Brighton est une petite ville, et pourtant c'est pas les endroits ou les occasions de faire la fête qui manque ici. On pourrais croire que je peu d'habitants voudrais dire citée calme et pasible.. mais on croirais mal. Surtout si on se mets à traîner du coté de Carefree by night. Hum, hum, ah oui. Venons en aux faits. Je venais de rentrer de Milan que déjà mes bonnes vielles copines m'avaient concocter une petite soirée entre filles par excellence. Dîner au restau, bowling, puis fin de soirée en boîte. Elles se disaient heureuses de me retrouver, mais je pense aussi qu'avoir les numéros de deux, trois top modèle ritals ne les dérangeraient .. bref, Kenaël avait Elouan ce soir et vu que mon programme de retour à la maison étais composer de vin, de chocolat et d'un bain bien chaud, me me laissait tenter par leur programme à elles. Je me faufilait dans un jean, passait un tshirt assez court, mes hauts talons et piquais la veste en cuire que Kena avais oublier chez moi. Je me maquillais, coiffais et voilà. J'etais prête. L'une de mes amies vint me prendre devant l'appart direction la seule et unique discothèque de notre charmante petite ville. Enfin voilà, il y avait beaucoup de monde, logique pour un samedi soir. La musique retentissait jusque dehors, les gens paraissaient tous particulièrement motivés à faire la fête, et moi aussi je dois dire. Les filles avaient sû me mettre dans l'ambiance. Dès notre arrivée nous prenions une table, et trinquions à base de tequila avant de se ruer sur la piste de danse à l'entente de la nouvelle chanson de Jason Derulo. La voix de ce mec. Gosh. Notre petit groupe fût rapidement observé par la jante masculine. Faut dire aussi, que nous faisions les folles. Et dans ce petit groupe de gars en face de nous, accoudés au bar que mon amie me fit montrer du doigt, je crus reconnaître un visage familier malgré les lumières de la salle. Mon coeur loupait un battement puis se mit à tambouriner dans ma poitrine. Très fort et très vite. C'était pourtant impossible. Seulement juste un gars au hasard qui avec les lasers lui ressemblait vaguement. De qui je parle et pourquoi j'ai l'impression d'avoir une batterie complète à la place du coeur ? (mauvais jeu de mots) Kyle. Sans m'en rendre compte, j'avais cessé de danser. Je me tenais là, au milieu de la piste complètement immobile. Quand un couple me bouscula, je repris finalement mes esprits. Et réalisais doucement que c'était bien lui. Que je devais en avoir le coeur net.
Dernière édition par L. Kaylee James le Sam 5 Oct - 8:44, édité 1 fois
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Ven 4 Oct - 23:39
Aaaah, les soirées Playstation, ça m’avait manqué, il n’y avait pas à dire !! Ce soir là, j’étais seul avec mon canapé, du coup, j’avais décidé d’inviter quelques potes à venir jouer à la console et boire un coup. Des trucs de mecs quoi : jeux, télé, pizzas et bières. Le bonheur à l’état pur. Mon père était fatigué et, à la plus grande surprise de mes potes, il était resté dans sa chambre la soirée entière. Notre voyage l’avait exténué et pourtant, je savais qu’il ne regrettait pas. Au fond, ça avait un côté assez solennel de l’avoir emmené dans un pays qu’il avait toujours rêvé de visiter, avant sa mort… C’était même carrément glauque et pourtant, j’avais espoir. Certes, au fur et à mesure qu’il perdait ses cheveux, mon paternel perdait un peu de vie également, mais il ne fallait pas baisser les bras et garder espoir. Espoir, espoir, espoir. Ce mot me hantait presque. Plus rien n’avait d’importance, ma vie avait pris un tout autre tournant. J’avais mis mes amis, la musique de côté pour m’occuper de mon père. A ma façon, bien entendu. N’allez pas croire que j’étais du genre à le traiter en handicapé et à lui torcher les fesses ! Bien au contraire, je voulais juste qu’il profite de la vie ou du moins, du peu qu’il semblait lui rester. Ce voyage en Australie, entre autre, avait donc été primordial, même si le retours semblait un peu déstabilisant. « Bon les mecs, on sort ? » déclara Jordan, l’un de mes potes. Les autres se mirent à gueuler, déclarant ouvertement qu’ils étaient pour. Moi, j’étais encore un peu dans mes pensées, lorsque l’un d’eux me secoua vivement. « Euh… ouais ouais ! ». Et ils crièrent une fois de plus, un peu échauffés par l’alcool que nous avions déjà bu. Bon, n’allez pas croire que nous étions déjà saoules, mais il était vingt-trois heures passé et la bière m’était déjà un peu montée à la tête. Attrapant ma veste et mes clefs, je claquais la porte de l’appartement derrière moi et embarquais dans ma fameuse petit Porsche que j’affectionnais temps, ce qui semblait ravir mes potes qui n’étaient pas aussi à l’aise que moi financièrement.
Arrivés à la discothèque la plus huppée de Brighton, je garais la voiture dans un coin tranquille et nous n’eûmes aucun mal à entrer dans la bâtisse, bien que nous n’étions que des mecs. Il faut dire qu’être assez connu pouvait être très avantageux. Mes potes étaient comme des dingues et sautaient de joie, ne se gênant pas pour reluquer quelques filles sur leur passage. Une hôtesse nous conduisît à un carré VIP et nous apporta une bouteille de champagne, offerte par la maison, mentionna-t-elle. A croire qu’avoir Kyle Poynter dans sa clientèle était plutôt bien vu. Alors, on commença à boire. Un verre, deux verres, trois verres, une bouteille, deux bouteilles… Les basses nous explosaient les tympans, on devait crier pour s’entendre parler, mais on s’amusait et on oubliait, l’espace d’un instant, nos soucis. L’alcool nous rendait euphorique, la musique surexcité et alors que deux d’entre nous étaient déjà sur la piste en train de chauffer quelques nanas, Jordan passa l’un de ses bras autours de mes épaules. « VIENS ON VA PRENDRE A BOIRE ! », me gueula-t-il par-dessus la musique. J'acquiesçais et cinq minutes plus tard, nous avions quitté notre espace VIP plus que confortable et étions tous deux adossés au bar, un verre de whisky coca à la main. Jordan faisait de l’œil à une demoiselle pas très loin et alors qu’il pensait l’avoir conquise, cette dernière s’approcha. Elle n’était pas très grande, brune, avec des atouts non négligeables. Une jolie fille, bien que trop maquillée et trop légèrement habillée, ce qui ne semblait pas déplaire mon pote, qui déchanta bien vite dès lors que la brune ouvrit la bouche : « T’es le batteur de TMU toi, non ? ». Jordan avait pâli d’un coup et moi, je me marais intérieurement, alors que la fille sur qui mon pote avait flashé me faisait ouvertement du rentre dedans. « Ouais, j’étais. ». Mon pote faisait la gueule et moi, je n’accordais pas plus d’importance que cela à cette fille qui commençait à se frotter contre ma jambe, le regard malicieux et le sourire aguicheur. Elle commença à parler, à se rapprocher. Elle osa même poser ses lèvres sur la peau de mon cou, mais moi, j’étais bien alcoolisé pour la rejeter. Puis, le reste de la bande nous rejoignît et Jordan perdit patience: « Bon, venez on va s’asseoir ! ». Cette réflexion me fit sourire et j’éloignais rapidement la fille qui devenait un peu trop collante et lui indiquait qu’on se verrait plus tard… Ce qui n’était pas franchement vrai, mais je n’avais pas la foi de la rejeter et la faire chialer, j’avais un cœur tout de même ! Jordan ouvrît alors la marche, traversant la piste de danse afin de rejoindre notre petit coin isolé et confortable, et nous, on le suivait comme des moutons. James, un autre pote, me glissa alors à l’oreille : « A droite, t’as une espèce de bombe atomique qui te quitte pas des yeux ! ». Fronçant les sourcils, je tournais la tête vers la droite et c’est là que je la vis. A seulement un ou deux mètres de mois, Kaylee. Elle était stoïque au milieu de la piste, son regard planté sur moi, mais je doutais fortement que c’était par attirance ou curiosité. Elle devait être tout autant surprise de me voir que moi je l’étais, mais je ne pouvais laissé exploser ma joie. Certes, d’un côté, j’étais content de la voir, vraiment. Elle m’avait manqué et les sentiments étaient toujours là. Enfouis, mais présents. Mais d’un autre côté, j’avais un peu de rancœur contre elle. « Bon tu viens ? ». La voix de Jordan me sortit de ma contemplation et je quittais Kaylee du regard afin d’observer mes potes, m’attendant plus ou moins patiemment. « Euh… ouais, j’arrive, allez-y, j’vous rejoins ! ». L'occasion était trop belle. Mon impulsivité prenait, une fois de plus, le dessus et tournant les talons, je recherchais Kaylee du regard. Elle avait bougé et j'aperçus sa silhouette dos à moi, en train de quitter la piste. C’était le moment où jamais. M’élançant vers elle, je bousculais quelques personnes sur mon passage, ne prenant même pas la peine de m’excuser, puisque, de toute façon la musique étouffait toutes paroles. Je m’approchais rapidement et alors que j’étais sur le point d’attraper sa main, un autre gars me devança. « Salut poupée ! », sa voix, sa posture, son air aguicheur… il n’y avait aucun doute, ce mec était bourré… et super lourd. D’une main ferme, il attrapa Kaylee par les hanches et la colla à son bassin posant une main malvenue sur ses fesses. Il souriait, fier de lui et mon poing se serra immédiatement. La rage prenait place et faisait un très mauvais mélange avec l’alcool. Je m’approchais alors, posant une main ferme sur l’épaule de ce gros con. « Lâche-la ! », commençais-je assez calme, mais terriblement ferme, ce qui m’étonna moi-même. Le gars semblait surpris et déchanta un instant, avant de jouer les gros durs. « Tu m’veux quoi toi ? Casse-toi ! », gueula-t-il, la voix chevrotante. Je laissais un petit rictus prendre place sur mon visage, me retenant de toutes mes forces de pas lui casser la gueule. Au lieu de cela, je l’attrapais par le col de sa chemise entre-ouverte et plantais mon regard dans le sien. « Ecoute moi bien, tu vas la laisser si tu veux pas que j’te pète la gueule ! », déclarais-je doucement, mais fermement. Le gars me défia un instant du regard, mais se rendit bien vite compte que c’était perdu d’avance pour lui. J’étais plus grand, plus musclé et surtout, beaucoup plus sobre. Il abdiqua et je le lâchais, le laissant s’évaporer dans la nature, du moins, c’est ce que je croyais. « ça va ? », soufflais-je à Kaylee, portant mon entière attention sur elle. Mais j’aurais dû me méfier puisque pas plus de trois secondes plus tard, je sentis une main sur mon épaule me retourner et un poing s’abattre sur ma joue.
L. Kaylee James
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Sam 5 Oct - 10:12
Je détestais ce sentiment-là. Ce putain de sentiment, de sensation que Kyle avait et a visiblement toujours eue sur moi. Le rythme cardiaque qui s'affole, les fourmis dans les jambes, les putain de papillons dans le ventre. Ouais, je peux vous citer toutes les putain d'expressions à la con avec des insectes. Oh et faut que j'arrête de dire putain. Putain ! Bref. Ouais, j'avais carrément l'air d'une tarée complète à ne pas bouger d'un poil alors que la musique resonnait à des kilomètres à la ronde. Mais j'etais scotchée. Bon ok, après avoir vu son compte Facebook se réactiver je m'étais bien sûr dit qu'il était revenu, que j'allais finir par le croiser. Seulement, je pensais pas comme ça, pas maintenant, j'était pas prête. Ce qui est con à dire vu que c'était la première fois que je le voyais depuis des semaines. Voir, mois. Puis soudain, il tournait son visage dans ma direction. Ses yeux bleus (qui soient dits en passant étaient toujours fucking magnifique même de loin et dans le noir) croisaient les miens. Et pendant quelques secondes j'eus ce flash. Vous savez, le truc niais dans toute comédie romantique. Celui où la meuf complètement débile se met à se repasser mentalement toutes les images de leur histoire. Le sommet de Brighton dans sa porsch. L'arrière de sa Porsch. Les innombrables disputes, et les réconciliations. Puis ce soir où il sait ramener chez moi avec son bouquet de roses froissé et son air de gamin intimidé. Ce soir où il m'a dit m'aimer. Juste quelques jours avant de complètement disparaître. Bordel Kaylee, fais pas ça. Ne replonge pas pour un simple regard. Il t'a laissé tomber. Complètement abandonné comme chaque mec de ta vie finit toujours par t'abandonner. Il n'est absolument pas différent. Je tournais les talons et m'apprêtais à quitter la piste. Je prendrais un taxi, laisserais un message sur le répondeur d'une de mes copines. J'étais bien décidé à rentrer. Malheureusement un abruti de base complètement bourré en avait décidé autrement. "poupée" ? Pas plus ringard, really ? Je soupirais, esquissait un léger sourire forcé et tentait de me détacher de son emprise. J'essayais de rester polie, mais quand je sentis une de ses mains sur mes fesses je m'énervais légèrement. Assez rigoler retire tes.. « Lâche-la ! » On venait de me couper la parole. Et cette voix, même sans le regarder je la reconnut. Je soupirais. Et voilà, réussi l'idée de se tirer en silence pour échapper à l'horrible séquence retrouvailles. « Tu m’veux quoi toi ? Casse-toi ! »Okaaaaaaay, on va se détendre. Hein. Et voilà. Dans une embrouille de mecs peu importe ce que dit la fille, c'est comme si elle était complètement invisible. « Ecoute moi bien, tu vas la laisser si tu veux pas que j’te pète la gueule ! »
Je portais mon regard sur Kyle, les poings serrés. D'un côté, une petite part de moi était surprise, mais content de sa réaction. Même si je dirais toujours le contraire j'aimais les garçons qui étaient protecteurs, comme ça. Pourtant là quand on y pensait, il n'avait aucune raison de me venir en aide. D'ailleurs, de quoi est-ce qu'il se mêlait ? C'est vrai il se ramenait en jouant son copain possessif alors qu'il c'était tirer je ne sais où sans rien dire ! Une bonne chose était qu'il venait de faire fuir l'autre ivrogne. « ça va ? » Je le fixais un instant, puis m'exclamais : "Ça va ?" Est-ce que t'es sérieux ?! Il n'eut malheureusement pas le temps de répondre à ma question qu'il s'étalait violemment parterre à cause d'un coup de poing que le malade de tout à l'heure venait de lui mettre. Kyle ! Je m'agenouillais près de lui, posant doucement ma main sur sa joue. Et bah. Je pensais pas qu'il avait une droite pareille même défoncée ce con. mais t'es complètement dingue espèce de sauvage ! m'écriais-je. Les potes, du moins les gars qui étaient avec Kyle se mirent comme tout le monde a observé la scène. La musique ne s'arrêtait par pour autant alors qu'une bagarre générale éclatait quand ils virent Kyle se relevant du sol. Manquait plus que ça. Avant qu'il ne s'en mêle davantage j'attrapais Kyle par la main. Je lui lançais un regard que j'espérais qu'il comprenne. Un truc du genre "sort moi de là please" bawé. Tout le monde c'était mis à se taper sur la gueule. Je flippais. Ça devenait véritablement dangereux quand certaines personnes se mirent à se servir des chaises et/ou tables pour frapper les autres. Une véritable anarchie que la sécurité n' arrivait visiblement pas à contrôler. Et même si je lui en voulais, fallait dire la vérité avec lui je m'étais toujours sentie en sécurité.
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Sam 5 Oct - 14:24
« Ça va ?" Est-ce que t'es sérieux ?! ». Pas le temps de répondre qu'une douleur perçante m’assaillit au visage. Je n'ai rien vu venir. Ni le poing sur ma joue, ni même la chute qui s'en est suivie. Tout ce dont je me rappelle, c'est le fait de m'être retrouvé à terre, la gueule en feu. Bien évidemment, il n'en fallait pas plus pour affoler mes potes qui, tout aussi sang chaud que moi, s'étaient précipités sur le gars, lui-même accompagné de quelques potes à lui. Au niveau quantitatif, nous devions être sur un point d'égalité, mais la situation dégénéra rapidement. Les esprits échauffés par l'alcool s'excitèrent et quelques secondes plus tard, c'était presque toutes les personnes présentes sur la piste de danse qui se tapaient dessus. Des gars de la sécurité se pointèrent, mais leur sous effectif ne les aidait vraiment pas à calmer le jeu. Rapidement, je me relevais, titubant légèrement alors que le choc m'avait fait perdre tout fil cohérent. Les gens se bousculaient autours de moi et j'étais bien décidé à retrouver l'autre con qui m'avait foutu une droite plus que ravageuse. Il entra rapidement dans ma ligne de mire et alors que je serrais les poings, prêt à lui foutre la raclée de sa vie, une douce chaleur m'envahit. Comme une onde apaisante et alors que je baissais la tête, mon regard se posa automatiquement sur la main de Kaylee, posée sur la mienne. Rapidement, mes yeux scrutèrent son visage et l'évidence me frappa de plein fouet : la situation était en train de dégénérer et... elle avait peur. Je plissais les lèvres, partagé entre la rage de défoncer ce connard et aider mes potes qui étaient en train de se battre et l'envie incroyable de prendre soin de cette fille que je n'avais pas vu depuis de très longues semaines et la protéger de tout ce bordel... La raison ou le cœur... Le cœur ou la raison, haha, on se serait cru dans une histoire à la Shakespeare. Cependant, je n'étais pas héroïque, je n'étais pas raisonnable et encore moins doux ou affectueux. J'étais Kyle, juste Kyle, un mec qu'on qualifiait de mystérieux. J'avais une grosse part d'ombre en moi et je ne faisais aucun effort pour la cacher. Mais c'était Kaylee... et Kaylee n'était pas n'importe qui. Il fallait que je la sorte d'ici et qu'importe ma rage explosive contre ce gros con, il fallait que je prenne soin d'elle avant que la situation ne dégénère vraiment.
Soufflant un bon coup, j'attrapais fermement la main de Kaylee dans la mienne et nous frayais un chemin pour sortir de cette piste de danse qui virait en scène d'horreur. Je poussais quelques gars sur mon passage, évitais quelques droites qui menaçaient mon visage endoloris et arrivais enfin à la sortie de secours du bâtiment, nous sortant tous deux de cette ambiance loin d'être festive. Les flics commençaient à débarquer et la musique avait été brusquement coupée. J'attrapais nos vestes, au vestiaire, et nous voilà sortis de la boite de nuit, sains et saufs... ou presque. Une fois rendus dans une petite ruelle sombre, à l'angle de la discothèque, je me décidais enfin à lâcher la main de Kaylee. Mon souffle était profond, ma respiration saccadée. Mauvais retours d'adrénaline mélangée à une forte dose d'alcool. Je posais mes mains à plat sur le mur en briques qui me faisait face et baissais la tête, fermant les yeux pour reprendre mes esprits. Mon visage était en feu et je sentais le goût métallique du sang dans ma bouche. N'y tenant plus, je crachais une bonne dose de sang et soufflais, sentant mon rythme cardiaque se calmer peu à peu.
