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 if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕

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Maxime S. Thunderson
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Maxime S. Thunderson
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MessageSujet: if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕    if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕  I_icon_minitimeMar 2 Juil - 20:08

maxime silas thunderson



ma vie est un désastre mais personne ne le voit
car je suis très poli : je souris tout le temps.

prénom(s) : maxime pour le premier, silas pour le deuxième. (on me surnomme max pour faire plus court. mon oncle me surnomme maximax ou super max, ma mère me surnommait maxou. andreas il me surnomme maxxie donc c'est un surnom réservé tavu, puis y'a meth qui me surnomme maximousse mais c'est un cassos faut pas l'écouter, mais au pire, m'appelle pas, les gens aiment bien me trouver des surnoms à la con sûrement parce que j'suis un peu con moi même. du style choucroute sur le côté, cassos d'la vie, ou mst, mes initiales, haha ouais mes parents avaient le sens de l'humour..)  → nom : thunderson, (fils du tonnerre wesh je me la joue un peu percy jackson tu peux pas test)  → âge : j'ai bientôt 21 ans et je me sens super vieux je le vis super mal → date et lieu de naissance : le 17 novembre 1992. apparemment il pleuvait. puis je suis né à brighton, t'as cru quoi, je représente mon tiékar sisi tavu. → nationalité : uk → métier/études : avant j'étais étudiant en lettres, mais j'en branlais pas une alors j'ai laissé tomber. sinon j'suis toujours serveur chez les sparks genre dans les cocktails de bourges et j'essaye de plus faire tomber de champagne, puis ma vocation c'est d'être parolier (ou auteur/compositeur plus précisément), c'est déjà un peu entamé mais je m'avance pas j'laisse faire les choses posey tavu. → statut matrimonial : en couple. wow ça m'fait toujours bizarre de dire ça haha j'ai une sainte horreur des étiquettes et surtout de celles du couple, alors j'vais juste me contenter de dire que ce fdp d'andreas a ruiné ma vie. → orientation sexuelle : tout le monde me croit gay, mais j'aime les meufs aussi. bon, pas n'importe lesquelles, et à petite dose. mais j'suis bi. bon ok, bi tendance homo. mais bi quand même. tu saisis là toute la subtilité de ma personne ? ou au pire tu peux dire comme sly et me considérer comme andreassexuel. → qualités : souriant, altruiste, attachant. → défauts : naïf, têtu, impatient. → groupe : les FRIIIIIIIIITES ! →


Jusqu'à ses 10 ans, Max vivait côté Spark, avec son père et sa mère, une vie heureuse, et sans soucis. • Sa mère est morte d'un cancer alors qu'il avait 10 ans, il ne s'en est jamais remis, et son père non plus. • Son père s'est pendu lorsque Maxime avait 12 ans, c'est ce dernier qui l'a retrouvé en rentrant de l'école. Peu de personnes sont au courant de cette anecdote, et Max en fait souvent des cauchemars la nuit. • Lorsqu'il s'est retrouvé orphelin, Maxime a du aller vivre chez son oncle et sa cousine du côté Carefree, dans un minuscule appartement miteux où il réside toujours aujourd'hui. • Dès qu'il est arrivé dans le quartier, il est devenu le bouc émissaire de son école, et il ne se passait pas une journée sans qu'il se fasse tabasser ou humilier. • Il a finalement réussi par s'en sortir, Max c'est le genre de mec qui s'en sort toujours. • A ses 15 ans, il s’est enfermé dans une relation amoureuse qui l'a détruit à petit feu. Son ex le battait, l'insultait et l'a violé. Il est maintenant méfiant et refuse de s'engager. Il a en quelque sorte peur de l'amour. • Il s'est fait violer à nouveau quand il avait 17 ans, et refuse de parler de cette expérience ou même d'y penser. La seule personne au courant de cette histoire est sa meilleure amie, personne d'autre ne le sait, ce viol fait partie de la longue liste des secrets que Maxime garde enfouie tout au fond de lui. Depuis peu, Andreas, le petit ami de Maxime, est aussi au courant de ces secrets. • Il est sorti avec Liberty Daniels il y a trois ans, avant de se rendre compte que ses sentiments pour elle étaient juste amicaux. • Il est en couple avec Andreas Fawkes, à nouveau, depuis peu. Et si la moindre personne ose toucher à son mec, il frappe à coup de pelle. • Tout le monde le croit gay, mais Maxime est bisexuel, ouais il aime les filles aussi. • Il bosse comme serveur dans les cocktails chics du côté Spark pour payer ses études de lettres. • Il possède un vieux van qu'il a appelé Stan, qu'il adore. C'est son bébé et il y fait très attention. • Il s'attache sûrement trop aux gens et se plie en quatre pour ceux qu'il aime. • Il est trop sensible, trop gentil, trop naïf, trop franc, trop tout. • Maxime a une philosophie de vie : pour lui, il y a trop de tristesse dans le monde pour qu'il en rajoute. il ne déprime jamais, il fait son possible pour en tout cas, voilà pourquoi il ne parle jamais de son passé. • Maxime est sujet à des crises de nerfs violentes lorsqu'il laisse ses émotions prendre le dessus, et suit un traitement pour cela. Il doit prendre une pilule tous les jours, et une autre quand il sent une crise monter. • Il peut se montrer naïf, et aveugle. Il vit souvent dans le déni et se voile la face assez facilement. • Maxime a appris à se battre depuis plusieurs années, il a fait de la boxe, et n'hésite pas à cogner si un de ses amis est en danger. • Maxime a toujours une joie de vivre incroyable, c'est le genre de gars qu'on définirait comme une pile électrique. • Maxime est loin de rouler sur l'or, il vient du côté Carefree, mais il n'en a rien à faire. Il se débrouille. • Il souffre un déficit de l'attention, mais il n'en parle jamais. Il est incapable de se concentrer sur quelque chose plus de dix minutes, voilà pourquoi il rate ses études. • C'est un passionné de musique et d'écriture, il a toujours son carnet noir sur lui, et il rêverait de devenir parolier. Il ne montre pourtant jamais ses chansons à personne, et n'a jamais joué en public, bien que certaines de ses chansons figurent sur les albums du groupe de liberty (The Monkeys Uprising) sous anonymat. • Il voue un culte aux licornes, à Bob l'éponge, à Ed Sheeran et à la confiture de groseilles. • Il a tendance à trop boire en soirée, et quand il a des problèmes, mais il n'est pas alcoolique. En tout cas il refuse de l'être. • Il fume environ cinq clopes par jour, et a déjà touché à peu près à tout côté drogue, sans être un junkie pour autant. • Il déteste qu'on l'appelle par ses initiales. • Il boit du café, souvent, et il a horreur du thé. • Il considère Quentin Tarantino et Tim Burton comme des dieux. • Il a tendance à prendre trop à coeur les problèmes des autres, quitte à mettre ses propres problèmes de côté. • Il écrit de la main gauche. • Il doit porter des lunettes, mais uniquement pour lire. • Il sourit tout le temps, même quand ça va pas. • Son film préféré est The Breakfast Club, et sa chanson préférée est Jesus Christ de Brand New, à égalité avec Home de Edward Sharpe and The Magnetic Zeros. • Il a peur des gosses et il ne supporterait pas de faire du baby-sitting. Il ne ressent pas le besoin d'avoir une famille plus tard. • Il aime se balader tout seul la nuit. Quand ça lui arrive, ses deux endroits préférés sont le toit de son immeuble et le parc des carefree, assis sur la troisième balançoire en partant de la gauche. • Il n'aime pas ne pas avoir ce qu'il veut, et maîtrise la technique des yeux du chat potté à la perfection. • Il peut se montrer incroyablement borné. • Il ressemble parfois, autant dans ses mimiques que dans ses attitudes, à un gamin de six ans. • Il ne range jamais sa chambre et est connu pour être très bordélique. • Il a des insomnies depuis qu'il est gosse, et fait souvent des cauchemars, il parle aussi souvent dans son sommeil. • Il donnerait sa vie pour du chocolat. • Il fait très bien la cuisine, c'est son passe-temps favori • Il passerait ses journées à regarder des vieux films d'horreur dans le noir complet, question d'adrénaline. Fan de sensations fortes, il rêve de sauter en parachute un jour. • Sa tolérance à l'alcool dépend surtout des jours et de son état d'humeur du moment. • Son fantasme était de faire l'amour dans un stade. Il l'a réalisé. • Il déteste pleurer. • Il rêve d'aller à Coachella un jour, il a réalisé ce rêve il y a peu de temps • Tout le monde lui dit qu'il s'habille comme un sac, mais il s'en fout, il aime ses fringues et se sent à l'aise dedans • Il participe tous les ans à la gay pride • Il a peur du noir, de la solitude et des espaces confinés. • Il joue du piano depuis qu'il est petit, et a continué lorsqu'il a quitté le côté spark, il a aussi appris la guitare en autodidacte. • Il déteste qu'on remercie ou qu'on s'excuse pour rien, même si il passe ses journées à ça. • Il déteste parler de lui, et surtout de son passé, c'est pour ça qu'il retourne la conversation sur les autres la plupart du temps • Il n'a tellement pas confiance en lui qu'il ne comprendrai même pas si une personne tombait amoureuse de lui • Il est parfait. Il essaye en tout cas.
mes 6 derniers sms envoyés :
liberty - "With all this fever in my mind, I could drown in your kerosene eyes."
andreas - Jesus fucking christ. j'cours.
stew - tu me manques babe.
stew - demain je t'enlève et on part dans les étoiles.
meth - obviously. j'suis pas assez self-confident pour entamer une carrière dans le porno tho.
andreas - j'suis là dans 10 min, wait for me.


mes 6 dernières recherches google :
ed sheeran concert tickets
est-ce que mon chat peut mourir si je lui ai fait fumer de la marijuana ?
love actually quotes
leelou hasting nue
bob l'éponge épisodes inédits
one direction karaoké














(c) frenchaddicted


in real life


prénom/pseudo : ta reine. → âge : je ne parlerai qu'en présence de mon avocat → présence sur le forum : trolololol → avis sur le forum : olololo → comment as-tu trouvé le forum : ange mon bb de l'amour → code du règlement : c'est moi qui l'ai fait so nique ta mère → double compte ou premier personnage (si dc ou tc, préciser qui) : maxime c'est le first BABY I LOVED YOU FIRST → dernier mot : poulet oriental. →




Dernière édition par Maxime S. Thunderson le Ven 27 Aoû - 13:19, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕    if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕  I_icon_minitimeMar 2 Juil - 20:09



if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕  Tumblr_mocv05H8OB1qa0bilo1_400
tbh idc



what they say about me
maxime ? maxime, c'est le meilleur pote gay que tout le monde veut avoir. il est cool et avec tout le monde. et tout le monde l'aime, en plus. il est parfait ce type. bon ok j'avoue la dernière phrase, il m'a forcé à le dire. lyssandra.

max c'est quelqu'un que tu connais sans vraiment connaître. j'ai toujours pensé que ce mec cachait des trucs, la plupart de trucs, qu'il a vécu des choses difficiles et tout, mais il dit jamais rien parce qu'il aime pas faire chier le monde. lui, c'est le mec qui remonte le moral des autres et qui prend tous les problèmes pour lui. il les tourne d'une manière différente pour les résoudre. marley.

maxime c'est qu'une tapette, il se croit supérieur à tout le monde et tout, mais en fait c'est un pouilleux de carefree qui doit bosser pour pas finir dans la rue. sérieux il fait pitié. il est même pas beau, et tout le monde sait que son cul a tourné dans plus ou moins tous les lieux gays de la ville. même pas je fréquente un gars comme ça. un bourge de merde.

