∆ LE BONHEUR C'EST QUOI ?
le bonheur n'a jamais existé sur long terme, malheureusement.

londres, à dix ans - the real love does not exist.
J'avais toujours crus en leur amour. Leur parfait amour. Enfin, c'était ce que je croyais. Au plus profond de moi, je pensais qu'ils finiraient leur vie ensemble, main dans la main. Ce n'est pas ça l'amour en temps normal ? Je les avais toujours admirés. Quand ils dansaient dans le salon en tournoyant autour du tapis. Bon, je dois avouer que des fois, ils me donnaient le tournis, mais secrètement assise dans les escaliers, je les admirais. Leurs éclats de rire qui se mêlaient. Leur regard qui ne se détachait pas l'un de l'autre. Cette harmonie qui régnait entre eux, une harmonie si belle. Je pensais alors que leur union serait indestructible. Que leur amour durerait pour toujours. Oui. Je croyais tellement fort en cette sensation qu'ils partageaient tous les deux et dont, seulement eux deux avaient le secret. C'était beau. C'était pur. C'était sincère. Comme cela, l'amour peut bien faire rêver. Sauf que ce rêve fut détruit en espace d'une fraction de seconde. Cet amour que je pensais inébranlable fut brisé comme ça. Je n'avais que dix ans, mais c'était suffisant pour que je comprenne la situation que mes parents traversaient. Au départ, je ne comprenais pas pourquoi papa avait demandé le divorce et était parti comme ça. Oui, au début, c'est à lui que j'en ai voulu. Pour nous avoir abandonné et pour avoir brisé ces jolies petites illusions qui, pendant dix ans, m'avaient bercé dans un bonheur que je ne pourrais décrire. Seulement, je changeais vite d'avis lorsque le lendemain de leur séparation, maman me présenta cet homme qui allait partager, à présent, sa vie. Mais moi, je n'étais pas d'accord. Maman se foutait bien de savoir mon avis. Mon avis ne comptait plus en rien depuis que l'homme était venu vivre chez nous. Non, ce n'était plus chez nous. C'était simplement devenu une maison. Une effroyable maison que je finis par détester. Je devais m'efforcer de vivre là-bas. J'avais peur. Peur de cette maison. Peur de lui.

∆ ALLO MAMAN BOBO
pourquoi le laisses-tu faire ?

londres à quatorze ans - suffer to the point of destroying.
Je regardais mon assiette tout en ne lâchant pas du regard ce petit pois vert qui n'attendait qu'une seule chose : être mangé. Mais je n'avais pas faim. Rien ne pouvait passer. Je n'arrivais à rien avaler. Et cela n'avait pas l'air d'inquiéter ma mère. Enfin, si je pouvais encore la qualifier ainsi. En fait, depuis qu'elle était avec cet homme dont je ne voulais retenir son prénom, elle ne faisait plus attention à rien, hormis son nouveau mari. Elle se foutait bien de moi. De mon existence. De sa propre fille. Celle qui m'avait donné le souffle de la vie était parti le jour où cette personne remplaça mon père. " Qu'est-ce qui t'arrive Lou ? Tu n'as pas faim ? " L'homme avait parlé, mais j'évitais du mieux que je pouvais son regard. Oh oui, un regard comme tel, vous ne l'oubliez pas. Il hante votre quotidien jusqu'à votre mort. Il vous poursuit même jusque dans vos rêves. Non, mais le pire c'est que j'déconne pas quand je dis ça. C'est vrai. Je baissais alors le regard, me concentrant de nouveau sur mon assiette. " Ton père te parles, tu pourrais lui répondre ! " le ton de la voix de ma stupide mère commença à monter. Mais, pour une fois, je n'avais pas peur. C'est plus comme si j'avais dix ans, je ne pouvais pas avoir peur toute ma vie. Je ne pouvais pas fuir, mais je n'avais pas le droit de leur montrer à quel point je suis faible. " Ce n'est pas mon père..." chuchotais-je, relevant enfin la tête et en affrontant le regard, j'eus un frisson qui parcourut mon corps. " Tu peux répéter s'il te plaît ? " Violement, je lâchais les couverts, renversant alors le verre posé sur la table. Le liquide translucide s'étala sur la nappe en soie. " J'ai dit... CE N'EST PAS MON PèRE ! CET INDIVIDU N'EST PAS MON PèRE ! IL N'EST RIEN... RIEN... ABSOLUMENT RIEN, A PART UN GROS SALOPARD QUI ABUSE DE TA FILLE, T'ENTENDS MAMAN ?! OUI, L'HOMME QUE TU AIMES ME TOUCHES ALORS QUE JE REFUSE ! MAIS MÊME CELA TU NE L'AS JAMAIS REMARQUé ! ET MOI, PENDANT QUATRE ANS, JE SUPPORTE CE PUTAIN DE CALVAIRE ! " Je criais. Je criais tellement fort que j'aurais pût me péter les cordes vocales. Autant vous dire que c'était la première fois que je réagissais ainsi. Aussi brutalement. Aussi violemment. C'était la première fois que je sortais toute cette colère, cette rancoeur que j'avais au fond de moi. Vous savez, c'est dur de garder ce genre de choses en soit, mais j'avais réussi. J'avais réussi à le faire. Mais ça m'a encore plus détruit qu'autre chose. Seulement, qui aurait voulu entendre cette souffrance que je porte pendant quatre ans sur moi ? Personne ne m'aurait crus. Personne n'aurait pris la peine de croire en mes paroles. Non. Personne. Je les regardais alors, déterminée. Ils étaient là, la bouche grande ouverte. " Mais enfin, Jack, de quoi parle-t-elle ? " L'homme resta surpris, ne savant pas trop comment reprendre la situation. " Je ne sais pas mon coeur... Elle... Elle... Elle doit être sûrement folle... " " Tu crois ? " " Oui..." " Tu as sans doute raison, comme toujours mon amour. " Pardon... PARDON ? Non mais j'hallucine totalement là... " Ben allez-y, faites comme si je n'étais pas là... Vous savez quoi, je vous laisse tous les deux, j'ai plus faim. " Je leur tournais le dos et j'entendais leurs petits sarcasmes. Quelle bande d'hypocrite. En fait, je ne vois vraiment pas ce que papa a pût lui trouver. Je la détestais. Je la haïssais de tout mon être. Oui, ma mère ne représentait, à présent, plus rien pour moi. Je n'arrivais pas à croire qu'elle avait écouté une fois de plus cet enfoiré. Non. Comment pouvait-elle ? Je ne comprenais plus rien. Si ce n'était qu'elle était aveuglée par cet homme. Rien ne pouvait plus la faire réagir. Absolument plus rien. Et moi dans tout ça ? C'était comme si je n'avais jamais existé pour elle. Elle m'a fermé les portes à sa vie le jour où elle trompa papa. Avant de monter les escaliers, je me retournais une nouvelle fois vers eux. " Et je ne suis pas folle. " dis-je en fronçant les sourcils. Je me foutais bien de si le ton que j'avais été froid, sec. J'en avais plus rien à foutre. Ce n'était plus mes affaires.