Cela devait faire deux, cinq, dix minutes que j'étais là, face à ce mur, dans la nuit fraîche et calme de Brighton... Je n'en savais rien, j'avais perdu la notion du temps. Finissant par me retourner, je m'adossais au mur et reprenais pied avec la réalité. Kaylee était toujours là, elle n'était pas partie et je sentais que c'était le calme avant la tempête. Je connaissais assez bien la petit brune pour savoir qu'elle avait un tempérament de feu et que je n'allais pas tarder à en prendre plein la figure. Je le savais parfaitement et pourtant, je n'avais pas peur. J'étais Kyle Poynter, après tout, il m'en fallait un peu plus pour me déstabiliser et j'avais mes raisons. Passant une main sous mon nez, je m’aperçus qu'il était en sang et grimaçais à cette image. J'allais encore me faire engueuler. Par mes collègues, ma manager, toute mon équipe. Mais peu importait, si c'était à refaire, je l'aurais refait de la même manière, voir même pire. Bien décidé à briser le silence qui avait pris place entre nous, je relevais mon regard sur Kaylee et murmurais un simple : « ça va ? », qui n'était qu'une répétition des dernières paroles que je lui avais adressé, avant que l'autre débile me foute une bonne droite. Mais son état me préoccupait sincèrement. Bien plus que mon œil au beurre noir naissant ou mon nez en sang. Ce que je ne pouvais tolérer, c'était qu'elle aille mal, elle. Mais elle semblait intacte... du moins physiquement. Pas de trace de larmes, de blessures ou de cheveux décoiffés. J'étais rassuré. J'ouvrais alors, de nouveaux la bouche, prêt à briser, pour la seconde fois, le silence naissant, mais la sonnerie de mon téléphone portable interrompit. Je fronçais les sourcils, attrapant l'appareil incroyablement intact dans la poche de mon jean et décrochais après avoir vu la tête de James, s'afficher sur l'écran. « Ouais ? », commençais-je, un peu ennuyé de m'être fait interrompre. « Ouais, non, j'suis sorti. ». James semblait surexcité à l'autre bout du combiné. De toute façon, pour lui, une soirée sans bagarre, n'était pas une soirée réussie. Il avait une vision de la vie bien spéciale. « Non, allez-y sans moi. ». J'étais ferme et il n'y avait pas matière à argumenter et cela, James le savait très bien. Nous nous côtoyions depuis de très nombreuses années et nous savions parfaitement comment réagissait l'autre. « Ouais j'suis occupé là, », disais-je, jetant un petit coup d’œil à Kaylee, à quelques mètres de moi. « Ouais à plus. ». Et je raccrochais, rangeant mon téléphone dans la poche de mon jean. Me séparant du mur, je finissais alors par sortir de la ruelle, m'arrêtant quelques mètres plus loin, afin de regarder Kaylee. « Viens ! », lui lançais-je alors que je reprenais ma marche, ne laissant, une fois de plus, pas vraiment place à l'argumentation et Kaylee me connaissait, elle aussi, assez bien pour le savoir. C'était franchement pas le moment de m'emmerder et j'étais d'humeur assez maussade. Les mains dans les poches, le pas rapide, je retrouvais rapidement ma voiture adorée, à quelques mètres, garée dans un coin sombre. Je déverrouillais les portes et ouvrais celle du côté passager. « Monte. », j'avais conscience d'être un peu autoritaire et que la belle brune devait très certainement rager intérieurement, mais je préférais largement qu'elle me déteste et soit saine et sauve à mes côtés, plutôt que dans la rue à se faire agresser par je ne sais quel abruti. Fermant la porte derrière elle, je faisais le tour du véhicule, grimpant derrière le volant, insérant la clef dans le contact et allumant les feux. Le moteur rugissait sous mes pieds et j'adorais ce bruit. La puissance à l'état pur. Ce véhicule pouvait monter à des vitesses vertigineuses en un temps record et je n'étais pas du genre à respecter les limitations de vitesse, je le reconnais. Faisant marche arrière, je quittais la petite ruelle, quittant une bonne fois pour toute ce lieu de malheur.
L. Kaylee James
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Sam 5 Oct - 15:55
« ça va ? » Cette fois, je ne rétorquais rien, je me contentais seulement de replacer une mèche de cheveux rebelle derrière mon oreille et de hocher la tête. Malgré tout, il venait quand même de me sortir d'un cauchemar qui aurais pu très vite mal tourné, si ce n'était pas déjà le cas. Kyle n'était pas... très beau à voir avec un oeil au beurre noir qui commençait à se former et le sang qui lui coulait du nez (en plus de la bouche). J'allais tout de même le remercier de m'avoir fait sortir mais une nouvelle fois, les mots n'eurent pas le temps de sortir de ma bouche. Son portable c'était mis à sonner et pendant qu'il discutait avec son interlocuteur vraiment bruyant vu que je pouvais l'entendre d'où j'étais, je m'adossais à un mur, les bras croisés sous la poitrine. Je jetais un coup d'oeil autour de nous, une petite ruelle sombre et parfaite pour le début d'un bon vieux film d'horreur. Cette idée me fils doucement rire intérieurement. Oh, Kaylee. Combien de chance y avait-il pour que durant cette paisible soirée entre copines je croise en boîte de nuit mon ex-copain disparu depuis des semaines sans donner de nouvelles, qu'il vole à mon secours de son air possessif à souhait et qu'à cause de nous une bagarre générale n'éclate pour finir dans une rue désertique avec pour seule compagnie ce même garçon dont j'étais tombée follement amoureuse quelques mois plus tôt. Mauvais timing Poynter, c'était il y a des semaines qu'il fallait être là. Songeais-je.
« Viens ! » Il m'extirpait de mes pensées et me fit légèrement sursauter de surprise. Je le regardais, et mis quelques secondes avant de me mettre à le suivre. « Monte. » Là, je me stoppais et relevais le visage. Il se prenait pour qui ce soir au juste ? De plus il savait parfaitement que j'avais tout simplement horreur que l'on me parle de cette façon. Pourtant, je pris sur moi et m'exécutais. Une fois qu'il eut refermé ma porte et c'était installer à son tour au volant, il ne mit pas longtemps pour démarrer en trombe malgré les voitures de police qui avait envahi la rue. Je pense qu'ils avaient un peu mieux à faire qu'arrêter un jeune en excès de vitesse ce soir. Nous roulions depuis plusieurs minutes désormais, des minutes qui me paraissaient toutes infiniment longues et pesantes. Alors, je finis par bidouiller le lecteur cd pour mettre de la musique. Histoire qu'on écoute autre chose que nos propres respirations. Merde. Mes copines sont au commissariat. Lâchais-je après avoir vérifié mes appels manqués et remarquer un SMS de Lennie, l'une d'elles. Je soupirais fortement, puis jetais mon téléphone sur le tableau de bord et posa ma tête contre la vitre. Bordel. Soirée à la con. Une tache de sang sur la veste que je portais me fit reposer mon regard sur Kyle. Son nez c'était arrêter de saigner mais il fallait tout de même nettoyer ça. Bien oui, même si c'est lui j'aime pas voir les gens dans un sale état. Bon... ok. Surtout PARCE QUE c'est lui. Arrêtes-toi. Demandais-je après quelques kilomètres. Aller, arrêtes-toi je te dis ! Il finit par se garer sur le parking d'une pharmacie (de garde Dieu merci). Je reviens. Rapidement, je descendais de la porsch et entrais dans la boutique pour me procurer ce dont j'avais besoin, pansements, désinfectant. Une fois fait, je réglais puis remontais dans l'auto. Ok, regarde-moi.
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Sam 5 Oct - 23:08
Kaylee prit l'initiative d'allumer la radio, ce qui brisa momentanément le silence pesant qui régnait dans le véhicule. C'était plutôt intelligent de sa part.... du moins, c'est ce que je pensais, jusqu'au moment où je me suis rendu compte que la musique n'était autre qu'une chanson d'amour d'un chanteur à minettes. Okay, super ! Déjà que d'ordinaire, je n'aime pas ce genre de chanson, mais là en plus, la situation n'était pas franchement adéquate. C'est vrai quoi, il y avait un véritable froid entre Kaylee et moi. Elle m'en voulait parce que j'était parti sans rien dire, pas besoin d'être médium pour le savoir et moi... moi et bien, je ne lui en voulais pas... j'avais de la rancœur, mais pas de haine. Il faut savoir que Kaylee est l'une des seules personnes sur Terre à qui je me suis autant ouvert. Des meufs avec qui coucher, j'en ai croisé pas mal, des filles dont je suis tombé amoureux, peu. En fait, il n'y en a eu que deux. Liberty et Kaylee. Liberty qui m'a quitté pour son Micah de pacotille qui est désormais bien loin, (grand bien lui fasse d'ailleurs, ça nous fait des vacances), et Kaylee qui... disait m'aimer et sortait désormais avec un autre gars. Bon, bien sûr, elle n'allait pas m'attendre toute sa vie, mais j'veux dire, j'étais parti deux mois, pas cinq ans... Enfin bon, je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'elle n'avais jamais vraiment éprouvé ce qu'elle disait ressentir pour moi à l'époque, sinon on ne serait pas dans cette situation délicate à ne pas aligner deux mots alors que nous étions tous deux installés dans ma Porsche... Qui fut, le temps de plusieurs soirées, un lieu où nous laissions pleinement place à nos fantasmes... Non, je ne donnerais pas de détails, bande de petits vilains... Quoique...
Enfin bon, j'étais concentré sur la route, faisant attention à cause de l'alcool que j'avais bu et la pénombre qui nous entourait lorsque Kaylee prit la parole : « Merde. Mes copines sont au commissariat. ». Je lui jetais un petit coup d’œil, avant de reporter mon entière attention sur la route. « Ah », fut tout ce que je trouvais à répondre. C'est vrai quoi, tant que ce n'était pas elle qui se retrouvait au commissariat, je m'en fichais un peu. Que ce soit Pierre, Paul ou Jacques, je m'en beurrais la raie, mais d'une force et puis j'étais beaucoup trop au bout du rouleau ce soir là, pour ne serait-ce que faire semblant d'être un peu inquiet. Et puis ses copines allaient juste y passer quelques heures, le temps de décuver. Ça n'allait pas aller plus loin, alors autant ne pas s'en faire, non ? Puis, brusquement, la belle brune repris la parole : « Arrêtes-toi. », fronçant les sourcils, je la regardais furtivement, surpris, laissant aller plusieurs fois mon regard entre son visage et la route étendue devant nous. « Quo/ », pas le temps de finir qu'elle me coupait, haussant un peu la voix. « Aller, arrêtes-toi je te dis ! ». Règle numéro une : ne JAMAIS contredire une fille, surtout lorsqu'elle a déjà une dent contre vous. Et puis je connaissais assez Kaylee pour savoir qu'il valait mieux ne pas rétorquer et écouter, si je ne désirais pas qu'une dispute éclate. J'suis pas du genre à m'écraser devant une fille, mais ce soir là, entre ma gueule en feu, la fatigue et la lassitude, je ne cherchais pas bien loin et finissais par me garer sur le premier parking venu. « Je reviens. ». Okaaaay ! Elle avait rendez-vous avec son dealer ou quoi ? Parce qu'elle agissait bien trop bizarrement pour être clean ! Puis, rapidement, sa silhouette disparu dans la bâtisse fasse à la voiture et je lisais tant bien que mal l'inscription pharmacie. Okay, elle voulait jouer les infirmières... Ça aurait pu m'exciter sur le coup, mais la savoir avec des ciseaux dans les mains en sachant qu'elle avait la rage contre moi ne présageait rien de bon. Rapidement, elle sortit du bâtiment et je ne me gênais vraiment pas pour la reluquer. Elle portait des vêtements simples, mais de toute façon, Kaylee était ce genre de nana qui pouvait porter n'importe quoi, elle avait l'air sexy en toutes circonstances. Son court t-shirt laissait dévoiler une partie de son ventre, que j'avais, auparavant, le droit d'effleurer, caresser et toucher et son jean lui faisait un cul rebondi incroyablement attirant... Seul hic à sa tenue : cette veste en cuir trop grande pour elle qui devait très certainement appartenir à son mec... Une veste moche en plus, tout droit sortie des années quatre-vingt ! Pitoyable. « Ok, regarde-moi. ». J'étais tellement plongé dans mes pensées que je n'avais même pas remarqué que Kaylee était de nouveau dans la voiture. Elle avait allumé le plafonnier et j'avais coupé le contact. La musique était éteinte et seules nos respirations étaient audibles. Obéissant sans un mot, je détachais ma ceinture et me tournais un peu afin d'être face à Kaylee qui commença ses soins. Je frémissais, tant à cause de ses mains sur ma peau que la douleur due à mes blessures et ne me gênais pas pour grimacer, bien qu'aucun son ne sortait de ma bouche. Mon regard se posa alors sur son visage, à seulement quelques centimètres du mien. De là, je pouvais sentir son souffle alcoolisé glisser sur ma peau et sans même m'en rendre compte, mes dents vinrent agripper ma lèvre inférieure. J'avais une envie incroyable de l'embrasser parce qu'avouons-le, cette fille me rendait dingue. Et dire que la dernière fois que nous nous étions trouvés à cette même place, on avait baisé comme des dingues sur la banquette arrière. Cette pensée me fit sourire, puis grimacer à cause de la douleur due au mouvement de mes joues. Et alors que Kaylee continuait son travail, je ne me gênais pas pour la reluquer. Elle était maquillée assez sobrement et ses yeux paraissaient plus sombres que d'ordinaire. Elle était belle, vraiment belle. Et surtout, elle m'avait... « Tu m'as manqué... », les mots étaient sortis tous seuls. Je ne les regrettais pas vraiment, mais j'avais conscience de prendre un risque. J'avais conscience qu'il y avait de fortes chances pour qu'elle s'emporte et se mette à gueuler comme une poissonnière, mais peu importait au final. Je n'étais pas de ce genre à m'ouvrir, à dire ce que j'avais sur le cœur et Kaylee le savait parfaitement. Même du temps où nous étions ensemble, les mots doux ne sortaient que difficilement d'entre mes lèvres. Certes, les « t'es sexy », « t'es belle », et autres étaient habituels, mais les « je t'aime » étaient très rares. En tout et pour tout, j'avais dû lui dire que quelques rares fois et pourtant, je les pensais sincèrement. Mais aujourd'hui, tout étaient différent, tout avait changé. Kaylee était la copine de quelqu'un d'autre et moi, j'étais hors jeu. A cette pensée, mon visage se ferma immédiatement et je sentis la rage monter doucement. M'éloignant de la belle brune, je finissais par me repositionner correctement face au volant et attachais ma ceinture après avoir éteins le plafonnier. « Merci », pris-je quand même la peine de dire doucement, avant de démarrer la voiture et faire une marche arrière afin de nous sortir de ce parking. J'étais faible, incroyablement faible et je m'en voulais. Kaylee n'était plus ma copine, elle sortait avec un autre et cette pensée me foutait en rogne comme jamais. « J'te ramène chez toi ou chez ton mec ? », demandais-je alors, après de longues secondes de silence, appuyant bien ma voix sur la dernière partie de la question, alors que mes doigts serraient fortement le volant devant moi.
L. Kaylee James
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Dim 6 Oct - 13:14
Au départ, mes gestes étaient hésitants. C'est toujours super gênant ce genre de moments entre "exs" en y pensant, c'était stupide de se sentir mal à l'aise avec quelqu'un qu'on connaissait et avec qui on avait été plus que proches à une époque. Mais au fil des secondes, la gêne passa doucement, je nettoyais son visage à l'aide d'un coton imbibé de désinfectant, ça devait certainement piqué un peu voilà pourquoi je soufflais un petit "désolé" à peine audible à l'intention de Kyle. Le soigner, ça allait. Mais la gêne d'être dans une voiture, dans CETTE voiture, ne serait sans doutes pas revenue s'il ne s'était pas mis à me regarder comme il le faisait. Comme il l'avait toujours fait. Ok, c'est peut-être débile, mais j'avais toujours adoré la façon dont il posait ses yeux sur moi. Ce n'était pas du genre "t'es bonne je veux te baiser" vous voyez, ça l'avait jamais été. Il avait toujours eut un regard si... envoûtant. C'était le mot. Je m'étais tant de fois perdue dans ses yeux là. En le soignant, j'examinais ce visage qui avait pu tant me manquer. Ses lèvres... alors que j'essuyais un peu de sang au coin de sa bouche je remarquais un léger sourire. Et sans même savoir pourquoi il souriait, je me mise à sourire à mon tour. C'était tellement difficile. Tellement dure de lui en vouloir alors que la seule chose dont j'avais envie était de me blottir dans ses bras et lui répéter à quel point il avait pu me manquer. « Tu m'as manqué... » Ces mots me prirent par surprise. Je ne m'attendais pas à ça de sa part... il ne m'avait jamais habitué à me montrer où me dire ce qu'il pouvait bien ressentir. Mon sourire avait disparu un instant et je m'étais arrêté pour le fixer dans les yeux. Je savais qu'il était sincère. Sinon, il ne l'aurait pas dit... Sans que je ne le contrôle vraiment je souris de nouveau. Mon coeur battait toujours à un rythme infernal depuis la première seconde où je l'avais aperçu malgré les lumières et fumées de la boîte. Ma main c'était sans que je ne m'en rende compte mise à caresser tendrement sa joue. Nos visages n'étaient séparé que par quelques centimètres... on ne parlait plus, mais ce n'était plus gênant. En fait, c'était effrayant. Effrayant parce que je savais pertinemment que même si je lui en voulais énormément pour m'avoir laissé seule, l'autre partie de mon être était encore inconditionnellement et irrévocablement folle de lui. Je n'étais déjà tombé amoureuse, mais jamais comme ça. Lui c'était différent. Ça avait toujours été différent. Et même si notre histoire n'avait pas duré des années et si elle avait été bien loin d'un long fleuve tranquille, ça avait été ce genre d'histoire qu'on ne peut pas oublier. Et il était ce genre de garçon qu'on ne peut pas oublier. Un jour, je devrais certainement me faire à l'idée qu'une part de moi lui appartiendrait toujours. Que je le veuille ou non. Soudain, son visage se ferma doucement. Il se détachait de moi et mis de nouveau le contact, me remerciant brièvement. Et je restais là, mon coton dans la main, me demandant ce qui avais bien pu se passer. De rien. Lâchais-je alors simplement. Je finis par ranger tout dans le petit sac plastique et le poser à mes pieds. Je m'attachais de nouveau et reportais mon attention sur lui quand il sortait sa fameuse phrase : « J'te ramène chez toi ou chez ton mec ? » Mon "mec". Vu le son de sa voix quand il prononçait ses mots je compris bien vite que cette idée ne l'enchantait pas. Pour dire vrai l'entendre prononcer cette phrase, ce mot sortant de sa bouche m'avait fait drôle, à moi aussi. Mais oui, c'était comme ça désormais. J'étais avec Kenaël et heureuse avec lui. Les choses avaient beaucoup changer durant ses derniers mois... du moins, en apparence. chez moi, s'il te plaît. puis, je me mise de nouveau à fixer les rues désertes de Carefree de nuit. Les tags sur les murs, les lumières des quelques petits commerces encore allumées. J'aimais beaucoup plus cette ville la nuit que le jour. Je me perdais dans mes pensées. Du moins, jusqu'à ce que Kyle ne ralentisse devant mon immeuble, certainement pour que je puisse descendre. Il finit par s'arrêter complètement. Pourtant alors que ma main se posait sur la poignée, j'eut cet horrible sentiment. Comme si, si je quittais cette voiture il allait disparaître de nouveau et je me réveillerai dans mon lit, au lendemain d'un simple rêve. Aller Kay, courage. Soit forte. Sans me retourner, je le remerciais puis sorti de sa porsch. Les quelques pas me menant jusqu'au hall de l'immeuble seraient décisifs. Oui ou non. Une question simple. Un choix simple. Je pouvais rentrer, prendre une douche, sauter dans un pyjama et aller me coucher comme si de rien n'était... même si j'allais probablement passer la soirée à beaucoup trop réfléchir pour pouvoir m'endormir. Ou bien, je pouvais remonter dans cette voiture et lui demander des explications une bonne fois pour toutes. Tic, tac, Kay. Le feu de ta rue sera bientôt vert, il va disparaître en un éclair. Oh, puis merde ! Je fis demi-tour. J'accélérais le pas et me mise même à courir quelques mètres. Attends, Kyle ! M'exclamais-je alors que la porsch venait d'avancer légèrement. Elle finit par se stopper, et durant ce court instant je grimpais à l'intérieur, légèrement essoufflée. Pourquoi tu as fait ça ? Ma voix était calme, sans reproches aucun, je voulais juste savoir. Pourquoi tu m'as fait ça ?
