when she was just a girl...

- Maman, tu vas où ?
- Pas loin ma chérie.
- Mais pourquoi tu vas pas loin avec un… deux… trois… quatre valises ?
- Papa t’expliquera mon cœur.
- Et c’est qui le monsieur là-bas dans la voiture ?
- Il s’appelle Vincent et c’est mon ami.
- …
- Au revoir ma chérie, je t’appelle ce soir.
- …

Je patiente devant le téléphone. Les heures passent. Maman ne téléphone pas. C’est la première fois qu’elle ne tient pas une de ses promesses. Je la connais par cœur ma maman ! Ça fait six ans qu’on se connait, et six ans, c’est toute ma vie. Donc autant te dire que je la connais bien. Et jusqu’à maintenant elle a toujours, archi toujours, tenu ses promesses. Mais c’est vrai que c’était bizarre depuis le début cette histoire. Papa et maman qui hurlent des choses que je ne comprends pas. J’ai juste appris un mot. Je ne savais pas ce que ça voulait dire, « la gosse »… Eh bah « la gosse » c’est moi et j’en suis plutôt fière parce que c’est un mot tout nouveau pour me désigner moi et rien que moi ! Bref, l’histoire a continué d’être bizarre après. Maman a pas voulu jouer aux barbies avec moi, c’était pas gentil du tout, et quand j’ai voulu me plaindre à papa il avait un verre qui sentait très fort (je crois que c’était de ce que maman appelle le whisky) en regardant dans le vide et il m’a même pas regardé. Alors je me suis assise au milieu et j’ai pleuré. Et personne n’est venu. Je voyais bien, du coin de l’œil, que maman faisait ses valises tellement vite qu’elle ne pliait pas ses vêtements. Je voyais bien que papa n’allait pas bien. Mais moi, le fait que je pleure, ça n’a intéressé personne. Alors je ne me suis pas intéressée à leurs histoires. Mais là, ça fait quelque chose comme quatre heures que je regarde le téléphone. C’est beaucoup quatre heures. On ne dirait pas comme ça mais ça fait pas mal de temps. Et il fait nuit depuis longtemps. Je ne sais pas vraiment depuis combien de temps et je ne sais pas lire l’heure. Mais je sais que je devrais être au lit depuis un petit bout de temps et que mon père n’a pas l’air d’en avoir quelque chose à faire. Je décide d’aller toquer à sa porte, en espérant qu’il s’intéresse un peu à moi. Il pleure, une bouteille vide près du lit. Je reste immobile à l’entrée avant d’aller me blottir dans ses bras. Il me caresse les cheveux. « Qu’est-ce qu’on va faire sans elle Alice ? Hein ? Qu’est-ce qu’on va faire ? Elle n’est plus là, je ne sais pas comment te le dire autrement… Maman ne reviendra pas ». Et c’est là que j’ai finalement compris que plus rien n’allait jamais être pareil.


« Et tu penses que tu arriveras à la toucher du premier coup ? » « Bah oui, c’est à ça que ça sert les garçons ». Thomas et moi rigolons doucement au fond de la classe. Nous colorions avec application les petites ailes en papier collées à notre cartouche d’encre. Il parait que nous sommes immatures et que faire ça en CM1, c’est vraiment n’importe quoi. Je nous définis plutôt comme super drôles mais si apparemment il n’y a que nous qui rions. Nos camarades de classe en ont marre de nos grands cris et de nos inventions géniales. Nos maitresses successives essaient depuis la petite section de maternelle de faire en sorte que nous ne soyons pas dans la même classe l’année d’après. Et nos parents respectifs en ont marre du bureau de la directrice. Même si je sais que l’histoire de la fille dont on a collé un doigt au sol en mettant de la super glue sur une pièce par terre a fait rire papa. Il a fait semblant d’être fâché sans être crédible une seconde. On n’y peut rien, d’un côté, si on a des idées brillantes. On a fait un pacte en plus. On ne peut pas le briser. On est censés toujours suivre l’autre même dans ses idées les plus bizarres pour être surs de ne pas rater une bonne rigolade. Ça nous a attiré quelques problèmes, mais sans plus jusqu’à maintenant. Je croise les doigts en espérant que