PART 1.

Lundi matin, 8h30 et comme d’habitude j’étais à la bourre. Mais en réalité je n’en avais rien à foutre, tout ce que j’avais eu envie c’était de rester dans mon pieu pour pouvoir pioncer tranquille. Seulement l’orphelinat c’est comme quand vous vivez dans la maison familial. Vous avez forcément quelqu’un qui va venir vous réveiller –plus ou moins délicatement ça dépend- et vous dire de vous préparer pour vous dire que vous avez cours. Je pense d’ailleurs que des parents doivent faire ça bien plus calmement que les pions –c’est comme ça que je les appels- de l’orphelinat. Tout ce que j’avais eu le droit ce matin-là, 15 minutes avant que mes cours ne commence ce fut de grand coups contre la porte de ma chambre qui m’avait réveillé en sursaut. Il ne m’avait pas fallu plus que ça pour traiter le pion de tous les noms. J’avais horreur qu’on me réveil. J’avais donc fini par me lever et par aller à la salle de bain, commune à plusieurs chambres, ou j’avais pris le temps de me doucher et de me préparer. J’avais toujours détesté les cours alors pourquoi se presser après tout hein ? Les premières années j’avais toujours beaucoup l’école, vous savez la maternelle, c’est cool : vous jouez, vous dormez et vos parents –pas pour moi bien sur- viennent vous chercher. J’avais toujours préféré l’école maternelle que l’orphelinat, jusqu’à ce que j’entre en primaire et que je sois totalement mis à l’écart. Les autres ne se mêle pas trop à ce qu’ils ne connaissent pas vous savez. Et moi je n’avais pas de parents alors ils c’étaient mis à se moquer, mais je n’avais jamais rien dis. Enfin bref, une fois prêt j’avais pris le chemin du collège, déjà bien à la bourre pour me premier cours, je ne pris d’ailleurs même la peine de m’y présenter, préférant me poser devant le collège et attendre la deuxième heure en écrivant des textos à Kyan. Kyan c’est un pote à moi, un des rares que je me suis fait à l’orphelinat. Nous nous sommes connus très jeune mais il avait fini par être adopté à l’âge de 8 ans. Mais heureusement pour nous nous avions toujours été dans les mêmes écoles ou collège. La cloche sonna et je me mis en route pour mon deuxième cours. Je me posais devant ma salle alors qu’un groupe de mec de ma classe –que je n’aimais pas beaucoup-arrivé. Je ne leur prêter pas attention, ou du moins j’essayais. « Hey dis-moi O’Ceann c’est qui qui t’as habillé ce matin ? Non parce que ça laisse à désirer quand même. » Je serais les poings, il ne fallait pas que je craque. Je ne m’étais jamais montrer agressif, j’avais toujours été le mec discret au fond de la classe qui a l’air malheureux mais pourtant si vous imaginez tout la colère qui bouillait en moi depuis toutes ses années. Vous imaginez ce que ça fait de n’avoir aucun souvenir de ses parents ? Ou de vous les rappeler juste grâce à une photo. Mais j’avais beau regarder des photos, ces gens-là avait toujours été comme des étrangers. Des étrangers qui m’avaient mis au monde mais que je ne connaitrais jamais malgré toutes les bonnes choses que j’entendais sur eux. « Laisse-moi réfléchir, c’est ta mère qui t’as choisi tes fringues ? » Il ricana suivit de ses copains alors que ma mâchoire se crispait. « Ah mais non que je suis bête ! Ta moman elle est morte ! » Il se remit à rire et il ne fallut pas deux secondes de plus pour l’attrapais par le col de son t-shirt et le coller violement contre le mur. « Ferme là, je te jure tu devrais la fermer. » « Oh mais c’est qu’il s’énerve le petit orphelin ! » L’orphelin, voilà comment tout le monde me voyait. Je le relâchais, commençant à reculer, mais à peine avais-je fait deux pas que mon poing vola en plein dans sa figure. Il tomba au sol et j’étais tellement énervé, tellement en colère que je m’étais mis à le frapper. Il avait fallu deux pions et le prof pour me séparer de lui. Ils me retinrent en arrière quelques minutes avant que je me calme alors que Scott gémissait toujours allongé par terre. Je vous laisse imaginer la suite… Convocation dans le bureau du proviseur, il a appelé l’orphelinat et j’ai été expulsé. Mais c’était décidé, c’était fini de me laisser faire.

PART 2.