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Dim 6 Oct - 13:53
Au fond, je regrettais mes paroles. Lui balancer son copain à la figure, c'était pas très fin et ça avait jeté un certain malaise entre nous. Cependant, Kaylee ne rétorqua rien de méchant ou de sarcastique. Au lieu de ça, elle se contenta de répondre un doux : chez moi, s'il te plaît. , qui me fit encore plus regretter mes paroles. J'étais le roi des cons, c'était certain, mais ma réaction était, d'une certaine manière, légitime. Elle sortait avec autre. Elle était en couple avec un mec qui n'était pas moi. J'avais aimé Kaylee, vraiment, de tout mon cœur... L'aimais-je peut-être encore ? J'évitais d'y penser. Elle était prise... par le père de son enfant, qui plus est. Je ne voulais pas interférer à son bonheur et si au final, elle était heureuse ainsi, ce n'était pas moi qui allait me mettre en travers de leur couple, même si ce n'était pas l'envie qui me manquait. Liberty m'avait quitté pour Maxime et je m'en étais, plus ou moins difficilement, remis. Mais j'étais passé au-dessus et le schéma serait probablement le même avec Kaylee. Elle avait trouvé mieux ailleurs et je m'en remettrais. J'étais Kyle Poynter, après tout. J'étais fort et ce n'est pas une histoire d'amour terminée qui allait me gâcher la vie. Du moins, c'est ce que j'essayais de me dire, me persuadant que ce pincement au fond de mon cœur allait finir par s'évaporer. Et puis de toute façon, je n'avais pas que ça à penser, l'amour n'avait jamais été une priorité dans ma vie et j'avais bien d'autres choses pour m'occuper l'esprit.
Les rues défilèrent bien vite et rapidement, je stoppais ma voiture au feu de circulation, en bas de son immeuble. C'était fini. Elle allait partir, et les occasions de la recroiser par hasard comme ce soir seraient rares. Je devais définitivement rayer Kaylee de ma vie, aussi compliqué cela puisse paraître. Elle me remercia alors, sans même m'accorder un seul regard et sortit du véhicule. Une fois seul, je soufflais fortement, laissant retomber la pression. J'avais la rage, vraiment et cette entrevue me laissait un goût amère au fond de la gorge. Comme une impression de non fini. Nous n'avions pratiquement échangé aucun mot, il n'y avait pas eu d'explication, ni même de dialogue. Rien. C'était le vide, comme si je venais de raccompagner une parfaite inconnue chez elle. Et cette impression était bien pire que toutes les engueulades que j'avais pu m'imaginer pour nos retrouvailles. Parce qu'elle était partie sans rien dire, sans même crier ou me demander des explications. Elle était partie comme si de rien était et cela signifiait qu'au final, mon départ ne l'avait pas tant gêné que cela. On dit que l'ignorance et le pire des mépris. Et bien ce soir là, j'en étais la preuve vivante. Elle se fichait de savoir pourquoi j'étais parti sans un mot... comme si, au final, ça lui avait enlevé une épine du pied. Cette idée était désormais encrée dans mon esprit et putain ce que ça faisait mal. C'était toujours la même histoire de toute façon : Liberty qui m'avait quitté pour un autre, Kaylee qui m'avait oublié pour un autre... Au final, c'était logique. Kyle Poynter ou le mec que l'on prend pour ensuite passer à autre chose. Le mec avec qui on s'amuse, mais on ne construit rien. Sans même m'en apercevoir, mes doigts avaient resserré le volant devant moi, si bien que ma peau virait à un blanc inquiétant. J'étais con. Je me détestais d'avoir autant aimé cette fille et de me retrouver avec le cœur en miettes désormais. Ouais, je me haïssais d'être aussi con.
Le feu passa au vert et j'appuyais sur l'accélérateur, faisant rugir le moteur sous mes pieds. Et alors que j'étais sur le point de partir et tourner la page, la silhouette de Kaylee se dessina dans mon rétroviseur et je fronçais immédiatement les sourcils. Sans me poser aucune question, je m'arrêtais rapidement, et elle montait dans la voiture. J'étais perplexe et elle était un peu essoufflée. Avait-elle des ennuis ? Avant même qu'un mot ne sorte de ma bouche, la brune prit les devants et laissa entendre sa jolie voix : « Pourquoi tu as fait ça ? » . Quoi ?!? Je fus surpris, très surpris même, par autant de brutalité dans sa question. Non pas qu'elle avait haussé le ton, ou quoique ce soit dans le genre, mais elle n'était pas passée par quatre chemins et m'avait balancé ça à la gueule, alors que cinq minutes avant, nous avions du mal à aligner, ne serait-ce que deux mots. « Pourquoi tu m'as fait ça ? » . Pas besoin d'avoir un quotient intellectuel particulièrement élevé pour comprendre où elle voulait en venir. Elle voulait savoir pourquoi j'étais parti sans un mot, pourquoi j'avais déserté Brighton sans même prévenir qui que ce soit. Soufflant un bon coup, je garais la voiture sur le bas côté et coupais le contact. Les lumières s'éteignirent et seul le lampadaire à quelques mètres devant nous permettait de ne pas se retrouver dans le noir complet. Je restais silencieux de longues secondes, les yeux rivés sur le tableau de bord devant moi. J'étais un peu gêné et heureusement pour moi, la noirceur cachait un peu cette gêne. Je cherchais mes mots, incapable de formuler une pensée cohérente dans mon esprit embrumé par l'alcool, le stress, la rage, l'adrénaline... un mélange peu conseillé. Soufflant une seconde fois, je détachais ma ceinture et me décidais enfin à prendre la parole. « Je ne sais pas », fut tout ce que je trouvais, dans un premier temps. Et c'était vrai. Je ne savais pas vraiment pourquoi j'étais parti sans un mot. Le motif de mon départ était très clair, mais la façon dont ça s'était passé l'était moins. Pourquoi ne l'avais-je pas prévenu ? Pourquoi être parti comme ça ? Au fond de moi, je savais parfaitement la réponse, mais l'avouer était compliqué. « Je... j'en avais besoin, je crois. », continuais-je, la voix un peu cassée. Je n'osais pas vraiment la regarder, ce n'est pas que j'avais honte, mais... j'ouvrais un peu mon cœur et cela n'avait jamais été quelque chose que j'aimais faire. J'étais assez pudique comme garçon. Bon, bien sûr, physiquement, je ne l'étais pas le moins du monde, me foutre à poil devant des inconnus ne me dérangeait pas particulièrement... mais lorsqu'il fallait ouvrir son cœur ou avouer ce que je pouvais éprouver au fond de moi, c'était une toute autre histoire. « Ça allait mal avec le groupe et nous deux c'était... », je cherchais mes mots un instant. Ma relation avec Kaylee n'avait jamais été idyllique. On se disputait beaucoup, mais... les sentiments étaient réellement là et au final, c'était notre manière de fonctionner. Il n'y avait pas de routine, c'était une relation passionnelle, destructrice et incroyablement prenante. Ce genre de relation qu'on n'oublie jamais, ce genre de relation qui reste gravée dans votre mémoire pour le restant de votre vie et qu'on ne vit qu'une seule fois. « Compliqué », finissais-je par avouer, me souvenant parfaitement de notre dernière dispute, alors que la belle brune avait brusquement quitté la chambre d'hôtel que nous partagions. Au final, après analyse, je me disais que nous cherchions toujours la dispute. La moindre broutille était sujette à une engueulade et peut-être faisions nous cela inconsciemment parce qu'après ça, les retrouvailles étaient toujours meilleures ?
J'aurais pu lui parler de mon père, de sa maladie, de son état plus que déplorable. J'aurais pu lui parler des disputes avec Liberty, de l'ambiance horrible dans le groupe, du mal être qui m'avait submergé. J'aurais pu lui parler des heures que j'avais passé à la salle de sport afin d'évacuer tout le mal être que j'éprouvais à cette époque là. J'aurais pu lui parler de toutes ces raisons qui avaient fait que j'étais parti sans rien dire... mais je n'en fis rien. Je ne voulais pas évoquer ses sujets et surtout, je ne voulais pas qu'elle me prenne en pitié ou pire, culpabilise de ne pas avoir perçu toutes ces choses là. Je ne voulais pas que son regard change et je ne voulais pas voir une once de pitié dans ses prunelles. Non, je ne voulais pas ça. Vraiment pas. Et de toute façon, je ne voulais pas en parler. Évoquer la maladie de mon père était quelque chose de compliqué pour moi. Il avait toujours été quelqu'un de solide à mes yeux, ce genre de personne qui s'adapte à toutes situations. Il avait radicalement changé de vie après son divorce et n'avait jamais baissé les bras. C'était un homme fort, qui enchaînait les conneries, mais avec une joie de vivre incroyable. Le voir affaibli et conscient de la mort prochaine qui allait surement l'assaillir, c'était compliqué. Et je ne voulais pas en parler. « J'étouffais ici. Je sais que j'aurais dû prévenir quelqu'un... j'aurais dû TE prévenir et pas te laisser comme ça, dans l'ignorance, mais... »... mais au final, je savais parfaitement qu'en partant comme ça, tu finirais par te détacher de moi et trouverais quelqu'un de mieux pour toi. Voilà ce que j'aurais dû lui dire, parce que c'était ce que je pensais vraiment. Mais les mots restaient coincés dans ma gorge et je laissais ma phrase en suspens quelques instants. Au final, j'avais eu raison. Elle avait tiré un trait sur moi et sortait avec un garçon qui semblait la rendre heureuse. Le père de son fils, qui plus est. Elle formait enfin la véritable petite famille modèle dont toutes filles rêvent secrètement et j'étais hors jeu. Véritablement hors jeu.
L. Kaylee James
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Dim 6 Oct - 14:59
« Je ne sais pas » Il avait éteint le contact, il c'était détacher à son tour, j'allais enfin, après deux longs mois d'attente avoir mes explications tant attendues. J'allais pouvoir comprendre, pouvoir enfin tourner la page. Du moins je l'espérais. Oui, c'est ça j'espérais. Je pensais qu'une fois qu'il m'aurait donné la raison de son départ, j'allais pouvoir aller de l'avant. Me faire une raison, le sortir de mon esprit. Pourtant, ça n'avait pas franchement l'air d'être le cas ... « Je... j'en avais besoin, je crois. » Il en avait besoin. Il avait eu besoin de fuir, probablement à des milliers de kilomètres et je n'en connaissais pas la cause. Bien sûr, et sans être égocentrique, l'idée que ce soit ma faute était toujours stockée dans mon esprit, comme une sorte d'évidence. Je sais que je suis exigeante, que je m'emporte pour rien. J'avais conscience que je lui en avais probablement trop demandé. Que j'étais la cause de la plupart de nos disputes. Que je vivais à l'époque très mal ce secret et sa relation avec Hayley. D'ailleurs, peut-être avait-il choisi la facilité... peut-être avait-il fini par choisir l'actrice aux jambes interminables et aux longs cheveux blonds plutôt que le pseudo mannequin jeune-maman étouffante. Peut-être qu'il avait flippé... que j'avais tout gâché. Que tout étais fini. Pour de bon.
« Ça allait mal avec le groupe et nous deux c'était... compliqué. » Voilà. C'était ça. Aucun doute. Oh, ma pauvre. C'est ça de demander à un mec comme ça de t'aimer, tu le fais fuir. Tu savais qu'il n'était pas prêt et tu t'es accrochée. Tu l'as poussé et il a fini par craquer. Logique. Tandis que depuis le début de ses paroles je le fixais, à cette phrase je baissais les yeux. Je me mise malgré moi à jouer avec mes mains. Réaction typique d'une Kaylee pleine de remords. Et de honte. Oui, de honte surtout. Je lui en ai voulu durant des mois, alors qu'au fond je savais pertinemment que j'étais la cause de ce départ. Que cette relation dans laquelle je l'avais entraîné en était la cause. Je savais que j'aurais dû m'éloigner de lui dès le lendemain de notre première nuit ensemble. Et pourtant j'en avais été incapable. Ma faiblesse c'était ça, j'étais incapable de m'éloigner de lui, peu importe la douleur. « J'étouffais ici. Je sais que j'aurais dû prévenir quelqu'un... j'aurais dû TE prévenir et pas te laisser comme ça, dans l'ignorance, mais... »Mais tu ne l'as pas fait. mon visage se relevait et je posais mon regard un instant sur la rue devant nous. Je pouvais le comprendre. Dans un sens, j'avais fait la même chose il y a un an. J'étais partie sans rien dire à personne. Puis j'étais revenue. Je savais que certaines raisons pouvaient parfaitement être valable pour s'enfuir comme un voleur. Alors en un instant, tous ces sentiments de rancoeur à son égard s'évaporaient. Je t'ai attendu pendant des jours. J'ai espéré à chaque sonnerie de mon téléphone. J'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose, alors j'ai appelé tes copains. J'ai même téléphoné à l'hôpital tu vois. je suis allé voir chez toi, et quand j'ai remarqué que même ton père n'était pas là, bah je me suis dit que tu étais simplement parti. J'ai essayé de t'appeler, mais avant que la sonnerie ne retentisse je raccrochais.. J'eut un léger rire, pas vraiment contrôler alors que je luttais contre les larmes qui montaient. Pourquoi bordel est-ce que j'ai envie de pleurer déjà ? pitoyable. Il a fallu qu'il revienne pour que je saisisse enfin qu'en fait, il en avait tout simplement marre de moi. De nous, mais qu'il ne savait tout simplement pas comment le dire. Finalement, tu vois, je t'en veux pas. Je me risquais à le regarder, et souris très légèrement. Je t'en veux plus. Puis je comprends ! C'est vrai. Je comprends qu'on puisse... "étouffer" ici. Surtout avec une vie comme la tienne. Ouais, c'est normal. Tu pouvais pas tenir la distance, c'était logique que tu finisses par lâcher. Détends-toi. Respire. Ce n'est pas si grave... tu l'oublieras ! ... mais qui j'essayais de convaincre au juste ? Tu dis plus rien ? Demandais-je après quelques secondes de silence. C'est con, parce que je me disais que quand et si tu rentrais, je te hurlerais dessus. Et là... je n'ai pas la force.
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Lun 7 Oct - 12:32
« Mais tu ne l'as pas fait. ». Non, je ne l'avais pas fait et je le regrettais. Cependant, je pensais sincèrement que si ça avait été à refaire, et bien, je l'aurais refait exactement de la même manière. La relation que Kaylee et moi avions entretenu avait toujours été compliquée. Nous n'étions pas « officiellement » en couple. Il y avait Hayley, les disputes récurrentes, les non dits. C'était compliqué et partir n'avait rien arrangé. Cependant, je n'avais pas fui, du moins, pas pour les raisons que je laissais sous entendre. Partir m'avait fait du bien, certes, mais ce n'était pas le but premier de ce départ. J'avais fait ça pour mon père. Pour lui redonner espoir et qu'il ne regrette rien. Moi, j'avais vingt ans, j'avais la vie devant moi. Pour mon père, la donne n'était pas la même. Et puis au fond, j'avais ce sentiment que quoique je puisse faire, Kaylee et moi finirions forcément par nous retrouver. Notre histoire était bien trop spéciale et profonde pour qu'elle s'achève. Cependant, alors qu'elle était dans ma voiture à me donner des explications et qu'elle était en couple, semblait heureuse et amoureuse... je n'en étais plus si sûr. Et c'était bien fait pour moi. J'avais joué avec le feu et désormais je me brûlais les ailes. « Je t'ai attendu pendant des jours. J'ai espéré à chaque sonnerie de mon téléphone. J'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose, alors j'ai appelé tes copains. J'ai même téléphoné à l'hôpital tu vois. je suis allé voir chez toi, et quand j'ai remarqué que même ton père n'était pas là, bah je me suis dit que tu étais simplement parti. J'ai essayé de t'appeler, mais avant que la sonnerie ne retentisse je raccrochais.. ». Dire que je ne lui en voulais pas serait mentir. J'avais une certaine rancœur contre elle. Parce que, malgré ses paroles, malgré sa jolie déclaration, elle ne devait pas tant être attachée à moi. C'était logique, non ? J'étais parti deux mois. Seulement deux mois. Pas six mois ou une année. Deux mois. Huit semaines. Et elle était déjà avec quelqu'un d'autre, heureuse et amoureuse. Certes, elle en avait tous les droits, mais de mon point de vue, elle était mal placée pour me reprocher quoique ce soit alors qu'elle semblait s'en être complètement remise. On avait tous deux nos tords, mais ce soir là, je n'étais pas franchement envieux d'une dispute. J'étais fatigué, attristé et légèrement alcoolisé. Je n'avais qu'une seule envie, celle de prendre un bon bain chaud et m'étaler dans mon lit. J'avais le visage en feu et le cœur en miettes et n'avais franchement pas la tête à me disputer et élever la voix. Alors, je restais silencieux, les yeux rivés sur le tableau de bord, écoutant Kaylee parler, sa voix étant le seul lien nous maintenant au-dessus d'un silence pesant et gênant. Sa voix était fragile et je devinais sans aucun mal qu'elle avait les larmes aux yeux. Avec le temps, j'avais appris chaque nuance dans sa voix, c'était encré dans ma tête, sans même que j'ai à y penser. Je connaissais le son de sa voix un peu plus fluette que d'ordinaire lorsqu'elle était heureuse, ou ce craquement dans son ton lorsqu'elle était sur le point de pleurer. Je percevais aisément lorsqu'elle était sur le point d'éclater de rire ou lorsqu'elle se foutait ouvertement de quelqu'un. C'était subtil, mais je savais tout cela. Et à cet instant, je savais qu'elle lutait contre l'envie de pleurer et pourtant, je ne bougeais pas d'un poil, incapable de mouver la moindre partie de mon corps. En avais-je le droit, de toute façon ? Je n'étais pas de ce genre à respecter les règles, mais Kaylee était importante pour moi et je ne voulais pas aller contre ses envies. Elle était en couple, avec un autre. La prendre dans mes bras ou opérer le moindre rapprochement aurait été malvenu. Alors, je restais stoïque.
« Finalement, tu vois, je t'en veux pas. ». Étonné, je relevais le visage et la regardais au travers de la pénombre environnante. Elle avait le regard baissé, ses doigts s'entremêlant nerveusement entre eux. « Je t'en veux plus. Puis je comprends ! C'est vrai. Je comprends qu'on puisse... "étouffer" ici. Surtout avec une vie comme la tienne. Ouais, c'est normal. Tu pouvais pas tenir la distance, c'était logique que tu finisses par lâcher. ». Sa voix laissait clairement percevoir une pointe de tristesse et... ça me fit mal au cœur. Parce que c'était à cause de moi qu'elle était dans cet état. A cause de moi qu'elle semblait aussi triste... et pourtant, une nouvelle fois, je restais silencieux. « Tu dis plus rien ? ». Elle releva le visage vers moi et... j'crois qu'à cet instant, j'étais plus en train de la contempler que de l'écouter. Elle était légèrement décoiffé, son maquillage avec un peu coulé, son teint était pâle et son nez un peu rouge.... Pourtant, je crois que jamais je ne l'avais trouvé aussi belle que ce soir là, alors que je ne distinguais que vaguement les traits harmonieux de son visage. C'était tellement étrange de se retrouver dans un lieu aussi étroit et ne pas pouvoir la toucher. Dès le premier regard, il y avait eu une sorte de tension entre Kaylee et moi. Dès la première rencontre. Au départ, j'avais pris cela pour une simple attirance. C'était une jolie fille, avec un sacré petit cul rebondi. Mais rapidement, j'avais pris conscience que ça allait beaucoup plus loin que cela. Ce sentiment de vide quand elle n'était pas là, vouloir constamment savoir comment elle allait, ce qu'elle faisait, à quoi elle pensait... Tellement de choses que je n'avais pas l'habitude de ressentir et qui me semblaient tout à fait naturelles lorsque ça la concernait. Et pourtant, désormais, nous étions comme deux inconnus, installés dans une voiture, qui avait été, le temps de plusieurs soirées, le lieu d'ébats plus que passionnels. « C'est con, parce que je me disais que quand et si tu rentrais, je te hurlerais dessus. Et là... je n'ai pas la force. ». Je ne savais pas quoi répondre et de toute façon, je n'en avais pas la moindre envie. J'avais toujours été ce genre de personnes à agir plutôt que de parler. Les gestes comptaient souvent bien plus que les paroles et pour l'instant, je n'avais pas la moindre envie d'ouvrir la bouche. Me retournant face au volant, j'adossais ma tête contre l'appui du siège et fermais un instant les yeux, soufflant un bon coup. Mon esprit était embrumé, j'étais fatigué et mes pensées n'étaient pas du tout cohérentes. Je suis resté ainsi, sans bouger d'un cil un long moment. Trois, peut-être quatre minutes, tentant de trouver un fil logique, quelque chose à lui dire, quelque chose à faire qui puisse arranger la situation plus que compliquée entre nous. J'aurais aimé lui dire qu'elle me manquait, que je l'aimais, que je la détestais d'être tombée si rapidement dans les bras d'un autre et que je crevais de jalousie. J'aurais aimé lui crier dessus, parce que c'était logique qu'on s'engueule. C'était notre moteur, notre fil conducteur. J'aurais aimé lui cracher ma rage au visage, en sachant pertinemment que deux secondes plus tard, son corps serait collé au mien et sa bouche contre la mienne. J'aurais aimé que ce soit si facile, mais ça ne l'était plus. Quelque chose avait changé et c'était comme si nous n'étions plus... nous. Kaylee et Kyle. Kyle et Kaylee. Un amour court, mais passionnel. Une relation aussi profonde que dévastatrice. Désormais, c'était Kaylee et Kenaël... et Kyle, seul, comme toujours.