maxime... hum, c'est une bonne question. je pense que maxime est un mec complexe. c'est le mec que tu crois connaître mais que tu connaîtras jamais entièrement. c'est le mec qui a un putain de sourire en permanence, mais aussi des putain de cicatrices dans le coeur. il a peur d'avoir mal, à nouveau, et il évite ça au possible. mais max, quand il fait quelque chose, il le fait à fond. quand il aime quelqu'un, il l'aime à fond. c'est un mec passionné. il y peut rien, il se donne tout le temps corps et âme à chaque fois. ça le perdra, d'être tout le temps là pour les gens. enfin, c'est maxime. il est comme ça. et on l'aime comme ça. stew.

maxime c'est un gros hypocrite. c'est impossible d'aimer tout le monde et de vouloir tout le temps aider tout le monde comme ça. une meuf useless.

maxime c'est superman. il aime sauver les gens et il le fait bien. ouais ouais soyez jaloux parce que maxime, c'est le meilleur, et puis c'est tout. ellen.

maxime il a l'air d'une tapette comme ça, mais il sait très bien se servir de ses poings quand on l'énerve. en fait, il s'énerve pas souvent, pas pour de vrai, j'pense parce qu'il en a rien à foutre de ce que les gens pensent ou disent de lui. quand on parle de lui, ça lui passe au dessus. par contre, quand on parle de ceux qu'il aime, il hésite pas. croyez moi je l'ai déjà vu se battre et c'est pas du joli joli. il a un putain de crochet du droit haha. kenaël.

hum, ben... il est bon au lit. andreas.

je pense que si on devait trouver un défaut à max, c'est qu'il est profondément chiant. genre quand il veut un truc il lâche jamais l'affaire, je sais, j'en ai fait les frais haha. il est trop déterminé, ça le perdra un jour, enfin c'est que mon avis. vous voyez, quand quelqu'un l'aime pas, il fait limite un caprice de gosse pour le faire changer d'avis. c'est maxime quoi. kyllian.

j'suis amoureux de lui. une personne qui a tenu à rester anonyme.

maxime, il est trop exigeant avec lui même. pourtant il a rien à prouver à personne, mais j'sais pas, c'est comme si il s'était lancé un défi, celui d'être le meilleur possible. il y arrive bien though, puis je l'aime comme ça, mais il devrait arrêter d'être aussi perfectionniste des fois, il est jamais content de lui, vous voyez ce que je veux dire ? enfin, il est comme ça. liberty.

maxime il fait des câlins à tout le monde, tout le temps, il peut pas s'en empêcher. c'est un gros nounours, truc de ouf ! surtout quand il est bourré je dois dire. c'est une vraie slut quand il est bourré. euuuh le répétez pas, hein, il va me tuer je crois. naaan je déconne il osera jamais. sly.



Dernière édition par Maxime S. Thunderson le Mar 2 Juil - 20:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕    if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕  I_icon_minitimeMar 2 Juil - 20:09




childhood



this innocence was brilliant.
TW MORT,CANCER - oh, mother, i know it's hard to let me go ; 10 ans.
« Quand est-ce qu'elle revient à la maison, maman ? » qu'est ce que j'étais con, à dix piges. Con et innocent comme pas deux. Alors que mon père tentait de cacher ses larmes -à l'époque je n'avais pas remarqué, mais en y repensant, c'était plus qu'évident-, je lui posais des questions stupides. Ma mère venait de mourir, et je n'en avais pas conscience. Elle avait toujours eu ce cancer, du plus loin que je m'en souvienne, et l'on s'était habitués au fait qu'elle aille souvent à l'hôpital.. Elle finirait bien par guérir un jour, ne cessait de me répéter mon père. Sauf que... Non. Elle n'a pas guéri. Et j'étais impuissant, ainsi que mon père. Sa richesse ou son dévouement n'ont absolument rien changé à la situation. Il n'a pas pu la sauver. Personne n'a pu. C'est ce que j'ai compris, plus tard. Mais pour l'instant, je revois mon père poser une main réconfortante sur mon épaule et m'adresser un sourire qui se voulait bienveillant. « Elle reviendra pas, fiston. Elle est dans les nuages, maintenant. » Et il leva les yeux vers le ciel. Ce qui était totalement con parce qu'on voyait pas les nuages de notre salon, juste le plafond blanc et le lustre méga cher qui nous éclairait d'une lumière tamisée. Pourtant, j'ai haussé le regard également. Comme si ma vision pouvait percer les trois étages, la couche d'ozone et tout le bordel, et trouver où se cachait ma mère désormais. Comme si je pouvais l'apercevoir ne serait-ce que pour lui dire au revoir convenablement. « Ca devrait lui plaire, elle était toujours dans les nuages Maman. » mon père esquissa quelque chose qui ressemblait à un sourire. je savais, étant donné les circonstances, que c'était le mieux qu'il avait à m'offrir. Il m'ébouriffa les cheveux. « Je t'aime, fiston. » Si j'avais su.


TW SUICIDE, MORT - jesus christ i am alone again ; 12 ans.
Tous les jours, c'était la même routine. Et tous les jours je me sentais de plus en plus seul. Depuis la mort de ma mère, c'était de pire en pire, mon père était au plus bas... A 12 ans déjà, j'ai compris les ravages que l'amour pouvait faire dans la vie d'une personne. Mon père, jadis si joyeux, ne parlait plus, ou presque. Je sentais qu'il mettait de la volonté pour briser la distance qui s'imposait entre nous, mais rien à faire. Avec le recul, j'me dis que j'avais peut être ma part de responsabilité, moi aussi. Il faut dire que j'étais pas spécialement dans mon assiette depuis deux ans que ma mère était passée dans l'au-delà. Les gens de mon collège, du côté spark de la ville, me mettaient de plus en plus à l'écart. Je le sentais, je m'en foutais. Du côté des bourges, on est mal vu quand on a perdu un parent. Je pense que les gens avaient l'impression que j'allais tourner mal maintenant que j'étais privé d'affection maternelle. Bref, ma vie partait en couille. J'en avais l'impression en tout cas. Mon père n'allait plus au travail, il passait la journée à regarder dans notre jardin, le buisson de rosiers que ma mère aimait tant, d'un regard vide. Et moi j'pouvais pas supporter ça. Donc je m'isolais. Il fut beau le résultat. Un jour d'été, alors que je rentrais des cours, blasé comme à mon habitude, mon père ne répondit pas lorsque je frappai à la porte. D'habitude, il m'ouvrait toujours. Il parlait pas, mais il m'ouvrait. J'avais cet espoir que peut être il s'était enfin décidé à bouger de son fauteuil, peut être était-il retourné au travail, peut-être que la vie continuerait et que tout s'arrangerait enfin... Naïf. En tournant la clé dans la serrure, je n'étais plus sûr de rien. Et ce fut encore pire quand j'entrai dans le salon. Mon père y était... Plus ou moins. En fait, il était pendu. A une des énormes poutres qui aidaient notre maison à tenir debout. « PAPA ! » Vous n'auriez pas hurlé, vous à ma place ? C'est bien ce que je pensais. J'ai fait le plus vite possible pour détacher la corde, le corps de mon père tombant sur le sol. « Papa, Papa, réveille toi, je t'en prie, me laisse pas, Papa... » mes paroles furent vaines. Mon père s'était suicidé. Et je n'avais rien pu faire. Et je ne pouvais plus rien faire.

brand new eyes, brand new start ; 12 ans.
Je voyais la limousine tourner au coin de la rue, et moi j’étais là, engoncé dans une chemise trop petite, ma valise à la main. Un chien aboya au loin, quelqu’un criait, les détritus jonchaient le sol et le paysage se résumait à l’immeuble se tenant devant moi et à une poubelle qui débordait. Que de joie. Je soupirai. Ma mère n’était plus, mon père n’était plus, je n’avais plus rien. A à peine douze ans, le croyez-vous ? Mais plutôt crever que d’aller à l’orphelinat. Déjà, il se trouvait côté Carefree. Les enfants difficiles. J’étais sage et discret, je venais des Spark, j’allais pas survivre. L’assistante sociale a décidé qu’il valait mieux que je vive chez mon oncle. Mon oncle était le mouton noir de la famille. Petit frère de mon père,  il n’avait jamais supporté la pression familiale et tous ces faux-semblants de bourges. Maintenant que j’ai grandi, je le comprends. Sa femme l’avait abandonné quand ma cousine Alice avait six piges. Divorce, elle est partie chez son nouveau mec dieu sait où. Le jour ou j’ai su ça, je suis tombé de haut. Pour moi, un couple marié était un couple heureux, pour la vie.  Comme mes parents. Je me rends compte aujourd’hui que mes parents étaient ne exception. L’amour est une grosse farce. Mon père s’entendait très bien avec son frère, mais on les voyait pas souvent. Dommage, parce que ma cousine était une des seules personnes de ma famille à bien m’aimer, alors que mes grands parents me disaient toujours que j’étais trop petit, trop maigre, trop ceci, trop cela. Elle et mon oncle ont pleuré à l’enterrement. Aux deux, en fait. Je m’en souviens comme si c’était hier. Et aujourd’hui je me retrouvais à emménager chez eux. Je me sentais définitivement de trop. Ils étaient deux, heureux, je supposais, et moi j’étais le petit orphelin, fils de bourge, fraîchement débarqué en lieu hostile. Je vous cachais pas que j’avais peur. Qu’ils ne m’acceptent pas. Après tout, c’était possible. On s’entendait bien comme ça, mais vivre ensemble… Bref, quand il fallait y aller, il fallait y aller, comme disant Maman. J’ai soufflé un bon coup, et avancé vers l’interphone de l’immeuble grisâtre, appuyant sur le bouton Thunderson de l’interphone. « Ouiiii ? » une voix de petite fille, pétillante, joyeuse, retentit. Ma cousine avait 13 ans mais elle était aussi gamine que moi, voire plus. Truc de famille peut être. « Euh, c’est… » « AAAH MAXIMOOOOOU ! Attends papa est au travail, j’arrive te voir. » quelques secondes plus tard, une rousse au sourire grand comme ça me serrait dans ses bras. « Olala Maximou c’est trop cool que tu viennes vivre à la maisoooon ! » elle baissa les yeux subitement. « Enfin vu les circonstances nan, hum. » « T’en fais pas, j’suis contente de te voir aussi Ginger Bread. » elle me tira la langue alors que je lui ébouriffai les cheveux puis m’attrapa le bras pour me traîner à l’intérieur de l’immeuble. « Euh par contre ta valise tu la monte tout seul, t’es un homme grand et fort maintenant, t’as plus ta coupe au bol et  tout donc tu te démerdes hein hein hein. » J’ouvris de grands yeux. EUHOUIBIENSUR. « Je peux le faire ! » J’ai immédiatement pris une  pose de bodybuilder à deux balles, super crédible quand t’es taillé comme un cure dents, mais que voulez-vous. Bon, ben pour résumer, j’allais passer côté pauvre de la ville. Ça pouvait donner le pire comme le meilleur, j’allais bien voir, je me posais pas trop de questions. Ou si, je m’en posais trop justement, mais j’essayais le plus possible de les occulter. Cette boule au ventre ne me lâchait pas.