∆∆∆

Nonchalamment allongée sur le lit, je scrutais le plafond. La pièce baignait dans une totale obscurité ainsi que dans un silence des plus lourd. Un silence qui m'apaisait. Oui, je me sentais bien. Malgré que je n'avais rien dans le ventre, que j'étais dépourvue de toute énergie, je me sentais reposée. Un terme certes un peu trop fort, pourtant, c'était ce que je ressentais. Puis, un grincement résonna dans la chambre obscure. Je me retournais alors. Une ombre se dessinait petit-à-petit. Je n'osais plus bouger, paralysée par la peur. Il était là. Je le sentais. Je savais que c'était lui. Ma respiration se faisait plus irrégulière. L'ombre s'assit sur le lit, tout près de moi. La lampe de chevet s'alluma comme par magie. Là, son visage m'apparût. Affolée, je m'écartais de lui. " N'aie pas peur Lou, ce n'est que moi..." " Qu'est-ce que tu veux ?! " " Chuuut, doucement, tu risquerais de réveiller ta pauvre mère épuisé par tes bêtises. Elle m'a demandé d'aller te parler pour arranger les choses, tu sais bien que ce genre de choses ne me dérange pas. Surtout pas avec toi. Mais, je te parlerais à ma manière, oké ? " dit-il en me souriant. Je secouais la tête et précipitamment, je me levais du lit. L'homme s'approcha de moi. Il me plaqua contre le mur si violemment qu'un gémissement de douleur s'échappa de ma bouche. Sa masse corporelle était plus importante que la mienne, pourtant, je tentais tant bien que mal de me dégager de son emprise. Mais je n'y arrivais pas. Un échec. Tout en plaçant sa main sur mes lèvres, son troisième membre pénétra à l'intérieur de mon être. C'était comme recevoir un poignard en plein estomac. Je ne pourrais décrire cette douleur qui m'empêchait de faire quoi que ce soit. Il m'étouffait. Il me faisait mal. Et je supportais ce cauchemar depuis quatre ans. Quatre ans que tous les soirs, il venait me voir dans ma chambre et prenait un malin plaisir à abuser de moi. Il tenait tellement fort mes mains, j'avais si mal. En plus de ça, je manquais d'oxygène. Et malgré mes gémissements de douleur, il continuait. De plus en plus fort. De plus en plus vite. Et c'est dans cette peur que je finis par m'évanouir, manquant cruellement d'air. Mon être entier était fatigué. Plus les jours passés, plus je manquais de défaillir à chaque moment. Je me sentais si mal, j'avais envie de crier. Crier jusqu'à m'en péter les cordes vocales. Mais je n'y arrivais pas. Rien ne sortait. L'envie de vivre ? Je n'en avais plus. Je voulais juste plonger. Plonger dans un très long sommeil. Je n'avais plus de forces. Plus suffisamment de forces pour essayer de combattre tout ça. Non. Je n'avais plus rien. Le vide. Le néant.