Ouvrant les yeux, je reprenais pied avec la réalité. Kaylee n'avait pas bougé non plus. Je pense qu'elle attendais quelque chose de ma part. Une parole, un geste, n'importe quoi... Au lieu de cela, je tournais la clef dans le contact et démarrais la voiture, sans un mot. La vérité, c'était que je ne voulais pas qu'elle parte. Je ne voulais pas qu'elle quitte cette voiture et retrouve son petit appartement douillé où devait dormir son petit ami parfait. Je ne voulais pas qu'elle me sorte de ses pensées et reprenne le cours de sa vie. Je voulais qu'on se retrouve, qu'on redevienne nous. Bon bien sûr, elle était en couple, et mon attirance envers elle était toujours encrée dans mon épiderme, mais je voulais simplement qu'on retrouve ce que l'on avait perdu : une entente. Peut-être pas idéale, mais quelque chose qui était parti. Les rues de Brighton défilaient rapidement et je grillais même un feu orange, ne me souciant guère des panneaux de circulation. J'étais bon conducteur et il n'y avait pas un chat en ville, en cette heure si tardive... ou bien matinale. Je jetais même un coup d’œil au tableau de bord, ce dernier m'indiquant qu'il était trois heures du matin passé. Peu importait, ce n'était pas l'heure de dormir. Quelques longues minutes plus tard, je garais la voiture et éteignais le contact. Nous étions en haut d'une petit colline qui surplombait Brigton. Devant nous, les illuminations de la ville rendaient le panorama idyllique. Ce n'était pas la première fois que nous venions ici. J'avais déjà emmené Kaylee en ce lieu, lui expliquant que j'y venais souvent, pour réfléchir ou être au calme. Et ce soir là, je n'avais pas vraiment réfléchi. Je l'avais emmené, comme si c'était la chose la plus évidente du monde. « C'est pas pour moi que je suis parti... », commençais-je, brisant le silence, alors que mon regard restait fixé sur le paysage face à nous. « Enfin, je veux dire, c'est pas à cause de toi, ou même de nous.... », j'avais du mal à trouver mes mots et pourtant, je persévérerais. « Il y a... quelque chose qui s'est passé et qui a tout changé. Ça n'avait rien à voir avec toi, le groupe ou même moi... c'était quelque chose qui me dépassait et... j'devais le faire. J'aurais dû te prévenir, je sais, mais j'pense que si c'était à refaire, je le referais de la même manière, même si ça t'as fait souffrir et moi aussi... », parce que si elle avait été touchée par mon départ, moi aussi je l'avais été. Elle m'avait manqué et la savoir désormais avec un autre me faisait tomber de haut. La fille dont je n'avais cessé de penser, qui hantait mon esprit était en couple et amoureuse. Elle avait tourné la page et j'avais peur de ne pouvoir en faire de même. Quittant le paysage des yeux, je tournais la tête face à Kaylee et levais la main, caressant du bout des doigts sa joue droite. Un simple contact qui me fit légèrement sourire. La douceur de sa peau m'avait manqué. La toucher me faisait un bien fou. J'approchais mon corps, sans vraiment y penser. C'était comme si toute raison m'avait échappé et seul mon corps était aux commandes. Je n'avais plus aucun contrôle et rapidement, son souffle chaud caressa mon visage, me faisant enfin me sentir... vivant. Mon regard balayait son visage, louchais sur son nez, la courbe de son menton, puis, sur ses lèvres pulpeuses et rosées, que j'avais envie d'embrasser, de caresser et de goutter. Ma main continuait de caresser sa joue et l'autre vînt se poser au creux d'une des siennes... « Tu trembles... », soufflais-je alors, mon regard se plongeant dans le sien et un petit sourire se dessinant au coin de mes lèvres.
L. Kaylee James
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Lun 7 Oct - 19:58
Voilà. Je venais de lui avouer la vérité. De lui balancer une bonne fois pour toute une grande partie de ce que j'avais eu sur le coeur ses deux derniers mois. Je sais ce que vous pensez. Deux mois ce n'est pas ma mort. Ce n'est pas un an, ou plus. Mais deux mois quand vous êtes follement amoureuse et que vous n'avez absolument aucune nouvelle, ça paraît être un temps interminable. Je venais de passer ses dernières semaines à l'avoir constamment en tête. Le matin en me levant, le reste de la journée durant et le pire c'était le soir. Même si notre relation n'avait pas duré très longtemps je m'étais habituée à nos petits rituels. À nos longues conversations par téléphone ou par SMS. Il me suffisait de lui envoyer un "j'ai envie de te voir" à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit et j'entendais dans les minutes qui suivaient sa porsch se garer devant mon immeuble. Kyle qui débarquait dans mon appartement sans même prendre la peine de sonner (c'est à ça à quoi sert une clé) et sauter dans mon lit pour m'embrasser et surtout me serrer fort contre lui. Certes, nous avions nos moments. Certes, nous avions passé plus de temps à nous entre-tuer qu'à véritablement être ensemble. Mais c'était ... nous. C'était comme ça, notre façon de se montrer notre attachement. Et puis au final, peu importe les disputes, peu importe les paroles, j'avais toujours ce sentiment à chacune de nos prises de gueules. Ça faisait mal, ça fait toujours un peu mal de se prendre la tête avec la personne que l'on aime, mais je savais que ça s'arrangerait. Ça s'arrangeait toujours. Encore une fois, c'était nous. Se rejeter, prendre le plus infime petit prétexte pour déclencher une nouvelle dispute. Puis se retomber dans les bras et s'accrocher plus fort encore. C'était comme ça que je voyais les choses, peu importe les coups de gueule, on tait sortais toujours plus fort. Mais cette fois il n'y avait pas eu de dispute. Pas vraiment. Ni des cris, pas de pleurés, pas de mots jeter à la figure, rien de tout ça.
Il était juste partis, et pendant deux longs mois j'avais eu l'impression qu'en partant il avait pris une partie de moi avec lui. Et puis il était là. L'arrière de la tête contre le siège, les yeux dans le vide, immobile. Pourtant, le silence n'était pas pesant parce que j'attendais. J'sais pas trop quoi, d'ailleurs. Une explication un peu plus claire qu'un simple "j'sais pas" peut-être ? Puis, sans que je ne m'y attende vraiment il mit le contact. Le moteur ronronnait alors qu'il se mit à conduire à une vitesse un peu plus élevée qu'il ne le devait. Je n'étais pas inquiète, Kyle pouvait bien faire monter cette voiture jusqu'au dernier centimètre du compteur, je ne serais pas inquiète. J'avais une totale confiance en lui. C'était un bon conducteur et puis une nouvelle fois, j'avais confiance. Ouais, confiance à tel point que je montais dans une voiture avec lui alors qu'il venait de recevoir un coup à la tête, qu'il avait bu, peut-être même fumer plus que des cigarettes et qu'il s'amusait maintenant à griller les feux des carrefours. Bref, vu le rythme auquel la porsch avançait elle fût rapidement arrivé à destination. Malgré moi, je souris doucement quand je reconnais l'endroit. C'était un peu son refuge. Au départ, c'est-à-dire la première fois qu'il m'avait emmené ici j'avais cru tout simplement que c'était un coup de loveur. La colline surplombant Brighton de nuit, le petit parking discret où il n'y avait que sa voiture à des kilomètres. Le clair de lune et les étoiles à perte de vue. Je ensais que c'était l'endroit typique où il emmenait les filles, leur lâchaient quelques mots de base et s'envoyaient en l'air. Mais non, au final il m'avait confié que j'étais la première fille qu'il emmenait ici. Et autant vous dire que j'en étais ravie. S'il s'en souvenait aussi, c'est ici qu'il m'a emmené la première fois qu'on est sortis ensemble. Et c'est à l'arrière de cette même porsch qu'on avait fait l'amour pour la première fois ... « C'est pas pour moi que je suis parti... » Je tournais mon visage pour le regarder, perplexe. « Enfin, je veux dire, c'est pas à cause de toi, ou même de nous.... » ... Bon. Alors soit il mentait ... Ce que je ne pense pas qu'il puisse faire même pour m'éviter de me lamenter sur moi-même. Soit j'avais tout compris de travers « Il y a... quelque chose qui s'est passé et qui a tout changé. Ça n'avait rien à voir avec toi, le groupe ou même moi... c'était quelque chose qui me dépassait et... j'devais le faire. J'aurais dû te prévenir, je sais, mais j'pense que si c'était à refaire, je le referais de la même manière, même si ça t'as fait souffrir et moi aussi... » Au moins, ça avait le mérite d'être clair. Mais si ce n'était pas de ma faute ... De celle du groupe, alors quoi ? Pourquoi avait-il bien pu abandonner sa vie entière de la sorte ? M'abandonnez moi ... Mes neurones réfléchissaient bien trop d'un coup. Je me posais mille et une questions et mes yeux s'étaient perdus dans les lumières des bâtiments illuminés. Voilà pourquoi au contact de la main de Kyle sur ma joue, je sursautais très légèrement. Sans vraiment contrôler mes propres gestes, mon visage se penchait contre sa main, et je fermais les yeux quelques courtes secondes. Kyle s'approchait alors, juste à quelques petits centimètres de moi. Tellement près que nos respirations s'entremêlaient. J'avais rouvert les yeux désormais, et ils c'étaient plongés dans les siens. Chaque mouvement de sa paume contre ma peau me donnait des frissons. J'ai toujours trouvé ça bizarre à quel point rien qu'un simple toucher pouvait vous faire autant ... D'effets. Vous procurez autant de sensations différentes. Kyle n'avait plus posé ses mains sur moi depuis des semaines, et sentir la chaleur de sa peau me donnais une bouffée de chaleur. C'était magique. Rien qu'être là, simplement assis face à l'autre dans cette voiture. Rien que l'avoir près de moi une nouvelle fois alors que j'avais parfois pensé ne plus jamais le revoir. « Tu trembles... » Je souris, un peu gênée. C'est à cause de toi ... le temps d'un instant, c'était comme s'il n'était jamais parti. Comme si rien de tout ça n'était arriver. Son départ, Kenaël ... Kenaël. J'eut un peu de mal à avaler ma salive quand ce prénom traversa mon esprit. Un sentiment de culpabilité soudain s'élevait en moi. J'étais avec lui maintenant ... J'étais avec Kena ... Putain, Kay, qu'est-ce que tu fous ... Pourquoi tu peux pas simplement le détester, tourner la page, avancer, l'oublier. Pourquoi ? Pourquoi il fallait que je soit complètement folle de ce gars là .. Tu m'as manqué. Tu m'as tellement ... Tellement manqué. Murmurais-je. Et sans m'en rendre compte, ma main libre était venu se plaquer sur sa nuque, attirant son visage contre le mien. Mon front était désormais coller au sien, nos lèvres à 2 centimètres tout au plus. Mon autre main avait entremêlé nos doigts tandis qu'ils continuaient à jouer ensemble. Mon Dieu ce que ça pouvait faire du bien. Je sais pas pourquoi t'es parti ... Mais pars plus. S'il te plaît. Le suppliais-je presque doucement. À cet instant, je me fichais de ses longues soirées à l'attendre, de la haine que j'avais pu avoir envers lui en pensant qu'il m'avait abandonné ici. De la rancoeur que j'avais pu éprouver hier encore rien qu'en entendant une chanson de TMU à la radio où on percevrait son solo de batterie. Tout ce qui comptait, c'est qu'il était là. Et surtout qu'il n'était rien qu'à moi. Tu vas me rendre folle, Kyle ...
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Lun 7 Oct - 21:45
« C'est à cause de toi ... ». Cette déclaration me fit sourire comme le plus amoureux des idiots qui n'ait jamais existé sur cette planète. Nos souffles s'entremêlaient. Ma main sur sa joue. La chaleur de son corps. Notre proximité naissante. J'étais bien. Pour la première fois depuis le début de la soirée, depuis des jours et des semaines, je me sentais à ma place, là, dans les bras de cette fille un peu compliquée, mais qui avait su se frayer un chemin jusqu'à mon cœur de pierre. Une impression de déjà vu, comme si mes doigts se souvenaient parfaitement de la douceur de sa peau, de ses failles et de ses points sensibles. J'avais appris par cœur les courbes de son corps et le goût de son épiderme. Ça me revenait à la gueule comme la plus violente et délicieuse des claques et j'étais dans l'incapacité de mettre fin à notre échange. J'aurais pu m'éloigner, laisser la raison prendre le dessus. J'avais la rage. Une rage énorme contre elle et son couple parfait. Je ne pouvais accepter le fait qu'elle partage son intimité avec un autre, qu'elle l'embrasse, le laisse la toucher, la caresser et lui susurre des je t'aime. Cette simple image suffisait à me donner envie de tout détruire sur mon passage. Elle me donnait envie de démarrer ma voiture, rouler à plus de deux cent kilomètres heure et foncer dans le premier mur venu... Mais là, alors qu'elle était si proche de moi, au creux de mes mains et que nos souffles se mélangeaient, aucune pensée violente ne me venait à l'esprit. Il n'y avait qu'elle. Son visage, le son mielleux de sa voix, la douceur de sa peau, son parfum sucré. Elle, dans son entièreté, qui occupait la moindre de mes pensées. « Tu m'as manqué. Tu m'as tellement ... Tellement manqué. », murmura-t-elle et je sentis un petit pincement au niveau de mon cœur. Un pincement délicieux, mais douloureux. Notre relation avait toujours été douloureuse, de toute façon. On se déchirait pour pouvoir encore mieux s'aimer. J'avais toujours vu notre histoire comme quelque chose d'instable, de fragile, mais... peu importait les disputes, les cris et les engueulades... au final, les retrouvailles étaient toujours meilleures que tout le reste, l'emportant largement sur la douleur. Peut-être que cette fois-ci ne dérogeait pas à la règle ? Peut-être que malgré l'absence de cris, la douleur avait tout de même été présente, et laissait désormais place aux retrouvailles ? Je n'en savais rien. Je vivais l'instant présent sans penser à quoique ce soit d'autre. Il n'y avait qu'elle et moi. Sa main glissa alors sur ma nuque et je la sentis se rapprocher. Nos fronts se touchaient et une douce chaleur m'envahissait. J'étais dans l'incapacité la plus totale d'aligner deux mots. Je frissonnais à son contact et sentais mon bas ventre se remuer. Elle n'avait pas encore posé ses lèvres sur les miennes que l'excitation était déjà à son comble. Kaylee m'avait toujours attiré, mais je pense que ce soir là, tout était décuplé. Parce que nous ne nous étions pas vus depuis de nombreuses semaines et qu'une certaine frustration planait dans l'air. Elle m'avait manqué. Tant sur le plan affectif que sexuel. C'était un ensemble et son seul regard sur moi suffisait à me mettre dans tous mes états et je sentais bientôt, mon jean devenir un peu trop étroit. Mais je ne précipitais rien, savourant l'instant, pleinement conscient qu'il pouvait se briser à n'importe quel moment. Un gars qui passe dans le coin et frappe à la fenêtre. Un mouvement de trop qui met en route l'auto-radio. Une prise de conscience et un éloignement soudain... La moindre petite chose pouvait être susceptible de briser la fine bulle que nous avions créé autours de nous et je ne voulais rien précipiter. Parce qu'elle m'avait manqué et que je voulais savourer chaque moment de notre échange. « Je sais pas pourquoi t'es parti ... Mais pars plus. S'il te plaît. ». Ma main traçait continuellement la courbe rebondie de sa joue et je la dévorais littéralement du regard, toujours aussi silencieux. « Tu vas me rendre folle, Kyle ... ». Je mordais ma lèvre inférieure, toujours aussi silencieux, contemplant son visage sous tous les angles, réapprenant chaque courbe, chaque détail, comme si cela était nécessaire. Je m'attardais alors sur sa bouche pulpeuse et rosée, me souvenant parfaitement de son goût sucré et de la douceur de ses lippes. Ma main glissa alors de sa joue, jusqu'à son cou, avant de doucement glisser sur le creux de son épaule, sous son t-shirt, abaissant ce dernier et dévoilant son épaule ronde. Puis, n'en tenant plus et cédant à la tentation, j'approchais un peu plus mon visage et nos lèvres se frôlèrent un court un instant, avant que je ne me décide à pencher légèrement la tête et poser abruptement mes lèvres sur les siennes. Je fermais instinctivement les yeux, profitant pleinement de cet échange. C'était un simple baiser en surface, du moins, pendant un instant. Il m'en fallait plus. J'avais besoin de plus. De la sentir complètement, de retrouver ce sentiment de plaisance complète en sachant qu'elle m'appartenait. L'une de mes mains glissa sur sa chute de reins, sous son t-shirt, la rapprochant brusquement de moi, tandis que mon autre main passait sous sa cuisse, au creux de son genoux, amenant ce dernier vers mes jambes. Ma langue vînt titiller ses lèvres, demandant silencieusement accès à sa bouche et ma main droite quitta son genoux pour remonter jusqu'à sa cuisse, puis son ventre, ses seins, son cou, ne s'attardant que rarement sur une parcelle de peau en particulier. Mes mouvements pouvaient être pressés, mais ils étaient passionnels, laissant clairement percevoir toute l'envie que j'avais pour elle et tout ce manque que j'avais ressenti. Peu importe qu'elle ait un mec, qu'elle couche avec. Je savais pertinemment qu'elle ne l'embrassait pas comme ça. Qu'aucun autre ne la ferait se sentir aussi bien que moi. Ça pouvait paraître prétentieux, ça l'était surement, mais cela me semblait évident. Je connaissais Kaylee, son corps n'avait aucun secret pour moi. J'avais passé des heures à caresser ses courbes, à goûter à sa peau douce et sucrée. J'avais passé des nuits à lui faire l'amour et des matins à balader mes mains sur son corps nu. Je savais ce qui lui plaisait et ce qui ne lui plaisait pas. Je savais l'endroit exact de son cou qui la faisait le plus frissonner. Je savais quel endroit effleurer pour la faire se sentir bien. Je connaissais son anatomie par cœur et je n'en étais pas peu fier. Et plus que cela, je doutais fortement que ce soit le cas de son copain ou même, d'un quelconque autre mec sur cette planète. Kaylee avait beau être en couple avec n'importe qui, être mariée, avoir quatre gosses avec un autre, elle était mienne. Pour toujours et à jamais. Tout comme j'étais sien. Nous nous appartenions, peu importe le moment, la situation et nos statuts matrimoniaux. La simplicité n'avait jamais été notre fort, de toute façon.