Dernière édition par Maxime S. Thunderson le Ven 27 Aoû - 13:14, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕    if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕  I_icon_minitimeMar 2 Juil - 20:09




beginning of the end



so young for so much sadness.
TW BULLYING, HOMOPHOBIE (INTERNALISEE ET NON), AGRESSION - i feel like i've done something wrong but i haven't ; 14 ans.
« Eh l’pédé ! » Je voulais pas me retourner, mais je savais de qui ils parlaient. De qui on parlait, tout le temps, incessamment. De moi. Ça faisait une bonne année déjà, j’avais l’habitude. Pédé, tapette, pédale, sale bourge, l’orphelin, rémi sans famille, enculé, tafiole, et j’en passe. J’essayais de faire en sorte que ça me passe au travers, mais quand tout le monde t’appelle Maxime garage à bites, tu le prends pas super bien. Alors j’ai tourné la tête, l’air suffisamment agacé, l’air qui disait « me cherche pas abruti. » j’avais pas encore de carapace, c’est dur aussi jeune. Stew m’avait dit de les ignorer. C’était pas si facile. « Qu’est-ce que vous voulez ? » Ne rien laisser paraître. Allez Maxime. Une main forte, je ne savais laquelle des six, me poussa violemment contre le casier. Je tombai à taire sans n’avoir rien pu faire, comme un vieux sac de patates. Mais je retins un cri de douleur. Quand on criait pas, ils cognaient moins fort, disait-on.  Je savais pas si c’était vrai, mais j’avais rien à perdre. « On aura ta peau un jour, sale tapette. » Et la méchanceté dans leurs regards. La haine dans leurs voix. Putain, j’me demandais chaque jour c’que j’avais fait au monde. Mais j’endurais. « J’suis pas… » « Ta gueule ! » C’était Dwayne qui venait de me couper la parole. Dwayne, c’était le plus grand, une vraie armoire à glace, avec des yeux de bouledogue d’où ne transparaissait aucune expression. Dwayne, il était sans pitié. Et Dwayne, il avait horreur qu’on lui réponde. Certaines personnes disaient que son père le battait, et que pour évacuer, il se vengeait sur les autres. Les gens faibles, asociaux, les gens différents. Les gens comme moi. Et je ravalai ma salive, essayant de me relever tant bien que mal, la peur au ventre et un nœud dans la poitrine gros comme un immeuble. Je voulais juste me casser d’ici en vitesse. Mais c’était trop demander. Le coup de poing asséné par Jones dans mon estomac me projeta contre les casiers de nouveau. Je ne tombai pas complètement au sol. J’étais entre deux. J’aurais aimé refuser de me plier devant eux, résister et me battre, comme on m’avait conseillé, mais j’y arrivais pas. J’arrivais à rien. Et la douleur me faisait monter les larmes aux yeux, mais j’allais pas pleurer. Je ne pouvais pas pleurer, je le refusais, pas maintenant et surtout pas devant eux. Je ne voulais pas leur donner cette satisfaction. « Bande de petits cons. » réussis-je à marmonner une fois la douleur passée, enfin plus ou moins. « Quoi ? » Jones s’avanca vers moi, et attrapa mes cheveux, me forçant à le regarder dans les yeux. Ses prunelles azur me fusillaient sur place, j’aurais voulu mourir. « Répète un peu c’que tu viens de dire, la pédale ? » J’ai soufflé le plus discrètement possible. Et étrangement, j’ai souri. « Je viens de dire que vous n’étiez qu’une bande de. Petits. Cons. » j’ai bien articulé chaque mot, pour que leur cerveau diminué comprenne. Ouais, j’étais fort. Je pouvais être fort. Du moins, je le croyais jusqu’à ce que Jones me tienne les poignets et que Dwayne et Douglas me bourrent de coups de poings. Et putain c’que ça faisait mal. Dans le ventre, sur le visage, partout. Et ça durait une éternité. J’avais l’impression de devenir de plus en plus résistant à la douleur à force, point positif. Lorsque j’ai fini par terre le visage en sang, incapable de me relever, ils ont tous ricané en même temps. Dwayne m’a craché dessus, et ils sont repartis. Je crois qu’ils se donnaient des tapes dans le dos, mais j’suis pas sûr. Ma vision était un peu brouillée. Et j’avais mal. Et je crois que j’ai perdu connaissance.

TW AGRESSION, HOMOPHOBIE - where things are the most unexpected ; 15 ans.
Je marchais la tête basse, ma capuche sur baissée. On était bien loin du temps de maintenant, ou je me foutais de tout. Je me méfiais. Surtout quand je devais passer par ce chemin sombre, putain, que je détestais  ce chemin sombre. Jones et Dwayne habitaient juste à côté. Il n’était pas rare que je les croise à fumer leur clope près de la benne à ordure où ils m’avaient foutu si souvent après m’avoir roué de coups. Mais je n’avais que ce chemin là pour rentrer de chez Stew. Et pour elle, j’aurais supporté tous les coups du monde. Elle était mon oxygène, vraiment. Elle était le lien qui me rattachait à cette putain de vie. Je savais que c’était réciproque. Alors je marchais le plus vite possible, les mains dans les poches. Personne à l’horizon. Ouf. Je devais être chanceux. Mais pile au moment ou je croisai la benne, il surgit de nulle part. « Alors la tafiole, on s’balade encore dans l’quartier ? » son ton suffisant, trop lent, trop satisfait, putain, il avait encore réussi à me coincer, je sentais que je pouvais d’ores et déjà aller dire un petit coucou à mes amis insectes dans la benne. « Lâche moi Dwayne. » dis-je en essayant d’éviter le mastodonte, qui évidement me barrait le passage. Il avait son petit sourire en coin qui le faisait encore plus ressembler à un clébard, et oh, putain, comme j’aurais aimé que ça soit moi le plus mort ,que ça soit moi en positon supérieure, comme j’aurais aimé pouvoir l’éviter en un claquement de doigts, mais c’était pas possible, et je voyais le coup arriver. « Tu crois que tu vas t’en sortir aussi facilement ? » dit-il, son ombre se détachant dans l’obscurité. Stew était réticente quand à me laisser partir, elle avait peur pour moi, disait-elle. Mais je ne voulais pas qu’elle s’inquiète, elle avait ses propres problèmes, pas besoin d’un boulet en plus. Je lui disais tout, certes, et elle était tout pour moi, mais elle ne pouvait pas me protéger indéfiniment. J’ai croisé le regard de Dwayne, putain, j’en avais marre, plus d’un an et demi à supporter ça. Les coups, les moqueries, les menaces, ça vous tuait un homme. « Putain mais lâche moi sérieux ! T’en as pas marre de t’en prendre aux gens comme ça ? T’as quoi, t’es frustré dans ta vie, tu vas mal ? Ben je m’en bats les couilles. Frappe-moi si tu veux, vas-y, comme si ça allait changer quelque chose ! De toute façon, tu pourras jamais me changer, jamais rien changer, Dwayne ! T’es qu’un… » Je n’ai pas pu finir ma phrase que la bouche de Dwayne prenait la mienne d’assaut. EUH ATTENDEZ STOP. Le mec qui me rouait de coups comme si j’étais un punching-ball géant était en train de m’embrasser langoureusement, là, ou c’était un cauchemar ? Et je sentais son haleine de tabac, ses mains autour de moi, nos langues commençant un ballet endiablé. Je savais pas si je devais aimer, détester, ou les deux en même temps. Finalement, il se détacha de moi. Nos yeux fixés l’un sur l’autre pendant quelques longues secondes, le soufflé coupé me prenait à la gorge. « Maxime, je… » C’était la première fois qu’il ne rajoutait pas un surnom ou un truc méchant après. « PUTAIN MAIS T’ES MALADE ? » J’ai enfin retrouvé mes esprits, et ai enfin réussi à le contourner, il avait les bras ballants comme un gorille. « M’APPROCHE PLUS JAMAIS ! » erk erk erk erk. Super j’étais le PD de service alors, celui qu’on prenait pour tester sa sexualité, à qui on roulait des pelles en coup de vent et qu’on allait taper le lendemain jusqu’au sang comme si de rien n’était ? « SI TU LE DIS A QUELQU’UN J’TE TUE ! » l’entendis-je crier alors que je m’éloignais à grands pas. Et quelques rues plus tard, je m’adossai contre un mur. La main sur la bouche, encore dégoûté. Putain. Et vous savez pas le pire ? C’était que c’était mon premier baiser.