∆∆∆

Pleurer. Pleurer toutes les larmes de son corps jusqu'à qu'il ne reste plus rien. Assise sur le rebord de la fenêtre, recroquevillée sur moi-même, les larmes ne cessaient de couler le long de mes joues. J'essayais de remédier à ça, mais rien à faire, les larmes n'en faisaient qu'à leur tête. Le soleil brillait, pourtant, dans quelques heures, les nuages viendront lui voler la vedette. C'était généralement comme ça à Brighton. " Lou, tu viens manger ?! " La voix de papa résonna dans toute la maison. " J'arrive ! " Putain, putain, putain ! J'voulais pas qu'il voit que j'ai pleuré. Je ne voulais pas l'inquiéter. Il avait bien à faire avec son boulot. Je me précipitais dans la salle de bain. Les yeux rouges et gonflés, super, j'adore. Bon... Un peu de fond de teint autour. Je pense que ça fera amplement l'affaire. J'enfilais mon sweat, je ne voulais pas qu'il voit aussi ses petits bleus que j'avais aux mains. Tout en descendant le rejoindre à table, un noeud me pris la gorge ainsi que l'estomac. Je m'assis en face de lui, comme toujours. Papa commença à parler de sa semaine, à tout me raconter en rigolant. En le regardant, je m'efforçais de sourire pour faire bonne figure, mais c'était dur. Oh oui, bon dieu que c'était dur de lui mentir. De lui faire croire que chez maman, tout se passait bien. De lui faire croire que j'étais heureuse. C'était faux, mais je me refusais de lui dire. J'avais peur. Peur de quoi au juste ? Sûrement de le décevoir. Je l'écoutais tout en m'appuyant sur la chaise. Une douleur me pris au dos. Alors, je grimaçais. " Qu'est-ce que tu as, Lou ? " " De quoi ? Où ça ? " " Tu as mal au dos ? Et c'est quoi que tu as aux yeux ? Tu as pleuré ? " " Ce n'est rien, je me suis fait mal à la danse, mais ça va aller. Et non, je n'ai pas pleuré, juste une allergie..." dis-je un peu affolée, tout en essayant de faire bonne figure. " Tu mens... Je sais quand tu dis la vérité ou quand tu mens... Je suis ton père Lou et je sens ce genre de choses. Qu'est-ce que tu as ? Je veux voir ton dos aussi. Soulève-moi ce t-shirt et montre-moi. " " Non... Non... Non, je t'assure papa tout va bien. Je vais très bien " " Lou, ça suffit maintenant ! Ne me dis pas que tu vas bien, alors que c'est faux. " Papa se leva et sans que je ne puisse réagir, il souleva mon t-shirt. Je fermais les yeux en me mordillant très fort la lèvre inférieure. Un petit cris de surprise. Je compris alors qu'il venait de voir l'étendue de l'hématome. Il parti. Je ne l'entendais plus. Puis aussi vite qu'il avait disparu, il réapparut avec de la glace ainsi qu'un tube de crème. " Même si je pense qu'il est trop tard pour ça, ça te soulagera.... Lou... Dis-moi qui t'as fait ça..." Je sentais sa voix trembler. Je ne répondais pas. Il tourna la chaise alors vers lui. Papa attrapa mon menton en me regardant. J'ouvrais aussitôt les yeux. " Je veux savoir. J'ai le droit de savoir. " Je voyais dans ses yeux cette inquiétude, cette peur pour moi. Je refusais toujours de lui dire. " C'est lui qui t'as fait ça, pas vrai ? C'est lui qui t'as complètement détruite. Et ta mère ? Elle n'a rien fait, je présume. Tout ça me dégoûte. " Papa se releva, il attrapa ma main ainsi que les clés de voiture. Je me doutais où il allait se rendre. Il lisait en moi comme dans un livre ouvert, mais c'était de même pour moi. Dans la voiture, un silence des plus pesant régnait. Je sentais la colère monter en lui. Les yeux rivés sur l'extérieur, je commençais à moi aussi m'inquiéter. " Si tu savais comme je suis désolé... Désolé de n'avoir rien vu. Je ne suis pas le père parfait, ça c'est sûr, mais j'aurais dû le voir. J'aurais dû voir à quel point ça n'allait pas..." " Arrêtes, ne dis pas que tu n'es pas un père parfait. C'est faux et tu le sais. Mais tu ne pouvais pas le deviner... Je ne t'en veux pas..." Je l'entendais sangloter. Vous savez, c'est rare les fois de voir un homme pleurer. Découvrir qu'ils peuvent être sensible. Et je trouvais ça beau en soit. Même si là, le contexte était tout sauf beau. Mais, ça me touchait en quelque sorte. à peine nous étions arrivés que papa défonça la porte d'entrée de notre ancienne maison. Maman et l'étranger - car oui, pour moi s'en était un - se trouvaient dans la cuisine. Aussitôt, ils accouraient dans l'entrée. Je me tenais à côté de papa. Lui tenant très fort la main. " Mais enfin, Jim, qu'est-ce que tu fais ici ? Ce n'est pas demain que tu ramènes la petite ? " La petite... Comme si j'avais toujours cinq ans... Tsss. " Je ne suis pas là pour ça. J'suis là pour cet enfoiré ! " dit-il en pointant du doigt l'homme qui se trouvait aux côtés de ma mère. " Voyons, restons poli oké ? Je peux faire quelque chose ? " " Je ne suis pas poli avec les gens qui manquent de respect et font du mal à ma fille." Le ton montait. " Je ne sais pas ce que ta fille à bien pût te raconter, mais saches que c'est faux. De toute manière, elle devient un peu folle la petite..." Ne jamais m'insulter en face de mon père, sinon, vous prendrez cher. Et ça n'a pas loupé pour l'espèce de gigolo. Il en fallut peu pour faire sortir de ses gongs mon père. Il se précipita sur l'homme et BOOOOUM. Papa lui mit un de ces crochets du droit. PERFECTO ! J'étais certes surprise, mais machinalement, je souriais. Il continuait à lui en mettre deux ou trois à la suite. Ma mère essayait de le faire arrêter, mais quand papa part, il part. Il s'arrêta enfin. " Oses insulter une nouvelle fois ma fille de folle ou de je ne sais quoi et tu peux dire adieu à ta vie, t'as compris ?! Et approche-la une nouvelle fois, ou oses la toucher encore et j'te jure que je fais de ta putain de vie un foutu cauchemar que tu regretteras ! " dit-il en lui crachant en pleine face. " Lou chérie, va préparer tes valises, tu vas venir habiter chez moi. " J'eus du mal à garder mon enthousiasme au fond de moi alors, je laissais échapper un petit cris de joie. " Jim, t'as pas le droit de faire ça ! " " Ah non ? J'vais me gêner ! Je pense que t'as suffisamment fait tes preuves en tant que mère pour la garder chez toi. Le pire, c'est que tu ne te rendais compte de rien. Absolument rien. J'te signale que ta fille a souffert à cause de ce connard et toi, tu le laissais faire. Tu n'es pas digne d'être mère Lydia. " finit-il par dire. " Jim, j'te jure que j'vais aller voir les flics ! " " Et bien, fais donc, on verra bien qui perdra. Aller viens Lou, on s'en va. " Papa attrapa mes valises. Je sortais de cette maison en sautillant, bien que mon dos me faisait affreusement mal, ainsi que mes jambes. Mais je m'en foutais bien. Rien ne pouvait gâcher ce moment. Même pas cette douleure " T'es le meilleur des papas, je t'aime fort dadyyyyyyy ! " Il souriait. Son sourire était l'un des plus beaux. Il pouvait réchauffer ce petit coeur tout détruit en une fraction de seconde. C'est ce que j'adorais chez lui. Il peut vous faire passer d'un moment horrible, à un moment remplit de bonheur. Un moment si beau et si magique. Mon papa, c'est le meilleur.

