Maxeas

his bone structure screams touch me touch me ♥

« Maxxie. » « Mmmmhhhhh. » « Maxxiiiiiiie. » « MMMMMMMMMH ! » Les formes floues et les ombres disparaissaient peu à peu au fur et à mesure que la voix d'Andreas se clarifiait dans mon esprit. J’me retournai sur le côté, tentant de prendre Andreas dans mes bras et de grappiller ne serait-ce que quelques heures de sommeil. J’ai jamais été du matin moi, et avant mes 2 tasses de café vaut mieux pas voir ma gueule. Malgré tout, j’ai bien dû ouvrir mes yeux quand mes bras se refermèrent dans le vide. La lumière qui m’aveuglait à présent et le fait que je sois étalé de tout mon long sur le ventre sans avoir les jambes hors du lit prouvaient bien que je n’étais pas dans mon minuscule lit placé dans ma chambre sans fenêtre. Andreas faisait les cent pas dans l’immense pièce, un papier à la main et le front barré d’une expression soucieuse. « Mmmhkeskiya ? » j’ai demandé en baillant en même temps, élégant je sais. Mais j’avais pas beaucoup dormi la nuit dernière. J’avais dû faire un peu trop de zèle en « félicitant » une nouvelle fois Andreas pour avoir obtenu son diplôme. Bon ok non j’avoue, c’était juste une excuse pour le voir, mais j’essayais d’éviter d’être trop niais, parce que j’en avais même marre de moi-même parfois, alors j’osais pas imaginer ce que LUI devait penser. Et s’il se lassait de moi… Non, j’voulais même pas envisager cette possibilité. Il avait baissé la tête et le soleil de la fin de matinée donnait des reflets de toutes les couleurs à ses cheveux. Putain, c’qu’il était beau, et je souriais comme un con. J’aurais bien aimé rester comme ça pour toujours. Mais j’ai détourné les yeux, ayant peur de paraître un peu creepy. La vision d’Andreas juste en boxer qui venait de s'asseoir sur sa chaise de bureau n’a pas vraiment aidé, je l’admets. « J’ai reçu une lettre de l’école c’matin. » « Hmmmm et ? » Putain je devais impérativement me réveiller. J’ai frotté mes yeux comme un gosse de 4 ans après une nuit de sommeil. Mes cheveux devaient probablement partir dans tous les sens, mais on s’en occupera plus tard. « Et comme j’suis passé au rattrapage, j’dois leur renvoyer un dossier avec mes dessins. » Il soupira. On aurait dit un vrai problème. Je voyais pas lequel. « Et alors ? Envoie leur tes dessins, et ils te prendront, c’est sûr ! » « Tu comprends pas. » J’ai pas pu m’empêcher de lever les yeux au ciel, de toute façon je comprenais jamais rien, j’avais entendu cette phrase beaucoup trop souvent et elle commençait à me taper sur le système. Si on m’expliquait jamais rien, comment j’pouvais comprendre ? « Tu dois avoir raison, j’comprends pas. » J’faisais la gueule pour rien, mais on était aux aurores (bon ok il était midi), et j’étais de mauvaise humeur, puis pour une fois que c’était moi qui râlait. Je me suis levé et j’ai poussé la porte de l’immense salle de bains avant de me faire virer du manoir des Fawkes.
L’eau chaude de la douche avait fini de me réveiller et m’avait fait ouvrir les yeux sur ma réaction plus que débile. Ça m’arrivait d’être chiant. Des fois. Souvent, ok. A moi de rattraper ça. J’ai enfilé à la va vite un boxer et mon jean de la veille avant de retourner dans la chambre. Andreas, dos à moi, se rongeait les ongles et j’ai posé ma tête dans son cou. Ça m’agaçait parfois, le fait que même si j’étais le plus vieux, il me dépassait d’une bonne tête. J’me sentais tellement… petit. Et donc fragile et vulnérable. Sauf quand j’étais avec lui. Ca m’agaçait aussi le fait de pas pouvoir supporter être fâché plus d’une heure avec lui. Ca me perdra un jour, retenez bien ça. « Bonjour… » « Hm. » Il se crispa, je soupirai, déposant des baisers dans son cou et sur son épaule. J’pouvais pas m’en empêcher. « Fais pas la gueule et montre-moi tes dessins, ok ? Tu dois en choisir combien ? » J’en avais déjà vu quelques-uns, qu’il qualifiait de moches alors que j’estimais que c’était les plus belles choses que j’avais jamais vu. Pourtant, des artistes, j’en connais un tas. Y’a que ça à Brighton,  des fois j’me demande même si c’est pas une putain de malédiction qui pèse sur la ville. Mais Andreas était définitivement un des mecs les plus talentueux que j’connaisse. En fait, j’étais fier de lui. Peut être que je devrais lui dire plus souvent.

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