ne pas que mon interlocuteur entende ce que j’ai à dire.

« Steeeeew… y a une nana dans mon plumard, tu fais comme d’hab… un faux numéro, tu dis que j’ai dû partir pour une urgence, et tu dis que je loge ici uniquement pour le week-end ok ? »

Je suis une ordure et je force ma demi-sœur à être la complice de ma débauche. Honte à moi. Je colle de nouveau le combiné à mon oreille. J’écoute l’autre con débiter ces conneries. Tu suces pour trois livres, tu danses si on te le demande, t’as des bonnes notes uniquement parce que t’acceptes de culbuter des profs… ce genre de débilités dont j’ai l’habitude comme je vous le disais. Mais je perds patience, je n’ai pas encore allumé ma clope du matin il faut dire. « Bon bref accouche mec. » Il ricane, prend une voix sensuelle qui me fait juste peur. « Elle est jolie, une petite bouche qui affiche un sourire d’ange, un petit nez, des cheveux blonds, presque blancs... » Je secoue la tête. « Mec t’es tombé amoureux que tu me gaves comme ça » mais il ne s’arrête pas. « … des yeux bleus magnifiques, entourés d’un maquillage foncé qui la rende plus sexy encore. Oh et il y a cet accent. » Je suis interloqué, mais je ne comprends pas encore. J’allume ma clope, et je sors de ma chambre pour aller ouvrir la fenêtre de la cuisine. Je décoche un clin d’œil à Stew au passage, et je retire ma clope d’entre mes lèvres le temps de coller une bise sur sa tempe droite. Routine du matin. « Un accent ? Mec tu t’es tapée une touriste, félicitations, je pensais pas qu'une fille oserait te faire perdre ton pucelage... est-ce que je peux te raccrocher au nez maintenant ? » Il rit, j’ai envie de lui écraser ma cendre dans l’œil. « Non je me la suis pas faite. Mais j'suis sur l'affaire. Elle te connait. Tu es donc le gentil écuyer d’une grande princesse, je ne t’imaginais pas si docile. » Je ferme les yeux, il glousse. Putain il vient de glousser. « Anja nous a beaucoup parlé de toi. » Ma clope tombe au sol, je suis en mode pause, à fixer la fenêtre bêtement. « Anja à Brighton ? Avoue, vous avez consulté les dossiers d’Oxford et vous avez décidé de me faire chier. » Et l’idée m’emmerde à un tel point que je me décide de me venger. « Ta sœur a le tatouage d’une patte de chien au niveau de la hanche, un grain de beauté sur le côté droit du nombril. Nombril percé d’ailleurs, c’est très amusant de voir le diamant rebondir pendant qu’on… » Il gueule, je crois qu’il a dû casser deux ou trois trucs, et j’ai le droit à un flot d’insultes et de menaces qu’il ne mettra jamais à exécution. A mon tour de ricaner bêtement « Bon je passe dans quelques heures, essayez de retenir le fauve… »


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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je récupère ma clope, que je termine penché par la fenêtre pour ne pas empester l’appartement. Ensuite vient le tour du café. Noir, serré, sans sucre. Je l’accompagne de mon petit déjeuner du week-end : un toast, un bout de bacon, un oeuf, quatre aspirines. Ma libération, c’est le verre de jus d’orange que j’avale avec un sourire idiot. Ce genre de sourire que je n’affiche jamais. J’ai ce regard pétillant. Stew n’en loupe sûrement pas une miette. Je me laisse tomber sur la chaise face de la frangine, et sans perdre ce ridicule rictus, je fais quelques mots croisés, le temps que cette salope de migraine foute le camp. Je relève finalement les yeux, pour croiser le regard de Stew. Sûrement qu’elle est intriguée par mon sourire débile ?

« Me regarde pas comme ça… j’ai l’impression que t’essayes de lire de mes pensées. Et crois-moi, ce serait une grave erreur. Si tu savais tous les trucs bizarres qui tournent là-dedans » lançai-je en appuyant la gomme de mon crayon de papier sur ma tempe pour désigner ma caboche. Je suis déjà en train d’imaginer ce que je peux faire. Verser du beurre de cacahuète en masse dans l’évier de chez cette foutue Valkyrie ? Les rats adorent le beurre de cacahuète, vous le saviez ? Où je peux aussi débarquer chez elle avec une fille à mon bras pour voir sa réaction ? Me comporter comme le parfait Petit Prince aussi, pas un mot plus haut que l’autre, poli, posé, gentil pour qu’elle s’attende continuellement au pire ? Rah merde j’aviserai. Et les yeux de Stew me dévisagent toujours.