∆ MOI JE RÊVAIS D'ÊTRE UN CHAT
au moins, j'aurais eu une vie plus facile.

brighton à quinze ans - " Pourquoi t'es toujours toute seule ? " Une ombre venait de cacher le soleil qui réchauffait ma peau depuis déjà une bonne petite heure. Je relevais la tête de mon livre. Là, un jeune homme se tenant au-dessus de moi. Machinalement, je baissais la tête de nouveau en direction de mon livre. " T'es pas très bavarde comme fille..." dit-il en s'asseyant à côté de moi. Je ne le connaissais. Je le croisais juste de temps-en-temps au lycée. Il devait être plus âgé que moi. Enfin, je crois. Peut être avait-il seize ans. Ou bien dix-sept ans. Peu importe. Je ne lui prêtais aucune attention. Je continuais ma lecture, tout le regardant du coin de l'oeil. " Oké, si tu ne veux pas parler, c'est ton choix, mais je ne bougerais pas d'ici tu sais ? " " Tu ne me connais pas et moi non plus, je ne sais pas ce que tu veux, mais laisse-moi tranquille, s'il te plaît..." " Tu te trompes, je pourrais même dire que je te connais parfaitement..." dit-il en esquissant un joli petit sourire au coin des lèvres. " Comme ça tu me connais ? " " Oué, tu t'appelles Lou. Abby-Lou Hills. Mais les gens qui te parlent préfère t'appeler Lou. C'est plus court. Tu es souvent toute seule et tu te balades souvent avec un livre et une pomme à la main. En cours, tu t'assois toujours près de la fenêtre, comme ça tu as un moyen de t'évader et de rêvasser, comme toujours. Tu es limite naïve sur les bords et tu adores regarder des dessins animés, surtout les walts disney. Le matin, tu as souvent cours dans le bâtiment A. Quand tu es nerveuse, tu passes tes mains dans tes cheveux. Tu as très souvent ce petit sourire aux lèvres, qui soit dit en passant te donne un certain charme. Tu lis des romans à l'eau de rose et fantastique. Après les cours, tu te promènes souvent dans la ville en prenant des photos. De tout et n'importe quoi. Le soir, tu te mets sur le toit de la maison et tu admires les étoiles. Tu aimes aussi dessiner dans tes cahiers de cours et je dois dire que c'est pas mal. Tu observes toujours tout autour de toi sans forcément y porter une très grande importance. Tu parles peu, pourtant ton regard en dit long sur toi. Ah oui et tu viens de Londres, tu es nouvelle et on ne peut pas dire que pour l'instant, tu aimes aller vers les gens. C'est plutôt eux qui viennent vers toi. Parce qu'il y a quelque chose chez toi de mystérieux et qui pousse notre curiosité à venir te voir et à apprendre à te connaître. ça te suffit ou je continue ? " Je restais bouche bée. ça faisait, limite, gros psychopathe. J'étais censée réagir comment ? HELP. " Ouaa... Et là, je ne sais pas si je dois te prendre pour un psychopathe ou une personne normale..." Le jeune homme rigola. Un doux rire mélodieux. " J'suis tout à fait normal, t'inquiéte pas, c'est juste que... J'aime bien observer les gens. Et comme on se croit souvent dans les couloirs, tu m'intriguais et tu m'intrigues toujours petite Lou. Au fait, moi c'est Flynn " Je souris. Un sourire sans doute niais. Très niais même. " Flynn... C'est joli comme prénom ! Au fait, je ne regarde pas que des dessins-animés, même si les walts disney sont les meilleurs. J'suis plutôt ouverte comme fille, tu sais. On ne dirait pas comme ça, mais..." Le jeune homme se mit à rire de nouveau... Oké. Il est bizarre ce type. J'ai rien dit de drôle et il rigole... Enfin, au moins ça me rassure. Je n'étais pas la seule à paraître bizarre. Mais même si, à vu d'oeil, ce Flynn me semblait étrange, une envie soudaine de le découvrir me pris. Après tout, il n'avait pas l'air méchant. Puis, il dégageait quelque chose qui me donnait envie de le connaître. Il y avait quelque chose en lui qui me rendait encore plus curieuse que d'habitude. Flynn. Un nom qui restera, sans doute, longtemps dans mon esprit. Dans ma mémoire.

