Grumpy Evils Make Great Friends

Le soleil, c'est bien, c'est beau, mais c'est aussi assez chiant, particulièrement quand il vous réveille de bonne heure parce que vous êtes assez idiot pour vous êtes endormie en oubliant de fermer les volets. Bref, je m'étais levé d'assez mauvaise humeur, il faisait une chaleur épouvantable alors qu'il n'était que neuf heures du matin. Autant dire qu'une journée plus que chaude s’annonçait encore aujourd'hui. Il m'avait fallu dix bonnes minutes pour réussir à sortir du lit, manquant d'écraser un des nombreux chats de ma grand mère au passage. J'avais beau aimer ma grand mère, et ses animaux, par moment ils pouvaient se montrer un peu envahissant. En me levant j'avais trouvé, comme à mon habitude le petit déjeuner sur la table , que ma mamie m'avait préparer avec amour avant d'aller faire sa promenade du matin. J'eus un immense sourire, elle me gâtait vraiment trop. Je pris un petit déjeuner rapide, et passa à la salle de bain pour me préparer. J'avais décidé de retrouver Matya, parce qu'il était impossible pour moi de rester trop longtemps sans le voir. J'avais beau être une fille, je ne mettais jamais beaucoup de temps dans la salle de bain, surtout qu'avec une chaleur pareil, se maquiller ou se coiffer ne servait pas à grand chose. Je m'étais juste attacher les cheveux, pour qu'ils me tiennent moins chaud, un coup de crayon noir sur les yeux, mes lunettes de soleil, et j'étais prête à partir. Comme je me l'étais imaginer, à peine sortit que la chaleur m'étouffa, j'avais enfiler un petit jean et un simple débardeur en m'assurant d'avoir mis de la crème solaire sur toutes les parties de mon corps qui n'étaient pas recouvert par du tissus. Je n'avais malheureusement pas la chance de bronzer, mais plutôt de finir comme une écrevisse.

Après une dizaine de minutes de marche, j'arrivais devant le café ou je devais retrouver mon ami. Je me mis à une table sous un grand parasol pour éviter de cuire comme une saucisse, et passait mon regard sur la rue toute les trente secondes dans l'espoir de le voir arriver. J’espérais surtout qu'il ne m'ait pas oublier, ou qu'il ne soit pas sortie la veille, sinon j'allais attendre des heures et des heures que monsieur arrive à ouvrir les yeux.

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Cinquième verre, j'en suis à mon cinquième verre tellement Matya est en retard. Je me demande comment je vais le tuer, peut-être en lui refermant le parasol dessus, ou en lui retirant brusquement la chaise lorsqu'il s’assoit pour qu'il tombe et se brise la nuque. Ce sont de bonnes idées, qui pourrait très bien être appliqués, si le rouquin ne pointe pas bientôt le bout de son nez. Je prends un flyeur sur le table et commence à lire, c'est une stupide pub pour un magasin qui viens d'ouvrir. Je commence à plier le papier pour en faire un éventail, d'accord je faisais ça en primaire, mais n'empêche que c'est une bonne astuce pour s'éventer. J'observe un couple un peu plus loin, et ris intérieurement de leur niaiserais. Ils se donnent chacun leur tour une fraise.. C'est un triste spectacle, qui me donne envie de vomir, et de pleurer de rire en même temps. Je continue d'observer une à une les personnes présente sur la terrasse pour m'occuper et oublier que ça fait déjà une heure que j'attends. J'ai pris une décision : si dans trente minutes il n'est toujours pas là, je débarque chez lui et le réveille à coup de seaux d'eau. Je viens de commander mon sixième verre lorsque j'entends une voix familière, j'enlève doucement mes lunettes, et mets quelques secondes avant de lever la tête. Après quelques instants de suspens je regarde enfin Matya, avec mon regard le plus mauvais possible et jette un rapide coup d'oeil à mon portable posé sur mes cuisses.  «  Ah salut. Tu t'es perdu en chemin, une horde d’extraterrestre t'ont capturé pendant que tu venais ? Ou bien ce sont des nains de jardins qui t'ont couru après pour AVOIR UNE HEURE ET DEMIE DE RETARD ?  » Je remets doucement mes lunettes, lui fait un sourire, et croise en douceur mes jambes. Bon, je suis un peu énervé, mais le principal c'est qu'il soit là. J'essaie de me convaincre moi même, qu'il n'y a aucune raison que je m'énerve, et que je n'arriverais à rien avec lui si je lui crie dessus. Je l'examine pendant quelques secondes, l'écoutant s'enfoncer un peu plus.  «  J'suis plus en forme que toi visiblement ! On dirait que tu viens de sortir d'un cercueil vu ta tronche. J'aime voir la joie sur ton visage de venir voir ta copine d'amour. » Je lui décroche un nouveau sourire, beaucoup plus sincère et plus calme cette fois. On est assez diffèrent lui et moi, je suis du genre '' sage '', je ne me drogue pas, enfin un petit joint de temps en temps. Je ne bois qu’occasionnellement, et je ne fais pas la fête tout les soirs. On est le jour et la nuit, et j'ai peur pour lui continuellement. Ce garçon n'as aucune limite, et je n'ai pas tellement envie qu'un matin on m’appelle pour me dire qu'il est découpé en morceaux dans un congélateur. « T'aime pas mes lunettes ? Moi j'aime pas les gens qui me font attendre presque deux heures de temps hein ! Et, crois moi, il vaut mieux pour toi que tu ne vois pas mes jolies yeux de biches, si tu tiens un peu à ta vie. Qu'est-ce que t'as encore fouttue hier soir ? » J'ai mon idée sur la question, mais j'ai envie de voir quel mensonge il va encore inventer pour se sortir de la. Il a beaucoup d'imagination quand il veut, et c'est assez drôle de le voir essayer de s'en sortir. J'enlève finalement mes lunettes pour les mettre sur ma tête, et le regarde en souriant.  «  Tu veux boire quelque chose ma petite carotte ?  » Vengeance pour avoir critiqué mes lunettes, par moment je me demande pourquoi j'adore autant ce garçon, qui fait pourtant tout pour m'énerver. La terrasse continue de se remplir à mesure que les minutes passent, les gens se plaignent de la chaleur, alors que quelques mois plus tôt ils plaignaient de la pluie.