« Roh c’est bon. Voila... je vais probablement recroiser... une Banshee. »

L’idée m’fait rire, je recule ma chaise, je file pour aller rechercher des fringues propres, et passer par la case nettoyage du lendemain de cuite. Douche brûlante pour faire passer les courbatures, savonnage intensif, brossage de dents dans les règles de l’art, et la phase habillage. Je m’emmerde pas pour la tenue, c’est devenu une sorte de seconde peau : un pantalon basique, noir. Une chemise, aujourd’hui elle sera grise très foncée. Ouverte du col à la moitié de mon torse, pour le côté jeune homme fringant, mais rebelle… vous me croyez si j’vous dis que ce look fait tourner la tête de la ménagère de plus 40 ans ? Et j’ajoute ma veste de costume, noir aussi, parce que les couleurs sombres me vont toujours cent fois mieux. Nouveau lavage de dent, coup de déo et je suis opé. J’embarque avec moi mes clés, mon portable, mes clopes et je décoche un clin d’œil à Stew en la désignant du doigt.

« Souviens-toi, faux numéro, fausses excuses pour mon départ… t’as l’habitude. Tu gères fougère ! »

Et c’est moi qui dois remonter le moral de cette fille et lui redonner envie de croire en la gente masculine. Pfiou quel exemple de merde je fais. Bref, je descends les marches en sifflotant, je grimpe dans ma caisse, je fais gueuler le moteur, et je pars sur les routes, avec un petit détour à l’épicerie pour ramener une bouteille. Histoire d’éviter de passer pour un parasite. Du scotch de 20ans, ça devrait leur suffire. Je remets le contact et je repars en cherchant de nouveau un plan. Plan que je ne trouve pas, mais tant pis. Je me gare, je monte les marches, et je me plante devant la porte des 2Be3. J’attends qu’on m’ouvre après avoir toqué, j’enfonce la bouteille dans les mains de Basile, je fais un vague signe de tête aux deux autres, et je lance un coup d’œil vers celle qui m’intéresse. Très bref le coup d’œil, mon regard dévie sur la déco. « Oh j’en conclus que La Chose n’a pas encore montré son vrai visage puisqu’aucun pentagramme dessiné en sang ne jonche vos murs. Car cette fille dont tu m’as parlé, c’est le diable incarné. Avant même que vous ayez compris les choses, elle aura dévoré vos âmes, brisés vos cœurs et vous ferrez la queue pour aller au Purgatoire. » Je prends un air étonné en reportant mon attention sur elle.

« Oh zut, je t’avais pas vu. » Lançai-je d’une voix mielleuse et terriblement fausse, et je fais le premier pas, ouvrant doucement les bras pour l’inviter à se blottir pour un calin de retrouvailles… qui en réalité n’est ni plus ni moins que cette petite clochette qu’on entend au début des combats de Boxe. Round 1. Ding Ding.
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MessageSujet: Re: Satanas Ad Portas   Satanas Ad Portas I_icon_minitimeMer 3 Avr - 18:26

