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 MAXEAS → won't stop 'till we surrender.

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Maxime S. Thunderson
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MessageSujet: MAXEAS → won't stop 'till we surrender.   MAXEAS → won't stop 'till we surrender. I_icon_minitimeMar 11 Déc - 16:30



heart skipped a beat.
i can't live, with or without you.

« Putain ! » Je donnai un coup de poing contre le mur, sans crainte de réveiller mon oncle qui était déjà parti au boulot, pour changer. Une insomnie, c’est tout ce qu’il y a de plus banal, me direz-vous. C’est passager. Non, c’était ce que j’avais fait pendant cette nuit d’insomnie qui me faisait chier. On aurait dû m’enlever mon ordinateur. Parce que j’avais passé la nuit entière à regarder le mur d’Andreas. Nos publications. Essentiellement des engueulades. Mon cœur s’était arrêté lorsque j’avais avoué qu’il me manquait. Il avait répondu « Moi aussi, j’en crève. » Moi aussi, j’en crève. Je me demandais pourquoi on était comme ça, à se hurler dessus au moindre problème, même par écrans interposés. Pourquoi on se déchirait. Alors oui, j’avais relu toutes nos publications, en descendant la dernière bouteille de vodka. En soupirant. Mais je n’avais pas pleuré, au moins. A quoi ça servait de pleurer ? Jamais à rien. Même quand le mec que tu considères comme l’amour de ta vie ne veut plus te revoir. Même quand t’as mal au bide tellement tu l’aimes, tellement tu crèves d’envie de le serrer dans tes bras. Pleurer, c’est jamais la solution. Et là, je suis tombé sur la publication de dimanche. Lorsque j’étais bourré au possible. Et je n’avais pas répondu à sa dernière question. « T’es amoureux de moi ? » avait-il écrit. Je n’ai même pas su pourquoi j’ai pris mon clavier, on allait mettre ça sur le compte de la vodka. « BIEN SUR QUE JE SUIS AMOUREUX DE TOI, PUTAIN ! JE T’AIME DEPUIS LONGTEMPS DÉJÀ ! J’EN CRÈVE TELLEMENT J’SUIS AMOUREUX DE TOI, ANDREAS ! POURQUOI TU T’OBSTINES A RIEN VOIR, ESPÈCE DE PETIT BRANLEUR DE MES DEUX ? » J’ai hésité une bonne trentaine de secondes. Et mes doigts tremblaient lorsque j’ai appuyé sur la touche entrée. Immédiatement, j’ai regretté mon geste. Putain, pourquoi j’devais être aussi con à chaque fois ? Lui ne m’aimait pas. Je ne devais pas montrer mes faiblesses, et surtout pas à Andreas. Andreas qui ne partageait de toute évidence pas mes sentiments. Il me l’avait dit. Je n’étais qu’un parmi tant d’autres. Je ne comptais pas. Je n’étais rien.

J’ai appuyé sur la touche supprimer.

Il faisait froid dans la rue, et la pluie tombait en gouttelettes fines. Je n’y faisais pas attention. Je ne savais même pas pourquoi je marchais obstinément vers le quartier des Spark. Vers sa maison. L’alcool n’y était pour rien, cette fois-ci. Il fallait juste que ça sorte. Qu’il sache. Je faisais une connerie mais je m’en foutais. Je suis finalement arrivé devant l’immense porte de cette maison de bourges. Une lumière était allumée. La chambre d’Andreas. Tant pis, j’allais réveiller toute la baraque si il le fallait. J’ai pressé mon doigt contre la sonnette. Des pas se firent entendre peu après.

Je retenais mon souffle.