l’idée d’aujourd’hui ne soit pas celle de trop. Nous finissons de colorier nos ailes avant d’admirer notre travail. « C’est trop beau ! » Je hoche la tête. « Grave ! Maintenant, attends que Mme Smith se retourne vers le tableau et ne rate pas le milieu de son chignon, le but, c’est qu’elle ne le voit pas ! » Thomas soupire. « Oui oui, je sais, c’est la vingt neuvième fois que tu me le dis, c’est bon t’inquiète, Tom gère ! » Je ne réponds rien. Je lui fais confiance, et de toutes les façons même s’il se rate, on finira bien par en rire à un moment ou un autre. Je le vois prendre une grande inspiration et lancer l’avion de fortune. Dans le décolleté de la maitresse. Un grand silence s’installe dans la classe. Je me donne un mal fou pour ne pas regarder mon ami et me mords la lèvre inférieure pour ne pas rire. « Johnson, au bureau de la directrice, MAINTENANT ! » Je regarde mon ami se diriger vers la porte et lève la main. « Excusez-moi madame, c’était mon idée et je vais m’ennuyer toute seule ici donc je risque d’en avoir plein d’autres, je peux l’accompagner ? » Un immense éclat de rire résonne dans le couloir. Thomas m’a apparemment entendue. La maitresse soupire. « DEHORS ! » Je sors toute contente. Au moment où je passe la porte j’entends une voix suraigüe hurler que Thomas et moi sommes amoureux et que nous allons nous embrasser dans les toilettes. La classe entière pouffe. Nous nous dirigeons vers le bureau en riant aux larmes. « Nous… embrasser… dans… les… toilettes… » « Et le… le… la cartouche dans… dans ses nénés !!!!!!!!!!!!!!!!! » Nous repartons de plus belle. Comme tous les jours de notre enfance, à peu de chose près.

- Allooooooooooooooooooo ?
- Ouiiiiiiiiii ?
- Tom, je sais pas quoi faire ?
- Comment ça ?
- Bah je sais pas, il a plus de papa, plus de maman, je peux pas lui parler en mode HEY MEC LA FAMILLE TOUT CA
- Nan, en effet évite tout ce qui est famille…
- Mais je lui dis quoi alors ?
- Tu fais ta Alice Thunderson, tu lui sautes dans les bras, tu hurles, tu fais chier le monde, tu te fous de sa gueule, comme d’hab quoi !
- C’est comme ça que tu me définirais ? Une fille qui hurle et qui fait chier le monde ?
- Ouais
- C’est pas faux ! Bref je vais m’habiller je vais pas l’accueillir en jogging non plus !
- Ouais… Alice ?
- Oui ?
- Tu me laisseras pas tout seul hein ? A l’école je veux dire… Je serai toujours ton ami ?
- Bah oui, j’adore Maxime mais il hurle pas assez fort et il fait pas assez chier le monde !
- Très drôle !
- I know right ! A demaaaaaaaaain !
- A demain !
Je repose le téléphone et file dans ma chambre. Papa n’est pas là et Maxime arrive aujourd’hui. Je suis trop contente qu’il vienne vivre ici, j’ai toujours voulu avoir un frère. Bon c’est mon cousin, mais à partir du moment où il a plus de parents et où il habite avec papa et moi, ce sera mon frère. Qu’il le veuille ou non. Cette discussion avec Thomas m’a fait du bien. Il n’a pas tort quand il dit que le moins pire sera de faire comme si tout allait bien. Max n’a certainement pas envie d’une discussion rangée en mode « elle te manque hein ta maman ? Hein qu’elle te manque ? Et ton papa aussi hein ? Hein ? ». On a dû lui faire le coup assez de fois pour qu’il n’ait pas besoin que je m’en occupe aussi. J’ouvre mon placard et choisis ma plus belle jupe, une verte, et un t shirt qui va bien avec. Parfait. Papa m’a toujours dit qu’on faisait un effort quand on avait des invités. En l’occurrence, c’est un invité longue durée, certes. N’empêche. C’est pas une raison pour ne pas être polie. Lorsque l’interphone sonne je bondis littéralement pour aller ouvrir à mon cousin et dévale tous les escaliers en hurlant son prénom. Je croise ma vieille voisine du dessus qui marmonne quelque chose du genre « Ah ces jeunes… ». Quatre secondes plus tard, je suis dans les bras de mon cousin. « MAXIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIME