SWEET DREAMS ARE MADE OF THIS. Moi c'est Cornelia, ou "Cory" je suis née à Londres en août 1990. Mon père n'est autre que Rich Phillips, vous le ne connaissez pas à moins d'avoir plus de 35 ans et d'être une groupie de rockeur accro à l'eye-liner. En bref, c'est une rock star des années 80 plus connu aux États-Unis qu'autre part et qui court désormais après sa jeunesse, son charme et sa célébrité d'antan. En 89 il rencontre une actrice de soap opéra du nom de Michelle, (ma chère et tendre maman) malheureusement mon papa étant une céréale baiseur de base qui collectionne les filles comme ses Harley Davidson se lace très vite de sa petite actrice de second rang et la laisse tombée 3 mois seulement après ma naissance pour partir librement se saouler, se droguer et s'envoyer en l'air dans un bus de tournée au fin fond des USA. Plus passionnant que de changer mes couches, je vous l'accorde.  En 97 alors que je n'avais que 7 ans (faites le calculent ce n'est pas si dur OMG) ma mère et moi vivions paisiblement dans une immense maison payée par les pensions alimentaires de mon papa rock star. Ok on ne s'entendait pas à merveille ! Mais nous aurions pu être si heureuses toute les deux ... Seulement il y avait lui. Barthélemy Decourbel, avocat du divorce de mes parents est nouvel amant de maman. Je sais pas ce qui l'a attiré chez lui, sérieux. Ce mec est moche, il n'a aucune classe, aucun style, aucune personnalité, et en plus de ça c'est un avocat médiocre qui attend la bouche ouverte que mon mètre l'entretienne. Bref. En 97 toujours, ma mère donne naissance à Ophélie Alexandra, autrement dit, O. Ma chère et tendre petite soeur. Sûrement le seul être de la famille innocent est pur. Bon, il y a aussi Kendry. Oh ! Je vous ai pas encore parlé de Kendry . Honte à moi-même. Alors voilà, je vous explique, quand le boloss à tête d'ampoule que ma mère à épouser à débarquer à la maison, il n'est pas arriver les mains vides. (ouais il a envahi nos placards avec ses costars-cravates à deux francs siouplé !) et aussi avec un gosse de mon âge. (bon ok d'un an plus vieux, ouesh) Kendry. Par alliance, nous étions désormais frère et soeur, et bondieu ce que je kiffais de l'avoir comme frère celui-là ! Bon, ok, je ne vivais pas la vie de rock star en tournée avec mon paternel. Ok ma mère était une vielle biquée bcbg avec un balai dans l'arrière-train et mon beau-père un abruti de première base, mais j'avais O et Kendry. Et si rester coincé dans le trouduculdumonde passez-moi l'expression voulait dire être avec eux, alors je l'acceptais volontiers.

I'M JUST A TEENAGE DIRTBAG BABY. Ah l'adolescence ! Le temps des nouvelles expériences ! De la rébellion ! De l'indépendance ! De la liberté ! Pour ma part, l'adolescence c'était le pied. Pouvoir faire rougir mon (GROS PERVERS) de beau-père en enfilant des tenus provocantes, et faire hurler ma mère en ramenant mes copines à la maison. Oh, oui. Vous avez bien lu, mes copinEs avec un gros "E" bien flag, tu vois . J'ai découvert très jeunes que les gars . Ce n'était pas pour moi. Déjà petite je supportais pas leur numéro de macho à deux balles dans le bac à sable à vouloir marquer leur territoire alors que si tu leur envoyais une poignée de sable dans les yeux ils pleuraient comme des gamins ... Qu'ils étaient. Ouais, non, les garçons ce n'était pas mon truc. C'est vrai, à 7 ans c'est des gros porcs qui sentent mauvais et qui pensent qu'à se taper dessus puis à 17 ... Ils ne changent pas trop, quoi. Le genre à vouloir te sauter pour un oui pour un nom ou à te siffler dans la rue comme si t'était une chienne en chaleur. Non. Moi j'aimais la douceur des filles. Leur peau douce, leurs longs cheveux. Mais attention, pas les bimbos sorties des magazines avec 