Dernière édition par Maxime S. Thunderson le Mar 11 Déc - 23:49, édité 1 fois
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Andreas Fawkes
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MessageSujet: Re: MAXEAS → won't stop 'till we surrender.   MAXEAS → won't stop 'till we surrender. I_icon_minitimeMar 11 Déc - 21:21




Titre du sujet
Ft. les personnages
21h. J’étais assis sur mon lit, clope au bec, jambes en tailleur, vêtu d’un bas de pyjama gris et d’un t-shirt à manches longues blanc, chaussettes aux pieds parce-que malgré le chauffage monté à fond, on se les gelait. Parents en voyage, frère Dieu sait où, j’étais seul. Incroyablement seul dans une immense maison morte et silencieuse, si grande qu’on l’appelait « Le Manoir ». A un moment, je me suis imaginé à quel point ça aurait été parfait si Maxime avait était là, avec moi, à rire et m’embrasser, puis je me suis giflé mentalement parce que j’étais sensé le détester. Il m’avait littéralement laissé tomber pour se barrer en Australie avec mon meilleur ami, sans même me dire au revoir. J’aurais laissé passer, si ça aurait été un simple voyage entre potes, mais ils étaient partie avec la ferme intention de s’installer là-bas, et ça, ça m’était passé en travers de la gorge. J’étais jaloux. Oh, incroyablement jaloux. Et parano, aussi. A chaque minute, je les imaginais proches comme jamais, s’embrassant, se confondant, soupirant, puis je fermais les yeux et m'attrapais les cheveux pour stopper ces images. J’essayais de me rassurer, mais impossible. En même temps, Kyllian avait peut-être un gros doute, mais jamais je ne lui ai avoué mes sentiments pour Maxime, et je ne pouvais pas risquer de piquer une crise à ce dernier puisque nous n’étions pas ensemble. Il était libre de faire ce qu’il voulait, avec qui il voulait, et je ne pouvais pas me permettre de laisser entrevoir ne serait-ce qu’une bribe de mes sentiments, alors je bouillais en silence.

L’autre jour, on a eu une conversation assez étrange sur Facebook. Un long texte, qui, bien que je ne l’avouerai jamais, m’a déchiré le cœur. « De toute façon, t'en as rien à foutre de moi, n'est-ce pas ? T'en as jamais rien eu à foutre ! » « Tu te fous de ma gueule depuis le début, n'est-ce pas. Pas une once de sincérité. » « À partir de maintenant, je sors de ta vie. Je te laisse tranquille. » Qu’est-ce que j’avais envie de lui dire à quel point je l’aimais, que j’ai toujours été sincère dans mes rares moments de douceur –et de faiblesse, surtout. Juste pour le rassurer, pour me vider, parce que je ne pouvais plus supporter la relation que nous avions. Mais Andreas Fawkes est bien trop fière pour ça. Alors j’ai carrément retourné la faute sur lui, comme je sais si bien le faire. La conversation a bizarrement évolué et je me suis retrouvé à lui demander s’il était amoureux de moi. J’étais fou. Il m’avait dit que les sentiments, de son côté, étaient présents, et mes joues ont virées au rouge, j'essayais de contenir ma joie et de ne pas agir comme une gamine de douze ans devant un petit chaton. A travers mes commentaires, néanmoins, je tentais de rester le plus neutre et détaché possible.

Juste au moment où j’ai tiré un dernier coup sur ma cigarette consumée jusqu’au filtre, j’ai entendu la sonnette retentir. Je n’avais pas envie de me lever, étant confortablement assis devant mon ordinateur, ]mais une deuxième sonnerie m’a fait soupiré et non sans râler, je me suis levé pour traverser les longs couloirs sombres et froids de la maison en traînant des pieds avec lassitude. Arrivé devant la porte d’entrée, j’ai allumé la lumière et je l’ai ouverte sans même regarder qui s’était pointé. J’aurais dû. Mon visage est passé de blasé à choqué, puis à frustré en l’espace de quelques secondes quand j’ai vu le visage de Maxime à moitié trempé devant moi. « Maxime … » God, ça faisait tellement longtemps que mon cœur a littéralement fait un aller-retour dans mon estomac. J’avais envie de me jeter sur lui, oublier tout ce que j’avais dis auparavant quand j’affirmais que je n’allais plus jamais lui adresser la parole, et coller mes lèvres goût nicotine aux siennes mouillées par la pluie. Mais je suis resté là, sans pouvoir bouger, ne réussissant qu’à articuler quelques brefs mots. « Qu’est-ce-que ... Qu'est-ce-que tu… »
© Belzébuth