c’est trop cool que tu viennes vivre à la maisoooon !!!!!!!! » J’hésite une seconde. « Enfin vu les circonstances nan.... » « T’en fais pas, j’suis contente de te voir aussi Ginger Bread. » Je souris et attrape son bras. C’est pas tout mais il fait super froid dehors, Brighton, c’est bien mignon, mais c’est surtout bien froid. « Euh par contre ta valise tu la monte tout seul, t’es un homme grand et fort maintenant, t’as plus ta coupe au bol et tout donc tu te démerdes hein hein hein. » Il acquiesce et me montre avec deux ou trois poses à la superman qu’il est devenu un vrai homme. Je ris. « Très bien, allez viens, faut que je te montre ta chambre, parce que papa a tout réorganisé dans l’appart pour que tu en aies une à toi, il a dit, je cite ‘il n’a rien fait pour mériter de vivre dans la même chance que toi’, insulte que j’ai bien entendu ignorée mais tu vas voir c’est trop cool ! Oh et il faut que je te présente Thomas, c’est mon meilleur ami, vous allez vous adorer ! Je suis trop contente que tu sois làààààààààààààààààà ! » Je reprends ma respiration, lui ébouriffe les cheveux et ouvre la porte de l’appartement. Notre nouvelle vie commence maintenant. And it seems pretty exciting.

... she expected the world.

let me kiss you. « Et tu t’appelles comment ? » Je souris. « Alice. » Je ne lui demande pas son prénom, je m’en fous. J’ai bien grandi pendant toutes ces années. J’ai dix-huit ans, j’ai commencé la fac et je ne suis plus la gentille et brave petite fille que j’étais. Enfin. Encore un peu. Je suis toujours il bizarre (j’ai fini par comprendre que ça ne servait à rien de le nier) et je fais toujours des trucs débiles toute la journée. Le truc un peu con, c’est que je fais aussi des trucs débiles toute la nuit. Thomas est le seul à s’en être rendu compte. Je le désespère. Certes, je suis un peu considérée comme une fille facile, mais en même temps il n’y a jamais de rumeur sans fondement. Ça ne lui plait pas beaucoup à Thomas. Il n’arrive pas à appréhender le fait qu’on puisse ne pas croire en l’Amour. Celui avec un grand A. Pas celui qui pousse des idiots à se marier et à faire des gosses. Je n’y crois pas. Ça me semble complètement absurde. Quand on voit comment ça a fini pour mes parents…Ca ne dure jamais très longtemps ces conneries. Ma target de ce soir est pas mal du tout. Grand, brun, certainement bien plus vieux que moi. Tant mieux, il pourra m’offrir des verres. Il m’invite à danser. J’accepte. Nous nous déhanchons doucement, d’une façon plus ou moins catholique (plutôt moins que plus pour être totalement honnête). J’éclate de rire à une de ses blagues. Je ne sais pas vraiment ce qu’il a dit. Ce n’est pas tellement ce qui m’intéresse dans cette histoire. Je veux juste tirer mon coup. Que ce soit vite fait mais bien fait. Au moment où je m’apprête à passer à la vitesse supérieure (c’est bien mignon de danser mais j’ai autre chose à faire ce soir) quelqu’un me tapote l’épaule. Je me retourne. Thomas. Je soupire. « Qu’est-ce que tu fous là encore ? » Il me fait un signe pour me montrer qu’il ne m’entend pas et attrape ma main. Je le suis. Les problèmes de mes amis passent toujours avant mon coup du soir. Je ne suis pas devenue une salope à ce point non plus. Nous nous écartons des énormes baffles et trouvons un endroit où nous pouvons parler normalement. « Qu’est –ce que tu fous là ? » Il hausse les épaules. « Rien… Ah, si ! Je suis venu t’empêcher de faire une énième connerie ! » Je hausse un sourcil. « Et par connerie tu entends… » « Te taper inconnu numéro 9836, oui ! » Je lui jette un regard noir. « Tu n’as aucun droit de me dire quoi faire je te signale ! On n’est pas ensemble, t’es pas mon père, t’es mon pote, je suis là pour toi n’importe quand, n’importe où, tu passes avant tout le monde, c’est évident, mais là, pour le coup, va te faire foutre !!! » Je respire doucement quelques secondes pour me calmer. « Sur ce je vais aller retrouver inconnu numéro je ne sais plus combien comme tu le dis si bien… Tu ne me changeras pas Tom !» Je me retourne et m’avance vers la piste de danse. Une main me retient. Ses lèvres se posent sur les miennes. Ça semble étonnement très naturel. Je me dégage cependant rapidement. « C’est quoi ton problème exactement ? » Il hausse les épaules. « Je t’aime. »