∆∆∆

Une seconde chance s'offrait à moi. Une nouvelle vie m'attendait ici à Brighton. Ce calvaire m'avait définitivement lâché le jour où j'avais dit au revoir à Londres. Je me sentais bien. Je me sentais mieux. Dix fois mieux. Je me disais qu'en fin de compte, la vie me souriait enfin. Mais il y a toujours quelque chose pour détruire vos illusions et vous descendre plus bas que terre. " Salut Lou, ça te dit que toi et moi... Tu vois... Parce que bon, faut dire ce qui y est, t'es plutôt bonne dans ton genre..." Je voyais un jeune homme planté devant moi. Ses lèvres bougeaient toutes seules. J'enlevais les écouteurs de mes oreilles et, je refermais avec soin le livre que je lisais. Excuse-moi, je ne t'ai pas entendu... Tu disais ? " " Ah oké, d'accord... Je me demandais seulement si ça t'intéressait que toi et moi... Voilà quoi..." " Tu pourrais t'exprimer un peu mieux s'te plaît, je ne te suis pas là..." Ce garçon avait des problèmes pour s'exprimer ou bien ? " Tu veux qu'on baise ? ça te va comme ça ? C'est plus direct ? " Je ne pus m'empêcher de rire. Il est très drôle lui, hein ? Pleins d'humour. " Ahahahah, ah ah ah. C'était pas mal comme blague ça. " dis-je en souriant. " C'était pas une blague Lou... " " Ahahah... AH AH.. AH... Non, désolée..." En fait, il était pas drôle lui. Le jeune homme changea soudainement de ton. " En fait, j'vois même pas pourquoi j'te demande... T'es bien trop conne, en plus de ça t'es grosse et moche. Non franchement, j'vois pas qui voudrait de toi..." Pardon... PARDON ? Le garçon reparti aussi vite que quand il était arrivé. Je restais là, comme une abrutie, sous le choc. Vous savez que ce genre de paroles peut tuer une femme ? Putain, j'en revenais pas. J'avais pourtant gentiment refusé, c'était pas comme si j'l'avais envoyé boulé. J'attrapais sous mon bras le livre et j'accourus jusqu'aux toilettes. Je m'enfermais dans l'un d'eux. Puis, je me suis remise à pleurer comme une gamine de cinq ans qui avait perdu sa poupée préférée. Les larmes coulaient comme ça. Je ne les commandais pas. Puis, ça faisait longtemps que je n'avais pas autant pleuré. Du coup, à cause de cet abruti, j'avais refusé de manger le midi ainsi que le soir. Vous savez, à quinze ans, les meufs elles croient tout ce qu'on leur dit. Surtout moi. Assise sur mon lit, un cahier ouvert sur mes genoux, je continuais d'écrire. Là, la porte s'ouvrit. " Salut princesse. " Un sourire qui montrait des dents parfaitement blanches - comme dans les pubs de freedent - s'affichait sur le visage du jeune homme. Je balançais ainsi mes cahiers et dans un élan de joie, je sautais dans les bras de Flynn, accrochant mes jambes autour de sa taille et mes bras autour de son cou. Heureusement que je n'étais pas un gros pachyderme, parce que le pauvre, il aurait pris cher. Nous tombions tous les deux sur le sol, nos éclats de rires se mélangeant. Placée au-dessus de lui, nos visages n'étaient qu'à quelques mètres l'un de l'autre. Pendant un long moment, nous restions ainsi; à se regarder dans un des silences les plus beaux. Flynn remettait quelques mèches de mes cheveux, qui tombaient, derrière mes oreilles tout en continuant à me regarder. " Tu es tellement belle Lou..." dit-il, soudainement, dans un soupir. Bêtement, je souris. Puis, je sens mes joues s'enflammaient. Brusquement et rapidement, je me relevais tout en toussotant, mal-à-l'aise. Je m'assis sur le lit. " J'ai dit quelque chose de mal ?" Flynn se leva et il vînt me rejoindre, s'asseyant ainsi à côté de moi. " Non, bien sûr que non ! " Il rigola. Allez savoir pourquoi. Flynn est de temps-en-temps très bizarre, mais c'est pour ça que je l'aime. En toute amitié sincère bien sûr. Enfin, je crois. " Regarde ce que j'ai pris. Deux pots de glace, des sucreries pas bon pour la santé, mais on s'en fout eeeeeeeet.... LE ROI LION ! J'ai aussi Frère des ours et lilo et stitch si tu veux. " Je le regardais, des yeux tout pétillants, telle une gamine âgée de cinq petites années. " LE ROI LIOOOOOOOOON ! Mon walt disney préféré avec frère des ours, lilo et stitch, bambi et rox et rouky. T'es le meilleur Flynn ! " répondis-je d'un ton enjoué. Je déposais sur une de ses joues un doux et léger baiser pour le remercier de tout ça. De tout ce qu'il pouvait m'apporter jour après jour depuis notre rencontre. Il apportait un certain équilibre dans ma vie. Il mit le disque dans le dvd et c'était parti pour une soirée des plus agréable. Je me blottis dans ses bras. Je me sentais bien. Tellement bien. Il n'empêche qu'une pensée ne me quittait plus depuis ce matin. Je relevais la tête vers Flynn. Bien que nous en étions déjà en plein milieu du roi lion, il fallait que je lui demande. Que je lui pose cette question. " Dis Flynn.. Tu me trouves énorme ? " " Et ta connerie ? N'importe quoi Lou, t'es loin d'être énorme ! C'est qui qui t'as dit ça ? " "... Personne..." " Tu mens mal, mais je finirais par savoir. En attendant, arrête de penser ça, ce n'est pas vrai. " Je souris, naïvement. Flynn déposa ses lèvres sur mon front. Un frisson de plaisir parcouru mon corps. Je me sentais bien. Parfaitement bien.

∆ JE RÊVAIS PAS DU PRINCE CHARMANT
seulement de toi.

