i wonder if i’ll wake up tomorrow may not be better.

it is hard to describe how i feel inside, it's even worse to see nobody by my side. it is four in the morning i just shot the tv. i'm going to bed leaving my dreams on mtv.

Un nuage. Mes pensées étaient embrouillées. Vous savez, quand vous vous réveillez le matin après avoir trop dormi ou pas assez, et que vous avez l’impression de vous trouver sur le bord d’une falaise engloutie par le brouillard de la fin de journée. Et alors, vous ne savez pas qu’est-ce qui est le pire. Le fait que vous ne voyez rien à plus de cinq centimètres devant votre nez ou celui que vous vous retrouvez là, à la limite du gouffre, sans vraiment savoir où il se trouve. Que vous hésitez à avancer ou non. Que vous voudriez savoir jusqu’où vous pouvez aller et rester indemne, savoir quel genre de risques vous êtes prêts à prendre, mais que vous avez cette boule au ventre qui vous ronge de l’intérieur et qui vous retient de faire un pas, parce que vous ne savez pas ce qui vous attend après, vous ne savez pas si vous arriverez à vous relever mais surtout, et c’est sans doute ça le plus effrayant, vous ne savez pas combien de temps durera la chute. Sera-t-elle brève, brutale et rapidement oubliée ? Ou bien le destin préfèrera-t-il nous laisser doucement flotter, comme une plume qui chute lentement du nid et qui s’écrase sans un bruit, mais pas pour autant sans douleur ? Putain, j’étais perdu. J’étouffais sous la couette.

J’ai bougé. D’abord mes jambes, que j’ai balancé hors du lit avec toutes les forces qu’il me restait après la nuit que j’avais passée. Jules dormait encore à côté de moi. Je n’avais jamais été aussi heureux de le voir dans mes draps, mais je m’en voulais de l’avoir empêché de dormir pendant la moitié de la nuit. Putain de crise. Fallait que ça me prenne à trois heures du matin. Encore une fois. Heureusement que je l’avais prévenu. J’osais pas imaginer l’état de panique extrême sinon, déjà que là ça avait été pas mal… Bref. Je me suis levé et j’ai marché jusqu’à la fenêtre. Il faisait froid dehors, mais j’en avais besoin. Le vent agressait la moindre parcelle de ma peau que je n’avais pas recouverte. C’est-à-dire… tout, à part mon bassin. J’étais largué par la tournure qu’avait prise la soirée. Pourquoi est-ce qu’il m’avait parlé comme ça ? Qu’est-ce que j’avais fait pour qu’il me traite comme la dernière pute de Brighton ? Pourquoi je l’aimais, bordel. Kyan, t’as l’art de te foutre dans la merde. D’abord tes excuses foirées envers Alexie. Maintenant la discussion qui vire au combat de catch féminin de compétition avec Kyllian. Bravo. Je te tire le chapeau bien bas, Kyan. J’ai reniflé et me suis frotté les yeux. Fallait pas que ça sorte, que mes émotions prennent le dessus une fois de plus. J’en avais marre de pas savoir me contrôler. Je devais faire changer ça mais j’y arrivais pas. Est-ce que j’y pouvais quelque chose si j’étais l’émotif ? Le sensible petit Kyan… Encore que, je commençais de plus en plus à en douter. Si j’étais vraiment aussi « adorable », est-ce que je m’autoriserais ces sentiments ? Est-ce que j’aurais été un enfoiré avec Alexie ? Abandon. Une larme a coulé. Une seule. Elle a eu l’effet d’une lame de rasoir qui aurait glissé le long de ma joue. Atroce. J’ai été fouiller ma chambre. Je n’ai pas mis longtemps à retrouver ma veste en cuir. J’ai ouvert la poche et attrapé le paquet de Marlboro qui trainait dedans. Je l’avais confisqué à Kenael, sous prétexte de vouloir préserver ses poumons. Bon, c’était pas faux à la base, mais j’avoue que j’étais bien content de l’avoir fait et que l’occasion tombait plus que bien. J’ai sorti une clope du paquet, le briquet qui y était aussi et une fois allumée entre mes lèvres, je suis retourné à la fenêtre toujours ouverte. Je voulais pas que cette horrible odeur flotte dans ma chambre encore après et me rappelle mon état actuel plus tard, c’était déjà assez dur. Je dessinais des ronds avec la fumée, et je me disais à quel point j’étais con. Avec ces gamineries, j’allais encore gâcher une journée où j’allais rien foutre à part errer dans Brighton au lieu de la passer avec les trois personnes auxquelles je tenais le plus au monde. Pauvre couillon que j’étais.

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