Il est plus de dix heures quand je descends de ma chambre-mezzanine en pyjama. Je me dirige au radar vers le frigo pour en sortir une brique de lait dont je bois la moitié avant de m’essuyer la bouche à l’aide de la manche de mon pyjama. Je jette le carton vide à la poubelle, allume mon ordinateur et un cigarette et commence à faire le tour de mes messageries. Rien de bien intéressant, aussi mon ventre en profite-t-il mon gronder avec ferveur. Je soupire et jette un regard désespéré à la pile de vaisselle qui s’accumule dans l’évier. Je sais pertinemment que mes placards sont uniquement remplis de gateaux secs et de paquets de nouilles chinoises, et j’ai intensément envie d’une omelette avec peut être une ou deux crêpes. Je médite une dizaine de secondes avant de prendre le temps d’enfiler une grosse paire de chaussettes en laine pour traverser le couloir de ma résidence et entrer sans frapper dans l’appartement d’en face. « Yo ! » Plus qu’une formule de politesse, il s’agit surtout de montrer ma présence au cas où un des garçons décide de se montrer à poil. Pas de réponse, je vais à la cuisine dans l’espoir d’y trouver une pile de pancakes encore tièdes, en vain. Si je commence par chouiner de dépit, ma conscience me souffle que geindre ne me remplira pas le bide. Donc, normal, je fonce dans la première chambre venue –celle de Larry- et tire les rideaux sans aucune pitié. Un couple est intimement enlacé sous le drap. Drap que je tire brusquement en gueulant « C’EST QUI ELLE ? POURQUOI EST-CE QU’ELLE EST DANS NOTRE LIT ? » Puis je me mets à pleurer en sanglotant qu’il m’avait promis de ne plus jamais me tromper et que la vie était vraiment trop dure avec moi, que si j’avais su je ne l’aurais jamais suivi de Russie pour l’épouser.
Une trempe de l’inconnue plus tard –et une de la mienne, pour que ce soit plus réaliste- Larry est en train de me préparer des œufs au bacon. Basile et Andy, réveillés par tout ce raffut, se sont joints à nous pour le petit déjeuner. « Alors tu nous as dit que tu connaissais Owen ? » marmonne Basile la bouche pleine de pain. J’acquiesce en prenant une gorgée de jus d’orange. « Si je le connais ? Un peu ouais ! C’était mon parrain à l’université, c’était genre… LE toy-boy de la fac. Y a que le train qui lui est pas passé dessus. A ce qu’on dit, il avait l’habitude de passer sous le bureau, c’est pour ça qu’il avait toujours ses années. » Je glousse devant l’air ravi de mes amis. J’en rajoute une couche « Et si vous saviez à quel point mes robes lui allaient bien… » C’en est trop pour eux. Basile saute sur ses pieds pour aller téléphoner à Owen. Je m’écroule de rire. Il fait les cents pas dans la cuisine en parlant très vite. Il parle de me baiser, je lui réponds d’un simple clin d’œil. Owen semble avoir du mal à le croire. Basile se met soudainement à hurler, apparemment très en colère, et raccroche. « BREF il va passer plus tard. Il a l’air d’avoir hâte de te voir. » Je ricane et me lève prestement. « Dans ce cas, je vais me doucher et je reviens après d’ac ? »
D’ac ou pas, me revoilà quelques heures plus tard avachie dans leur canapé à mettre une branlée à Andy sur Call of Duty. Puis ON frappe à la porte, c’est Basile qui va ouvrir. Owen entre, impérieux et lance en faisant mine de ne pas m’avoir remarquée « Oh j’en conclus que La Chose n’a pas encore montré son vrai visage puisqu’aucun pentagramme dessiné en sang ne jonche vos murs. Car cette fille dont tu m’as parlé, c’est le diable incarné. Avant même que vous ayez compris les choses, elle aura dévoré vos âmes, brisé vos cœurs et vous ferrez la queue pour aller au Purgatoire. » Je hausse un sourcil, il se tourne vers moi et s’exclame « Oh zut, je t’avais pas vue. » avant de m’ouvrir grand ses bras. Je roule des yeux et m’approche pour l’étreindre. Soudain je colle ma bouche sur la sienne, m’écarte et lui enfonce violemment mon poing dans l’estomac. « La Chose pourrait montrer son vrai visage plus tôt que tu ne l’penses cow-boy. » J’arrache la bouteille de scotch des mains de Basile et remplis les verres que Larry vient d’apporter de la cuisine. « Qu’est-ce que tu fous à Brighton ? Tu me pistes ou quoi ? » J’inverse un peu les rôles, mais qu’importe, il comprendra.
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Owen P.McFly
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MessageSujet: Re: Satanas Ad Portas   Satanas Ad Portas I_icon_minitimeMer 3 Avr - 20:14

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] J’ai dans la tête ces vieilles musiques de cow-boy. Quand les deux rivaux se retrouvent l’un en face de l’autre au milieu de l’allée principale, la main sur le colt, les yeux dans les yeux, à côté du type qui joue de l’harmonica. Mes yeux sombres, plongés dans ses yeux clairs. J’ouvre le bal, forcément. Je ne sais plus qui avait l’initiative lorsqu’on s’est vu pour la dernière fois. Sans doute elle, peut être moi. Je n’en sais rien, je m’en fiche. Je comprends en tout cas – quoique non, j’ai toujours su que si on se recroisait, ça finirait ainsi – que nous continuerons notre guéguerre. Nous sortons de l’une des écoles les plus prestigieuses du monde. Nous sommes diplômés comme l’élite de cette planète, et pourtant, nous sommes deux gosses, puérils au complet. Mais j’en ai rien à cirer. Je débute le grand jeu, top départ.

Et sa réaction est celle que j’attendais. J’en suis ravi, même si je sais qu’elle va contre-attaquer. Je m’en fiche. Et quelle contre-attaque. Un baiser d’abord. Court, pas mauvais… qui cache quelque chose. Je me laisse faire, j’attends presque de voir ce qu’elle me réserve. Un pas en arrière, j’esquisse un petit sourire, et à mon tour de reculer d’un ou deux pas, avec une légère grimace, elle vient de m’envoyer un coup à l’estomac. Une chance que je n’ai pas le ventre trop plein.