TW RELATION TOXIQUE, VIOLENCE/MALTRAITANCE, VIOL !!!!! - that's why you destroy everything you touch ; 16 ans.
C’est fou ce qu’on peut changer, en seulement un an. Dwayne et ses acolytes avaient fini de me martyriser en entrant au lycée, et c’était génial, je savais pas si c’était à cause de ce fameux baiser, de Jones qui était parti en pensionnat, cassant leur trio, ou encore si c’était parce que Dwayne sortait avec cette blonde aux gros seins et était trop occupé à lui rouler des pelles H24, mais je m’en plaignais pas. De toute façon, moi aussi j’avais mes pelles à rouler, que croyez-vous. En fait, je l’aimais. Il m’aimait aussi. C’était ce qu’il me disait, du moins. Il s’appelait Edan. Il était plus vieux que moi, de six ou sept ans. Il avait jamais voulu me dire sa date de naissance, précisément, et je m’en foutais, j’en avais rien à foutre de sa date de naissance. Sous ses mains, j’oubliais tout, sous ses baisers, je vibrais. Je l’aimais, oui, c’était peu de le dire. Non, j’étais accro à lui, une vraie drogue. Son odeur de cigarette, ses yeux gris, la façon dont il me mordait le cou. Il était impulsif, Edan. Il buvait, des fois. Il frappait, souvent. Stew disait qu’il allait me détruire. Je savais qu’elle avait raison, mais je n’arrivais pas à me détacher de lui. C’était d’ailleurs ce qu’il m’avait dit un jour, après m’avoir fait tomber à terre par une gifle phénoménale. « T’es rien sans moi, Maxime. C’est moi qui t’ai fait. » Il a été le premier. Le premier en tout. Je me sentais sous son emprise comme une marionnette. Avec le recul, je me dis que c’est ce que j’étais. Une marionnette. Il faisait de moi ce qu’il voulait, et moi, j’obéissais. Je pense qu’en amour, on est tous des marionnettes. On est tous dépendants de l’autre. Y’en a juste qui le montrent un peu plus que d’autres, c’est tout. Et je le montrais. Je ne dirai pas que j’étais détruit, je m’en rendais pas compte. Je voulais juste être aimé de lui. Alors je mentais. Les bleus, c’était à cause de chutes diverses, les marques aussi. Puis, si ça se savait, il me tuerait. Il me l’avait dit, un jour. Je savais pas si c’était sous l’effet de l’alcool ou si son subconscient s’était finalement exprimé. J’avais… Pas vraiment peur de lui. Je pensais pas que les coups pouvaient tuer, j’en avais reçu tellement. Je devais être plus solide que la moyenne. De toute façon, je savais que je préfèrerai crever plutôt que de me passer de lui. Quand j’y repense, ça m’effraie. C’est toujours effrayant d’aimer quelqu’un comme j’aimais Edan. Ça brûle, c’est tellement fort que ça te dépasse. C’est un jeu ou tu es toujours perdant. Cette nuit là, j’ai perdu. Nous devions être en mai, juin, je ne sais plus. L’air était tiède tandis que je fumais au balcon. Je passais mes jours et mes nuits chez Edan, dans son appartement miteux, au sol jonchés de bouteilles vides. Des fois, il ne rentrait pas, je dormais dans son lit pour sentir son parfum. Des fois, il rentrait, commençaient les hurlements. Toutes les insultes du monde, je les avais entendues. Il frappait. Fort. Il s’excusait ensuite, il était comme ça, il regrettait, il me prenait dans ses bras, comme on faisait avec un gamin à consoler, il me serrait fort, m’embrassait le cou, et nous finissions par faire l’amour. Ça fonctionnait comme ça. J’allais plus en cours pour rester avec lui. Oh, on s’inquiétait pour moi, bien sûr, mais que pouvaient-ils faire. Moi-même, j’étais impuissant. La fumée montait en volutes dans l’air et je la regardais comme fasciné. La porte claqua d’un coup, il était là. Dans le salon. Je croisais les doigts derrière mon dos, pourvu qu’il n’ait pas bu. J’étais fatigué des coups. Mais je savais au fond de moi que j’espérais en vain. « Ah t’es là toi ! » Il titubait un peu, mais même pété je le trouvais toujours aussi beau. Je trouvais toujours ce truc qui m’avait fait craquer au début. Ce je ne savais quoi. « Euh, ouais… » J’osais jamais rien dire de plus quand il était dans cet état. La moindre phrase pouvait sonner contrariante, et là, le coup partait. Je voulais éviter ça à tout prix. Je voulais juste qu’il se calme. Oui, il allait se calmer, ensuite on irait dormir, et le lendemain il se plaindrait d’avoir mal à la tête tandis que je lui ferai du café. Tout allait parfaitement bien… Naïf que j’étais. « T’es toujours là à disposition. Ça m’plaît. Faisons le. » Il m’attrapa par le col de mon tee shirt avant de m’embrasser à pleine bouche. Je ne voulais pas, pas maintenant, pas quand il puait l’alcool et le tabac. « Non… Edan… » Ai-je réussi à placer entre deux baisers. Putain, même quand je voulais pas, j’adorais ça, j’adorais quand il m’embrassais et faisait de moi sa propriété. Stew m’avait dit un jour que je devenais sa chose, je m’obstinais à nier, mais au fond, cela devait être vrai. Il fronça les sourcils. Et sa main passa sur ma virilité. Putain. Je me demandais souvent pourquoi je n’arrivais pas à lui résister comme ça. « Je sais que t’en as envie. » Il commença à me pousser vers le canapé miteux, me mordant le cou, la clavicule, l’épaule, retirant mon tee shirt, et je ne voulais pas, je ne voulais pas, mais j’étais si faible. « Arrête ! Arrête putain ! » je commençais à avoir peur. Il me forçait la main. Mes pensées étaient confuses. Et son ton devint subitement froid, comme à chaque fois avant de me frapper. « Essaye pas de me résister, gamin. » je détestais quand il m’appelait comme ça. C’était pas le petit surnom qu’on donnait pour plaisanter, c’était plus profond, plus cruel aussi. Oui, je n’étais qu’un gamin. Je n’avais pas d’expérience. Lui, si. Il m’avait tout appris. J’étais à lui. Et il ne cessait de me le rappeler. « Laisse-moi ! » je le repoussai à l’aide de mes deux mains. Mais il était plus lourd, surtout plus fort, et je ne m’attendais pas à ce qu’à la seconde qui suive, il sortit un couteau de sa poche de jean pour me le coller sous la gorge. « J’pourrai te tuer, si j’en avais envie. Comme ça, en un instant. » la lame était froide, ses mains aussi. Je commençais à flipper véritablement. Il descendit l’arme jusqu’à mon torse, la pointe me caressant la peau, de plus en plus fort, la transperçant presque. « Lâche… Lâche ça… » Mon souffle était court, ma respiration haletante. Il sourit, et une douleur me transperça la poitrine. Une entaille y était creusée, le sang coulait. Ce n’était pas grave, j’allais avoir une cicatrice tout au plus, mais putain, ce que ça faisait mal. Extérieurement, intérieurement. Et il se remit à m’embrasser. « Non… Edan, non… » « Ta gueule ! » Je ne pouvais plus rien faire. Et les larmes coulèrent toutes seules, troublant ma vision. Je me souviens par bribes. Les morsures. Les griffures. La douleur, et mon cri involontaire. Son grognement. Mon saignement de lèvres quand je les mordais tellement fort, pour ne pas crier. Et la douleur, toujours cette douleur, et l’impression de mourir, d’être déchiré en deux sous ses coups de bassin. « Arrête, ça fait mal, arrête… » Impuissance.

TW RELATION TOXIQUE, VIOL, VIOLENCE - everybody's changing ; 16 ans.
Mes mains tremblaient un peu sur le papier et un mot sur deux de ce que j’écrivais était lisible. J’savais pas d’où ça venait, ça m’avait pris comme ça, un élan d’inspiration soudain. J’savais pas si ça allait donner quelque chose. J’mâchais mon stylo, soupirant petit à petit, mes lunettes glissaient sur mon nez. Des fois j’me sentais impuissant face à ma propre plume. Comme si les mots sortaient sans même passer par la case cerveau, sans que j’en réalise la portée.
« Et puis tes coups de sang, tiens. On pourrait en parler aussi. Quand tu sors les crocs  sans crier gare pour un rien et contre n’importe qui. »
Ma tête en arrière et des visions qui revenaient me hanter, comme d’habitude. Ça faisait deux mois. Deux mois en tout, et j’étais toujours coincé dans ce petit appartement à l’odeur de clope aussi persistante que le dégoût que provoquait à présent ses mains sur moi. J’me sentais piégé. Faible. C’était le mot, j’étais faible. J’pouvais pas partir, non ? J’avais pas le droit. Je l’aimais. Je l’aimais après tout et j’étais rien sans lui. «  J’t’ai dans la peau, j’t’ai dans la tête. » Il m’en avait convaincu. Comment je m’en sortirais sans lui ? Qu’est –ce que je deviendrais ? Alors je m’habituais. Ca durait moins longtemps quand je protestais pas. J’serrais les dents, j’pensais à autre chose. Les premières fois, j’me suis dit que j’finirais par aimer ça, mais plus le temps passait, moins j’me sentais vivant. Ça bouffait tout mon être. Il avait fini par me bouffer tout entier. Mais après tout, j’pouvais pas protester. Ça le rendait encore pire. Alors j’laissais passer les coups en espérant qu’un jour un de ceux-là me débarrasseraient définitivement de lui. Ou en espérant qu’il change. C’était ça l’amour, non ? Avoir la force d’espérer que l’autre change, pour soi.
Le couteau réapparaissait, parfois. Mais il savait le maîtriser. Les gens de l’hôpital avaient posé bien trop de questions la première fois. Les hématomes, les yeux au beurre noir, les marques, ça s’estompaient. Pas les cicatrices. Je serais encore les dents en la frôlant du bout de mes doigts. Elle était aussi réelle que mon souvenir, et tout aussi douloureuse.  Son regard, ses mots, ses coups, sa force, la douleur, mes cris étouffés. D’autres cauchemars s’étaient ajoutés. J’avais essayé d’en parler à Stew, mais j’ai pas pu. Elle aurait voulu intervenir et j’aurais pas pu prendre ce risque. J’voulais pas mettre qui que ce soit en danger, et surtout pas elle. J’ai jeté le stylo à l’autre bout de la pièce dans un cri d’exaspération. Il allait bientôt revenir, de toute façon. J’aurais pas eu le temps de finir. J’ai bu ce qui restait de whisky dans la bouteille après avoir soupiré une énième fois. Je sourirai encore cette nuit, même si j’aurais mal à force de m’obliger, comme d’habitude. Peut-être qu’il serait doux. J’voulais avoir cet espoir qui m’animait chaque fois, qui me faisait gémir, le regarder dans les yeux, mais je l’avais plus. Je pouvais plus continuer comme ça. Je fixais les rainures de la table en rassemblant mes idées. J’voulais plus continuer comme ça.
« Max ! » J’avais essayé de lui faire dire mon nom des milliers de fois, mais il a jamais réussi. Du coup, il en a eu marre et se contentait de Max, juste Max, seulement Max, et ça lui suffisait. Mais moi ça me suffisait plus d’être le Max dont on profite. Ça me pesait, et j’avais peur, j’ai pas répondu. « MAX ! » Il aime pas quand on lui répond pas. « J’suis là. » Ma voix ne tremblait pas. J’avais l’habitude. Une sorte de monotonie fade ponctuée de coups, c’était ça ma vie. C’était à chier. Il a débarqué dans le salon et ses yeux ont trouvé les miens. Il a souri et j’l’ai observé sans expression. J’crois que je ressentais plus rien. Rien du tout. Avant j’aurais crevé pour un seul regard et maintenant j’voulais juste qu’il évite le mien. J’voulais juste qu’il me laisse partir, mais c’était trop demander n’est-ce pas ? J’voulais partir, me casser loin, qu’il me retrouve plus, qu’il me laisse. J’voulais m’envoler par la fenêtre et jamais revenir et j’étouffais, putain, j’étouffais, alors j’me suis levé et il a haussé un sourcil. « Qu’est-ce que t’as ? » J’avais rien, justement, j’avais plus rien. Des bouteilles vides sur le comptoir, des mégots dans le cendrier, et dans mon cœur un putain de trou béant que j’pouvais plus ignorer. C’était tout ce que je pouvais avoir, et c’était pas assez. « J’m’en vais. » Il a croisé les bras et m’a scruté de ses yeux noirs. J’les ai toujours aimé ses yeux. On s’enfonçait dedans comme dans des tourbières et on s’y sentait bien. Mais ils m’oppressaient à présent. « Ok, tu reviens quand ? » Ma voix était blanche, à peine audible. J’savais que je devais pas faire ça, que c’était pas une bonne idée, que ça allait le mettre en colère, devenir pire. « J’reviens pas, Edan. » J’aurais pu lui mentir, lui dire que j’reviendrais le lendemain, que tout allait bien et que j’avais un truc à régler mais j’voulais plus me voiler la face, j’l’avais déjà trop fait. « Quoi ? » Il commençait déjà à serrer les poings, un réflexe je suppose, et moi à crisper les dents. Si il fallait qu’il tape, qu’il tape. Pour ce que ça changerait. J’quitterai ces lieux. Dans une ambulance ou pas. « Ça rime plus à rien et tu l’sais. J’pars. » Attraper mon manteau et me casser, tant pis pour mes affaires. Mais il me barrait le passage et soyons honnêtes, j’étais pas assez fort pour le pousser. « Tu peux pas… Tu peux pas t’en aller comme ça. » Sa voix tremblait un peu et j’me suis dit qu’il tenait peut être à moi. Mais j’voulais pas y penser. J’voulais pas revenir en arrière alors que j’avais l’impression d’être sur le point d’atteindre ce que je voulais depuis des mois. Plus de marche arrière. « Et tu f’ras quoi, dis-moi ? Ça sert à quoi, dis-moi ? Ca sert à rien. » J’voulais pas bafouiller ni éviter son regard mais j’ai baissé les yeux et j’avais envie de me donner des claques. « Tu partiras pas. » Sa main s’était refermée sur mon poignet avant même que j’aie pu l’éviter et je ne savais pas si c’était cette pression ou ses yeux qui me faisaient le plus mal. Il me plaqua contre le mur avant de m’embrasser de toutes ses forces. C’était presque désespéré, presque passionné, la première fois depuis des semaines. Alors, c’est vrai ce qu’on raconte ? Qu’on se rend compte de ce qu’on a que lorsqu’on est sur le point de le perdre ? J’ai répondu à la pression, et j’m’en voulais. Parce que sa langue contre la mienne me faisait encore un effet que j’arrivais pas à capturer totalement. Mais j’voulais pas me dire qu’on avait encore quelque chose, parce que c’était plus facile de me dire qu’on avait tout perdu. J’avais plus envie de me détruire pour lui, j’en avais plus la force. Alors je l’ai poussé. Et il reprit l’expression que je connaissais par cœur. Celle que j’avais vue si souvent. « J’te retrouverai si tu pars. Tu sais que j’te retrouverai. Et j’te détruirai. Toi et tout c’que t’aimes. Parce que t’es rien sans moi Max. T’es rien, tout court. » J’voyais déjà sa main se lever, au ralenti, le coup partir, j’suis tombé comme une poupée de chiffon encore une fois. Mais cette fois, j’ai trouvé la force de me relever. C’est ça qui a fait la différence, j’crois. Même si le liquide chaud coulait sur mes lèvres. « J’vais faire mon possible pour que tu foutes le camp de ma vie. Et j’te laisserai plus jamais me faire du mal. C’est terminé, tout ça. J’suis désolé. J’peux plus… J’peux plus vivre comme ça… » J’pleurais pas, pas encore, et l’autre coup était pas parti, le deuxième, celui qui t’assomme et t’enlève les forces que tu pensais avoir retrouvé. « Tu peux pas vivre sans moi. C’est grâce à moi que t’es qui tu es. » « J’veux plus être la personne que j’suis. Et c’est de ta faute. » J’ai esquivé le deuxième coup et j’avais presque atteint la porte. Peut-être qu’il se jetait sur le couteau, ça m’aurait pas étonné, ça faisait partie de ses réflexes. J’l’entendais me traiter de tous les noms dans sa barbe, comme d’habitude, et j’serrai les dents un peu plus. « J’vais te tuer, j’te tuerai. JE TE TUERAI ! » La porte était restée ouverte. Il me restait une chance. J’entendais déjà ses pas, des bruits sourds, et je savais que je devais partir, vite. « REVIENS ICI ! » J’ai couru, couru de toutes mes forces. Et j’ai juste eu le temps d’entendre mon nom hurlé dans l’appartement.
Ensuite, c’est confus. Imprécis. Un trop plein d’émotions. J’sais juste que quand j’suis rentré chez moi, les larmes coulaient encore, et que j’ai au moins dormi vingt heures sans m’arrêter. Les cauchemars défilaient tous tellement vite que je ne me réveillais pas. Et j’voulais juste oublier tout ça. M’oublier un peu moi-même.
« Ça sert à rien. »