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Maxime S. Thunderson
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MessageSujet: Re: MAXEAS → won't stop 'till we surrender.   MAXEAS → won't stop 'till we surrender. I_icon_minitimeMer 12 Déc - 1:29



heart skipped a beat.
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Entre lui et moi, ça avait toujours été le jeu du plus fort. J’étais définitivement le faible. Celui qui revenait ramper à ses pieds après chaque dispute, celui qui s’en voulait alors qu’il n’avait pas souvent tort. Celui que tout le monde savait éperdument amoureux. Lui ? Il était le détachement, il était froid, cassant, il était celui qui n’avait besoin de personne. Et surtout pas de moi. Qu’est-ce que j’espérais ? Qu’il tombe amoureux de moi, qu’on forme un couple et qu’on adopte une tripotée de petits chinois ? Je retins un rire, réalisant à quel point j’étais pathétique, pour changer. J’étais encore une fois revenu me traîner à ses pieds, sous la pluie comme un miséreux. Je me demandais même quelle connerie j’avais faite en me pointant devant chez lui. Parce que jamais il ne me pardonnerait de m’être enfui comme ça. J’étais en tort. Je ne pouvais rien faire. Et pourtant, ce putain d’espoir persistait. Celui qui me soufflait qu’on pourrait redevenir comme avant. Qu’on pourrait reprendre notre relation où on l’avait laissée. Même si je voulais plus, tellement plus.

J’hésitais. Je ne pouvais pas faire ça. Je ne pouvais pas lui dire, pas maintenant. J’avais pris une bonne décision : celle de tourner les talons et de retourner chez moi voir ma bouteille de vodka. Elle au moins, elle me pardonnait tout. Mais avant que j’aie pu détaler, la poignée de la porte tourna. Mon cœur manqua un battement. Il était là, devant moi. Sa mine était plus fatiguée qu’à l’ordinaire, et il avait l’air choqué de me voir. En même temps, je venais de lui dire que je voulais sortir de sa vie. Mais qu’est-ce qu’on s’en foutait, putain, qu’est-ce qu’il était beau. « Maxime … » un sourire perça sur mon visage alors qu’il prononça mon nom. Merde. Pourquoi j’devenais niais à chaque fois que je le voyais. J’aurais aimé pouvoir être plus fort. Plus détaché. Tirer un trait sur lui. Mais je ne pouvais pas, je n’ai jamais pu. Je ne pourrai sans doute jamais. Mon regard croisa le sien. Double-merde. Je savais que maintenant, ce que je voulais faire depuis que j’étais sorti de chez moi allait arriver. J’étais foutu. Mais je ne pouvais pas en supporter davantage. J’étais fatigué de prétendre, fatigué de ces faux-semblants. Fatigué de ne jamais savoir sur quel pied danser avec lui. « Qu’est-ce-que ... Qu'est-ce-que tu… » Je ne lui ai pas laissé le temps de finir sa phrase, si il comptait la finir. Et j’ai pris son visage entre mes mains, mes lèvres se posant sur les siennes.

Ce n’était pas comme d’habitude. Ce n’était pas comme les fois où je l’avais embrassé en me retenant, de peur de lâcher ces mots qui changeraient tout. Ce n’était pas comme ces autres fois avant de faire l’amour, ou nous cédions dans les bras l’un de l’autre sans rien s’avouer pour autant. Il n’y avait aucune retenue, je crois. J’en crevais juste d’envie, depuis trop longtemps. C’était le déclic. J’avais été faible. Trop, peut-être. Et j’ai continué de l’embrasser, je ne saurais dire combien de temps, je n’avais plus aucune notion du temps, tout ce qui comptait, c’était lui. Lui et à quel point il m’avait manqué. Je devais avoir l’air tellement désespéré, et encore plus lorsque j’ai décollé ma bouche de la sienne, posant mon front contre le sien. Putain. Putain. Putain. Quel con. Une, deux secondes passèrent, sans un mot. Je savais que je devais le dire. J’étais venu ici pour une raison. J’ai pris une inspiration, et je me suis lancé. « Désespérément. Oui. » C’était un souffle à peine audible, c'était flou et je n'étais pas sûr qu'il comprendrait, mais je ne pouvais pas en faire plus. Je n’en avais pas la force. C’est tout bête pourtant, un simple je t’aime. Deux mots, quelques lettres. Mais ça voulait dire tellement. Et je ne pouvais pas. Je me détaché de lui, à regret. Et en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, j’étais parti.

Comme une ombre.