Quittant ses douces lèvres, désormais rougies par notre baiser enflammé, je longeais leur coin, déposant de nombreux baisers sur sa peau, glissant sur l'arrête de sa mâchoire, et attaquant vivement son cou, jusqu'à trouver ce fameux point sensible, derrière son oreille, à la naissance de son épaule. Je baisais, mordillais, suçotait la fine parcelle de peau, y laissant ma marque, sachant pertinemment qu'elle aurait du mal à la cacher. Mais elle était mienne et je n'en avais strictement rien à foutre que son copain tombe sur mon beau suçon... De toute façon, sur le coup, j'étais bien trop pris dans notre échange pour seulement y penser. La chaleur au creux de mon ventre ne cessait de s’accroître et j'avais l'impression que j'allais exploser, mon pantalon se faisant de plus en plus étroit au fur et à mesure que les secondes passaient. L'une de mes mains parcourait son dos, par-dessous son t-shirt, et l'autre se baladait désormais sur sa cuisse. Mes yeux étaient fermés, mon souffle court, et j'étais bien. Incroyablement bien. « T'es tellement belle », lui soufflais-je alors, à bout de souffle, alors que je relevais le visage de son cou meurtri par l'attention que je venais de lui porter. Mes lèvres se reposèrent automatiquement sur les siennes, brièvement, avant que mon visage de s'éloigne une nouvelle fois, gardant tout de même une proximité évidente entre nous. Ma main quitta son dos pour venir, de nouveaux caresser sa joue, et je plongeais mes yeux dans ses iris chocolat. « Je ne partirai plus. Je te le promets », murmurais-je, les battements de mon cœur résonnant dans mes oreilles. J'avais l'impression d'avoir couru un marathon et je percevais même une fine pellicule de buée sur les vitres de la voiture. Il faisait soudainement chaud et instinctivement, je glissais la veste de Kaylee le long de ses épaules le plus délicatement possible, la débarrassant définitivement de cette rempart au froid. Une fois cela fait, je reposais une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes, partageant un baiser un peu plus appuyé avec ma belle Kaylee.
L. Kaylee James
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Mar 8 Oct - 11:02
La sensation parfaite, l'extase totale c'était peu de le dire. Les mains de Kyle s'étaient mises sans que je ne m'y attende vraiment à caresser chaque centimètre de mon corps. Ses lèvres c'étaient presque violemment plaquer contre les miennes, et j'avais brusquement perdu toute raison. C'était comme faire quelque chose d'interdit, on sait parfaitement qu'on ne devrait pas, on a ce sentiment de culpabilité dans le ventre et pourtant il nous est impossible de rompre cet échange. Oui, j'aurais certainement dû refuser de monter dans sa voiture devant ce club. Oui, bien sûr je n'aurais une seconde fois pas due monter avec lui et simplement aller me coucher bien sagement. Au fond, en faisant tout ça j'aurais été une menteuse si je disais que je ne me doutais pas que tout cela allait se produire. C'était inévitable. Kyle et moi, même lors de nos plus grosses prises de bec, ne pouvions résister bien longtemps à l'envie de poser nos mains l'un sur l'autre. C'était comme ça, un besoin obligatoire de touche, de caresser et d'embrasser l'autre. Ça avait été comme ça depuis le premier jour et ça le resteront certainement éternellement. J'avais entre ouvrir ma bouche et notre baiser ne s'en fit que plus fougueux et langoureux encore. Mes mains étaient resté appuyer contre sa nuque, caressant quelques fois ses cheveux, mais restant à ce petit endroit où je pouvais le rapprocher davantage de moi. Pauvre voiture, nous la malmenions une nouvelle fois. Mes yeux restaient clos alors qu'il déposait une multitude de baisers sur mon cou, sentir ses lèvres si chaudes contre ma peau me procurait des frissons tel que je pouvais sentir la chair de poule apparaître sur moi. Pourtant je n'avais pas froid, bien au contraire, j'étouffais ! Je me consumais de l'intérieur à chaque contact. Je ne pouvais pas vraiment nier que l'excitation en moi soit à son comble. Personne d'autre que lui ne m'avait jamais toucher de cette façon. Mes vêtements me brûlaient à chaque fois qu'il laissait ses doigts se balader sur ma peau. Il n'avait pas réduit mon rouge à lèvres en miettes. Ma respiration était courte, j'étais complètement à bout de souffle. Pire que si je venais de parcourir des kilomètres en courant. Mes dents agrippaient ma lèvre inférieure dès que sa bouche se mit à embrasser le creux de mon cou. Mon point sensible. J'avais des papillons plein le ventre et je n'avais qu'une seule envie : me donner entièrement à lui. Comme avant. Comme si rien n'avait changé. « T'es tellement belle » Rien que ça. Rien qu'une petite phrase aussi anodine que ça, me fit sourire jusqu'aux oreilles. J'avais l'impression d'être redevenue une petite fille timide, rougissant au moindre compliment. Je pouvais même sentir le rouge me monter aux joues. Oh, non. Ça c'était probablement dû à la chaleur soudaine qui avait envahi la voiture. Dans cette voiture, sur cette colline à plus de je ne sais quelle heure du matin, plus rien ne comptait. C'était comme si nous étions complètement déconnectés de la réalité. Complètement seuls au monde, pour mon plus grand bonheur. « Je ne partirai plus. Je te le promets » Et je le croyais. Un nouvel échange de baisers, une nouvelle vague de sensations indescriptibles. Mes émotions se mélangeaient dans tous les sens. La chaleur de son corps à une telle proximité du mien me donnait des envies... pas très catholiques, si vous voyez ce que je veux dire. Bordel. Il me mettait clairement dans tous mes états. Une fois qu'il m'eut retiré ma veste je réalisais que notre position n'était pas vraiment confortable. Alors, sans détacher sa bouche de la mienne je vins m'installer sur ses genoux, une jambe de chaque côté de son siège. Là je reprenais notre baiser de plus belles, j'enfonçais légèrement et malgré moi mes ongles dans son dos. Je venais de perdre la plupart de mes facultés. Je ne répondais plus de mes actes, mon corps bougeait et agissait par envie, par simple pulsions. Je crois qu'il c'était trop longtemps languis du sien. Pourtant, je luttais un instant contre le désir que j'avais pour lui pour interrompre la danse de nos bouches. Essoufflée, je le regardais dans les yeux, l'une de mes mains étant venue caresser ses lèvres du bout des doigts et je souris, puis lâchais le plus naturellement du monde et d'une voix à peine audible un Je t'aime. C'était sorti sans vraiment que je ne le contrôle, mais voyons la vérité en face, je ne contrôlais ni mon corps ni mes paroles quand Kyle n'était dans les parages... et ça me faisait tellement peur, parfois... j'aimais avoir le contrôle. J'aimais les choses simples, bien ranger, les choses qui avaient du sens, de la raison. Et pourtant, je me retrouvais toujours dans les situations les plus compliquées. Regardez ma relation avec Kyle ! Dès le départ ça avait été compliqué. Et tout c'était au travers de notre chemin, Thyméo, Hayley, son manager, sa carrière, mes crises de panique, et maintenant mon couple... J'étais en couple et pourtant je ne pouvais pas résister aux baisers de Kyle ou au toucher de ses mains sur moi... quel genre de personne ça faisait de moi ça, hein...?
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Mar 8 Oct - 12:33
Sans prendre la peine de briser notre échange bien plus que fougueux, Kaylee se déplaça de son siège et vînt s’asseoir sur mes genoux, rendant l'atmosphère encore plus oppressante. La tension montait d'un cran et plus j'en avais, plus la soif que j'avais de son corps s'agrandissait. C'était un mélange étrange. Un mélange d'amour, d'excitation, de brutalité, de douceur et de rage. Rage de la savoir avec un autre, rage de l'avoir abandonné, rage de l'avoir à moi tout seul. Je n'avais jamais été violent avec elle, mais mes échanges avec Kaylee avait toujours été si passionnés qu'il y avait toujours une part de brutalité entre nous. Que ce soit durant nos disputes ou nos ébats. Nous étions doux et brutaux à la fois, un doux mélange exquis qui en devenait presque douloureux. Parce que j'étais devenu dépendant de cela. Le sexe avec les autres filles me semblait dénué de sens, ennuyeux et banal. Avec Kaylee, c'était toujours une explosion, un feu d'artifice. A chaque fois. Que ce soit des ébats longs et langoureux ou pressé et envieux, c'était toujours quelque chose de spécial et d’inoubliable. Notre nouvelle proximité me donnait accès à presque toutes les parties de son corps et je ne me gênais pas pour balader mes mains sur son dos, à même sa peau, ses cuisses, sa poitrine ou même ses fesses. J'avais besoin de la toucher, de la savoir toujours plus proche de moi, de la sentir m'appartenir. Et son bassin contre mon entre-jambe grandissante ne faisait qu’accroître toute l'envie que j'avais pour elle, me rendant littéralement complètement dingue. Un mouvement de hanche et me voilà en train de gémir contre ses lèvres, resserrant mon emprise contre sa taille. Mon cœur battait la chamade, mon souffle était court. Je me consumais à une allure ahurissante, mais putain ce que ça faisait du bien ! Ses lèvres quittèrent alors un instant les miennes, le temps de me souffler un doux « je t'aime », auquel je ne pris pas la peine de répondre, me contentant de ré attaquer vivement ses lippes pulpeuses et fruitées. Mes mains glissèrent sur sa chute de reins, relevant son t-shirt alors que mes doigts glissaient sur la peau de son dos, remontant doucement. Je finissais par briser notre baiser, lui retirant rapidement ce t-shirt qui devenait bien trop encombrant et attaquant férocement ses clavicules de mes lèvres envieuses. Mes mains étaient plaquées dans son dos, la rapprochant toujours un peu plus de moi et mes lèvres descendaient à la naissance de sa poitrine, savourant chaque parcelle de peau qu'il m'était donné de goûter. N'en tenant plus, je dégrafais l'attache de son sous-vêtement et le laissais glisser le long de ses bras, attaquant avidement cette nouvelle zone qui m'était donnée de caresser. J'avais toujours eu un faible pour la poitrine de Kaylee. Quand je lui en parlais, la plupart du temps, elle pensait que je me foutais d'elle, mais ce n'était pas le cas. Ses seins n'était ni trop gros, ni trop petits. A une taille parfaite pour que mes mains puissent s'amuser avec. Son corps était comme un trésor et je ne me lassais jamais d'en redécouvrir chaque recoin. Mais ce soir là, mes gestes étaient plus pressés que d'ordinaire, je ne voulais rien précipiter, mais la tension était à son comble. Elle m'avait beaucoup trop manqué pour que je ne prenne réellement mon temps et à en entendre ses quelques gémissements et sa respiration presque aussi saccadée que la mienne, cela devait très certainement être également son cas. Repartant à l’assaut de ses lèvres, je laissais mes mains glisser sur son ventre, puis sur ses cuisses, longeant ses jambes et lui retirant ses escarpins. J'étais concentré, pressé, envieux et elle devait aisément le sentir. « J'ai tellement envie de toi », lui soufflais-je entre deux baisers passionnés, détachant les premiers boutons de son jean, abaissant ce dernier en même temps que son sous-vêtements, trop envieux pour la torturer par des gestes lents. Elle souleva un peu son bassin et je lui retirais ses deux derniers vêtements, les déposant au sol, à nos pieds alors que mes mains parcouraient son corps complètement nu au-dessus du sien. Je n'en loupais pas une miette, connaissant son anatomie par cœur, mais m'en délectant comme toujours. Bien qu'entre Kaylee et moi, l'entente sexuelle avait toujours été à son comble, il n'y avait jamais eu que cela. Nous avions une sorte de connexion psychique, quelque chose qui faisait qu'au final, on ne pouvait pas tourner la page, passer à autre chose et ce soir là en était, une fois de plus, la preuve. Qu'elle soit en couple et amoureuse n'avait pas d'importance au final, parce qu'elle était mienne et le resterait pour toujours. Notre relation n'avait jamais été facile et ne le serait probablement jamais, mais nous avions un lien que personne ne pouvait nous enlever et ça avait un côté extrêmement rassurant. Comme si, quoiqu'il se passe, quoiqu'il arrive, nous finissions toujours par tomber dans les bras l'un de l'autre. Son copain pouvait se vanter de partager son quotidien avec elle, de pouvoir la présenter aux autres comme sa « petite amie », jamais il ne l'aurait de la façon dont moi je l'avais. C'était quelque chose de difficilement explicable, mais c'était là, ancré au plus profond de nos êtres.
Étouffant subitement, je retirais rapidement mon propre t-shirt, abaissant mon jean et mon caleçon à mes mi-cuisses, trop envieux pour ne serait-ce que prendre la peine d'enlever entièrement mes vêtements. Toute l'envie que j'avais pour elle était désormais visible sans aucun mal et j'embrassais la naissance de sa poitrine un instant, avant de relever mon regard sur elle, l'une de mes mains au creux de ses reins, l'autre traçant la courbe de sa joue. Je l'admirais un instant, adorant toujours autant de la voir dans un état aussi poussé. Ses joues étaient rougies par l'excitation, ses lèvres meurtries par nos précédents baisers, ses cheveux étaient en bataille, son souffle court... J'adorais la voir dans cet état, ça me rendait encore plus dingue. Je lui adressais un petit sourire en coin, lui soufflant un doux : « t'es prête ? », avant de m'enfoncer doucement en elle, mon souffle se coupant dans ma gorge. Je n'avais pas pris la peine de me protéger, sachant pertinemment qu'elle prenait la pilule... et puis j'avais confiance en elle. Une fois complètement établit, je poussais un long soupire, ma tête se penchant sur l'appui derrière moi, alors que mes yeux s'étaient fermés. « Oh putain », soufflais-je hors d’haleine alors que je me concentrais pour ne pas bouger tout de suite, laissant le temps à son pauvre corps de s'habituer à ma présence qui semblait lui être devenu étrangère. Je relevais alors mon visage sur elle, me penchant en avant afin de lui voler un doux baiser, mes mains se posant instinctivement sur ses hanches et je sentais que c'était bon. Me décollant de ses lèvres, je l'aidais à se balancer sur mes genoux alors que la chaleur montait d'un cran et que nos voix devenaient de plus en plus audibles. Ma peau devenait de plus en plus moite et mes mains parcouraient son corps, mes gémissements brisant le silence dans la voiture. Les vitres étaient désormais teintées d'une épaisse couche de buée et nous étions dans notre monde. C'était elle et moi, moi et elle. Juste nous, partageant ce que l'on savait faire le mieux en ce monde : se donner l'un à l'autre. Je la retrouvais enfin. Ma Kaylee. Je lui prouvais mon amour, non pas par de simples mots, mais par des gestes qui ne pouvaient mentir. Elle était mienne, complètement mienne et c'était bien plus jouissif que tout autre chose sur cette planète. Je percevais quelques fois mon prénom, sortir d'entre ses lèvres, entre plusieurs gémissement et cela ne faisait qu'accentuer tout ce que je ressentais à l'instant. C'était le bordel dans ma tête, les pensées fusaient, incapable de trouver un ordre, une cohérence. J'étais ivre. Ivre de son corps contre le mien, de notre échange et nos ébats. J'étais ivre de sa voix qui résonnait dans l'étroit habitacle et de sa peau contre la mienne. Le rythme s'accentua brusquement et je la sentais se crisper contre moi. Je savais ce que ça signifiait et si d'ordinaire j'étais du genre à vouloir la faire venir avant moi, cette fois-ci, j'étais tellement au bord de l'explosion que lorsque je la sentis se relâcher complètement, je ne pus m'empêcher d'en faire de même, rendant l'échange encore plus passionné, puisque nous atteignions le septième au même instant. « Je t'aime, je t'aime, je t'aime putain, », murmurais-je, les lèvres contre sa clavicule alors que j'explosais littéralement de bonheur, les yeux fermés, mes mains agrippant son dos. Puis, après un, deux, trois coups de reins, je me laissais retomber sur le siège, la peau transpirante, le souffle court, le corps épuisé. Mes bras avaient relâché leur emprise autours du corps de Kaylee, pour bailler de part et autre de mon propre corps, épuisé par cet échange fort en émotions. Ma poitrine se soulevait frénétiquement et je tentais de reprendre un souffle normal, l'esprit encore en vrac. Mais j'étais heureux et je souriais. J'étais bien, incroyablement bien et usant du peu de force qu'il me restait, je me retirais et passais mes mains autours du cou de Kaylee, afin de lui voler un nouveau baiser, beaucoup plus doux, calme et serein que les précédents.
L. Kaylee James
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Mar 8 Oct - 17:32
« J'ai tellement envie de toi » En quelques secondes je me retrouvais complètement nue, assise sur les genoux de Kyle qui à son tour retirait son t-shirt. Je mordillais de nouveau ma lèvre inférieure à la vue de son torse dénudé. Je m'empressais d'y poser mes mains, de caresser à mon tour chaque petit centimètre de sa peau et d'en apprécier la douceur. Tout c'était passer si vite, si rapidement. En quelques minutes seulement la température avait augmenté considérablement dans la voiture, une chaleur presque insupportable c'était emparée de mon corps et ne cessait de s'accroître à chacun de ses gestes. Kyle me connaissait par coeur. Il savait presque tout de moi et savait surtout tout de mon corps. Ce dernier n'avait absolument aucun secret pour lui. Il savait où poser ses mains, où m'embrasser, où me caresser. Il savait parfaitement comment me rendre complètement folle. Et le pire, c'est qu'il le savait. Je pense même qu'il prenait un malin plaisir à me mettre dans des états pareils. « t'es prête ? » Je n'eus rien le temps de dire, j'ouvris simplement la bouche mais dès lors, Kyle me pénétrait me laissant échapper un long soupire. C'était comme un soulagement. Enfin depuis deux longs mois lui et moi ne faisions plus qu'un. « Oh putain » Tandis qu'il exprimait plus ou moins clairement ce qu'il pouvait éprouver à cet instant, moi je n'avais pas de voix. Ou du moins je n'en avais plus. Aucun son ne parvenait à sortir de ma bouche, je me contentais, les yeux fermer, de refermer mes doigts autour de sa nuque et de bouger en continue avec son corps. Chaque fois que nous avions fait l'amour, ça avait été aussi ... Intense. Kyle réussissait dès les premières secondes à me donner tellement de plaisir, que j'aurais eu envie de hurler à cet instant même. Pourtant, je me contenais. J'essayais de garder en moi ces petits cris, sachant pertinemment que quand le moment serait venue, ce serais le feu d'artifice par excellence. Même si je n'aurais pas cru ça possible, la température avait encore augmenté et la voiture tout entière me donnait l'impression d'être en feu. J'étais certaine qu'il aurait des marques sur sa nuque et son dos dès le lendemain, peut-être même avant d'ailleurs. Nos échanges étaient toujours aussi passionnels, presque violents, et je crois que c'est ce qui me plaisait le plus. Cette force qu'il avait, la façon dont il pouvait me soulever, me serrer contre lui, j'aimais être la petite chose qu'il tenait entre ses mains. À plusieurs reprises, je ne put me retenir de lâcher son prénom dans quelques soupire tellement le plaisir qu'il me procurait était insoutenable. Au bout de quelques minutes qui m'avaient paru bien trop courtes, mon corps se mit à trembler d'avantages. Mais soupire étaient désormais incontrôlables. Je me collais encore plus que possible au torse de Kyle et posais mon visage dans son cou tandis que je venais à bout de ce plaisir presque interdit. Je n'avais pas pu m'en empêcher. J'avais cédé à ses caresses, à ses lèvres contre les miennes, aux cris de mon corps qui appelait désespérément le sien. Ça avait été inévitable. Et quand ces mots sortirent de sa bouche « Je t'aime, je t'aime, je t'aime putain, »Je ne le regrettais absolument pas. Son visage était posé sur mon épaule et le mien se trouvait juste au-dessus de sa tête, je déposais un, puis deux, puis trois ou quatre petits, bisous sur son front alors que ses bras lâchaient finalement mon corps qu'elles n'avaient pas cessé de toucher depuis le début. J'étais aux anges. Et pas seulement à cause de l'acte sexuel en lui-même. J'étais plus qu'heureuse parce que je l'avais retrouvé. Parce que nos corps tous comme nos esprits s'étaient retrouvers. Ce n'était pas juste une simple pulsion à assouvir, ça avait été tellement plus que ça ... Je ne serais vraiment le décrire, mais faire l'amour avec Kyle, ce n'était jamais que du sexe. C'était toujours plus, beaucoup plus ... J'avais l'impression de lui appartenir, véritablement. D'être à lui, complètement à lui. Et pendant ses quelques minutes, c'était comme si le monde entier s'arrêtait de tourner. Ne comme si plus rien dans l'univers n'importait tant que sa peau était collée à la mienne. J'étais essoufflée, complètement à bout de souffle. J'étais épuisée certes, mais je crois que j'aurais pu malgré ça continuer à le faire et le refaire encore toute la nuit, rattrapant chaque minute passer loin de lui. Un sourire niais était accroché à mon visage et mes mains n'avaient pas quitté sa nuque mais avaient fini leur course sur son torse humidifié. Mon front était venu se poser sur son épaule jusqu'à ce qu'il relève mon visage pour m'embrasser un peu plus tendrement que précédemment. Je déposais l'une de mes mains sur sa joue, que je caressais doucement. Nos lèvres finissaient par se séparer, et j'observais chaque recoin de ce si beau visage. De ses cheveux décoiffés par mes mains, en passant par sa bouche à demi ouverte pour l'aider à reprendre son souffle. De ses yeux vraisemblablement fatigués autant par nos ébats que par son début de soirée où il avait dû boire quelques verres. Et je souris de nouveau, lui volant un énième baiser plus bref. « C'était ... C'était parfait. » Lui avouais-je, ravie.