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MessageSujet: Re: if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕    if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕  I_icon_minitimeMar 2 Juil - 20:10




struggling.



i'm alive but i'm barely breathing.
TW VIOL!!!!, DROGUE, ALCOOL - we all know days, days we wish we were never  born at all ; 17 ans.
J’avais enfin réussi à lâcher Edan. A me libérer de son emprise. Putain c’que j’avais été con, encore une fois. La cicatrice sur mon torse était là pour le prouver. Le reste avait guéri, les bleus, les cocards, les morsures, tout avait guéri, mais mon cœur restait salement amoché. Alors je tentais d’oublier. J’oubliais même qui j’étais moi-même. J’étais bien, comme ça, occupé à me détruire. Mais j’étais toujours faible, n’est-ce pas ? Je me sentais faible, l’étais-je vraiment ? Il m’arrivait d’avoir des crises. Des phases. Je repensais à tout ça. Je me disais que peut être je l’avais mérité. Il me le disait souvent, que je le méritait, que je cherchais la merde, petit con que j’étais, bête et trop bavard, je faisais tout pour oublier ses paroles, mais ça revenait, ça me revenait en mémoire deux fois plus fort. Alors je buvais, je fumais, je prenais pilule sur pilule. Pour oublier. C’était tellement plus simple d’oublier. On me disait qu’il ne fallait pas, que ça allait empirer, que ça allait passer. Un cœur brisé, à 17 piges, personne trouve ça grave. On ferme les yeux, on hoche la tête, c’est l’adolescence, ça passera. Mais ça passait pas. Il avait tout été. Il avait chopé mon âme et mon cœur avant de les calciner, et non putain, je m’en remettais pas, j’arrivais pas encore à m’en remettre. Je ne cessais de me dire qu’il y avait pire, que je n’avais pas à me plaindre. Et je ne voulais pas baisser les bras. Alors pour ne pas céder à la tristesse, je préférais l’ivresse. Cette boîte, je la connaissais par cœur. Combien de fois m’étais explosé les tympans au rythme des basses, trop fortes, trop puissantes, combien de fois avais-je dansé, bu, jusqu’à ne plus tenir debout, jusqu’à finir dans une ruelle, à même le sol, dans les toilettes, entre deux bagnoles, à gerber toutes mes tripes, combien de pilules avais-je avalées, je ne les comptais plus, je ne les comptais jamais, j’en voulais plus, toujours plus, et plus je voyais flou, plus j’me sentais vivant. Redevenir moi-même. Je sentais la part d’insouciance en moi qu’on avait arrachée revenir, le temps de quelques heures. Éphémère comme mon bonheur devait l’être, mais je m’en contentais. Je ne me contentais plus que de ça. Et c’était tout ce que j’avais. Ce jour-là ne changeait pas des autres. J’avais fait le mur, et j’étais venu, une nouvelle fois, pour oublier, toujours. La musique m’assaillit, explosant dans mon cerveau alors que j’avançais, je pris un verre, deux, cul sec et ça passe, une pilule, deux, peut être trois, avec un autre verre pour faire passer le tout, la piste de danse m’appelait et j’entendais le chant des sirènes, les lumières m’aveuglaient mais je dansais, je dansais, je dansais et je ne me rendais compte de rien. Comme d’habitude, les mains qui me frôlaient, je n’y prêtais pas garde. Sur mes hanches, mon torse, tout le monde se collait, se mêlait, je m’en foutais comme de l’an quarante, du moment que ses mains n’étaient pas les siennes, celles que je ne voulais même plus approcher. Celles seulement dont le moindre souvenir me faisait trembler, et son visage, quand je fermais les yeux, le soir, me revenait, ses insultes m’apparaissaient encore aux oreilles, alors je sortais, oublier encore une fois. Toujours la même routine. Je n’étais même pas lassé. Mais ce jour-là, les choses étaient différentes. Au milieu de la piste, ma tête tournait, plus que d’habitude. Et sa voix, sa voix qui m’apparut. Et j’entendais tout de nouveau, les cris, les insultes, pourquoi. « Laissez-moi passer, putain, laissez-moi ! » je voulais crier mais j’avais tout juste la force de chuchoter, je crois, alors j’ai écarté les gens de mon coude, avant de m’écrouler sur le bar comme une vulgaire loque, oh, je ressemblais à rien. Je servais à rien, il avait raison, à quoi bon tout cela. Il me l’avait dit que j’étais parti en claquant la porte. Il me retrouverait. Il me retrouverait et il me tuerait. Je n’étais bon qu’à le fuir, après tout. Et alors que je prenais ma tête entre mes mains pour tenter de calmer un peu mon esprit, on appuya sur mon épaule. « Tu sembles avoir besoin d’un verre. » Pour être franc, je ne me souviens plus à quoi il ressemblait. Il devait être brun. Ou blond. Peut-être grand. Mal rasé, ça je m’en souvenais, mal rasé, il piquait un peu. Je me souviens aussi de sa chemise noire, ça m’apparaît des fois, par flashs, des apparitions éclairs, comme ces comètes que l’on arrive à voir une fraction de seconde avant de cligner des yeux, et puis le ciel est noir à nouveau, comme si il ne s’était rien passé. Oh, j’aurais aimé être une comète ce soir-là, et filer. Mais j’ai pris le verre, je l’ai bu d’un trait, comme ça, comme d’habitude. Naïf. Et petit à petit, alors que le GHB devait faire son effet, je redevenais ce que je voulais à tout prix éviter de redevenir. Un pantin. Une marionnette. Mes jambes ne me portaient plus, et il était collé à moi sur la piste de danse. Je ne saurais vous dire si je m’en rendais compte ou non. Mais bizarrement, les gens décrivent ça en général comme un trou noir, on ne se souvient de rien, on se réveille le lendemain et on a mal, horriblement mal, mais tout est noir. Le néant. Moi, j’me rappelais, enfin plus ou moins. J’y repense encore, parfois, j’ai de vagues souvenirs, des trucs lointains. Des fois précis, des fois c’est flou, des fois y’a rien et des fois en détail, quand ça arrive, souvent je pleure, et j’essaye de chasser ça de mon esprit, mais c’est dur vous savez. Puis je me sentais mal à nouveau, alors j’ai foncé aux toilettes. L’eau froide coulait sur mon visage sans me faire le moindre bien, mais je me persuadais du contraire. Je vomirai plus tard, j’avais encore toute la nuit, et l’ampoule grillée des toilettes clignotait chaque seconde. Tout était silencieux lorsque la porte s’ouvrit. Et il était là. Moi je comprenais rien à ce qu’il m’arrivait, j’étais un putain de zombie. Je savais qu’il m’entraînait dans un coin, comme une poupée de chiffon géante, j’ai senti sa peau contre la mienne, contre ma bouche, et il m’obligeait, mais moi je ne voulais pas, je tentais de me débattre mais je n’y arrivais pas, même en me concentrant, même en y mettant tout ma force, j’étais comme ankylosé. Sous anesthésiant. Trou noir. Et il appuyait sur ma tête, lui dans ma bouche et il me forçait à le faire, et ça continuait, ce n’était pas terminé, et les larmes coulaient sans que je puisse les arrêter, et sa gifle partit, arrête de pleurer m’a-t-il dit, je sais que tu aimes ça, alors j’ai tenté de toutes mes forces d’arrêter, cesse de pleurer Maxime, cesse, ça va passer, bientôt tu partiras. Trou noir. J’ai enduré. J’ai crié au premier coup de bassin mais il m’étouffait de sa paume, on n’entendait rien, et personne n’entrait, personne ne se doutait de rien et je n’avais même pas le courage d’appeler à l’aide. Souffrance, cette putain de souffrance alors qu’il était en moi et que chaque coup me faisait encore plus mal que le précèdent. Trous noirs successifs. Les larmes ne coulaient plus. Mes poings n’étaient même plus serrés. J’étais faible. Sans défense. J’étais un jouet usagé, juste bon à ça. Un petit con tout juste bon à être violé dans les toilettes d’une boîte de nuit dégueulasse. Un déchet, j’étais un déchet. Il valait mieux qu’on me jette aux ordures, et je me demandais si je ne préférai pas être mort. Trou noir, et cette douleur. J’avais mal. J’avais encore plus mal qu’avec lui. Et ça m’arrachait des hurlements, et me mordre la lèvre ne suffisait pas, même si elle saignait comme jamais, je crois qu’il me l’avait mordue aussi, mais je sais plus si c’était lui ou juste moi pour essayer d’oublier la douleur, et putain, putain, putain, ce que je souffrais, j’étais déchiré. Brisé. Mutilé de l’intérieur. Et ces putain de trous noirs. Et quand il eut fini, il se releva, se rhabilla, me regardant avec ce foutu mépris que je ne pouvais pas supporter d’habitude, mais je crois que j’étais tellement anéanti que je ne pouvais rien faire. « Regarde-toi, le gamin. T’es rien d’autre que de la merde. » Je crois que c’est le « gamin » qui m’a fait réagir, il l’avait prononcé sur le même ton, froid, détaché, hautain, que lui, ce fameux soir, et je me suis relevé tant bien que mal. Mes yeux croisèrent les siens, une seconde plus tard, et là, trou noir, encore une fois. Et quand j’ai rouvert les yeux, c’était lui qui était écrasé sur le carrelage humide et dégueulasse des toilettes. La gueule en sang, le nez cassé, incapable de bouger, et un gémissement s’échappant des lèvres que j’avais explosé. J’ai regardé mes mains, elles étaient marqués par les coups, le sang avait giclé dessus, je devais m’être acharné à un point inimaginable. Je n’osai même pas baisser la tête vers lui. J’ai remis mes fringues en quatrième vitesse, et j’ai couru, plus vite que jamais. Et j’ai traversé la foule de danseurs, et je suis sorti de la boite, marchant difficilement, je crois que je boitais, en tout cas cette douleur lancinante était là, la douleur un peu plus intense à chaque pas, dans le corps, dans la tête, partout, l’air frais me fit reprendre conscience, mais ça tournait toujours autant. Je crois que j’ai fini allongé sur un trottoir. Ou sous un porche. J’sais plus très bien. J’étais un putain de monstre, c’était la seule chose qui me venait à l’esprit. Qu’est-ce que j’avais fait ? Qu’est-ce qu’il avait fait ? Pourquoi moi ? J’en savais rien, trop de questions sans réponses, et les larmes recommençaient à couler, cette fois je ne les arrêtais pas, il n’y avait personne pour m’en empêcher après tout. Je savais pas trop ce que j’avais fait ou même ce qu’on m’avait fait, le brouillard enveloppait tout, alors j’ai mordu mes doigts pour étouffer le bruit et j’ai hurlé jusqu’à ne plus avoir de souffle. Longtemps. Plusieurs fois. Ça résonnait dans ma tête et dans l’obscurité autour de moi, malgré mes efforts pour être discret. Je me sentais exténué, et la douleur devenait sourde, insupportable, elle me terrassait. Et ma tête est partie en arrière, et je sombrai. Dernier trou noir.