Comme si rien n’était jamais arrivé.
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Andreas Fawkes
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MessageSujet: Re: MAXEAS → won't stop 'till we surrender.   MAXEAS → won't stop 'till we surrender. I_icon_minitimeMer 12 Déc - 22:43




won't stp till it's over, won't stop to surrender
Ft. maxeas putain, maxeaaaaas
Je ne comprenais pas pourquoi ça m’arrivait à moi. L'amour. Sans comprendre ce qu’il se passait, les lèvres de Maxime se sont posées sur les miennes plus fougueusement que jamais. Pendant les premières secondes, je n’ai pas bougé, surpris par son geste, mais nos langues ont commencées à danser ensemble, alors je me suis laissé aller. Mes mains ne savaient plus où se balader, en premier lieu elles ont attrapé ses hanches pour les coller au miennes, puis elles sont remontées le long de son dos pour ensuite attraper ses cheveux, les tirant presque. C’était spécial, inhabituel. Brutal. Assez inattendu de la part de Maxime, pour être franc. Nous n’avions que rarement échangé ce genre de baisers, et lorsque ce fût le cas, j’en étais l’entrepreneur. Je me sentais, pour la première fois, dominé par Maxime, il me contrôlait totalement et je ne faisais que suivre ses mouvements, n’osant pas interrompre ce partage explosif. En l’espace d’une seconde, j’avais tout oublié. C’était juste lui et moi, c'était Maxime et Andreas. C'était le pauvre et le bourge, l'agneau et le lion. Il n’était jamais parti à l’autre bout du monde, n’avait pas baisé des tonnes de petites tapettes australiennes et je ne lui avais jamais dit que je ne voulais plus entendre parler de lui. Tout était effacé le temps d'un baisé. Je ne sais pas combien de temps après il a rompu nos lèvres, à mon plus grand désespoir, mais lorsque ce fût le cas, nos fronts sont restés collés et je continuais à regarder ses lèvres avec envie, approchant ma bouche de la sienne sans pour autant les sceller. Ma respiration était courte, confuse, sèche. Ma main s’est doucement posée sur sa joue, et je jure que si Maxime n’avait pas parlé à ce moment-là, je l’aurais dit. « Désespérément. Oui. » Puis je n’ai pas eu le temps d'inspirer que sa joue a glissée de ma main, et quand j’ai ouvert les yeux, je ne voyais plus que son ombre au loin. Je suis resté cinq bonnes minutes sur le pas de ma porte. Cinq minutes, c’est long quand on y pense. J’avais les yeux dans le vide, totalement perdu dans mes pensées, essayant de décrypter ce qu’il pouvait bien vouloir dire. Puis j’ai su. J'ai compris, j’ai réalisé. Et mon cœur s’est emballé, j’ai commencé à avoir peur. Je voulais le rattraper, mais ma fierté et la bite qui me servait de cerveau me disaient de retourner au chaud, de me griller une autre clope et d’aller me coucher. Sauf que j’avais une chance de libérer ce que j’avais sur le cœur, de me libérer de ce poids qui me pourrissait l’existence. Alors j’ai couru. Je ne sais même pas si j’avais fermé la porte, mais je n’en avais rien à foutre, je devais le rattraper. La pluie s’était calmée, il n’y avait à présent que de faibles gouttelettes qui s’échappaient du ciel brumeux mais le sol était trempé, tout comme mes pieds. Je n’avais pas eu le temps de penser à enfiler des chaussures et je courrais donc en chaussettes depuis dix bonnes minutes, jusqu’à arriver chez les Carefree. J’avais essayé de retracer la route qu’il prenait pour aller de chez moi à chez lui sans même savoir si c’était sa destination en premier lieu, et c’est une fois arrivé dans le parc en face de chez lui que je l’ai vu, capuche sur la tête, mains dans les poches, marchant à grands pas. J’aurais reconnu sa carrure entre milles. Alors j’ai commencé à courir encore plus rapidement, criant son prénom. « Max ! Max, attends ! » Une fois que je suis arrivé à sa hauteur, à bout de souffle, je me suis appuyé sur mes jambes pour reprendre ma respiration. « J’ai tapé un sprint en chaussettes pour te rattraper, putain, j'le crois pas … » J’ai légèrement ri puis j’ai avalé ma salive glacée, le souffle coupé par les trois clopes que je m’étais grillées à la suite juste avant. « Max… » Je me suis relevé, j’ai avancé vers lui en respirant fort, non seulement à cause du fait d’avoir traversé tout le quartier des Spark sans m’arrêter, mais aussi à cause de cette peur qui me consumait alors que je ne me trouvais qu’à quelques centimètres de lui. J’ai baisé la tête, admiré mes pieds gelés et trempés, puis j’ai soufflé un bon coup, relevant mon regard vers Maxime. Putain, qu’il était beau Putain, que je l’aimais. « Je t’aime, putain. » J'ai dit ça dans un murmure, encore essoufflé. C'est marrant, j'avais pensé à ce moment pendant des mois, m’imaginant cette scène inévitable encore et encore, mais ce n’était pas comme ça que je la voyais dans ma tête. Dans ma tête, nous étions tous les deux allongés sur mon lit. Je caressais ses cheveux, il me souriait, et sans m’en rendre compte, hypnotisé par ses yeux, je lui aurai dit. J’ai fermé les yeux, ma gorge s'est serrée. Mon Dieu, que je détestais cette sensation ! Je me sentais faible, dominé, vulnérable. Mais j’ai continué, parce que je sentais le poids diminuer petit à petit dans mon cœur et ça me faisait du bien. « Putain, mais putaaaaain, je suis fou de toi, t’as d’la merde dans les yeux ou quoi !? » J’ai limite crié ça avec rage, parce que je le détestais autant que je l’aimais à vrai dire. Je me sentais désarmé, sans aucun moyen de défense. « Et bordel, si tu savais comme j'ai souffert quand tu t'es barré ! J'en dormais plus la nuit ! J'voulais même plus sortir ! Tu te rends compte ? Andreas Fawkes absent aux meilleures soirées à cause d'un pauvre petit branleur ! » J'avais nettement baissé d'un ton, ma voix se faisait de plus en plus douce, basse, comme un murmure. « Tu sais pas à quel point j’ai rêvé de nous deux. On marchait mains dans la main, comme un vrai petit couple parfait. Putain, c’est con, hein ? Surtout venant de ma part, quoi. Non mais attends, tu sais c’que c’est le pire ? C’est que j’ai souri comme une pauvre gamine. Merde, Maxime, qu’est-ce que tu m’as fait !? » J'ai porté mes mains à mon visage, sans savoir ce que je faisais, regrettant ces paroles aussitôt prononcées, et la peur m’a donné les larmes aux yeux. Je ne sais d'ailleurs pas si je tremblais à cause du froid, ou à cause de ça. « J'ai pas envie ... J'ai pas envie d'être amoureux, j'ai pas envie de devenir comme toute ces putains d'tapettes qui... Mince, mais pourquoi t'as débarqué dans ma vie ? Putain, j'te déteste. » Ces dernières paroles rhétoriques étaient plus pour moi que pour lui à vrai dire, je n'attendais aucune réponse de sa part. Mes mains, mes jambes, mon corps entier tremblait, et c'est quand je suis tombé sur mes genoux que j'ai compris que ce n'était pas le froid. Andreas, le garçon sans coeur n'était qu'un pauvre trouillard. Un faible qui ne pouvait pas affronter la réalité.
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MessageSujet: Re: MAXEAS → won't stop 'till we surrender.   MAXEAS → won't stop 'till we surrender. I_icon_minitimeJeu 13 Déc - 1:18