brighton à seize ans - à peine étais-je rentrée qu'on m'assassinait d'appel. Mais je n'y répondais pas. à aucun. Si ce n'était à ceux de Flynn. Assise sur le lit, la chambre était seulement éclairée par une lampe de chevet dans le coin. Celle-ci me baignait dans une fine lumière douce. Les Fleurs du mal, un recueil de poésie de Beaudelaire, posé sur les genoux, je lisais. Alors, captivée et touchée par la belle plume de ce grand poète. Le portable vibra, affichant ainsi une photo et un prénom que je connaissais si bien. Je l'attrapais aussi vite que je le pouvais, décrochant alors. " Salut princesse ! Tu vas bien ? " " Tellement bien, si tu savais. " " Tant mieux. J'suis tellement heureux que tu sois enfin rentré. " " Oh oui, moi aussi. ça fait du bien de retrouver ses repères..." " Dis mon coeur, ça te dirait de venir à une soirée ? " " Je ne sais pas Flynn... " " Viens, ça te changera les idées ! " " Bon... Oké..." " Super ! J't'envoie l'adresse par sms, on se retrouve là-bas alors. Je t'aime Stitch. " Et il raccrocha. Sans même avoir pût lui répondre. Je haussais les épaules, et dans un soupir, je décidais de me lever du lit. Plongeant les pieds dans les pantoufles et en traînant le pas, je cherchais désespérément mon père. Assit sur le canapé, devant la télé, en lisant un journal, dos à moi, je l'observais... C'est dingue, comment il fait pour lire un truc et regarder la télé en même temps. Ce n'est pas possible. C'est soit l'un soit l'autre. Et si j'avais pris Stitch avec moi, il aurait été d'accord. Je parle à une peluche et alors ? Y-en-a il parle bien à leur poisson rouge ou à leur chat. Ben moi, je parle à ma peluche, puis à mon chat. Oué, Monsieur le Chat. Ce nom est stylé et lui va telleeeeeeeement bien ! " Pourquoi tu me fixes comme ça ? " Gnéééé ? La tête encore dans les nuages... Je secouais les mes cheveux en arrière et je rejoignais mon père. Assise à côté de lui, un coussin entre les mains, je continuais à le fixer avec des yeux de loutre de mer. " Mais... Toi, t'as quelque chose à me demander ! " Je tournais la tête machinalement. " Non..." Je regardais un peu partout, avant de prendre une respiration profonde et me mettre sur les genoux. " Bon oké... Papou, j'sais pas comment tu fais, mais oui, j'ai quelque chose à te demander... Tu voudrais bien me laisser aller à une fête ?" Papa me dévisagea pendant un moment afin de reporter son attention sur son journal. Il allait falloir que j'emploie les grands moyens... J'attrapais son bras en faisant les yeux d'un chien battus. ça, généralement, j'y arrive plutôt bien. " Allez papou, s'te plaît ! J'sais pas ce que c'est moi, j'aimerais bien connaître. Puis y aura Flynn... Papou, tu ne peux pas me refuser ça, j'ai jamais rien..." " Booon, oké, tu peux y aller. Mais s'il y a quoi que ce soit, tu m'appelles illico presto et je viendrais te chercher. Et tu fais attention Stitch, s'il te plaît..." m'avait-il dit, en m'interrompant. En sautant du canapé, je poussais un petit cris de joie avant de sauter dans les bras de mon père. " Merci merci merci papou, t'es le meilleur ! " dis-je en lui déposant un baiser sur le front. Et je repartie dans ma chambre, telle une petite fleur, pure et innocente. Attendez... On met quoi pour aller à une fête ? Ooooh crottouille, j'en savais rien moi. C'est dans ces moments comme ça que j'aimerais trouver une personne qui soit totalement différente, mais en même qu'on soit complémentaire. Certes, j'avais Flynn, mais ce n'était pas la même chose. Je n'avais pas encore trouvé cette personne. Et j'espérais la trouver un jour. Les autres filles ? Elles n'étaient pas intéressantes. Puis elles me prenaient souvent de haut. Je n'aimais pas ça. Non. Pas du tout même. Je restais alors plantée devant cette grande armoire, remplit de tout et n'importe quoi. Une chemise bleue nuit ainsi qu'un short noir me faisaient de l'oeil. Et je dois avouer que je me suis laissée séduire comme une débutante. J'ai attrapé ces deux vêtements. Les enfilant un par un. Une fois fait, je détachais le chignon que je m'étais fait il y avait trois heures de ça. Soigneusement, je coiffais mes longs cheveux châtains. J'enfilais par la suite des spartiates marron. J'admirais une dernière fois, dans le miroir, ma silhouette. J'esquissais un léger sourire avant de me retourner vers Stitch, posé sur le lit. Je déposais un baiser sur ma peluche avant de prendre une veste et de quitter la maison.

∆∆∆

La musique était tellement forte que les gens ne s'entendaient plus. Ils n'essayaient pas de s'entendre de toute manière, ils dansaient. Entre eux. Ils dansaient chacun contre l'autre. Des silhouettes s'entremêlaient, la sueur qui dégoulinait le long de leurs corps. Je regardais ce spectacle qui s'offrait à moi. Je ne bougeais pas, admirant leur contrôle sur pratiquement tout, si ce n'était l'alcool. Soudainement, je sentais une main attrapait la mienne et m'entraîner en dehors de cette salle. Et moi, qui ne cherchait pas à savoir qui était mon kidnappeur, je regardais une dernière la façon de bouger de ces gens. J'aimais bien observer. Une autre façon d'acquérir des connaissances. Inconsciemment, je suivais la silhouette qui m'entraînait je-ne-sais-où. Mais je devinais que nous étions à l'extérieur de la maison, étant donné qu'il faisait plus frais. Puis les étoiles étaient un autre spectacle qui s'offrait à mes yeux. Captivée par celles-ci, je ne les lâchais pas des yeux en affichant un sourire stupide sur les lèvres. Tout doucement, la cadence ralenti. Alors, je pûs enfin mettre un visage sur mon kidnappeur. Flynn. C'était lui. Je souris encore plus, tandis que lui était confortablement appuyé contre un arbre. Il m'attira contre lui, m'entourant alors de ses bras rassurant. Mes mains se posèrent sur ses joues, les caressant tendrement. Puis, doucement, je posais mes lèvres sur les siennes. Flynn prolongea ce doux baiser avant de décoller ses lèvres des miennes et de plonger son regard dans le mien. " Pourquoi tu m'as emmené ici ? " " Parce que je me suis dit que se voir tranquillement cela aurait été mieux. Puis je savais pertinemment que voir les étoiles t'auraient fait plaisir. Surtout que ce soir il y en a pleins. " " C'est vrai ! " dis-je en continuant de lui sourire. Je déposais un autre baiser sur ses lèvres. Cette fois-ci, il était très court. Puis, je me décollais de lui, jusqu'à lâcher sa main. Et, je me plaçais au centre, en tournoyant sur moi-même. Légèrement gamine, je sais. Mais j'aimais bien faire ça. Je me laissais ensuite tomber sur le tas de feuille qui se trouvait au sol. Flynn rigola en me voyant faire. Puis il me rejoignit. S'allongeant ainsi près de moi. Main dans la main, nous regardions les étoiles en les commentant, une par-une, puis en leur donnant des noms bizarres. Très bizarre même. Mais ça nous faisait rire. Oh, vous savez, un rien peut nous faire partir très loin. Avec lui, la vie paraissait tellement simple. Avec lui, je me sentais tellement bien. Je me sentais tellement heureuse. Je me sentais libre. Tellement libre. Flynn avait ce don de me faire sentir belle et forte. C'est pour ça que je l'aimais. C'est pour toutes ces choses qu'il m'a données depuis notre rencontre que je l'aimais aussi fort aujourd'hui. Parmi ses doux baisers qu'il me donnait, je le regardais, le stoppant ainsi. " Flynn... Je veux le faire..." lui chuchotais-je à l'oreille. " Je veux que tu sois ma première fois, tu entends ? Je veux la faire avec toi..." " Seulement si tu te sens réellement prête Lou, j'veux pas t'obliger à faire quelque chose que tu regretterais peut-être... Tu comprends ? " répondit-il dans un murmure. Au-dessus de moi, je sentais sa respiration. " Bien sûr que je le suis ! Mais... J'ai peur... Un peu. " dis-je en souriant, gênée. " ça te rassurerait si j'te disais que ça me fait aussi peur ? Tu sais, c'est un peu comme si c'était ma première fois aussi. " Je pris ma tête entre mes mains, l'obligeant alors à affronter mon regard. " Je t'aime, Flynn. " Et dans un soupir, je l'embrassais. Nos lèvres se retrouvaient une nouvelle fois l'unes contre l'autres. J'aimais ce contact avec lui. Pour la première fois, j'allais goûter réellement au plaisir de la vie, au plaisir charnel. Pour la première fois, je ressentais quelque chose qui bouillonnait en moi. Quelque chose d'explosif, comme des feux d'artifices. Et putain qu'est-ce que c'était bon. Je ne regrettais rien. Je n'avais jamais regretté cette première fois avec lui. Avec Flynn. Car il était mon premier amour. L'homme que j'avais aimé et que je continue toujours d'aimer. Secrètement, certes, mais je ne l'avais toujours pas oublié. Jamais.