we all want things we can't have ; 17 ans.
Il était pas loin de trois heures du matin, et j'arrivais désespérément pas à dormir. Chiant. J'arrivais jamais à dormir quand je pensais à lui, m'demandez pas pourquoi parce que j'en savais rien. Peut être parce que j'étais con et amoureux, allez savoir. Quoi qu'il en soit, impossible de trouver le sommeil, et je savais qu'une fois que j'étais réveillé, je me rendormirai pas. Je me suis donc levé, ai enfilé des trucs à l'arrache, et j'suis descendu par la gouttière. j'ai l'habitude. J'faisais le mur tout le temps. Non pas que mon oncle soit du genre très souvent là, mais j'voulais pas le décevoir alors je faisais tout en cachette. Je me suis vite retrouvé dans les rues mal famées du côté Carefree. Quand je suis arrivé ici, à douze ans, j'en avais peur. Maintenant, j'étais habitué aux détritus sur le sol, aux clochards sous les porches, au vieilles balançoires qui grinçaient à mon approche dans le parc où je... Attendez, les balançoires grinçaient pas d'habitude ! Alors que j'allais tourner au coin de la rue, je regardai plus attentivement. Y'avait quelqu'un, sur les balancoires... Et pas n'importe qui. Lui. Mais qu'est ce qu'il foutait là ? Par dessus tout le monde, j'voulais pas le voir lui, pas maintenant. J'voulais pas encore tout prendre sur le ton de la rigolade, comme je le faisais depuis un bout de temps déjà. Mais j'étais faible, alors... j'ai fait demi tour. Et j'suis allé le voir. L'amour c'est con. C'était comme si je ne contrôlais plus mes mouvements, et j'avais l'impression que mes jambes se dirigeaient toutes seules quand je suis arrivé et que je me suis assis à coté de la balançoire où il était posé. "Avoue que t'es venu ici avec le mince espoir que je passe dans le coin pour illuminer ta journée." dis-je avec un grand sourire à Kyllian. C'était comme ça entre nous. J'le draguais, j'le cherchais. Pour déconner. Ouais, en apparence. "Mais bien entendu." me répondit-il en levant les yeux au ciel, souriant malgré tout, de ce sourire un peu las qui faisait s'emballer mon coeur à chaque fois. Quel con j'étais. Je savais bien qu'il n'allait pas changer de bord, je le savais, il me l'avait dit, mais je persistais, j'avais cet espoir qu'un jour peut être, il ressentirait la même chose que moi... C'est beau de rêver. "Je sais que t'es fou amoureux de moi, sale hétéro." disais-je à Kyllian en balançant mes pieds dans le vide. Je levai la tête. Des étoiles, plein d'étoiles, étaient visibles dans le ciel... Mais ça devait ne rien être par rapport à celles que j'avais dans les yeux quand je le voyais. "Jamais d'la vie, gros gay." Kyllian me tira la langue. Il était trop mignon. C'était pas juste. Je soupirai tout en riant. Je prenais tout ça à la rigolade, d'ailleurs il pensait que je le draguait pour déconner, parce que ça me faisait délirer... Au début c'était le cas. Mais, malheureusement pour moi, plus maintenant.. Evidemment, c'était secret défense. "Qu'est ce que tu fous ici, mon poussin ?" ah oui, j'aimais aussi lui donner des surnoms totalement ridicules, histoire de la faire chier. En fait, j'adorais le faire chier.. Qui aime bien châtie bien, faut croire. "J'suis pas ton pouss.. Roh, puis merde." il haussa les épaules, t'façon j'avais toujours le dernier mot, et continua. "J'sais pas, j'avais besoin de... réfléchir. Etre seul, tout ça. Et puis t'as débarqué." il me sourit. Mais un sourire triste. Je savais bien à qui il pensait. Cette Brooke qu'il avait aimé, qui était partie, il m'avait raconté. Car malgré tout, on était... Amis, j'supposais. Et je l'aimais pas cette Brooke.Je haïssais quiconque faisait du mal à Kyllian, et elle faisait partie de ce type de personnes. Ca me tuait de le rendre triste. Il soupira et regarda le sol, je crus percevoir ce tremblement de la lèvre caractéristique des gens au bord des larmes, et je voulais pas le voir pleurer. J'avais horreur de voir les gens pleurer, c'était plus fort que moi. Même moi quand j'en avais envie, j'voulais me claquer. C'était pas parce que j'avais vécu des trucs difficiles que je devais me morfondre. You only live once, et j'devais profiter de la vie. C'est ce que je m'était dit y'avait un moment déjà. Bref. J'me suis décalé sur ma balançoire de façon à me retrouver un peu plus près de lui, et j'ai pris mon visage entre ses mains. Bien sûr, ce contact physique me fit l'effet d'une décharge électrique, mais je ne devais rien laisser paraître, jouer le mec cool. Sinon, il allait flipper. "Sois pas triste." ai-je simplement réussi à dire, j'arrivais pas à me concentrer, ou si peu, lorsque je croisais son regard, c'était horrible. Il a souri une nouvelle fois, et je l'ai imité. Nos visages étaient si proches. Je me sentais peu à peu faiblir, mais je ne devais pas, je ne pouvais pas, je n'avais aucune chance... Et pourtant, une seconde plus tard, avant même que j'ai pu réaliser la portée de mon geste, mes lèvres se posèrent sur les siennes. Feu d'artifice dans mon esprit, papillons dans mon estomac. C'était si bon et si horrible en même temps. Et peu à peu, j'oubliais ce qu'il y avait autour de moi, j'oubliais même qu'il n'était pas amoureux, car je n'était plus obnubilé que par ses lèvres, ses doigts contre ma peau et son odeur, putain, qu'est ce que je l'aimais. Je ne sais pas au bout de combien de secondes, de minutes peut être, nos deux visages se sont retrouvés à nouveau à quelques centimètres de distance l'un de l'autre. J'avais, pour tout vous dire, perdu toute notion de l'heure. Ses yeux noisettes étaient plongés dans les miens, et j'en avais le souffle coupé. Je n'en revenais pas de ce que je venais de faire. J'avais faibli. Je m'étais trahi en une seconde. Et pourtant, je ne regrettais pas un seul instant. "Je... Faut qu'j'y aille." dit Kyllian d'une voix pressée, gênée. Avant que je n'aie pu le rattraper pour lui expliquer, avant même que j'ai pu dire un mot, il s'était levé et avait pris ses jambes à son cou. Et je suis resté là, une heure, deux peut être, à me balancer, les yeux dans le vide. Quel con. Quel terrible con j'avais été. Peut être que si je me balançais assez haut, j'aurais pu m'envoler et ne jamais redescendre, me disais-je à ce moment là. Ça aurait bien arrangé mes affaires.

and i'll look up, stronger than before ; 17 ans.
Franchement, j'avais un problème avec l'hétérosexualité. Non. C'était pas ça. J'avais un problème avec SON hétérosexualité, d'accord ? Les filles, je les entends toujours dire que les meilleurs mecs sont gays. Lib et Stew sont les premières d'ailleurs. Elles ont toutes tort. Parce que le meilleur mec que je connaissais à cette époque, c'était un hétéro, crétin fini, au coeur brisé. Et j'pouvais rien faire pour changer cela. Oh, j'ai essayé. Croyez moi, j'ai plus qu'essayé même. Mais j'ai quand même ma fierté et j'en avais un peu marre de me faire recaler. Assis sur mon lit, la tête dans les mains, je pleurais pas, je pleure pas, j'aime pas pleurer. Alors que je songeais sérieusement à me gaver de la dernière tablette de chocolat qui restait dans mon appart miteux, mon téléphone sonna. Un message de Kyllian. J'avais ni envie de l'ouvrir, ni envie de le lire, ni envie d'y répondre... Et j'ai appuyé sur "ouvrir". Je suis faible et accro à lui, quel con. "J'suis désolé, Maxxie." Une seule phrase. Qui me donnait envie de balancer mon portable contre le mur, qui me donnait aussi envie d'abandonner... C'était pas de sa faute, c'est vrai. C'était pas de la mienne non plus, si j'avais plus ou moins craqué pour lui. En plus je m'en voulais. De l'avoir embrassé sans qu'il s'y attende, à peine quelques heures plus tôt. Je comprenais parfaitement qu'il se soit barré sans dire un mot. En fait, tout était de ma faute, mais je persistais à vouloir reporter mon malheur sur.. Le destin ? La fatalité ? J'en savais rien, putain, et j'en avais rien à foutre. Tout ce qui occupait mes pensées, ce qui résonnait dans le moindre recoin de mon esprit, c'était que je l'avais embrassé, et qu'il m'avait repoussé. Pourtant, je devais prendre sur moi, tourner la page, laisser tomber. Il était HETERO, putain de merde. Y'avait plus rien à faire, basta, terminé. Raaaaaah. Je serrais les poings tellement fort que mes jointures en devenaient blanchâtres, fermant les yeux, secouant la tête. Ca ne pouvait pas arriver, pas à moi. Je refusais de me morfondre, ou de me laisser abattre parce que Kyllian m'avait repoussé. Eh, j'étais Maxime Thunderson, j'étais plus fort que ça... Enfin, j'supposais. Bon. J'ai inspiré. Expiré. j'me suis frotté les yeux, qui n'étaient pas humides, parce que je n'avais PAS pleuré. Et j'ai pris mon courage à deux mains pour écrire un sms. "C'est moi qui suis désolé, Kyllian. On oublie." ça faisait mal, quand même. J'avais l'impression qu'un rouleau compresseur m'avait roulé dessus, je me sentais vide, exténué, épuisé. Mais je devais passer outre. Et tant pis. Si Stew avait été là, elle m'aurait embrassé la joue, en disant qu'il savait pas ce qu'il ratait, et elle avait raison. Elle a toujours raison. C'est pour cela qu'après de nombreuses secondes d'hésitations, j'ai appuyé sur envoyer. Et j'allais tourner la page, en fin de compte. Il le fallait.