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Je fus obliger d'éclater de rire en l'écoutant se justifier, c'était l'excuse la plus bidon du monde. Et il n'était pas vraiment bon acteur, et puis je savais que c'était uniquement pour que je ne le foudroie pas sur place. Heureusement pour lui, j'avais un caractère de cochon, mais j'étais incapable de faire la tête aux gens bien longtemps. Et vu l'exploit qu'il venait de réaliser en venant me rejoindre aussi tôt, je ne pouvais pas être fâcher contre lui.
« Vu la tête que tu as, j'ai plutôt l'impression que c'est toi l'être sans défense ! Et la prochaine fois, trouve une meilleure excuse ! Même l’enlèvement par des extraterrestres aurait paru plus crédible !  »
Bien sur, il accompagne ses paroles pour un sourire et un regard.. Je ne sais pas vraiment comment qualifier le regard qu'il me fait, mais encore une fois je ris de bon coeur. C'est pour des moments comme ça, que j'aime Matya. Même avec la tête qu'il affiche, je suis fière d'être en sa compagnie sur cette terrasse. Je ne sais pas vraiment quand, ni comment je me suis retrouvé à lui porter une telle affection. J'aimerais pouvoir l'aider à se stabiliser, je suis sans cesse en train d'essayer de sauver tout le monde. Bien sur, ça ne marche jamais vraiment complétement. Mais, je protège les gens que j'aime. Je suis un peu une maman ours à ma façon !
 «  Bien sur que je sais que tu m'aime, tout le monde m'aide ! Je suis formidable voyons. »
Je lui lance mon sourire le plus éblouissant possible, consciente qu'il va surement se moquer de moi puissante mille. Mon énervement contre lui est déjà passé, je suis juste heureuse qu'il soit ici entier, et plutôt en bonne santé. Avec lui, on ne sait jamais vraiment comment il sera.
 « Je te ferais un câlin si j'étais sur que tu avais pris une douche avant de venir... Je ne sais pas trop où tu as trainer, et j'ai pas tellement envie de toucher par inadvertance mes potentiels filleul si tu vois ce que je veux dire ! Non, j'ai aucune envie de savoir ce que le monsieur a fais avec sa zigounette et ton corps, ça ira.»
Je secoue doucement la tête, pour chasser des images assez... Étrange qui me sont arrivés. Je ne crois pas vraiment à ce qu'il me dit, mais je sais aussi qu'il ne me dira jamais réellement ce qu'il a fait la soirée dernière.
« Tu ment très mal par contre, mais vu que j'ai pas envie de me battre avec toi pour le moment, je vais accepter cette alibi ! »
Je lui fais un sourire, et bois tranquillement mon verre. Il fait toujours aussi chaud, et j'ai l'impression que je vais fondre sur ma chaise d'un instant à l'autre. La moitié des gens présent ici, sont tout bronzé. Des vrai noirs à coter de Matya et moi. Le soleil ne m'aime pas trop, et m'apporte plus de joli coups de soleil, qu'un bronzage sublime, à mon grand regret.
 « Je sais pas si je peux voir ce qu'elle me dit, mais je peux entendre non ? Bon, c'est pas ma meilleure blague ça. »
Je finis par commander le thé de monsieur, tout en l'observant. Par moment, j'ai envie de le prendre, de le secouer pour qu'il se réveille et qu'il arrête de faire n'importe quoi. Mais cette tentative serait inutile, premièrement parce que j'ai une force de mouche, et que deuxièmement, tout ce qu'on lui dit rentre par une oreille pour ressortir par l'autre immédiatement.

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