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Je ne savais même pas pourquoi j’avais fui comme un débile, pourquoi, pour la troisième fois de la soirée, j’obéissais à mes impulsions. Je n’étais plus moi-même. Je marchais dans la rue, sans me retourner, sans voir si Andreas m’avait couru après ou non. Je n’étais pas sûr de vouloir affronter la réalité. De voir qu’il avait compris ce que j’avais essayé de lui dire, et de supporter un ricanement ou pire, un silence gêné. Pour une fois dans ma vie, j’avais décidé de me montrer fort. De faire semblant de l’être, du moins. Ce n’était pas dans mes habitudes. Je n’ai jamais été un lâche, seulement avec lui. La vérité, c’était que j’avais peur. Terriblement peur, parce qu’au fond de moi j’étais persuadé que les sentiments que j’éprouvais n’étaient pas réciproques. Alors je m’étais barré sans attendre de réponse, sans en vouloir peut-être. Je n’avais pas eu le courage d’affronter la réalité. J’avais l’impression d’être en dehors de mon corps. Etrange sensation. Je regardais un mec identique à moi, mais avec une attitude si différente, si étrange, que, j’en étais certain, ce n’était pas moi. Ce mec qui était allé avouer son amour à l’homme qu’il aimait depuis plus d’un an juste comme ça, à cause d’une impulsion, sur un coup de tête, et qui s’était barré aussi vite qu’il était venu. Moi qui avais toujours fait l’effort de n’écouter que ma tête. J’avais bien déconné. J’avais plus que déconné même. J’avais tout gâché. Encore une fois. J’avais posé la pointe de mes doigts sur ma bouche sans vraiment m’en rendre compte, comme hanté par la saveur de ses lèvres. Ses lèvres, auxquelles je savais que je ne goûterai plus jamais. Et lui, qui ne me regarderait plus jamais de la même façon. Tous mes espoirs balayés en une seconde, par ma faute. « Et merde ! Merde ! » Ce devait être un immeuble ou une maison, je n’en savais rien, mais mon poing heurta la pierre. Je voulais me faire mal, c’était donc ça que pas mal de gens ressentaient quand ils se scarifiaient ? Faire oublier la souffrance morale grâce à la souffrance physique ? Ben c’était totalement con, parce que tout ce que j’ai récolté c’était un poing en sang sans faire s’évanouir mes remords. J’ai continué ma route. Je vous vois venir, je ne pleurais absolument pas. C’était pas des larmes, c’était que la pluie. Je pleurais jamais. J’avais juste une goutte dans l’œil. J’ai levé les yeux vers le ciel. La pluie tombait encore, certes, mais moins densément. Je ne trompais personne.