you are the only exception.« Aliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiice ! » Je ne parviens pas à retenir un grand sourire en entendant cette voix familière. « Tooooooooooooooooooom ! » Je cours et me jette dans ses bras. Je sors d’une journée de cours particulièrement atroce (oui parce que la criminologie c’est mignon mais au bout de huit heures de cours, c’est fatigant) et le simple fait de voir que Thomas est là suffit à me rendre heureuse. C’est débile, c’est romantico-dégeulasse et jamais je n’aurais pensé dire un truc comme ça un jour. N’empêche que je le dis. Pire. Je le pense. Beurk. Je dis et pense même que je suis amoureuse, c’est dire. Mes vieux principes se révoltent mais si je suis réellement honnête, je n’ai jamais été si heureuse. Thomas me fait tourner une ou deux fois avant de me reposer pour m’embrasser. « Alors ce week end à Dublin ? » Il hausse les épaules. « Sympa, j’ai bu de la Guinness quoi… Mais tu m’as manqué ». Il est trop chou. Je lui mets un petit coup de poing dans l’épaule. « Pas de sentimentalisme débile, on est ensemble maintenant même si tu m’as grave manqué aussi ! C’est long deux jours !!!! En attendant, y a un truc qu’on n’a pas eu le temps de faire avant que tu partes ! » Je lui fais un clin d’œil. « Oh oui merde ! On y va maintenant ? » Je souris et attrape sa main pour l’entraîner vers un amphithéâtre rempli. « Bon on essaie de faire ça le plus vite possible, j’ai envie de le faire, mais ça va mal finir, on le sait ! » Il hoche la tête. « GO ! » Nous ouvrons la porte et courons vers l’estrade. Je prends le micro des mains du professeur et rejoins Thomas sur le bureau. Il tient une guitare en plastique jouet et prend des airs de rockeur à deux balles. Je retiens mon éclat de rire et commence à crier les paroles approximatives du Chanteur Malheureux, une chanson française d’une chanteur incroyable, mon préféré, Claude François. Tout cela n’a duré que peu de temps, juste assez pour que le prof nous demande de redescendre rapidement et de lui donner nos noms et prénoms. Nous descendons rapidement et filons sans demander notre reste (mais sous les applaudissements du public, cela va sans dire). « On va se faire démonter, avec tes cheveux oranges il nous reconnaîtra forcément dans un couloir ! » J’éclate de rire. « On s’en fout, on n’est plus à ça près, je pense qu’on est fichés tu sais, je persiste à croire qu’ils nous ont cramés quand on a fait spiderman et wonderwoman la dernière fois ! On est moyen discrets… Mais on s’en fout non ? » « Grave ! N’empêche que ce serait pas mal de dégager ! » Avant même que je n’ai eu le temps d’acquiescer, je suis sur son dos et il court comme il peut jusqu’à sa voiture démontée. « En route princesse ! »

all that counts is here and now. - De temps en temps je me dis que j’ai de la chance quand même…
- Pourquoi ?
- Bah je sais pas, je t’ai toi déjà…
- C’est vrai que t’as de la chance !
- Nan mais laisse-moi finir je suis sérieuse !
- Ok, désolé.
- Je disais que je t’ai toi, j’ai papa et j’ai Max et que vous êtes les trois hommes de ma vie et que j’ai de la chance de vous avoir !
- C’est surtout moi l’homme de ta vie non ?
- Non.
- Tu préfères Maxime ?
- Ouais !
- Merde !
- C’est con qu’il soit gay et amoureux de cet autre mec trop canon là !
- Andreas et il est pas SI canon que ça !
- Si il est canon, il est carrément canon !
- Ok, ok ! Mais Maxime t’en as parlé ou pas ?
- Nan toujours pas il est trop relou avec ça !
- Tu shippes ?