Dernière édition par L. Kaylee James le Mar 8 Oct - 18:47, édité 1 fois
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Mar 8 Oct - 23:37
La pression retombait doucement. Ma respiration se faisait moins pressée, les battements de mon cœur plus calmes. Je mis un certain temps avant d’oser bouger ou simplement parler, l’esprit en vrac et encore un peu étourdi par ce que nous venions de faire. Il me fallait un petit temps de récupération, histoire de remettre de l’ordre dans ma tête… L’une des mains de Kaylee caressait ma joue et son regard me sondait sans aucune gêne. J’hésitais un instant, puis, relevais le regard sur elle, nos prunelles se défiant un instant. Mes mains vinrent se loger, une fois de plus, sur sa chute de reins et je reprenais doucement pied avec cette étrange réalité. Je venais de coucher avec Kaylee. Dans ma voiture. Alors que nous ne nous étions pas vus depuis de très longues semaines et surtout, qu’elle était en couple avec un autre. Vous dire que j’étais serein serait mentir. L’idée qu’elle prenne conscience de la situation dans laquelle je venais de la mettre et finisse par fuir me terrifia un instant, mais je ne laissais rien paraître, encore à moitié pris dans cette espèce de transe délicieuse due à nos fougueux ébats. La vérité était telle que je ne voulais pas quitter cette voiture. Jamais. Je voulais qu’elle reste nue, assise sur mes genoux, sa main caressant ma joue et sa bouche à quelques centimètres de la mienne. Je ne voulais pas que l’instant s’arrête et que les ennuis extérieurs détruisent ce moment de quiétude apaisante. J’étais extrêmement bien et j’oubliais mes soucis. Le groupe, ma nouvelle vie, la maladie de mon père… Ce n’était que de lointains mauvais souvenirs, parce que dès lors que Kaylee se retrouvait dans la même pièce que moi, mon entière attention était portée sur elle. Juste sur elle. Rien que sur elle. C’était limite inquiétant de se rendre compte à quel point sa simple présence pouvait me perturber, mais c’était bien trop délicieux pour que je ne pense, ne serait-ce, qu’à m’en détacher. Et pour rien au monde, je ne voulais que ce moment s’arrête. Certes, j’aimais le sexe avec Kaylee. C’était toujours puissant et étourdissant, mais j’affectionnais aussi ce que j’aimais appeler « l’après baise ». Le terme faisait souvent sourire ma belle brune, qui disait que c’était vulgaire et cassait un peu le charme de la chose, mais l’idée était là. J’aimais sentir son corps épuisé contre le mien, sa peau moite sous mes doigts, sa poitrine collée à mon torse… J’aimais entendre son souffle se calmer et balader mes doigts le long de son dos. J’adorais admirer ses yeux se fermer et le sommeil la prendre doucement. J’aimais la savoir en sécurité dans le creux de mes bras et balader mes mains sur son corps. J’aimais tout cela, peut-être même encore plus que l’acte sexuel en lui-même. Ça avait un côté apaisant et revigorant. La douceur après la fougue. Et ce moment là en faisait un peu parti, bien que je n’étais pas tout à fait apaisé. Plus mon esprit se faisait clair, plus l’inquiétude prenait place à l’intérieur de moi. Allait-elle regretter ? Partir ? M’en vouloir ? Toutes ces réactions auraient été légitimes, mais me terrifiaient. « C’était… c’était parfait ! », avoua-t-elle, sa douce voix brisant le silence et me tirant de mes réflexions loin d’être agréables. Je lui adressais un léger sourire, mon esprit étant, encore en grande parti trop préoccupé pour profiter au maximum de l’instant présent. « Ça l’est toujours… », soufflais-je alors, ma main droite venant dégager son visage d’une mèche de cheveux rebelle. J’attardais mon pouce le long de sa joue, puis dessinais le contours de ses lèvres, un air presque nostalgique peint sur les traits de mon visage. La vérité c’était que… je n’avais que très peu de chances. Notre relation avait toujours été compliquée et elle s’était enfin trouvée un gars bien avec qui être. Le père de son enfant. Elle semblait amoureuse et il la rendait heureuse. Leur relation n’avait peut-être pas ce petit quelque chose de si spécial qui nous unissait, mais elle était saine et simple… Alors pourquoi me choisirait-elle ? L’idée se frayait un chemin dans mon esprit et même si c’était dur à admettre, même si l’idée de la voir partir me brisait le cœur, au final, avais-je réellement mon mot à dire ? Pouvais-je véritablement lui en vouloir de me préférer un mec stable, pour qui elle éprouvait des sentiments ? Un mec qui n’était peut-être pas riche, mais n’avait aucun mal à lui dire je t’aime. Un mec qui n’avait pas des idées aussi arrêtées que les miennes. Un mec plus ouvert. Un mec plus doux, plus affectueux, plus démonstratif. Un mec avec qui elle avait eu un enfant et avec qui elle pouvait désormais former une famille digne de ce nom. Ce mec pouvait lui offrir bien plus que je ne le pourrais jamais et elle le méritait. Elle méritait de vivre ce genre d’histoire que l’on voit dans les films ou qu'on lit dans les livres. Elle méritait d’un copain qui lui dise constamment combien il l’aime et combien elle peut-être extraordinaire. Elle méritait une petite vie rangée, calme et saine… Et je n’étais pas le genre de personne qui pouvaient lui offrir cette vie là. Alors à quoi bon se battre ? A quoi bon lui faire encore plus de mal ?
Sans même que je ne m’en rende compte, mon visage s’était fermé et mes mains avaient quitté la douce peau de sa joue. J’étouffais subitement, alors que nous étions toujours enfermés dans le véhicule. Sortant brusquement de mes pensées, je poussais délicatement Kaylee, la réinstallant sur le siège passager, remontant mon caleçon et mon jean d’un seul et unique mouvement. J’attrapais mon t-shirt, l’enfilait rapidement et ouvrais la boite à gants, attrapant un paquet de tabac, des feuilles et un petit quelque chose en plus. Enfin, sans adresser un seul regard à la belle brune, j’ouvrais la porte de la voiture, m’extirpant du véhicule avant de claquer brusquement la porte derrière moi. Faisant quelques pas, je me dégourdissais les jambes, frissonnant à cause du choc de température. En ce début de mois d’octobre, il ne faisait pas bien chaud, encore moins à une heure aussi tardive. Il faisait nuit noire et seule la ville illuminée devant moi permettait de distinguer quelque chose. Je soufflais alors un bon coup, m’asseyant sur le capot de la voiture, avant de rouler mon tabac, coller la feuille et allumer le joint à l’aide du briquet dans la poche arrière de mon jean. Là, face à la ville, je pouvais enfin tenter de mettre de l’ordre dans mes pensées. Que devais-je faire ? Que devais-je dire ? Je n’en avais aucune idée et comme à chaque fois que je perdais le contrôle, je me refermais sur moi-même. J’entendis alors une porte claquer et sans même me retourner, je devinais que Kaylee venait, elle aussi de sortir de la voiture. Je sentis alors rapidement sa présence à mes côtés et lui jetant un rapide coup d’œil, je constatais qu’elle était de nouveau habillée. Je tirais une énième bouffée et soufflais longuement, la fumée s’envolant doucement dans les airs. « tu vas attraper froid… », me contentais-je alors de dire, toujours aussi fermé et détaché, mais tout de même soucieux de son état de santé alors que mon regard était fixé sur le paysage qui s'étendait devant nous.
L. Kaylee James
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Mer 9 Oct - 9:38
Ça avait été rapide, mais tellement bon. Pas seulement l'acte, mais tout ce qu'il signifiait. Je l'avais enfin retrouvé, il était enfin là à me serrer contre lui et j'étais bien. Infiniment bien. Je ne voulais plus le lâcher, plus arrêter de le toucher et je refusais catégoriquement que quoique se soit ou qui que se soit ne vienne gâcher ce bonheur inconditionnel. « Ça l’est toujours… » un sourire amusé se dessinait sur mes lèvres. C'était vrai. Je ne me rappelais pas d'une fois où Kyle ne m'avait pas fait monter au septième ciel. Il connaissait beaucoup de choses sur moi ainsi que sur on corps, cela ne devais donc pas me surprendre. J'aurais pu et aurais voulu rester là des heures durant, à contempler la beauté de ses traits et la douceur de sa peau. Pourtant, lui semblait en avoir décidé autrement. Sans que je ne m'y attende et alors que je venais de poser ma tête contre son torse, il m'arrachait presque brusquement de ses bras. Il se détachait de moi pour attraper ses feuilles et son tabac. Une fois cela fait sans un mot il me laissait là, seul dans cette voiture complètement nue et déboussolée. Le sourire que j'avais précédemment scotcher sur le visage avait terni, avant de disparaître et de laisser place à une expression d'incompréhension totale. Qu'est-ce qui venait juste de se produire ? Je n'avais pourtant rien dit, rien fait qui aurait pu pousser un tel changement de comportement. Je restais là, assise dans le noir quelques secondes à le regarder à travers le pare-brise avant de finalement me décider à aller le voir. Je me rhabillais rapidement, puis quittais la chaleur de la voiture contre la fraîcheur des nuits d'octobre. Par réflexe, dès que la première brise atteint ma peau je croisais mes bras, histoire de me rechauffer au mieux. J'avais oublié ma veste avant de sortir de la caisse. Enfin... la veste de Kena. Bref. Je jetais un coup d'oeil autour de nous, pas âme qui vive. Seulement les bois et les pierres, puis le vide et les lumières de Brighton qui si elles n'avaient pas été là, auraient rendu cet endroit carrément flippant. Kyle était installé sur le capot, un joint à la main. Je restais d'abord à l'écart, me contentant de le regarder fumer. Me demandant comment j'allais l'aborder, et surtout qu'est-ce qu'il lui prenait. Je n'eus pas à me creuser les méninges bien longtemps vu que c'est lui qui ouvrit la bouche le premier. « tu vas attraper froid… » Naturellement, je me dépêchais de le rejoindre et de me blottir contre son corps. Tiens- moi chaud alors. Je lâchais un petit rire et déposais un baiser dans son cou. Mais je me rendais vite compte qu'il n'était en rien réactif. Ses bras ne m'avaient pas serré, il n'avait même pas denier baisser le regard sur moi. Il se contentait de fixer l'horizon, amenant de temps à autre son joint à sa bouche. Je détestais cette odeur, et je détestais la fumer. Mais sur le coup, ce n'était pas le fait qu'il s'enfume les poumons qui me préoccupaient, mais plutôt son comportement. Il était bizarre d'un coup. Froid, distant... J'avais l'impression de me retrouver avec un coup d'un soir qui avais réglé sa petite affaire mais n'étais en rien câlin. Pourtant, c'est ce qu'il aimait "l'après" c'est lui qui me retenait dans le lit chaque matin. Même au début de notre relation aussi spéciale soit-elle, il n'avait jamais agi de la sorte. Certes j'étais habituée à son caractère de cochon qui faisait bien souvent des étincelles avec le mien, mais ce soir j'avais cru que nous avions vécu quelque chose de ... d'unique. De magique. Je pensais que nous avions passé une étape... puis quand on y pense, c'est moi qui devrais être perdue, pas lui. Qu'est-ce qui t'arrive... ? me risquais-je à demander. Je m'étais reculé d'un pas afin de le regarder plus clairement et avais rompu tout contact physique. J'attendais patiemment la réponse à ma question. C'était comme parler à un mur. Il ne me regardait pas et ne se donnait même pas la peine de me répondre. Cette attitude m'énervait légèrement parce que je ne comprenais pas et surtout il n'avait aucune raison de réagir de la sorte, de m'ignorer complètement. Il savait que j'avais horreur de ça. Je venais de tromper la personne avec qui j'étais en couple et c'était lui qui semblait tirer la tronche. Alors, j'attrapais son visage entre mes mains et le forçais à me faire face. Hey ! Qu'est-ce que tu as ?
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Mer 9 Oct - 11:22
« Tiens- moi chaud alors. ». Ses paroles auraient pu me faire sourire. Elles auraient du me faire sourire, en toute logique. Et pourtant, je restais là, stoïque, alors qu'elle se blottissait contre mon torse déposant même ses lèvres sur la peau fraîche et encore un peu transpirante de mon cou. Mais je ne pouvais pas. J'étais dans l'incapacité de complètement me laisser aller. Incapable, ne serait-ce, que d'entourer son frêle corps de mes bras musclés. Ça pouvait paraître être un geste anodin, mais ça ne l'était pas. N'importe quel contact n'était jamais anodin avec Kaylee. Un simple regard suffisait à engranger une multitudes de choses qui nous dépassaient, pour elle comme pour moi. Et ce soir en était la preuve : un seul regard au travers d'une foule d'inconnus sur une piste de danse, et nous voilà, quelques minutes plus tard, à faire l'amour dans ma caisse. Je m'étais laissé emporter. Je ne regrettais pas, bien entendu, mais désormais, les pensées se faisaient plus claires dans mon esprit et au final, le bonheur de Kaylee passait avant toutes choses. Moi qui avait alors oublié la douleur sur mon visage le temps de nos délicieux ébats, me retrouvais désormais la gueule en feu, l'esprit beaucoup trop préoccupé pour lui accorder l'attention qu'elle semblait quémander. Alors, je ne répondais pas, mon regard fixant l'horizon, sachant très bien que si mes yeux captaient son doux visage, je serais perdu. Partagé entre le cœur et la raison. Sentant très certainement cette nouvelle tension, Kaylee se sépara de moi et se planta devant moi. Je devinais sans aucun mal la colère qui devait grandir en elle et surtout, l’incompréhension. Mais comment lui expliquer ? Et puis ne rien lui dire et passer pour le salop qui voulait juste la baiser semblait beaucoup plus simple. Elle ne s'accrocherait pas... mais ça aurait pu marcher, si je ne lui avais pas fait part de mes sentiments plus que dévorants, quelques minutes plus tôt, alors que j'atteignais le summum du plaisir à l'état physique. C'était compliqué et j'ignorais quoi dire, comment agir... Cependant, c'était sans compter sur l'entêtement de la belle brune : « Qu'est-ce qui t'arrive... ? ». Elle ne me connaissait que trop bien pour constater mes changements d'humeurs. Je me risquais à lui jeter un petit coup d’œil, qui ne dura pas plus de deux secondes, avant de contempler, une fois de plus la vue qui s'étendait devant nous. Le ciel se dégageait peu à peu et au loin, on pouvait percevoir les premiers rayons du soleil, bien bas dans le ciel. La ville allait doucement s'éveiller et nos vies reprendre leurs cours. Elle allait rentrer chez elle et après une bonne dose de sommeil, se rendre compte que toute cette histoire n'avait été qu'une erreur. Elle verrait son copain, l'embrasserait, peut-être lui ferait-elle l'amour et raillerait Kyle Poynter du livre de sa vie.
Toujours aussi silencieux, je me perdais un instant dans mes pensées, avant que Kaylee ne s'avance et pose brusquement ses deux mains sur mes joues, me forçant à plonger mon regard dans le sien. Ses prunelles n'étaient plus teintées de désir, comme auparavant dans la voiture, non, il y avait cette petite étincelle de colère que je percevais sans aucun mal. Ce n'était que minime, un petit détail dans l'immensité de son regard, mais j'avais vu assez de fois Kaylee en colère pour pouvoir décerner ce détail dorénavant. J'avais conscience que j'étais le seul fautif de cette nouvelle de tension, de notre éloignement soudain, mais c'était plus fort que moi. Et puis de toute façon, elle se rendrait bien vite compte que je n'étais qu'un fouteur de merde. Elle venait de tromper son copain à cause de moi et elle devait être encore sous le choc de nos ébats pour me formuler le fameux : j'crois qu'on devrait garder ça secret... ou une autre connerie dans le genre. Mais le problème, c'était que je ne voulais la partager avec personne. J'avais déjà du mal quand elle portait des robes trop courtes et trop moulantes et que d'autres mecs osaient la regarder comme un vulgaire morceau de viande. Alors imaginez la rage qui me hanterait lorsque je la saurais avec son mec à se câliner sur un canapé. Non, c'était franchement inconcevable et elle semblait bien. Dans sa vie, dans son couple... et je ne voulais pas être le connard qui lui demandait de choisir. Jamais je ne ferais une chose pareille. Je voulais que les décisions viennent d'elle, qu'elle ne regrette rien. Je ne voulais pas qu'elle se réveille un matin et se dise qu'elle aurait dû faire tout le contraire de ce qu'elle avait réellement fait. Si elle était plus heureuse avec son copain, et bien qu'elle reste avec lui, mon avis n'était que secondaire. Et je n'étais pas aveugle. Je voyais bien les photos qu'elle postait sur facebook, ce bonheur qu'elle voulait exposer aux yeux de tous... et qui étais-je pour lui enlever ça ? Un pauvre petit con qui avait dû mal à gérer ce qu'il pouvait ressentir. « Hey ! Qu'est-ce que tu as ? ». Sa voix me sortit de mes profondes pensées et désormais, je la regardais presque douloureusement. J'avais devant moi, tout ce à quoi je devais renoncer et vous dire que je n'étais pas malheureux serait mentir. Jetant le joint à mes pieds, je plissais un instant mes lèvres, me contentant, tout d'abord, de simplement la contempler. Je dégageais ses mains de mon visages, les gardant quelques secondes au creux des miennes avant de les poser sur mes hanches, par dessous mon t-shirt. Mes gestes avaient quelque chose de déjà nostalgique, comme si je savourais pleinement ces quelques contacts qui me manquaient déjà. Là, alors que ses mains étaient en contact direct avec ma peau, je me sentais mieux. Une douce chaleur prenait place dans mon être et bien que j'avais conscience qu'elle ne devait rien y comprendre, je posais, à mon tour, mes mains sur ses deux joues, rapprochant son visage du mien alors que ses jambes se calaient entre les miennes. Je caressais un instant ses joues, de mes pouces rugueux, avant de les embrasser du bout des lèvres, finissant ma course sur ses lippes délicieuses, dégustant cette douce gourmandise qui me serait bientôt retirée. Le baiser était un peu plus passionné que je ne l'aurais tout d'abord imaginé. Ma langue dansait avec la sienne et mes yeux s'étaient automatiquement fermés. Mes mains avaient quitté ses joues pour se poser sur ses fesses, la rapprochant encore plus de moi. Là, j'étais bien. J'étais... moi. Sans aucun artifice, sans aucun masque. Je m'abandonnais pour la dernière fois à cette douceur. Elle m'appartenait une ultime fois et c'était comme si j'étais déjà en manque de tout cela. D'elle, de son sourire, de son regard, de son corps, de sa voix, de son caractère enflammé, de ses crises de colère, de son parfum, de son rire, de ses blagues pas toujours drôles, de ce petit air pincé qu'elle prenait lorsqu'elle était vexée, de la courbe de son ventre, de la rondeur de ses seins, du goût de sa peau … Puis, mes lèvres se séparèrent des siennes et mon front se colla au sien. Cependant, j'étais dans l'incapacité de défier son regard. Au lieu, mes yeux scrutaient ses lèvres pulpeuses et je tentais de prendre tout le courage qu'il m'était donné d'avoir pour me séparer d'elle. Mais c'était dur, bien plus dur que je ne l'aurais jamais imaginé. Ses lèvres me manquaient déjà, mais il fallait que je sois fort. « J'vais te ramener chez toi... », lui soufflais-je alors, dégageant une mèche de ses cheveux foncés derrière son oreille. Puis, après de courtes secondes, je me séparais d'elle, lui lançant un dernier regard, presque embué, bien trop douloureux et me décidais à me relever, me séparant de ma douce et belle brune. Je frissonnais un instant à cause du froid et fis quelques pas, bien décidé à me remettre derrière le volant et la ramener chez elle.