Je ne savais même pas comment je m’étais retrouvé dans le parc des Carefree à shooter dans une canette de bière vide, fixant mes pompes. Je ne savais même pas où j’allais, à vrai dire. Pas chez moi, c’était sûr. Si Andreas voulait avoir une explication, c’était le premier endroit où il me chercherait. Je voulais encore quelques heures de répit avant de faire face à la merde dans laquelle je m’étais mise. Et je n’étais pas sûr de pouvoir supporter la première vision que j’aurai en entrant dans ma chambre, à savoir cette photo de nous deux affichée en fond d’écran de mon ordinateur. Je n’étais pas sûr de pouvoir supporter une nouvelle conversation avec lui, maintenant que tout avait changé, maintenant que j’avais brisé les barrières. « T’es amoureux de moi ? » Ces quelques mots tournaient dans ma tête sans cesse, sans que je puisse les oublier ou les mettre de côté. J’aurais pu mentir. J’aurais pu ne jamais répondre. J’aurais pu en rire. Mais non. J’avais réagi comme un con. Encore une fois. Pourquoi avais-je fait ça sur un coup de tête ? Ça n’apportait jamais rien de bon. La dernière fois que j’avais écouté mon intuition, j’étais parti en Australie. La dernière fois que j’avais écouté mon intuition, Andreas avait cessé de me parler. Mais j’avais recommencé. Comme si je m’obstinais à faire le contraire de ce qui était pour mon propre bien. Comme si je prenais plaisir à me détruire. A nous détruire. Et je me traitais mentalement de sale con, frottant mon poing qui saignait toujours depuis tout à l’heure. Abîmé, comme devait l’être mon cœur. Je me foutais de ma propre gueule, intérieurement. D’avoir pensé que lui et moi, on aurait pu être quelque chose. Un… couple. Rien que le mot sonnait bizarre. Un couple, avec Andreas. J’aurais dû savoir que ça n’aurait jamais marché. L’espoir, c’est de la connerie. Ça sert juste à te faire tomber de plus haut. Oui, j’aurais dû le savoir.