Dernière édition par Maxime S. Thunderson le Ven 27 Aoû - 13:17, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕    if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕  I_icon_minitimeMar 2 Juil - 20:10




i'm a warrior.



i wear the scars like a battle won.
serre moi fort, plus près, encore ; 17 ans.
J’étais allongé dans le noir et j’arrivais pas à bouger, immobile, silencieux, tranquille. C’était presque apaisant. J’pensais plus à rien. A rien d’autre qu’à l’obscurité qui m’entourait et me réchauffait, d’une certaine manière. C’était ça, la mort ? Une éternité dans les ténèbres, seul avec ses pensées ? J’avais lu quelque chose sur un type, une fois, qui avait construit une cabine totalement insonorisée. On entendait rien d’autre que les bruits de son propre corps, et tous les cobayes humains l’ayant testé sont devenus fous. J’pense que j’me sentirais bien dans cette pièce. J’aime le silence. J’aime le silence quand je suis dans le bon état d’esprit, quand j’arrive à me vider la tête, à sourire pour rien. Mais des fois, il est oppressant. Le silence angoisse. C’est quand on attend une réponse de la personne qu’on aime, c’est quand on scrute le noir en croyant avoir perçu quelque chose d’effrayant, c’est quand on arrive plus à dire les choses et qu’on s’abandonne totalement, c’est parfois négatif le silence. J’le voyais comme mon plus grand ami et mon plus grand démon. Alors des fois, j’me taisais des heures entières, et des fois, j’parlais sans m’arrêter, juste pour combler, parce que j’voulais pas revoir le silence et ses grand yeux angoissants. C’est une question d’état d’esprit, comme pour tout. Nos réactions, nos peurs, nos décisions, nos mots. C’est dicté. On a beau essayer d’être libre, on s’impose des choses nous-mêmes. Par appréhension, par peur de décevoir, par bonne conscience, par égoïsme, ou juste sans réfléchir, par instinct.
J’étais dans un état de perpétuel recommencement, et j’savais pas si je voulais sortir la tête de l’eau et me heurter à la vie, ou m’enfoncer encore un peu, parce que c’était facile, parce que c’était mieux, pour les autres, pour tout le monde, et puis j’ai eu ses yeux en tête et j’ai su ce que je devais faire. Et c’est souvent comme ça, d’ailleurs. Une seule personne suffit pour vous empêcher d’abandonner. La personne à laquelle tu penses quand t’es au bord du précipice, mais que t’oses pas sauter, et que tu te traites de tapette. J’ai senti sa respiration à côté de la mienne et sa main qui me caressait les cheveux.
« T’as l’air triste. » Mais je l’étais pas. Plus. Alors j’lui ai sincèrement souri. « Non. T’es là. »
Sa main était liée à la mienne, comme depuis toujours. Elle lâcherait pas. J’la laisserai pas faire. Et le ciel nous souriait, cette nuit.


she knows me like i know myself ; 18 ans.
Les flammes crépitaient, nous appelant presque en hurlant. Je poussais un soupir qui semblait durer une éternité. « Tu peux l’faire, Max. » elle me chuchota ça en y croyant tellement fort que je ne pouvais qu’y croire avec elle. C’était ce que Stew avait toujours fait. Croire en moi. J’croyais en elle, et ça nous complétait. On avait vécu tellement de choses tous les deux, et je savais pertinemment que sans elle, j’aurais baissé les bras sans hésitation. Mais elle était toujours là, et elle seule me faisait avancer. Me redonnait un peu le sourire. Sa main serra la mienne, et j’inspirai à fond avant de lancer le sweat d’Edan dans le feu où quelques photos s’étaient déjà consumées, avec ses autres affaires. C’était un feu de joie, de vengeance et d’oubli. C'était nos coeurs brisés qui respiraient enfin. Elle avait balancé ses mauvais souvenirs, j’avais fait de même avec les miens. Et on souriait à la nuit, parce qu’au fond, on savait. Qu’on s’était soulagés et débarrassés de tout ça, au moins pour un temps. Et quand les biens matériels disparaissaient, ne restaient que les pensées noires. J’étais là pour chasser les siennes. Et elle serait toujours là pour éclaircir mon ciel qui redevenait sombre de temps à autre. C’était comme ça qu’on avait toujours été, et je savais que si je la perdrais, tout serait sombre à nouveau, et pour toujours. Ça vous est déjà arrivé, cette impression que votre vie toute entière ne repose que sur une personne ? J’veux pas parler d’amour, mais d’un truc plus fort. Stew, c’était plus que ma meilleure amie. C’était mon âme sœur. Mon repère. Celle qui me tenait debout, tous les jours. Et elle me complétait. « Pleure pas Maxime, on dirait une vieille chèvre. » J’essuyais ma joue de mon pouce, en lui tirant la langue. « J’pleure pas, c’est pour les fillettes comme toi. » Elle me fit une pichenette sur le nez, ce geste que je détestais mais qui me faisait rire à chaque fois, et je croisais les bras, faisant mine de bouder. « Eh Thunderson, t’as oublié un truc. » Elle tenait à la main quelques feuilles de papier déchiré. Les chansons sur Edan que j’avais écrites. Je secouai la tête. Dans mes bras, le carnet noir avait quelques pages arrachés. « J’peux pas. Fais-le, toi. » Elle soupira, puis sembla comprendre. Que c’était au-dessus de mes forces, et qu’oublier Edan était bien plus dur qu’il n’y paraissait. Ça faisait presque deux ans. Deux putain d’années, et j’avais toujours la peur au ventre. Celle qu’il me retrouve, lui et son poignard, celle qu’il recommence, celle de replonger. Je me retournais dans la rue et je marchais de plus en plus vite le soir. Mais doucement, je reprenais confiance. Grâce à Stew, en grande partie. Ca faisait deux ans pour elle aussi. Elle posa sa main sur mon épaule, et les feuilles volèrent un instant avant de se consumer dans les flammes. Tout était enfin fini. On avait fait le bilan, elle comme moi. On pouvait passer au-dessus. Et pour la première fois depuis pas mal de temps, j’voyais une lueur d’espoir. Parce qu’il y a toujours un espoir. « Au fait, comme t’as fini le tien, j’me suis dit… » Elle sortit quelque chose de son manteau, ses yeux brillaient comme une gamine. « Autant reprendre à zéro pour de vrai, non ? » Un carnet noir, presque identique à celui que Maman m’avait offert, se trouvait dans ses mains, et elle me le tendit aussi fièrement qu’une petite fille qui offre son plus beau dessin à sa mère pour son anniversaire. Alors au lieu de pleurer, au lieu de taper des mains, au lieu de crier comme un hystérique, je l’ai pris dans mes bras. Juste pris dans mes bras. Mais elle savait tout ce que j’essayais de lui dire sans arriver à trouver les mots. Que je l’aimais. Qu’elle était toute ma vie. Que j’pourrais jamais continuer sans elle. Et que malgré tout, malgré tous les obstacles et les malheurs qui pouvaient encore nous tomber sur le coin de la gueule, j’serai toujours là, quoi qu’il arrive. « J’t’aime Stew. » « Et j’t’aime aussi, tête de nœud. » Elle enfouit sa tête dans mon cou en riant. Et d’un seul coup, j’me sentais heureux. Et j’avais plus cette boule dans le ventre qui me quittait plus. Parce qu’elle était là, et parce qu’on se reconstruirait, avec l’aide l’un de l’autre. Parce qu’on prenait un nouveau départ. Elle était mon nouveau départ.

i'm lucky i'm in love with my best friend ; 18 ans.
libertyyyy.



Dernière édition par Maxime S. Thunderson le Jeu 3 Oct - 20:01, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕    if i haven’t said something sexual to you then we probably aren’t good friends ◕ ◡ ◕  I_icon_minitimeMar 2 Juil - 20:10




maxeas.



