When i Was This Little Things ► Le 25 Décembre 1991, en une belle nuit étoilée, je fis mon apparition après les cris et les larmes insupportables de ma mère. On me prit dans leurs bras, ma mère, puis mon père, finalement mon frère. Mon père ainsi que mon frère avaient peur de me faire mal où que je glisse de leur bras, j'étais tellement petite, tellement mignonne, tellement... Innocente.
On m'envoyait à l'école, on prenait soin de moi, on m'achetait et m'offrais tout ce que je désirais, je vivais telle une vraie princesse, mais... Mon père était constamment en train de me crier dessus, disons que je devais être parfaite, que je n'avais pas droit à l'erreur, que je devais apprendre à devenir responsable, que je devais cacher mes défauts à tout prix, que je devais être pur, saine, innocente à jamais. Oui, je n'avais pas le droit d'avoir comme amis des garçons, je n'avais pas le droit de rêver qu'un jour, je vivrais dans une des plus belles maisons avec l'homme de ma vie, je n'avais pas le droit de m'asseoir in-convenablement à table, je devais me tenir droite, les coudes sur la table, je devais tenir la fourchette élégamment, je n'avais pas le droit de rire jusqu'à verser des larmes quand j'attrape un fou-rire incontrôlable, je devais être la perfection.
Mais à l'absence de mon père, je restais avec ma mère et je me sentais plus libre, j'avais le droit de rêver quand elle était là, je pouvais me permettre de sautiller partout comme toutes les gamines de mon âge et par la suite casser quelque chose, j'avais le droit de pleurer jusqu'à inonder la maison, j'avais le droit de rire jusqu'à ce que les voisins m'entendent, j'avais le droit de m'asseoir sur la table basse pour regarder un film, j'avais le droit de jouer à Star Wars avec des fourchettes avec mon frère, j'avais le droit de vivre.
A l'école, j'ai toujours été apprécié par tous, mes camarades de classe m'ont toujours apporté leur soutien et leur aide, j'ai toujours illuminé le visage de mes amis avec ma joie de vivre et mon sourire rayonnant et mon optimisme. Oui même si je vivais un cauchemar à la maison quand mon père était présent, je n'ai jamais perdu le sourire et j'ai toujours eu ce rêve que personne ne pouvait me l'interdire : je rêvais qu'un jour, je pourrais vivre la vraie vie.
You're Not My Dad, you're just a Monster ► Mes crises d'adolescence commencèrent à 14 ans, je souffrais terriblement à cause de mon père, il pouvait me manipuler, il pouvait me mettre la pression moralement et je n'avais pas le droit de pleurer, ni de crier, je devais encaisser et me taire, baissant la tête
- Oui Papa. A 15 ans, la journée de mon anniversaire, je me releva, croyez-vous que mes parents venaient me réveiller en me souhaitant un joyeux anniversaire ? Non pas du tout. Je devais me débrouiller, je devais me lever toute seule et je n'avais pas le droit de mettre de la musique à fond, non, parce que je les dérangerais, je ne sais même pas pourquoi je les aimais tant alors qu'ils ne m'ont jamais fait sourire. On m'avait demandé un jour si L'argent faisait mon bonheur
-je vivais dans un milieu extrêmement aisé- Ma réponse était toujours négatif. Je suis allée après mon réveil voir mon frère et il n'était pas dans sa chambre, je demanda mes parents où il était et ma mère me cria dessus, m'ordonnant de monter tout de suite dans ma chambre... Mon frère avait fugué.
A 16 ans et demi, très tard la soirée, ma mère était sur le canapé, en larmes, quand je m'approcha d'elle pour lui demander ce qui se passait... Elle me demanda de m'asseoir et mis sa tête sur mon épaule avant de s'effondrer en larmes. Je lui caressais les cheveux et lui demanda une nouvelle fois ce qui n'allait pas. Elle commença, pour la première fois, à se confier à moi.
Apparemment, quand j'étais petite et que ma mère restait avec moi et m'offrait ce peu de liberté, mon frère allait tout raconter à mon père, et, quand nos parents allèrent se coucher, la personne surnommée
Mon père la battait et je n'avais rien remarquée, pour la première fois, je ressentis un sentiment de haine envers quelqu'un, qui ? Tout simplement mon frère et l'autre bête qui vivait avec moi sous le même toit et qui, quand j'étais Bébé, il me berçait et me prenait dans ses bras.
A son retour je me précipita pour le voir, dégoûtée par cet être où plutôt par cet animal qui se tenait devant moi, j'avais les larmes aux yeux et j'étais prête à pleurer pour la toute première fois devant lui, quand il leva son regard sur moi et vis mes yeux remplies de larmes, il fronça les sourcils et commença à grogner, quand je vous dis que ce n'est qu'un animal.
- Tu es inhumain, un gros bon à rien, comment arrives-tu à lever la main sur la femme de ta vie ? Sur la personne que tu aimes ? Comment tu arrives à vivre avec ça ?! Criais-je, versant les larmes qui montaient, avec un regard plein de mépris et de dégoût, je l'avais tutoyé, pour une fois. Il se retourna brusquement et me donna une de ses claques les plus brutales, jusqu'à me mettre à terre, je n'avais jamais cru qu'il put me mettre dans un tel état en une seule claque, je n'avais jamais cru qu'il ait autant de force. J'avais vraiment la tête qui tourne et la nausée, j'essayais de me relever mais j'en étais incapable, sa claque m'avait déboussolée. Je commença à l'insulter et le menaça que j'allais porter plainte, ma mère arriva en courant pour arrêter la deuxième claque que j'allais me prendre, je ne sais ce qu'il a fait d'elle, mais il l'a surement poussé violemment contre un mur puisque je n'entendis plus, à un moment donné, sa voix tremblante qui le suppliait de se calmer et de se reprendre en main. Quand il était en train de la tabasser, je pus me relever et courir maladroitement comme quelqu'un de bourrée dans les escaliers pour finir par me cacher dans ma chambre. Mais il finit par défoncer la porte et me défigurer, avec ces coups de claques et de poings, jusqu'à me faire perdre connaissance.
Ma mère vint me retrouver à 6h, après le départ de la brute pour aller au travail, elle effaça le sang étalé sur tout mon visage, mon bras avec quoi je m'étais défendu était bleu, gonflé et presque cassé, ma mère m'aida à me relever et me promit de me faire sortir d'affaire, elle me promit que j'allais mener la vraie vie que tout adolescent(e) avait le droit de mener. Elle ne pouvait rien me faire, elle était dans le même état que moi, incapable de répondre à la violence de l'autre cannibale.
Elle m'emena chez ma tante, sa grande soeur, elle travaillait comme avocate, elle me prit dans ses bras avant de promettre à ma mère qu'elle prendra soin de moi, elle me relâcha pour me permettre de prendre ma mère dans mes bras et la serrer tellement fort, surement pour la dernière fois. Quand elle repartit, je restais méfiante avec ma tante, pourtant c'était la seule qui m'avait permis de vivre la vie comme je voulais et me remettais dans le droit chemin quand je dérapais, elle était là pour moi et je commençais à m'y attacher.
Je me sentais coupable quand j'entendais la voix remplie de peur et de tristesse de ma mère au téléphone, c'était pour me protéger qu'elle vivait un calvaire avec ce monstre, ma tante ne pouvait pas porter plainte puisqu'il l'avait menacé de la tuer, c'était un mafieu, en plus de ça, je sus que je n'avais rien à faire dans ce monde, j'étais le fruit d'un viol, l'animal avait violé ma mère et elle avait dû se marier avec lui, les traditions à la con quoi.