Je n’entendis même pas les pas se rapprocher, de plus en plus rapides. Je ne relevai la tête qu’au son de cette voix familière. Sa voix. Putain, pourquoi putain ? J’ai essuyé mes yeux trempés par… la pluie. « Max ! Max, attends ! » Je me suis retourné, enfin. Aussitôt que son regard croisa le mien, toutes mes réticences à vouloir lui parler s’effacèrent. Et j’ai su. J’ai su que si c’était à refaire, ce baiser, les mots que j’ai prononcés, je n’agirai pas autrement. Ou si. Je ne me serai pas enfui. « J’ai tapé un sprint en chaussettes pour te rattraper, putain, j'le crois pas … » Je me suis forcé à rire, mais la boule dans ma gorge m’en empêchait. J’étais terrorisé. Terrifié à l’idée de ce qu’il allait me dire. Je ne pouvais plus me voiler la face. Mais j’avais décidé d’être fort, ce soir. Mes yeux ne quittèrent dont pas les siens un seul instant. « Max… » Et oh, putain, je le détestais. Je détestais la manière qu’il avait de prononcer mon nom, un peu trop vite, un peu trop parfaitement, qui me donnait l’impression d’être une personne importante à ses yeux. Je détestais son regard, qui me transperçait, qui me faisait me sentir tellement bien. Je détestais le fait que même après une longue course sous la pluie, il soit toujours aussi beau. Je détestais le fait qu’il s’approche un peu plus de moi, accroissant l’envie déjà forte que j’avais de lui sauter dessus. Je le détestais, lui. Je le détestais vraiment, je… le haïssais, tant je l’aimais. Et je n’osais rien dire, de peur de me trahir à nouveau, de peur de me montrer faible, encore une fois. Faible face à lui et à l’immensité de l’amour que je lui portais. « Je t’aime, putain. » Mon souffle se coupa instantanément, et mon cœur s’était arrêté. J’étais incapable de comprendre. De réaliser qu’il avait prononcé les mots, ceux pour lesquels j’avais tant espéré. J’ai ouvert la bouche, pour répondre quelque chose, n’importe quoi, pourvu que ce que je dise me prouve que je ne rêvais pas. Que je ne délirais pas. Mais Andreas continua sur sa lancée. Et mon cœur était reparti, battant environ quinze fois plus vite qu’à l’ordinaire. « Putain, mais putaaaaain, je suis fou de toi, t’as d’la merde dans les yeux ou quoi !? » Oui, j’en avais, visiblement. Je me traitais encore plus de con que je ne l’avais fait précédemment. Toutes ces fois à me torturer, et à m’en vouloir d’être stupidement tombé amoureux de lui. Toutes ces fois où je n’osais rien dire sous peur des conséquences. Jamais je ne me serai douté qu’il ressentait la même chose. Alors je me mordis la lèvre inférieure pour ne pas répondre, le laissant continuer, attentif. « Et bordel, si tu savais comme j'ai souffert quand tu t'es barré ! J'en dormais plus la nuit ! J'voulais même plus sortir ! Tu te rends compte ? Andreas Fawkes absent aux meilleures soirées à cause d'un pauvre petit branleur ! » Je voulais lui dire que moi aussi, j’avais souffert. Que j’avais eu l’impression de crever, loin de ses bras. Que la vie sans lui, c’était de la merde, et que je n’avais pas attendu de partir pour le réaliser. Que je l’aimais, qu’il était tout ce que je voulais jamais avoir. Mais les mots ne sortaient pas. L’effet de choc, probablement. Je restais silencieux. Je le regardais baisser sa garde. Si un jour on m’avait dit que cela se passerait ainsi, je pense que j’aurais rigolé. Si un jour, on m’avait dit qu’Andreas allait tomber amoureux de moi, je ne l’aurais jamais cru. « Tu sais pas à quel point j’ai rêvé de nous deux. On marchait main dans la main, comme un vrai petit couple parfait. Putain, c’est con, hein ? Surtout venant de ma part, quoi. Non mais attends, tu sais c’que c’est le pire ? C’est que j’ai souri comme une pauvre gamine. Merde, Maxime, qu’est-ce que tu m’as fait !? » Je n’avais plus de mots. Mes émotions menaçaient de me submerger à tout moment, comme un putain de tsunami. Je ne savais si c’était le choc, l’incompréhension, ou même, aussi étrange que cela puisse paraître, le bonheur. On