∆ GOODBYE MY LOVER, GOODBYE MY FRIEND
j'veux juste me sentir libre

paris à seize ans - " Stitch ! Tu es enfin rentré, je m'inquiétais ! Alors... Ta soirée ? " J'affichais sur les lèvres, un sourire stupide. Un sourire d'une gamine de seize ans qui avait passé la plus belle nuit de sa vie. La plus douce, la plus sensuelle, la plus agréable de toutes les nuits. Je déposais un baiser sur une des joues de mon père avant de monter dans ma chambre. Sans lui répondre ou prêter attention. J'étais encore bien trop plongée dans cette magnifique soirée, qui pourtant, n'était plus qu'un souvenir à présent. Je pensais qu'il m'aimait, sincèrement. Je pensais qu'il était différent des autres mecs qu'on pouvait rencontrer. Je pensais qu'entre lui et moi, c'était fort. C'était pur. C'était sincère. Mais il faut croire que j'avais tort depuis le début. Je ne sais pas ce qui m'a fait le plus mal au début. Le fait qu'il m'est zappé de sa vie du jour au lendemain ? Ou bien qu'il ait prétendu m'aimer. Vous ne savez même pas à quel point ça fait mal de se sentir trahir par la personne qu'on aime. Oh oui. Je l'ai aimé au point de m'en rendre malade. Je l'ai aimé au point d'en oublier de respirer et de vivre. Je l'ai aimé jusqu'à en perdre la raison. Jusqu'à, petit-à-petit, me laisser me consumer par ce sentiment d'abandon. Placé une confiance aveugle en une personne et réaliser, qu'au final, cette personne vous a fait plus de mal que de bien.

∆∆∆

" Bon, Stitch, tu ne comptes quand même pas rester enfermer ici, attendre que ton corps soit en décomposition j'espère ? " Je relevais la tête alors en direction de Carly. Je faisais la moue. " Tu déconnes sévère meuf ! Tu ne vas pas rester là alors qu'il fait supeeeeer beau dehors ! Puis merde, on est à Paris ouesh, y a pleins trucs à faire. Puis te laisse pas abattre par un mec. Après... C'est qu'un... Mec... Et tu sais comment ils sont." C'est vrai, ma cousine n'avait pas tort sur ce point. Mais ce n'était pas n'importe quel mec, c'était Flynn. Mon premier amour, merde ! On ne peut pas me demander d'oublier un mec que j'ai aimé comme une folle pendant deux ans... Voir un an. J'en arrive même à perdre la notion du temps. C'est grave là. Je regardais par la fenêtre. Une vue superbe qui donnait sur la tour Eiffel. J'avais toujours aimé Paris. En même temps, qui n'aimerait pas ? La capitale de France, là où tous les étrangers aiment se rendre. Parce que Paris ce n'est pas rien. Paris, c'est la viiiiiiie. Mais franchement, je n'étais pas d'humeur à faire quoi que ce soit. Papa m'avait envoyé ici. Il m'avait envoyé chez ma tante, Lydia, pour que je prenne du recul. Pour que je change d'air. Ainsi que me changer les idées. Mais rien à faire. Je n'y arrivais pas. En même temps, on ne peut pas dire que je faisais ne serait-ce qu'un simple effort. Je restais là, cloîtrais dans ce sublime appartement, ma peluche Stitch entre les mains, telle une ermite. Carly vînt s'asseoir à côté de moi, posant alors sa main sur la mienne. " Je sais que pour l'instant, tu n'as aucune envie de parler et je comprends tout à fait tu sais. Mais j'te laisserais pas dans cet état comme ça, sans rien faire. T'es ma cousine Stitch et tu sais même que j'te considère comme une de mes soeurs et j'te laisserais pas tranquille tant que tu n'auras pas retrouvé le sourire. Parce que merde, j'tiens à toi moi et te voir comme ça... ça me fait mal... " Ouaa... Ce que je peux être vachement sensible comme meuf. En même temps, c'était touchant ce qu'elle m'avait dit. Je n'eus même pas le temps de répondre qu'elle m'attrapa par la main et me traîna dehors. Je n'avais même pas de force pour résister. Puis entre vous et moi, quand Carly a décidé une chose, elle le fera jusqu'au bout et rien ni personne ne pourra enlever cette idée de sa tête. Trop bornée la blondie. Mais ça me faisait chaud au coeur de savoir qu'elle s'inquiétait pour moi. Bon, ma tante aussi s'était vraiment inquiétée pour moi. Maintenant elle me surveillait jusqu'à que je finisse mon assiette. Parce qu'il faut dire qu'en arrivant, je ne mangeais rien. Mais étant donné que ma tante me surveillait comme une gamine de cinq ans, je m'obligeais. Simplement pour elle. Pas pour moi. Parce que je ne voulais pas plus les inquiéter, les pauvres, ils avaient suffisamment à faire. Il a fallu d'une journée, une seule journée, pour qu'enfin je me réveille. Une seule petite journée a suffit à déclencher en moi l'alerte. En gros, il était temps que j'arrête de me laisser aller comme cela et que je me reprenne en main. Et même si ça fait mal de se sentir trahie, il ne faut pas s'arrêter qu'à ça. La vie continue. Et ça serait tellement stupide de montrer à quel point je suis faible. à quel point je peux être nulle. à quel point un garçon peut me rendre dans cet état. Non, pas un garçon. Seulement Flynn. Carly m'avait aidé. D'un sourire, elle m'avait traîné dans tout Paris. Elle me montrait sa ville natale dans un enthousiasme qui me faisait, enfin, décrocher un sourire aux lèvres. Carly m'avait présenté à ses amis. Carly m'avait donné un nouveau souffle. Un nouvel espoir de vivre. Carly m'avait rendu cette liberté que j'avais tant attendu. Carly, je l'admirais secrètement parce que c'est une petite blondie accompagnée d'un brin de folie et de cette joie de vivre qui vous met du baume au coeur et vous redonne le sourire. Carly, c'est ma cousine. Non. C'est plus qu'une cousine. C'est une soeur. Ma soeur.