kiss me like you wanna be loved.
heart skipped a beat ; 19 ans.
Encore une soirée à suer, ce que je ne savais pas c’est que cela n’était que le début. Les premiers invités allaient arriver, je connaissais déjà le refrain par cœur. Ca faisait déjà deux ans que je bossais comme serveur, mais c’était toujours pareil. Les femmes gloussant le plus fort possible pour attirer l’attention, leurs rivières de perles soigneusement attachées à leurs cous trop gras, tandis que ces messieurs fumaient le cigare en plaisantant, j’attrapais les conversations au vol. Sans intérêt, la plupart du temps. Des courses de cheveux, des actions en bourse, des ragots, des histoires de bourges. Je me suis demandé si mes parents avaient été comme ces gens. S’ils le seraient toujours, s’ils avaient été encore en vie. Probablement. Et j’aurais été à côté d’eux, mon costume un peu plus neuf, un peu mieux ajusté que la tenue de serveur que je portais. Je ne sais pas si j’aurais apprécié. Probablement pas. Dans ces genres de réceptions, on ne peut pas parler musique, cinéma, littérature. Juste des sujets futiles et triviaux, les trucs de la haute société, les faux semblants. Des fois, il y avait des gens de mon âge. Ils me faisaient penser à ces poupées géantes qu’on trouve sous plastique dans les magasins de jouets. Les mecs musclés, sourire éclatant, à faire les beaux devant leurs parents, mais au fond, tout le monde savait qu’ils étaient comme Jones et Dwayne. Des brutes épaisses, sans aucun cerveau, sourire faux et méchanceté à revendre. Ils avaient juste la richesse et les beaux vêtements pour le dissimuler un peu mieux. Les filles n’étaient guère mieux. Tournoyant dans leurs robes, talons et maquillage quel que soit leur âge, au fond, elles étaient passées sur tous les mecs du quartier Spark. Hypocrites, tous des hypocrites, et je les regardais, impuissant. De toute façon, qu’est-ce que cela pouvait-il bien me foutre. Je n’appartenais plus à ce monde, et je pense que je n’en avais jamais fait partie. Tant mieux, en un sens. Je n’avais jamais été bon pour cacher mes sentiments. Les robes brillaient, on se passait les plateaux, ombres mouvantes entre les rayons de lumières, silhouettes. Nous, les serveurs, on ne nous remarquait jamais. Nous n’étions que les larbins de bas-étage, on nous souriait parfois, et encore. Jamais je n’avais entendu un merci, à peine un regard de pitié suivi d’un rictus méprisant tourné vers ma tenue de serveur. Je m’en étais accommodé. Ce soir, c’était chez les Brooks. Famille de bourges, un fils de 1m95, une fille blonde avec un rire de cruche, je voyais, rien de particulier. Fallait juste encaisser, peut être que ça passerait plus vite. J’aimais ce boulot pour deux choses : il payait mieux que la normale des petits jobs étudiants, et j’arrivais parfois à voler une bouteille de champagne en douce après la réception. C’était toujours ça de pris. Alors je souriais, je proposais des canapés, m’efforçant de faire tomber le moins de verres possible. « Max, va proposer du champ’  au groupe là-bas, j’crois qu’ils ont rien eu et si c’est le cas, ça va chier. » J’ai levé les yeux au ciel. Deux familles. Des parents ordinaires et des gosses encore plus ordinaires. Je crois qu’il y avait des jumeaux. L’un adressait des sourires éblouissants à une blonde en face de lui tandis que l’autre avait la tête baissée, vissée sur son portable. Je voyais qu’un des deux pères, un homme d’âge mûr, le fusillait du regard. C’est vrai que c’était pas très poli de regarder son téléphone en plein milieu d’un conversation. Je me demandais si, comme moi, il ne se sentait pas à sa place. Différent. Décalé. Dans un autre monde que celui dans lequel il vivait dans sa tête. Je me suis avancé. Il était temps de faire ce pour quoi j’étais payé. « Du champagne ? » Ils prirent tous une coupe, encore une fois sans un merci, sans rien, j’avais l’habitude. Seul le garçon à la tête baissée semblait ne pas m’avoir remarqué. Je me demande encore à ce jour ce que je serais aujourd’hui si, à ce moment-là, je ne m’étais pas éclairci la gorge. Si je n’avais pas croisé son regard pour la première fois. Si j’avais tout simplement tourné les talons. Mais il leva la tête, et, merde, j’ai plongé dans ses yeux, la tête la première, et mon cœur loupa un battement. Ce n’étaient pas les traits harmonieux de son visage, ni ses cheveux dans lesquels on aimerait passer ses doigts une journée entière, c’était autre chose.  Il avait ce truc qui le distinguait des autres. Il avait ce regard, ce regard que tu as envie de capturer, d’attirer, et de ne jamais lâcher. Je pense, encore maintenant, que son regard a quelque chose de spécial, ce truc qui fait que quand je plonge dedans, je me sens bien et je veux juste que le temps s’arrête. Et je crois que le temps s’est véritablement arrêté, et je pense que quand j’ose ouvrir la bouche à nouveau, de longues secondes se sont écoulées. Et personne ne fait attention à nous. Il me sourit légèrement, putain, ce sourire. Je ne savais pas à l’époque à quel point il allait changer ma vie. « Et toi ? » ai-je réussi à articuler, alors que je ne pouvais pas le quitter du regard. Mais quel con Maxime, quel con de trouver si incroyablement beau un Spark. Un petit friqué, sûrement un merdeux qui se croyait meilleur que tout le monde, plus jeune que toi de quelques années, probablement hétéro en plus de cela, qui devait avoir toutes les filles prêtes à s’entretuer pour une seule nuit dans ses bras. Maxime, ressaisis-toi. Il saisit la coupe que je lui tends sans me quitter du regard, et je crois bien que nos doigts se frôlent. J’ai pas réalisé à ce moment-là, que, peut-être, j’étais déjà perdu. Je ne me sentais pas la force de briser ce lien invisible, mais merde, qu’est-ce qu’il m’arrivait ? « Merci. » Premier merci en deux ans de ce job. Le premier. Et je ne pus m’empêcher de sourire à nouveau, il fallait vraiment que j’arrête mon délire, et que je reparte en cuisine illico avant de le dévorer des yeux comme le gâteau le plus appétissant de la pâtisserie putain. Et même sa voix était à tomber, grave, rauque, parfaite, mais merde. J’ai à nouveau baissé la tête, lui aussi, je me suis éloigné. Sûrement à contrecœur. J’étais vraiment pas normal. Un putain de Spark m’avait tapé dans l’œil. Un minet à bouclettes, aux yeux verts et au sourire éclatant. J’ai levé les yeux au ciel, et secoué la tête comme pour me sortir d’un mauvais rêve éveillé. Nevermind. Je l’oublierai bien vite. Ce n’était qu’un instant d’égarement. « Bon, bouge-toi Maxime, on a encore du boulot. » Claque intérieure. Oublie tout ça Maxime, oublie tout, et surtout lui. Je suis retourné faire le pantin en tenant mes coupes de champagne, comme si de rien n’était. Comme si rien ne s’était jamais passé.

dateçvoirleretour en 2011 ; 19 ans.
"maxime." "c'est moche comme nom." "..." "andreas." "ça fait meuf." "ta gueule."

you make me feel like ; 19 ans.
On était en plein mois de décembre. Je vous dirai pas que la ville respirait la joie d’avant Noël et la féérie et toutes ces conneries qui vont avec, non, la ville était triste, silencieuse, comme si l’épaisse  couche de neige la recouvrant l’avait étouffée. Et tout le monde se plaignait de n’avoir rien à faire, qu’il faisait trop froid. Moi, j’avais toujours aimé marcher dans la neige, entendre rien que le bruit de mes pas et me laisser guider. Seulement, aujourd’hui, il y avait quelqu’un avec moi. Son écharpe autour du cou, il avait le visage à moitié caché alors que je ne portais qu’une veste. Le froid ne me faisait pas peur. D’ailleurs, quand il était sorti vêtu de son manteau d’hiver, je l’avais traité de chochotte, il m’avait menacé de repartir d’où il venait, je l’avais rattrapé par le bras, que j’avais lâché tout de suite après. Et maintenant, il frottait ses mains l’une contre l’autre, parce qu’il avait oublié ses gants. J’avais envie d’en attraper une. De la tenir et de ne plus la lâcher. Mais non. D’ailleurs, je ne savais même pas de quoi j’avais envie. De lui, c’était sûr. Ça, c’était récurrent, persistant, cela ne me lâchait pas. Je savais même pas ce qu’il se passait dans ma tête à propos de lui. A la base, on devait juste baiser ensemble. C’était ce que je faisais. De la baise, juste ça, j’étais bon qu’à ça de toute façon. Je l’avais compris. Mais on a vite tissé un lien, inexplicablement. Et voilà qu’il était là sans cesse à squatter mes pensées, à apparaître dans mes rêves. Je ne me posais pas trop de questions, cependant. Je ne préférais pas. J’avais trop peur des réponses. Je ne voulais pas me confronter à l’amour, je ne voulais plus, plus après tout ça. Il marchait en silence, ses yeux vissés sur le sol. Il était plus bavard d’habitude. « Avoue, t’as peur de tomber à cause du verglas. » je tournai la tête vers lui, un nuage de vapeur sortant de ma bouche au fur et à mesure que je parlais. « J’sais marcher, j’suis pas un handicapé comme toi. » marmonna-t-il. Il marmonnait toujours, de toute façon. J’ai haussé les sourcils. Croyait-il. « Ok, j’ai un truc à te proposer. » Pause. Il avait relevé la tête et me fixait avec une certaine curiosité, j’évitai son regard, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être par peur de m’attarder dedans trop longtemps et d’avoir l’air d’un parfait idiot, qui sait. « Le sol est niqué. On fait la course jusqu’à la voiture là, et celui qui tombe a perdu. » « Il est naze ton jeu. » répondit-il du tac au tac. « Tafiole. T’as peur de perdre. » On me la faisait pas, à moi. Et puis, pourquoi je souriais sans savoir, d’abord. J’allais ajouter un truc qu’il était déjà parti en courant vers la bagnole pour l’atteindre avant moi. Quel petit bâtard. Heureusement, je courais vite, et j’ai tapé un putain de sprint comme vous en aurez jamais vu dans votre vie. J’suis peut-être même allé un peu trop vite, car je l’ai bousculé, et il a commencé à partir en arrière. Ma main s’accrocha à la sienne. Par pur réflexe, je vous assure. Et je le remis sur pied avant même qu’il ne se soit éclaté le crâne par terre. Je le lâchai immédiatement. J’vous vois venir, je rougissais pas comme une fillette. Ça m’arrivait plus depuis des lustres. Il leva les yeux au ciel, prenant une voix digne de… Princess Peach, je vois pas de meilleure comparaison. « Oh, Maxime, mon héros ! Comment vous remercier ? » Il était ironique et se foutait royalement de ma gueule, pour changer. Mais je le pris au sérieux. Peut-être parce que j’en crevais d’envie depuis de longues minutes, j’sais pas, aucune idée. « J’ai ma p’tite idée. » Je sais même pas comment j’ai réussi à le plaquer contre la voiture que nous devions atteindre tous les deux. C’était pas dans mes habitudes, d’être entreprenant, mais alors pas du tout. J’avais l’impression d’être différent avec lui. C’était… Bizarre. Et j’approchai mon visage du sien, mes lèvres des siennes, nous retrouvant à quelques centimètres seulement l’un de l’autre. Et ma main se dirigea vers sa nuque. Et j’avais le souffle court, d’un coup, ce qui était totalement con. Puis, je souris. « T’as cru, hein. » Ma main attrapa une poignée de neige sur le toit de la voiture contre laquelle nous étions, la mettant dans sa nuque, il poussa un cri. Je me suis derechef éloigné de lui, mort de rire, comme un gosse de quatre ans. « Putain Maxime tu fais chier ! J’suis dégueulasse maintenant ! » Il essayait tant bien que mal de retirer la neige qui s’était incrustée dans son manteau, et sûrement jusqu’à sous son tee shirt, je visais assez bien. « Incline-toi devant ma puissance, paysan. » dis-je, essayant d’avoir l’air snob et hautain entre deux fous rires, mais c’était peine perdue. Soudain, son expression agacée  changea, et il se mit à sourire. Je lui rendis son sourire, automatiquement, putain, je savais que je devrais avoir peur pourtant mais j’y arrivais tout simplement pas. « Tu vas me payer ça. » Je reculais, lentement. J’avais pas envie de me faire frapper, j’avais déjà trop donné dans ce domaine. Non pas que j’avais peur de lui, parce que soyons honnêtes : il avait la gueule d’un môme de douze ans.  Mais j’étais toujours un peu méfiant. Et puis, je ne le connaissais que depuis six mois. Il pouvait tout aussi bien être un tueur psychopathe. Avant même que j’ai pu répliquer, mes pieds heurtèrent un talus, recouvert d’herbe qui elle-même était recouverte de neige, et il se jeta sur moi, littéralement. « VENGEAAAANCE ! » Et voilà, je m’étais retrouvé sous lui, nous roulions dans la neige comme deux cons. « PUTAIN MAIS CASSE TOI ! » Autant souffler dans un violon, il était mort de rire et nous étions toujours allongés dans la neige. Enfin, non, j’étais allongé dans la neige et il était allongé sur moi, pour être précis. Et on avait l’air débile, je le savais. On était fatigués de lutter, au bout d’un moment. Il ne se leva pas. Il resta comme ça. Mais j’étais incapable de prononcer la moindre parole, et, étrangement, lui non plus. Seules nos deux respirations troublaient le silence. Et putain, je ne pouvais pas détacher mon regard de son visage. De ses yeux brillant un peu plus que d’habitude, de ses joues rosies par le froid, de ses boucles lui tombant sur le visage, de son souffle court, se mêlant au mien, de sa bouche. Sa bouche qui s’approcha, et qui, une seconde plus tard, se posa sur la mienne. Et nos langues commencèrent un ballet inhabituel, plus lent, plus doux, plus délicieux que d'habitude, et mes mains se posèrent sur sa nuque, s'enfonçant dans ses cheveux. Je sais pas vraiment si c’est à ce moment-là que j’ai réalisé que j’étais amoureux de lui. Peut-être bien. Peut-être que mon cœur qui battait à 200 à l’heure m’avait trahi, ou étaient-ces les putain de papillons qui s’envolaient dans mon estomac. J’en savais rien, je savais plus rien. Je voulais pas savoir. J’avais tout oublié, tout mon esprit était focalisé sur lui. Et il n’y avait plus que lui. Andreas.

trucencore en 2012 ; 20 ans.
tout le délire quand il l'a trompé etc etc



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maxeas.



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underco y'a un souci ?




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