s’était toujours déchirés, en passant à côté de tout. On avait toujours agi comme deux gros cons. Un couple, nous ? Jamais. Je soupirai doucement. Je ne savais si c’était la fin ou le commencement de quelque chose, mais la boule dans ma gorge s’était dissipée. Je ne ressentais plus rien de désagréable, même cette douleur sourde dans mon poing avait disparu. Il n’y avait plus que lui. Lui, et son ton faible, trop faible. Lui qui crachait tout d’un coup. « J'ai pas envie ... J'ai pas envie d'être amoureux, j'ai pas envie de devenir comme toute ces putains d'tapettes qui... Mince, mais pourquoi t'as débarqué dans ma vie ? Putain, j'te déteste. » Et il tomba, sans que je l’aie vu avant, sans prévenir. Pour la première fois, Andreas-Thyméo Fawkes ressemblait à un enfant perdu. Un géant sans sa carapace. Un oiseau tombé du nid. Et je tombai avec lui. Et mes mains agrippèrent ses cheveux alors que mes lèvres se déposaient doucement dans son cou. J’étais accro. Je l’avais toujours été. « Je t’aime, merde, Andreas, qu’est-ce que je t’aime. » Ces mots qui me libéraient un peu plus à chaque souffle, avaient du mal à sortir, m’écorchant presque la bouche à force d’avoir été retenus si longtemps. Trop longtemps. Mais j’étais prêt à les répéter encore et encore. Je me foutais qu’on soit en pleine rue, que quiconque pouvait débarquer et nous attirer des emmerdes, je me foutais de la pluie et du fait que nous étions trempés. Je me foutais également du fait qu'on tombait dans le cliché pathétique du couple. Ça avait toujours été ma plus grande peur, tomber dans le cliché. Dans ce stéréotype niais du mec amoureux. Ça m'avait rattrapé malgré moi. Mais je m'en branlais, je n'y pensais même pas. Je me foutais de tout, sinon de lui et moi. Moi et lui. Ensemble. Et lorsque je l’ai serré contre moi, me droguant à son odeur de clope et de parfum trop cher, plus de ce petit truc que lui seul avait, ce petit truc dont je ne me lassais pas, je ne voulais plus jamais le lâcher. « J’suis perdu, je… » Arrivais-je enfin à murmurer après quelques longues secondes de silence. Je m’étais laissé bercer par sa respiration, toujours saccadée. Par le rythme de nos deux cœurs battant à l’unisson. Putain, qu'est ce qui nous arrivait ? A l'un comme à l'autre ? Comment on en était arrivés là, à se serrer l'un contre l'autre comme si il n'y avait pas de lendemain ? Trop de questions se bousculaient dans ma tête, trop pour que je prenne le temps de toutes les considérer. Et je me suis enfin détaché de lui, nos visages à quelques centimètres à peine l’un de l’autre. L'amour, c'est de la merde. Ça te tombe dessus comme une météorite, et tu peux plus te relever complètement du choc. Et t'es foutu. Tu peux plus revenir en arrière. J'ai passé une main sur sa joue. Putain, oui, j'étais définitivement, indéniablement, bel et bien foutu. « J’crois qu’on avait pas prévu ça. Ni l’un, ni l’autre. De… Enfin, tu vois. Tomber… Amoureux. Moi non plus, je… Je pourrai jamais dire que je te déteste, en tout cas. » J’ai légèrement baissé les yeux. « Je pourrais plus te mentir. Plus maintenant. » C'était pas dans mes plans, de tomber amoureux. C'était pas dans mes plans, de songer à lui nuit et jour. C'était pas dans mes plans de ne plus pouvoir me passer de lui. Et pourtant. Un sourire se dessina sur mon visage alors que mon regard ne lâchait pas le sien un seul instant. « J’crois qu’je suis totalement paumé. Et j’pense que tu l’es un peu aussi. » Un léger rire sortit de ma bouche, comme un souffle, alors que mes yeux replongeaient dans ceux du bouclé. Puis, je lâchai, avec une attitude qui se voulait la plus désinvolte possible, chopant les doigts d'Andreas à l'aide de ma main libre au passage : « On peut être deux paumés ensemble, si tu veux. »

Et il n’y avait plus de lutte en moi, plus la moindre retenue, la moindre peur.

Juste lui, moi, et nos doigts entrelacés, sous la pluie comme des cons.


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