- Je shippe grave je sais pas quoi faire pour qu’ils se mettent ensemble, c’est vraiment des putains d’autistes, pourquoi y en a pas un qui prend ses couilles en main et qui fait comme toi ? ça fait trois ans qu’on est ensemble parce que tu as su prendre ton courage à deux mains non ?
- Ouais mais j’ai attendu trois ans avant de le faire aussi…
- Certes…
- T’as déjà essayé de voir si Max ne laisse pas son facebook ouvert ?
- T’es un génie !
- Je sais !
- Attends deux secondes, raccroche pas, je vais dans sa chambre… Ah, son ordi, je l’allume. J’espère qu’il va pas rentrer je vais me faire démonter !
- C’est bon tranquille t’as dansé la macarena dans le bureau du doyen de la fac ce matin c’est pas ton cousin qui va te faire peur si ?
- Si !
- T’es bizarre !
- Je sais. Mais OMG EUX AUSSI ILS SONT BIZARRES !!
- Qui ?
- Maxeas !!!!!
- C’est qui ?
- Faut vraiment que tu te mettes à twitter dude, Maxime + Andreas = Maxeas !
- Heiiiiiiiiiin ok ! C’est stupide !
- Mais non ! Ecoute au lieu de critiquer !
- Vas-y ?
- « La nuit dernière était cool mais… »
- Je veux pas savoir leur vie sexuelle !
- Ta gueule, attends la suite ! « … mais tu sais très bien qu’on ne peut pas continuer comme ça, c’est débile, tu nies l’évidence et ça m’énerve. »
- Qui est-ce qui dit ça ?
- Maxime !
- Sérieuuuuux ? Mon dieu !!! Continue !
- T’as des comportements très féminins de temps en temps tu sais ?
- Comment ça ?
- La folie des ragots là !
- Je nie !
- Tu veux savoir la suite quand même ?
- Ouais je veux bien mais t’es gentille tu évites d’oublier le fait que je te suis supérieur en tant qu’être masculin !
- Bah voyons, je relèverais bien mais je m’en fous là maintenant tout de suite je suis plutôt plus intéressée par les sentiments de mon cousin pour son pote là !
- Y a quoi après ?
- Attends, je lis ! Nananananna truc truc bloup, on s’en fout de tout ça !
- Dis-moi quand même !
- Nan ils s’engueulent, je veux pas savoir quand ils s’engueulent, je veux qu’ils s’aiment moi !
- Question enquête t’es pas terrible hein !
- Ça va hein, le petit personnel fait ce qu’il peut ! AH ÇA Y EST OMG !!!!!!!
- Quoiiiiiii ?
- « Andreas, je m’en fous de ce que tu vas dire en lisant ce message, je t’aime, et la bouteille de tequila que j’ai bu ce soir m’aide à le dire mais ne me fait pas le dire ! » Quand je lui parlerais je lui dirais d’arrêter de boire au passage parce que question anglais c’est moyen, faut revoir la grammaire !
- On s’en fout Alice, LA RÉPONSE !
- « J’ai trop bu aussi c’est certainement la raison pourquoi je réponds…. » Mon dieu celui-là est pire !
- Anglais LV8 mais c’est pas grave on comprend !
- Ok, je continue… « c’est certainement la raison pourquoi je réponds maintenant, je t’aime aussi et on a l’air bien con ! » Con sans s, je précise !
- Ils sont cutes !!!!!!!!!!!!
- Grave ! Ah, Max rentre, je te laisse, je t’appelle après !
Je raccroche et m’assois sur le siège de bureau de la chambre de mon cousin. Au moment où il pousse la porte, je me tourne vers lui. « Je vous attendais monsieur Bond… » Il me regarde bizarrement puis regarde son facebook ouvert, derrière moi, l’air moyen content. « Désolée je devais dire cette phrase ! Oh, et oui, j’ai lu tes conversations facebook avec Andreas, surtout celles où vous vous dites que vous vous aimez bourrés sans parler correctement, j’ai trouvé ça très mignon, je suis dans ma chambre si tu veux 1) me tuer, 2) nier ou 3) m’expliquer. J’aime bien le 3 ! Et Thomas me défend en cas d’adoption du 1 et il est plus fort que toi ! Voilaaaaa bonne journée je t’aime tcho ! » Je lui plante un bisou sur la joue et sors de sa chambre. Voilà une bonne chose de faite.