∆ SHE'S ALL FOR ME
elle est la clé de mon sourire.

brighton à dix-sept ans - Le retour à mes sources avaient été spécialement dures. J'avais eu du mal à quitter ma famille, surtout Carly. Mais d'un côté, j'étais heureuse de rentrer à la maison, de retrouver mon petit coin à moi. Puis de retrouver mes soirées avec mon père. Il était venu souvent à Paris pour me voir et il m'avait téléphoné tous les soirs, mais bordel, ce que ça faisait du bien de le revoir réellement. Ce que ça faisait du bien de revoir Brighton, malgré cette peur constante de revoir Flynn. Parce qu'au final, je n'ai jamais eu de nouvelles de lui. Je ne sais pas ce qu'il est devenu, où il est. Mais je ne préfère vraiment pas le savoir. Maintenant que je vais mieux, je ne vais plus jamais laisser quelqu'un avoir le droit de me détruire à nouveau. Enfin, plus facile à dire qu'à faire. Le nombre de promesses que je me suis faites et au final, le nombre de promesses que j'ai réussi à tenir... Non, c'est vraiment plus facile à dire, qu'à faire. Alors, je préférais, de temps-en-temps, rester distante avec les autres. Enfin, ça ne changeait pas de d'habitude. " Pourquoi t'es toujours toute seule ? " Je relevais alors la tête, fermant le bouquin que j'étais en train de lire, mais je prenais soin de garder soigneusement la page. Une jeune fille, brune avec de beaux cheveux se tenait au-dessus de moi. Elle s'assit à côté de moi avec un sourire. " Dis-donc, t'es pas très bavarde comme meuf toi..." Ouaaa... Pourquoi j'ai déjà une sensation de déjà vu ? " Dé... Désolée... J'étais un peu..." " Paumée dans tes pensées ? Oué, j'ai remarqué que ça t'arrivait souvent en cours ! " Putain, elle lit dans mes pensées ou quoi ? C'est une sorcière ? Elle a des pouvoirs magiques... Ouaaa cool... " On est ensemble en cours ? " Elle me regarda, limite surprise... " Oké, c'est pas qu'en cours que tu te paumes dans tes pensées. Bien sûr, on est dans la même classe chouchou. Moi c'est Nirvana Yyoman, au cas où où t'aurais zappé ce que je me doute... Ah et je t'interdis de faire des blagues stupides sur mon nom de famille, oké ? C'pas d'ma faute, mon beau-père est chinois alors bon..." Je ne pûs m'empêcher de sourire d'un air amusé. Elle a l'air cool c'te fille. " D'accord, je tâcherais de m'en souvenir ! " " T'as l'air plutôt cool comme meuf tu sais ? Même si t'es pas vraiment bavarde, mais j't'en veux pas après tout, on s'connait pas, mais oué, t'as l'air cool ! " Je ne savais pas pourquoi, au moment où elle m'a adressé la parole, j'ai senti qu'entre elle et moi, ça ne s'arrêterait pas là. Et j'avais raison. C'est comme ça que j'avais rencontré ma Ninou, ou encore Nini ou bien Brownie, ouuuu... En fait, c'te meuf elle a tellement de surnom et j'lui en donne tellement ! Mais vous voyez c'te fille, c'est genre, mon petit rayon de soleil qui vient illuminer mes journées de son simple sourire. Nini, c'est la meilleure amie que tout le monde rêve d'avoir. Nini, je l'aime tout simplement. Elle est la clé de mon sourire, de mon bonheur. Vous savez, elle m'apporte beaucoup. Elle m'entraîne même à dire non un peu plus souvent aux gens. Oué, j'vous le dit, c'est la meilleure amie que tout le monde rêve d'avoir. Et moi, je l'ai eu. Un cadeau du ciel. Un cadeau de la vie. Un trésor que je compte bien garder longtemps.

FÉLICITATION !!! Tu viens d'être validé(e). Ainsi, tu peux donc, commencer à jouer sur What The Fuck. Mais avant, l'ensemble du staff tient à te remercier d'avoir choisi WTF comme terrain de jeu. Ensuite, il te reste encore deux-trois choses à faire avant de pouvoir pleinement jouir de ta liberté de membre complet. En effet, il faut que tu fasses recenser ton avatar, histoire d'être noté(e) dans le bottin, et que personne ne puisse te piquer ta célébrité. Une fois cela fait, nous t'invitons à demander un petit rang et/ou un logement. Une fois cela fait, tu pourras poster tes fiches de liens et de topics et même te créer un scénario ainsi qu'un facebook, si c'est pas beau la vie ! Des sections téléphoniques et internet sont également mises en place. Voila, je pense avoir fait le tour et au moindre problème, n'hésite pas à contacter un membre du staff... Nous nous ferons un plaisir de t'aider ! Encore merci d'avoir choisi What The Fuck et bon jeu parmi nous ♥