PIM. PIM. PIM. Bordel mais c’est quoi ce raffut ? Allongé sur mon lit, je me redressais, passant une main sur mon visage avant de remarquer que quelqu’un lancer des cailloux contre ma fenêtre. Je jetais un coup d’œil à mon réveil, il était 2 heures du matin. Je me levais et allais ouvrir la fenêtre, découvrant Andreas, mon mouton préféré, en bas de ma fenêtre de l’orphelinat. « Putain c’est pas trop tôt. Tu fous quoi mec ! » « Bordel mais ta gueule Andy ! Tu vas réveiller tout l’orphelinat ! ET puis qu’est-ce que tu fous là, il est deux heures du mat ?! » Je m’assis sur le rebord de ma fenêtre, jetant un coup d’œil rapide à la porte de ma chambre, mais aucun bruit ne provenait du couloir. « La fête ! T’as oublié la fête de ce soir mec ! » La fête merde ! mais oui, comment est-ce que j’avais pu oublier cette foutu fête qu’un mec du lycée préparait depuis genre deux semaines. « Merde c’est vrai ! Bouge pas j’arrive ! » Je refermais la fenêtre de ma chambre avant d’attraper un jean, un t-shirt propre et une chemise que j’enfilais à la va-vite. Un peu de parfum, un coup de brosse à dent et le tour était joué. Je sortis discrètement dans le couloir de l’orphelinat avant de me diriger vers la sortie de secours par ou j’avais pris l’habitude de passer lorsque je faisais le mur. Quelques secondes plus tard je donnais une accolade à Andreas avant de le suivre vers la maison prévu pour la fête. Andreas et moi on se connaissait depuis genre toujours. En fait je dois dire que je ne me souviens pas vraiment de notre rencontre, tout ce que je sais c’est qu’il connaissait le moi d’avant, celui qui disait rien, qui laissait faire, et le moi de maintenant, le fêtard, le populaire. En fait Andreas a toujours été un peu comme un frère pour moi, celui toujours là n’importe quand. Il avait même était celui avec qui j’avais eu ma première expérience gay. Ouais je sais c’est bizarre dis comme ça mais pourtant c’est vrai. Quand on a commencé à se poser des questions sur notre sexualité, on a discuté et on a décidé de tester. On est sorti ensemble environ trois mois, rien de bien génial mais c’était pour tester, comme le fait n’importe quel adolescent. Puis on avait fini par rompre, parce que de tout façon nous n’avions jamais eu de sentiments l’un pour l’autre. Nous étions restés meilleurs amis même si je dois avouer que quand on boit un peu trop il nous arrive de nous embrasser, ou de jouer aux gros gays de bases. Je pénétrais dans la maison avec lui, et l’ambiance était géniale. « L’avantage d’arriver maintenant c’est qu’ils sont tous déjà bourrés et qu’on va pouvoir ne pas finir la nuit seul » Je lançais un sourire à mon meilleur ami qui avait l’air du même avis que moi. Je me dirigeais vers le bar, j’attrapais deux verres, fit des cocktails bien fort. J’en tendis un à Andreas. « Santé ! » On le bu cul sec avant de partir dans la foule.

PART 3.

« Putain bouge ton cul Kyan il faut que je sois chez le notaire dans 20 minutes ! » J’attrapais mon boxer au pied du lit que j’enfilais rapidement avant de me lever du lit de mon ami. Kyan et moi c’étaient devenu une relation assez bizarre entre nous ces derniers temps. Depuis sa rupture avec sa copine et le jour où nous avions couché ensemble pour la première fois alors qu’il était totalement bourré, c’était devenu une habitude. Quand on se faisait chier, ou simplement qu’on était en manque, on s’appelait et ça finissait au pieu. C’était simple, sans prise de tête et ça ne niait absolument pas à notre amitié. « Mais t’as qu’à pas y aller à ce rendez-vous. Il est 10 heures, j’ai loin d’avoir fini ma nuit. » Je me tournais vers lui, enfilant mon jean et mon t-shirt. « Ouais ben t’es mignon, toi tu vis plus à l’orphelinat. Et moi j’ai enfin l’opportunité de m’en tirer, alors je ne vais pas louper ça. » J’attrapais mes quelques affaires qui trainait un peu partout dans la chambre de Kyan avant de me tourner à nouveau vers lui. « Tu viens ou non alors ? » « mrfmrrmrfmf… » « Bon ben je prends ca pour un non. On se voit à la soirée alors grosse loque. » « ‘t’en merde ! » J’attrapais un coussin qui trainait par terre et lui lançais dessus avant de quitter son appartement. [..] Quelques heures je le retrouvais à la fête après avoir signé pour mon appartement. J’allais enfin pouvoir partir de l’orphelinat cette endroit je n’en pouvais vraiment plus. Alors maintenant que j’avais trouvé un boulot, et avec des aides, j’allais enfin pouvoir prendre mon indépendance. Plus personne pour me réveiller, plus personne pour m’emmerder, plus d’heure de repas fixe, plus de petits déjeuner avec pleins de gosse. Bref… La belle vie en somme !

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