L. Kaylee James
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Mer 9 Oct - 18:56
La colère avait rapidement pris place en moi. J'avais une boule dans la gorge parce que j'étais contrariée. Il n'avait pas le droit de faire ça, il n'avait pas le droit de revenir ici, pas le droit de m'embrasser de cette façon, de me faire l'amour de cette façon pour ensuite changer aussi rapidement de comportement et m'ignorer totalement. Comme si une fois notre "baisse" terminée, une fois qu'il eut fini son affaire il cessait tout contact physique d'un coup, comme ça. Ça me refroidissait complètement. Je n'avais pas envie de lui, là, j'avais envie de le frapper. Je lui interdisais de tout gâcher comme ça, juste sur un coup de tête. De ruiner complètement ce moment magique et de me gâcher mon bonheur. C'était peut-être un peu égoïste, mais c'était comme ça. Je lui en voulais de me faire ça maintenant, alors que tout ce que je voulais c'était de passer la soirée avec lui, de rester dans ses bras durant des heures, de l'embrasser toute la nuit durant. Ou du moins, le reste de la nuit. Les rayons du soleil commençaient à remplir le ciel de Brighton et j'étais là, plantée devant le garçon que j'aimais et qui lui Restais complètement stoïque devant mes gestes d'affection. Quand je le forçais finalement à me regarder dans les yeux, son regard avais changé. Il semblait ... Triste. Mais je n'avais aucune idée de pourquoi. Puis, il attrapait mes mains et vint les placer sur ses hanches. Elles devaient être froides, et au contact de sa peau encore brûlante, mon souffle se coupait quelques secondes. Et je n'eu pas le temps de la reprendre correctement qu'il collait déjà ses lèvres contre les miennes et m'embrassait aussi fougueusement qu'auparavant. Là, j'étais perdue. Même plus que perdue. J'étais complètement déboussolée, je ne savais plus quoi penser, quoi faire, comment agir. Je devais le repousser . Je devais me laisser aller, profiter de cet instant et l'embrasser de plus belles . Je n'en avais aucune idée. Parce Que' cet instant je ne comprenais absolument plus rien à lui et à sa logique. Un coup il me repoussait un coup il donnait l'impression de vouloir reprendre les choses là où nous les avions laissé dans sa voiture il y a quelques minutes. Il finit par relâcher mes lèvres et poser son front contre le mien, une nouvelle fois ma respiration était courte et j'avais gardé les yeux fermés. Je profitais de ce moment, même si je me demandais ce qui pouvait bien se passer dans ses pensées à cet instant même, je ne pouvais résister à l'appel de ses lèvres. Mes mains étaient venu se poser sur ses avant-bras, et sentir son souffle contre ma peau me faisait un bien fou. « J'vais te ramener chez toi... »Qu-quoi ??! À peine avais-je ouvert les yeux que déjà il se détachait de moi. Ok. Une fois de plus je ne comprenais absolument rien. Bordel. Après avoir repris mes esprits je le rattrapais en posant ma main sur son épaule et il se retournait. Comment ça tu va me ramener chez moi ?? Je voulais pas, je voulais pas qu'il me ramène, qu'il me dépose devant mon appart' comme si ce qui venais de se passer cette nuit n'était rien d'important. Comme si ça n'avait pas compté ... Et j'allais devoir aller me coucher avec cette putain de boule à la gorge d'être resté sur ma fin. De ne pas savoir ce qui se passait. Et puis je ouvais pas rentrer comme ça, faire comme si rien ne c'était passer ! Je ne pouvais pas simplement aller me coucher comme si je ne venais pas de le retrouver. C'était hors de question. Kyle. Hey ! Qu'est-ce qui se passe ? On était bien, là ! T'as pas le droit de tout gâcher comme ça ! Je plongeais de nouveau dans son regard, et le pire était que je voyais bien qu'il n'avait pas envie de me ramener ... Qu'il comme moi aucune envie de me déposer et de rentrer de son côté, seul. Et pourtant c'est à contre coeur ce qu'il s'apprêtait à faire. Je te comprends pas .. Je veux rester avec toi ... Lui murmurais-je. Ma main avait glissé le long de son bras pour attraper la sienne et entremêler nos doigts. J'y jetais un coup d'oeil puis le regardais de nouveau, attendant une réaction. Tout sauf un banal "je te ramène chez toi" tout sauf une ignorance qui me procurerait un nouveau picotement au coeur. Un mauvais picotement. Comme s'il m'échappait une nouvelle fois. Des tonnes de questions bombardaient ma tête. Est-ce que ce qu'on venait de vivre avait au moins compté pour lui ? Comment avait-il pu me dire qu'il m'aimait il y a quelques minutes à peine pour maintenant me fuir comme la peste. Je ne voulais pas lui en vouloir, mais là je devais avouer être très agacée par son comportement. Je voulais profiter de lui, passer la nuit contre son corps et m'endormir dans ses bras. Seulement, je ne savais plus si c'était également ce dont il avait envie lui aussi..
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Jeu 10 Oct - 12:26
« Comment ça tu va me ramener chez moi ?? ». Son visage était teinté d'une profonde incompréhension, mélangée à un agacement certain. Elle était perdue. Pourtant, je ne parvenais à trouver les mots adéquates pour lui exprimer le sens de ma pensée. Comment lui dire ? Je ne voulais pas qu'elle parte. Je ne voulais pas qu'elle retourne avec son copain, dans sa petite vie bien tranquille et son histoire sans problèmes. Mais avais-je réellement le choix ? C'était le mieux pour elle... Et peut-être l'était-ce pour moi également ? A vrai dire, mon propre cas ne me préoccupait pas vraiment. C'était elle qui comptait. Juste elle. Je ne regrettais pas nos ébats, mais... je détestais la mettre dans une telle situation. Bon, bien sûr, je ne l'avais forcé à rien, mais je savais pertinemment l'effet que j'avais sur elle. Sur quel bouton appuyer pour éveiller en elle du désir. Je savais tout cela et j'en avais fortement usé ce soir là. Désormais, je me sentais plus minable que jamais, fautif de la tromperie vis à vis de son copain. Je n'avais pas de particulière sympathie pour ce mec. A vrai dire, je m'en fichais pas mal de lui, mais il avait quelque chose qui semblait m'échapper : il la rendait heureuse. Ils vivaient une histoire simple et stable, sans disputes, sans colère, sans rage. Il était le copain idéal et le père de son enfant. Il devait surement venir d'une bonne famille, avoir des parents aimants, un appartement bien rangé. Peut-être avait-il un animal de compagnie qui lui obéissait au doigt et à l’œil. Il était responsable et s'occupait sans problèmes de son enfant. Comment pouvais-je faire le poids ? Physiquement, j'étais plus musclé, je devais certainement avoir plus d'argent, mais ce n'était pas le plus important. Kaylee méritait d'être heureuse avec un gars qui pouvait lui offrir tout ce dont elle désirait. La vie de couple modèle, les petites attentions, les mots d'amour... Tout ce qui représentait un véritable blocage pour moi. Alors, je restais silencieux, luttant entre l'envie de la serrer contre moi et ce devoir de la ramener chez elle et faire une croix sur tout ce que l'on avait pu partager ensemble. « Kyle. Hey ! Qu'est-ce qui se passe ? On était bien, là ! T'as pas le droit de tout gâcher comme ça ! ». Je soufflais, la rage montant en moi. Rage contre moi. Rage contre elle. Contre ses paroles. D'après elle, je n'avais pas le droit de tout gâcher... Mais n'était-ce pas elle qui avait, dès le départ, condamné notre histoire en sortant avec un autre ? J'étais parti, certes, mais pas bien longtemps... du moins, assez pour qu'elle s'en trouve un autre. Alors oui, mon comportement était dénué de sens, les pensées se bousculaient dans mon esprit, mais je n'étais pas le seul fautif, parce que ce n'était pas moi qui sortait avec quelqu'un d'autre à ce moment précis. « Je te comprends pas .. Je veux rester avec toi ... ». Ses doigts étaient désormais entremêlés aux miens et pendant un instant, je restais, une fois de plus, dans le mutisme le plus complet. Je n'ouvrais pas la bouche, j'évitais soigneusement son regard perçant, je ne refermais pas mes doigts sur ses douces mains. Non, pas une parole, pas un geste. J'étais tiraillé entre divers sentiments et le joint que je venais de fumer n'aidait pas vraiment. Certes, je n'étais pas stone, loin de là, mais mon esprit était trop embrumé et je sentais le mal de crâne arriver à grande allure. Finissant par lever les yeux au ciel, visiblement agacé, je lâchais un petit rire qui ne présageait rien de bon. Je reposais mon regard sur Kaylee, lâchant brusquement ses mains. « Qu'est-ce qu'il se passe ? », répétais-je d'une voix sèche et froide. Je serrais le poing, tentant de contenir un peu la colère qui montait en moi. « Il se passe que t'as un mec et que si tu veux pas avoir d'emmerdes, tu ferais mieux de rentrer chez toi. », continuais-je, le visage fermé. Je fulminais. Certes, elle n'avait aucune crainte à avoir. Je pouvais parfois me montrer violent, je m'étais battu plus d'une fois, mais jamais, ô grand jamais, je n'avais posé un seul doigt sur une fille. Encore moins sur Kaylee... Et la rage que je ressentais à l'instant était fortement liée à l'amour que j'éprouvais pour elle. Vif, violent et passionnel. Un mélange trop explosif pour que je reste de marbre indéfiniment. « T'imagines même pas ce que ça me fait de t'imaginer avec lui, putain ! ». Je passais mes mains dans mes cheveux, refermant dessus une brusque emprise, alors que je soufflais une nouvelle fois, tentant de me calmer, mais je crois que c'était peine perdu. « Tu veux rester avec moi ? Mais putain Kaylee, ouvre les yeux ! ». Je me taisais un instant, avant de reprendre, haussant un petit peu la voix. De toute façon, il n'y avait pas âmes qui vivent dans les environs et je pouvais gueuler autant que je le voulais que personne ne le remarquerait, du moins, mis à part Kaylee. « Il t'a fallu deux mois... Quelques petites semaines pour que tu ailles voir ailleurs ! J'suis sensé faire quoi moi, hein ? J'te demanderais jamais de choisir et tu le sais, mais me demande pas de rester alors que dans quelques heures tu seras dans ses bras, à lui ! ». Cette pensée m'arracha une petite grimace. Je lui tournais le dos, faisant quelques petits pas, dans l'espoir de me calmer. Mais mon esprit refusait catégoriquement de me sortir de l'esprit cette photo que j'avais vu. Kaylee, dans les bras de son mec, en train de s'embrasser. Ça me foutait hors de moi et j'avais envie de frapper la première chose qui me venait. Cependant, je me contenais, le corps déjà assez amoché par ce gros con qui m'avait foutu une droite, dans la boite de nuit. Le soleil se levait peu à peu et nous commencions à entendre les chants des oiseaux. J'avais besoin de rentrer chez moi, de prendre une bonne douche et de me coucher. C'était vraiment trop le bordel dans ma tête et cette rencontre virait au cauchemar... même si au final, ça n'avait rien d'étonnant. Kaylee et moi qui nous disputons, la jalousie prenant le dessus, ce n'était franchement pas quelque chose de nouveau entre nous. Peut-être retrouvions-nous enfin notre façon de fonctionner ? Peut-être que cette dispute n'était qu'un moyen de récupérer ce que nous avions perdu ? Peut-être que dans quelques minutes, nous serions enlacés à l'arrière de ma bagnole à baiser comme des sauvages pour la seconde fois de la soirée ? Je n'en savais rien et j'évitais d'y penser. « Il te correspond bien plus que moi, que je fasse les plus gros efforts de la Terre ou non. Jamais je pourrais t'offrir ce que lui t'offre au quotidien, et tu le sais. Alors me dit pas que tu veux rester en sachant que tu finiras par aller le retrouver. », lâchais-je plus doucement, la voix presque brisée par l'émotion. Mais je le pensais sincèrement. De ce que j'avais pu voir, avec Kenaël, Kaylee semblait plus calme. Pas de cris, pas de jalousie, pas de disputes continuelles. Elle vivait une histoire d'amour normale. Au final, c'était à cause de moi toutes ces disputes, non ? C'était à cause de moi qu'on passait la moitié de notre temps à nous engueuler et nous déchirer ! C'était moi, l'instable, l'incapable dans cette relation.
L. Kaylee James
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Jeu 10 Oct - 16:45
« Qu'est-ce qu'il se passe ? Il se passe que t'as un mec et que si tu veux pas avoir d'emmerdes, tu ferais mieux de rentrer chez toi. » Bam. La claque. D'abord il c'était subitement détacher de mon emprise sur ses mains et là il me lâchait ça, d'une voix plus que glaciale en plus de cela. Je le regardais, encore confuse et surtout légèrement ... effrayée. Son regard était empli de colère et ses poings étaient fermement serrés. Durant nos innombrables disputes j'avais déjà vu Kyle en colère, alors ce ne sont pas ses façons de faire qui me faisaient peur, je savais pertinemment que jamais il ne me ferait du mal intentionnellement. Du moins, pas physiquement. Non, ce qui me faisait peur c'était plutôt ce qu'il s'apprêtait à dire. Vu la tournure des événements, la colère qui était monté en nous deux, une dispute se préparait. Une grosse dispute. Au cours des quelques semaines que nous nous étions fréquenter j'avais un peu appris à reconnaître les petites prises de tête anodines oublier après une minute et celles qui nous prenaient plus longtemps. Des heures, des jours ... Chacun de nous se pensait plus têtu que l'autre, alors aucun ne voulait faire le premier pas pour s'excuser. Et puis souvent, je cédais. Parce que je suis faible et parce que tout ce que je voulais au fond était d'être avec lui, pas de me battre constamment contre lui. Ses engueulades incessantes m'avaient souvent fait me demander si je ne serais pas mieux dans une relation plus stable, plus calme je l'avoue. Mais au fond, je savais très bien que ses petites disputes, ses mots qui dépassaient nos pensées finissaient toujours par me manquer. C'était notre façon de communiquer, je préférais lui crier dessus plutôt que de ne plus le voir. Tout simplement parce que'en s'engueulant, il me parlait, il me portait attention. C'était désespérant et complètement pitoyable, je le savais. Mais je n'y pouvais malheureusement pas grand-chose. « T'imagines même pas ce que ça me fait de t'imaginer avec lui, putain ! » Nous y voilà, il était jaloux. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j'aurais été folle de rage et lui en aurait voulu plus que tout s'il c'était mis à sortir avec une autre fille. Alors je ne répondis rien, me contentant de baisser les yeux, honteuse. « Tu veux rester avec moi ? Mais putain Kaylee, ouvre les yeux ! » Je relevais la tête et me pinçait les lèvres. Stop. Ne va pas plus loin, chut .. « Il t'a fallu deux mois... Quelques petites semaines pour que tu ailles voir ailleurs ! J'suis sensé faire quoi moi, hein ? J'te demanderais jamais de choisir et tu le sais, mais me demande pas de rester alors que dans quelques heures tu seras dans ses bras, à lui ! » Il criait, et je sursautais à chaque mot plus qu'il prononçait plus haut que les autres. Mes paupières se fermaient un instant, et j'essayais de faire le vide. Le pire dans tout ça, était que je comprenais parfaitement son point de vue. Je ne pouvais même pas imaginer ce que j'aurais vécu si je l'avais vu avec une autre fille à l'embrasser, à la prendre dans ses bras ... Oh, mais je l'avais vu. Il ne le réalisait peut-être pas mais même si son histoires "médiatique" avec Hayley avait été un simple scénario, je l'avais vu durant des jours, des soirées entières au bras de sa blondasse à l'embrasser devant les photographes et à le regarder de l'autre côté de la pièce parce que je n'avais pas le droit de l'approcher. Parce que ça aurait nui à son image. Une rage montait alors en moi. Et puis merde ! C'est lui qui était parti ! Je sais même pas encore pourquoi d'ailleurs ! C'est lui qui m'avait laissé sans rien me dire ! Sans même me dire s'il allait revenir un jour ou non ! Il avait disparu ! Et moi j'avais essayé d'aller de l'avant. Je sais, deux mois c'est peu, mais avec Kenaël les choses c'étaient passer si vite ! Et puis je le connaissais depuis si longtemps. Je savais tout de lui, et c'était tellement simple avec lui ... On ne s'engueulait presque jamais. Certes notre relation était encore nouvelle et le début étaient toujours censés être facile mais ... Mais ce n'était pas comme avec Kyle. On ne cherchait pas à se blesser mutuellement, tout le temps. Kenaël prenait soin de moi. Il m'écoutait, et je savais que jamais il ne me ferait aucun mal. Que jamais je ne souffrirais avec lui. J'avais confiance en lui. « Il te correspond bien plus que moi, que je fasse les plus gros efforts de la Terre ou non. Jamais je pourrais t'offrir ce que lui t'offre au quotidien, et tu le sais. Alors me dit pas que tu veux rester en sachant que tu finiras par aller le retrouver. » J'eut un pincement au coeur. Mais cette fois, ce fut un mauvais pincement. Celui qui fait vraiment mal, celui qui vous pique les yeux et vous fait monter les larmes. Celui qui vous brûle la gorge et les lèvres et qui vous donne envie de lui crier dessus juste de la façon dont il vient de me crier dessus. C'est vrai. ma voix était calme, posée. Elle ne tremblait pas, et je ne criais pas. Mon regard croisait le sien, et épuisée je haussais les épaules. C'est vrai, il est mieux pour moi. Tu as raison. D'un coup, je me sentais confiante, sûre de moi. Et en présence de Kyle, je ne l'étais pas souvent. Il réussissait toujours à me faire mal dans ce genre de dispute et je capitulais. Pour qu'il arrête, pour que tout ce calme je prenais sur moi et je le laissais gagner. Qu'il ait tort ou raison. Mais pas ce soir. Ce soir j'avais bien trop de rancoeur contre lui pour avoir gâché ce moment où pendant quelques instants nous avions été seuls au monde.