25 centimètres de fond de teint, les filles naturelles. Les beautés naturelles. Comme Amanda Cartwright en seconde, blonde, grande, sportive. Un corps de déesse grec je vous jure. Cette fille c'était une vraie perle, magnifique et infiniment gentille. J'sais ce que vous vous dites, "elle était lesbienne alors elle s'st fait maltraiter au lycée" c'est ça . Bah non. Peut-être parce que Kendry m'avait appris la boxe, mais personne ne me cherchait des noises. Et de toute manière je n'avais aucune raison de me cacher, j'aimais les filles et je l'assumais. Ça ne me dérangeait carrément pas de me balader dans les couloirs main dans la main avec ma copine, ou de l'embrasser dans la cour. Si ça gênait quelqu'un, il n'avait qu'à partir, point barre. Revenons en au départ, j'ai toujours su que j'étais attirée étrangement par le sexe féminin. Mais comme tout adolescente normale, j'ai voulu tenter le masculin pour voir si cette attention particulière pour blondir Amanda n'était pas que passagère. Je suis sortie avec un gars, Chris. Il venait aussi de Spark, sa mère était pote avec la mienne, bref, vous voyez le topo ? Il était sympa. Au début. Mais il avait un sérieux problème avec l'alcool. Et avec les filles. Quand il buvait trop, ou simplement quand je disais où faisait quelque chose qui ne lui plaisait pas, il me frappait. Ouais, je sais, j'aurais dû me tirer. L'envoyer se faire voir dès la première gifle. Mais vous imaginez pas à 15 ans à quel point ce genre de gars peut vous faire flipper. Il vous fait perdre tout contrôle. C'est comme si, comme s'il était dans votre tête h24. Vous pensez à lui tout le temps, mais pas dans le bon sens du terme. Et quand vous ne le faites pas, vous essayez tant bien que mal de cacher les bleus. 4 mois après la première gifle, Kendry et moi on chamaillait dans ma chambre un soir et en relevant mon t-shirt il a vu les hématomes. En comprenant ce qu'il c'était passer il a filé chez Chris, et lui a éclaté la tête. Bien évidemment madame Miller à porter plainte et Kendry a échappé de peu à la maison de redressement. C'est après cette expérience désastreuse que je me suis tournée vers les filles. Je fréquente les garçons, faut pas croire ! Et il m'arrivait et m'arrive encore de finir mes soirées avec l'un d'eux. Mais il est clair qu'une fille m'attirera toujours beaucoup plus qu'un gars.

I GOT A DIRTY MOUTH. 2013. Ou suis-je ? Si vous m'aviez posé la question il y a 5 ou 6 ans je vous aurai répondu aux Bahamas, à Miami, à Punta Cana, j'sais pas. Quelque part où il fait chaud et où on fait la fête toute l'année. Mais non, je suis toujours à Brighton. Je bosse comme stagiaire dans un magazine de Londres, j'écris des chroniques visant "' les jeunes d'aujourd'hui. '' Mais vu que c'est pas un papier une fois par mois qui va remplir le frigo d'un potentiel appartement, je vis toujours chez la méchante, l'horrible, la cruelle madame ma mère. En même temps avec les nouveaux travaux qu'elle a faits dans la maison on va bien finir par pouvoir en faire le tour sans avoir à se croiser un jour. Je profite de la vie, de ma jeunesse. Je suis toujours en perpétuelle guerre avec ma mère et mon beau-père, mais quand ça craint trop j'ai juste à me tirer sur la plage et attendre que ça passe. Puis il y a toujours O. Même si elle grandit un peu trop vite à mon goût. Et Kendry. Ce mec ! S'il n'était pas un mec, serait sûrement mon âme soeur. Certains juges notre relation malsaine. C'est juste qu'on est fait l'un pour l'autre. Il est ma moitié, je pourrais pas vivre sans lui. D'ailleurs, je ne peux pas dormir sans lui. Côtés amour ? Oh, hum. Comment te dire ? On est à Brighton en Angleterre. Personne ne t'a prévenu qu'ici l'amour est un mot trop compliqué pour être utilisé ?