« J’avais oublié ta poigne… c’est toujours comme ça chez les hommes qui s’font opérer pour changer de sexe. Ils gardent leur force » Elle m’a appelé Cow Boy, ça m’fait marrer, alors j’écarte doucement les bras, et avec un sourire Colgate, un petit geste débile de la tête et un clin d’œil digne d’un mauvais film je souffle quelques mots. « Toi t’es tentée par un remix de Brokeback Montain hein ? » Je tâche d’ignorer de la petite brûlure de mon bidon. Mon sourire s’étire un peu plus, mon regard reste planté sur elle. Mon moyen de lui faire comprendre que c’est sympa de la revoir. Mais ça m’arracherai la gueule de le faire de manière banale, polie, et posée. C’est tellement pas notre genre de toute façon. Je lance un coup d’œil vers Andy, puis Basile. Il a l’air encore un peu remonté. Faut dire que ma manière de lui annoncer que j’ai tringlé sa frangine… ok c’était un peu gauche. Mais à la limite, j’m’en tape un peu. Soyons honnêtes, ces trois-là sont des amis qui me servent plus de couverture qu’autre chose, me donnant un simulacre de vie sociale. Je suis un enfoiré plutot solitaire ne général. Stew est l'exception qui confirme les choses. Et je dois l'admettre... Anja aussi. Les deux seules personnes qui comptent réellement dans ma vie : Une fille au passé douloureux, une demi-soeur qui n'a pas le même sang, mais qui a malheureusement eut mon génriteur comme beau père. Et la seconde, c'est une princesse avec laquelle je peux jouer à mon jeu favoris : être un connard.

Pour les autres... disons qu'ils m’occupent quand je n’ai rien à faire, me fournissent des plans quand je m’ennuie. Sans compter qu’ils sont réglos, et qu’il y a toujours l’un deux qui a le rôle du capitaine de soirée. J’avais déjà des fréquentations de ce genre à Oxford. Des types que je qualifie d’amis uniquement parce qu’ils me sont utiles.

Je la regarde remplir les verres. Chacun prend le sien, et puisqu’on fait semblant d’être super cools, on trinque un peu à l’arrache. Je n’ai pas vraiment envie d’avaler ce verre. C’est de la bonne qualité comme alcool, y a pas à dire. Mais je suis levé depuis moins de trois heures, c’est encore la guerre des étoiles entre mon sang et les résidus d’alcool de la vieille. Vous me direz qu’on combat le mal par le mal. Z’avez p’tete raison. J’avale quelques lampées, et je daigne répondre à sa question.

« Je suis installé ici depuis… pas mal de temps. Mon pater a passé l’arme à gauche, j’avais des papiers à faire ici. Et j’ai rencontré une fille qui a changé ma vie. » C’est on ne peut plus vrai, la vérité tellement brute qu’elle en devient fausse, puisque j’omets volontairement des détails. « Du coup j’ai emménagé avec elle. » Je garde un œil sur elle, j’analyse en fait sa réaction. Je tâte le terrain en somme. Je prends de nouveau une ou deux lampées… puis trois. Et j’ajoute une explication qui complète les choses. « Qui aurait cru que moi, je puisse tomber sur une frangine jusque là inconnue et emménager avec, hein ? Et toi qu’est-ce que tu fous là ?»

Une nouvelle gorgée pour Stew, qui reconduira la frangine de Basile à la porte en lui donnant de fausses infos me concernant. Je me frotte les yeux, et j’envoie de nouveau mes prunelles se planter sur la Valkyrie. Tant et si bien que les trois types remarquent bien vite que je les ignore totalement. Larry est le premier à réagir en claquant des doigts devant mes yeux. Basile lui, a l’air un peu jaloux… et il ne doit pas avoir décoléré de mon aveux de tout à l’heure. Bref, je me racle la gorge, secoue la tête pour me sortir de ma torpeur passagère.

« Désolé, je rêvassai… j’ai peu dormi. » Je fais les gros yeux quand Basile soupire de colère. « Parce que j’ai fait la fête jusqu’au bout de la nuit, rien d’autre. » Il faut que je change de sujet maintenant, vite. Et autant joindre l’utile à l’agréable. Je m’arme d’un sourire carnassier, et je fixe Anja.

« T’as quand même pas changé, j’suis impressionné. Le même joli minois, même manière de te fringuer, la même façon de réagir. » Il y a un compliment, alors forcément… le revers de la médaille ne tarde pas. « Je me demande si t’as encore cette peau d’orange sur les cuisses. » Oh que oui, c’est un coup bas - totalement mensongé qui plus est - autant que son coup dans l’estomac. Et autant que les rumeurs qu’elle essaye de faire courir sur moi après tout.

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