Il est tout. Absolument tout ce que je veux. Et d'ailleurs, c'est lui que je voulais quand je suis revenue ici y'a un an. Il prend soin de moi, il ferait tout pour me rendre heureuse et jamais il ne me ferait le moindre mal. Il est absolument parfait et toutes les filles du monde seraient plus que chanceuse de pouvoir se vanter d'être sa petite copine. Je m'arrêtais quelques secondes, sans pour autant relâcher son regard. Et j'aurais toujours des sentiments pour Kenaël c'est obligatoire ! C'est mon premier amour ! Et si tu veux m'en vouloir pour ça alors vas-y ! Déteste-moi. Déteste-moi parce que j'ai essayé de t'oublier dans les bras d'un garçon qui est tout ton opposé. Parce que je voulais que tu sorte de ma tête, je voulais plus jamais entendre parler de toi ! Je voulais repartir à zéro. Je l'admets. Je fis un pas dans sa direction puis me stoppais, je n'allais pas me risquer à le toucher de nouveau. mais se serait tout simplement con parce que ce mec parfait, je l'ai trompé ce soir. Je vais lui faire du mal, je l'ai trahi tout simplement parce que ... Putain ! Tu sais très bien que je peux pas me tenir loin de toi, bordel ! je peux pas ! Ce n'est pas possible ok, je suis désolée c'est égoïste mais je epux pas être véritablement heureuse sans tes mains sur moi, d'accord ?! Voilà, c'était dit. C'était sorti ... Alors pourquoi bordel cette foutue boule à la gorge ne disparaissait pas ? Je soupirais, et même si pendant ce fight légendaire j'avais oublié la fraîcheur du matin, elle me heurtait désormais de plein fouet. Je ne portais qu'un haut court qui était l'équivalent d'une brassière, normale que le vent sur ma peau me fasse frissonner. maintenant si tu as fini de me hurler dessus prête moi ton téléphone, j'ai besoin d'un taxi. Bah ouais, le mien n'avait plus de batterie. J'avais constaté ça durant le trajet qui nous avaient fait quitter la boîte précédemment. Quand je pense qu'il y a quelques minutes encore on était enfermé dans cette voiture à s'unir une nouvelle fois en se répétant qu'on s'aimait, je déglutis. C'était bien notre truc ça, détruire chaque petit moment de plaisir, de bonheur en le souillant avec des disputes qu'on aurait bien pu avoir plus tard. Vu qu'il ne réagissait pas à ma demande, je m'approchais d'avantage pour glisser ma main dans la poche de son jean et attraper son portable et m'éloigner près de la falaise, là où je pourrais m'asseoir et oublier sa présence.
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Jeu 10 Oct - 20:26
« C'est vrai. ». Je restais stoïque. Silencieux. Incapable de dire ou faire le moindre geste. Se le dire à soi-même était une chose. L'entendre le dire, de sa propre bouche, c'en était une autre. Et putain que ça faisait mal. Je n'étais pas assez bien pour elle et elle le savait pertinemment. « C'est vrai, il est mieux pour moi. Tu as raison. ». Et que pouvais-je bien répondre à ceci ? C'était moi qui l'avais poussé à l'avouer, moi qui était entré sur ce terrain là. Je récoltais ce que j'avais semé... Et pourtant, le peu d'estime que j'avais de moi-même s'abaissa encore plus. C'était un mélange étrange. Mon corps était encore un peu secoué par nos précédents ébats, le plaisir que j'avais ressenti et surtout, l'euphorie du retours de sa peau contre la mienne. Puis, il y avait cette part de rage. L'image de ce corps qui m'avait appartenu, enlacé par un autre que moi. La tristesse également de se rendre compte qu'au final, mes pensées n'étaient pas qu'illusions. Elle avait véritablement cette image de moi : le gars qui ne lui correspond pas. Je n'étais pas fait pour elle et elle le savait très bien. Elle le reconnaissait ouvertement et ça faisait bien plus mal que n'importe quelle droite que j'aurais pu me prendre dans la tronche. Alors, je restais silencieux, encaissant difficilement toutes les paroles qui sortaient de sa bouche, comme le plus horrible des poisons. « Il est tout. Absolument tout ce que je veux. Et d'ailleurs, c'est lui que je voulais quand je suis revenue ici y'a un an. Il prend soin de moi, il ferait tout pour me rendre heureuse et jamais il ne me ferait le moindre mal. Il est absolument parfait et toutes les filles du monde seraient plus que chanceuse de pouvoir se vanter d'être sa petite copine. ». Honnêtement, je me serais passé de ces détails là. La savoir amoureuse et tant éprise de ce type ne faisait qu'accentuer ce goût amère que j'avais au fond de la gorge et soutenir son regard avec le plus de dignité possible semblait être la chose la plus compliquée de la Terre. Et là, sans même qu'elle ne s'en rende compte, elle venait de briser quelque chose. Je n'avais même plus de rage en moi, simplement une profonde tristesse qui mettrait probablement du temps à s'évaporer. Ses paroles tournaient en boucle dans ma tête, comme pour me torturer encore plus. « Il est tout. Absolument tout ce que je veux. ». Je veux. Je veux. Je veux. C'était du présent, pas du passé. Elle le voulait, à l'instant. Elle devait très probablement avoir du penser à lui pendant nos ébats quelques minutes plus tôt. Lui et pas moi. Lui et sa coiffure parfaite. Lui et ses manières de prince charmant. Lui et sa belle gueule. Lui et pas moi.« Et j'aurais toujours des sentiments pour Kenaël c'est obligatoire ! C'est mon premier amour ! Et si tu veux m'en vouloir pour ça alors vas-y ! Déteste-moi. Déteste-moi parce que j'ai essayé de t'oublier dans les bras d'un garçon qui est tout ton opposé. Parce que je voulais que tu sorte de ma tête, je voulais plus jamais entendre parler de toi ! Je voulais repartir à zéro. Je l'admets. ». Et ses vœux étaient sur le point de s’exaucer. Peu importait à quel point je pouvais aimer cette fille... C'était terminé, avant même que ça ne recommence. En allant voir ailleurs, elle avait condamné le peu de choses qui nous unissaient encore. Et sur l'instant, je me sentais vide. La tristesse était bien là. La rage aussi, mais... ces sentiments n'étaient présents qu'en surface. Au fond, je ne ressentais plus rien. Le froid de ce matin d'octobre qui s'éveillait ne m'atteignait plus. Ma joue en feu ne me faisait plus mal. Mon esprit se faisait de plus en plus clair. J'étais livide, assistant comme un simple spectateur à la destruction de mon monde intérieur. « mais se serait tout simplement con parce que ce mec parfait, je l'ai trompé ce soir. Je vais lui faire du mal, je l'ai trahi tout simplement parce que ... Putain ! Tu sais très bien que je peux pas me tenir loin de toi, bordel ! je peux pas ! Ce n'est pas possible ok, je suis désolée c'est égoïste mais je peux pas être véritablement heureuse sans tes mains sur moi, d'accord ?! ». Mais ses paroles ne m’interpellaient pas. Je restais puérilement encré sur ses précédents termes, sur le mal qu'ils m'avaient causé et la désillusion qui m'avait envahi. J'avais un certain pouvoir sur elle, je l'aurais probablement toujours, mais était-ce qu'elle recherchait ? Non. Et je n'étais en mesure de lui donner plus. A l'entendre, seul le côté physique pouvait jouer en ma faveur. Seules mes mains sur sa peau. Seule ma bouche contre la sienne. Ce que j'étais vraiment n'avait aucune valeur face à l'absolue perfection de son petit-ami, à en croire ses paroles. Et je n'étais pas prêt à me faire prendre pour un con de la sorte. Ce n'était pas ça que je voulais. Je voulais qu'elle m'appartienne entièrement. Je voulais qu'elle soit mienne et pas question qu'un autre connard la partage avec moi. Non. Jamais. Je ne pouvais le supporter. « maintenant si tu as fini de me hurler dessus prête moi ton téléphone, j'ai besoin d'un taxi. ». Percevant mon manque de réactivité, elle s'approcha brusquement et fouilla dans la poche droite de mon jean, en ressortant l'appareil dernière génération. Mais c'était peine perdue et je le savais parfaitement. L'endroit était si isolé que le réseau mobile était fortement perturbé. Elle s'éloigna alors un peu et je restais serein, à quelques pas de ma bagnole, le temps de me reprendre. Les mots se chamboulaient dans mon esprits, ses paroles repassaient en boucle et je ne parvenais à trouver une conduite à suivre. Rien. La situation m'échappait complètement. Kaylee était assise à quelques mètres, sur un vieux tronc d'arbre, luttant visiblement avec l'appareil. C'en était assez. Je m'approchais alors, sans vraiment me presser, jusqu'à me retrouver debout, face à elle, tendant ma main. « Y a pas de réseau. », déclarais-je, le ton monotone. Je n'avais pas vraiment d'empathie, trouvant l'idée d'appeler un taxis complètement stupide. A quoi bon déranger un pauvre gars, alors que j'avais un véhicule à disposition ? Récupérant mon téléphone, je le rangeais dans la poche de mon pantalon, tournant rapidement les talons avant de me diriger vers ma voiture, ouvrant la portière côté conducteur et m'asseyant sur le siège, en travers, de façon à ce que mes pieds restent en contact avec le sol boueux de la colline. Le lever de soleil s'élevait devant nous, le décor était splendide. C'était à s'en couper le souffle, bien que mon esprit était bien trop préoccupé, pour réellement apprécier la beauté du paysage. Mes bras étaient gelés et mon corps tout entier électrisé par les paroles de Kaylee qui me revenaient en mémoire. « Et j'aurais toujours des sentiments pour Kenaël c'est obligatoire ! ». « Il est tout. Absolument tout ce que je veux. ». « C'est vrai, il est mieux pour moi. ». « je voulais plus jamais entendre parler de toi ! ». Le mal de crâne arrivait enfin et je posais mes coudes sur mes cuisses, enfonçant ma tête dans mes mains, le visage rivé sur le sol à mes pieds. Putain. Que j'étais con de l'avoir amené ici. Que j'étais con d'avoir joué avec le feu ! Désormais, je me brûlais les ailes et ça faisait mal. Putain ce que ça faisait mal ! C'était le calme après la tempête. Un calme qui n'avait jamais été notre marque de fabrique, à Kaylee et moi. Quelque chose de nouveau, peut-être le temps d'une nouvelle ère ? Je n'en savais rien, j'étais perdu et brisé, tentant de garder un semblant de dignité, ce qui était assez compliqué, je dois bien l'avouer. Puis, relevant le visage, je la regardais court un instant, toujours installée sur ce tronc, à quelques mètres de moi. Je soufflais un bon coup et me décidais enfin à ouvrir la bouche, ma voix brisée et étrangement calme, couvrant le silence qui avait pris place. « T'as pas à t'inquiéter... je dirai rien. T'entendras plus parler de moi. Tu pourras vivre ton histoire d'amour idéale comme tu l'entends... c'est pas moi qui te foutrai des bâtons dans les roues... Et j'suis désolée pour ce soir. J'suis désolé de t'avoir foutu dans cette position... ». Je ne regrettais pas vraiment de lui avoir fait l'amour... je regrettais simplement les futures conséquences de mes actes. Et surtout, je regrettais d'avoir goutté une fois de plus au fruit interdit. J'avais replongé tête la première dans cette histoire, dont je m'étais, plus ou moins, sevré pendant de longues semaines et décrocher une nouvelles fois allait être dur... très dur.
L. Kaylee James
just me myself & i
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Ven 11 Oct - 13:28
J'pense que c'était inévitable en fin de compte. À quoi je m'attendais sérieusement ? À une nuit calme, à un moment où on serait simplement réjoui et heureux d'être dans les bras l'un de l'autre ? À ce que pour une fois, une seule fois il décide de vivre le moment présent un peu plus longtemps, de faire durer nos câlins et nos embrassades. Mais c'était peiné perdue. Les disputes, les rejets, c'était notre marque de fabrique, n'est-ce pas . Cette relation était bien trop malsaine. À plus on se détruisait, et à plus on avait envie d'être l'un avec l'autre. Ce soir en était la preuve, nous savions tous les deux quelques heures plus tôt dans cette boîte de nuit que nous parler, se toucher était une mauvaise idée. Nous savions tous les deux ce qui allait finir par arriver, et c'était arriver. J'étais assise sur un vulgaire tronc d'arbre, vêtue bien trop légèrement pour un mois d'octobre lui bien trop frais à mon goût. Kyle lui faisait Dieu sait quoi pendant que j'essayais de trouver une barre de raison sur ce foutu téléphone. Bordel ! C'était bien ma veine, tiens ! Rester coincée là sans aucun moyen de repartir si ce n'est monter de nouveau dans cette voiture en sa compagnie, et je m'y refusais. « Y a pas de réseau. »Sans blague ? Contrairement à lui, je ne cachais pas ma mauvaise humeur. Même si j'aurais voulu m'en donner la peine je n'aurais pas pu. Quand j'étais énervée, ça se ressentais quoi que je fasse, quoi que je dise. À peine m'avait-il lancé cette phrase d'un air presque anodin qu'il faisait demi-tour et se réfugiait de nouveau dans sa caisse. Du moins, c'est ce que j'en déduis en entendant une porte s'ouvrir. Je ne me retournais pas, bien décidée à pourrir sur ce tronc d'arbre jusqu'à ce que quelqu'un d'autre passe par là s'il le fallait. J'étais gelée, agacée, dégoûtée, complètement déboussolée. Mon maquillage avait certainement dû couler, je devais avoir les cheveux dans un état déplorable et une dégaine de zombie, mais qu'importe. J'étais têtue. Bien trop têtue et pour le moment, je ne me voyais pas m'installer sur le siège passager de sa porsch et le laisser me reconduire chez moi en parlant de tout et de n'importe quoi durant le trajet. Je refusais de gaspiller inutilement plus de salive pour tenter de lui faire reprendre raison. Essayer de faire entrer dans son crâne d'oeuf que je l'aimais bien plus que je ne le voudrais. Que j'étais malgré moi dépendante de sa présence, de ses paroles, de son corps, de lui. Que même dans des moments comme celui-ci où je le détestais pour avoir ruiné un si bel instant en nous heurtant de nouveau à la réalité, je l'aimais. Je l'aimais encore plus chaque putain de seconde. « T'as pas à t'inquiéter... je dirai rien. T'entendras plus parler de moi. Tu pourras vivre ton histoire d'amour idéale comme tu l'entends... c'est pas moi qui te foutrai des bâtons dans les roues... Et j'suis désolée pour ce soir. J'suis désolé de t'avoir foutu dans cette position... » Ses paroles interrompait ma respiration quelques secondes. Les yeux fixés sur le mélange des lumières de la ville qui s'éteignaient et les premiers rayons du soleil qui s'élevaient, je finis par soupirer. Posant mes mains sur mon front, je me mise à rire doucement. Je crois qu'il était un peu idiot, ou alors qu'il ne me comprendrait jamais véritablement, et ça me faisait rire. Kyle était capable de me faire monter au septième ciel en quelques secondes, capable de me faire éclater de rire alors que je n'avais même pas envie de sourire. Il était capable de faire ressortir le meilleur, comme le pire de moi. Pourtant, il était incapable après toutes ses heures passer rien que tous les deux dans sa chambre ou dans mon appartement à se regarder sans dire un mot durant des heures, de comprendre que j'aurais tout fait pour être avec lui. Risque à faire souffrir un garçon comme Kenaël que j'avais aimé depuis mes 14 ans, dont j'avais un enfant, et qui m'aimais lui aussi sans pour autant me détruire de l'intérieur. Tu ne comprends rien, hein ? Lâchais-je, spontanément. Je finis par me retourner pour lui faire face. T'aime tellement tout foutre en l'air que tu ne comprends absolument rien à la réalité. À ce qu'il y a sous tes yeux. Il était installé dans sa voiture, mais les jambes en dehors. Fatiguée d'essayer d'argumenter une conversation que n'avait aucun sens, je me levais et laissait mes bras le long de mon corps, épuisée par tout ça. Par notre précédente nuit, comme par notre énième dispute. Je ... J'en ai marre de tout ça. J'abandonne. et encore perchée sur mes talons de 14 centimètres, dans un jean bien trop serrer et un haut bien trop court je les dépassais lui et sa voiture pour me mettre à marcher sur le chemin qui ensuite me mènerais à la route. C'était complètement insensé. Il y avait des kilomètres au milieu des bois et des champs avant de rejoindre la ville, c'était complètement stupide de vouloir rentrer à pied. Mais bon, y paraît que l'amour rend stupide, pas vrai ? Ou c'est aveugle ... Oh, peu importe !
Kyle Poynter
just me myself & i
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Lun 14 Oct - 20:23
« Sans blague ? ». Okay. Elle était clairement énervée. Il n'y avait pas l'ombre d'un petit doute là-dessus... De toute façon, à quoi est-ce que je pouvais m'attendre ? Les engueulades étaient fréquentes entre Kaylee et moi et bien que j'étais souvent du genre à retenir ma rage, en ce qui concernait ma belle brune, ce n'était pas souvent le cas. Elle avait un tempérament de feu et c'était peut-être aussi pour ça que je m'étais ainsi attachée à elle. Ça aurait été plus facile d'aimer une fille avec un caractère plus tempéré... mais l'aurais-je aimé ? Non, c'était certain que non. Quoiqu'il en soit, en sachant Kaylee si remontée, je savais qu'il n'y avait pas matière à discuter. « Tu ne comprends rien, hein ? ». Ça aurait pu m'atteindre, me faire réagir. Honnêtement, je ne réagissais pas souvent aux insultes ou quoique ce soit, mais je ne supportais jamais vraiment qu'on me traite de débile, ou je ne sais quoi. Parce que s'il y avait bien une chose dont j'étais sûr et certain sur cette planète, c'était que j'étais loin d'être bête, sans prétention aucune. Combien de fois les professeurs avaient essayé de me défaire de ma passion pour la musique, pour que j'entreprenne des études de droit ou de médecine ? Mais non, ça ne m'avait jamais intéressé. Seule la musique parvenait à trouver de l'intérêt pour moi. Elle me permettait de me sentir vivant et de vivre la vie que je désirais. Certes, c'était facile, puisque j'avais pas mal d'argent désormais, mais j'étais persuadé que même sans l’attrait du gain, la musique continuerait à me faire rêver. Toujours muré dans un silence de plomb, je me contentais d'observer le lever de soleil face à moi. C'était beau. Voir les rayons se poser paisiblement sur la ville qui s'étendait sous nos pieds était assez féerique, mais je ne parvenais pas à m'abandonner complètement. Toujours à cause de cette fille à quelques mètres de moi. Toujours à cause de ces pensées qui tourbillonnaient dans mon esprits. J'avais beau rêvé de mon lit et du confort de mon matelas, j'étais persuadé que ce jour là, j'allais avoir du mal à trouver le sommeil. Et ça m'énervait. Parce que ça ne me ressemblait pas. Même après ma rupture avec Liberty, je n'avais été aussi torturé. Moi, j'étais le mec qui s'en foutait de tout cela, qui ne s'impliquait que rarement. Et là, je me retrouvais à me torturer l'esprit pour une fille avec un putain de caractère de cochon... et qui se foutait ouvertement de ma gueule, qui plus est ! « T'aime tellement tout foutre en l'air que tu ne comprends absolument rien à la réalité. À ce qu'il y a sous tes yeux. ». Je serrais la mâchoire, refusant de lui accorder, ne serait-ce qu'un regard. Elle avait son copain, sa petite vie parfaite, alors pourquoi compliquait-elle encore toujours tout ? Elle m'énervait un peu, je dois dire et bien que ça me déchirait le cœur, elle devait partir... « Je ... J'en ai marre de tout ça. J'abandonne. ». Et voilà, c'était fini et elle finirait surement par me remercier. Parce qu'au final, je venais de sauver son couple et son bonheur. Finissant par relever le regard, je la voyais s'éloigner, d'une démarcher fébrile, à cause de ses talons vertigineusement trop hauts et son jean trop serré. Ah ben tiens, elle avait l'air maligne et semblait encore plus têtue que moi. Je restais pourtant là, assis à l'observer... pendant de longues minutes... mon regard se perdant à l'horizon alors que sa silhouette disparaissait lentement. Le soleil était définitivement levé et la ville s'éveillait peu à peu. Alors, m'installant convenablement derrière le volant de mon bolide, je fermais la porte derrière moi et démarrais la voiture. Pas plus de cinq minutes plus tard, le corps de Kaylee se dessina sur le bas côté de la route et j'hésitais un instant. Devais-je m'arrêter ? La laisser marcher seule alors que la ville était assez loin me faisait un peu mal au cœur... mais je ne voulais pas éveiller l'espoir en elle. Si je traçais ma route, elle me prendrait pour le plus gros connard que la terre ait créé et cela nous faciliterait la tâche... à elle comme à moi, d'ailleurs... Alors, les larmes aux yeux, j'appuyais sur l'accélérateur et continuais mon chemin...
Kyle Poynter
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot] Lun 14 Oct - 20:23
RP TERMINÉ
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Sujet: Re: (kylee) i should. i should hate you. [hot]