Dad, tu te souviens la foi ou tu nous avait gronder, Leya et moi, parce qu’on avait dessiner sur le mur de notre chambre ? La seule fois ou tu as levé la voix contre nous, papa, c’était cette fois la. J’peux te dire que même aujourd’hui je pourrais reproduire tout tes gestes, réciter toute tes paroles, voir l’amusement dans le regard de Leya, et la provocation dans le miens. Je me souviens dad, comme si c’était hier. Tu nous as privé tout les deux de sortie, de jouets, de dessert et de câlin pendant... une demi-journée ? Oh papa, qu’est ce que tu nous avait fait rire ce jour la. Si peu de sérieux en toi à ce moment là, c’est dingue. Une personne tel que toi, avec un statut si important, une réputation à tenir et je ne sais quoi d’autre, qu’est ce que tu t’en foutais de tout ça toi, t’étais génial, dad, et tu me manques quand même putain.

Tu te souviens toi aussi, quand on était petit, tu nous emmenais toujours partout, avec maman et Leya, c’était génial. On en a visiter du pays, tu nous a emmené à la mer, à la montagne, dans la campagne ou dans les plus belles villes. En Corée du sud, au japon, au Maroc même. C’était génial, à chaque voyage, mais il a fallu que tout change, comme si tout devais changer à un moment ou à un autre. Pourquoi vous vous êtes séparés, pourquoi notre famille, pourquoi vous alors que nous, on avait l’impression que tout allait bien. « Parfois, les sentiments changent, et nous, même si on ne s’aime plus, on sera toujours liés, car on vous à vous, nos deux trésors. » Mais bon, tout le monde s’en remet. Vous avez juste choisis un peu la mauvaise période pour nous séparer quoi. 11/12 ans on avait, c’est ça ?

Oh, la bonne blague, quand tu m’as appris que je partais avec toi en Australie, et que Leya elle, elle suivait maman en Espagne. On a pas eu trop le choix, tu pensais surement qu’en bien, comme toujours, tu étais génial mais dad, moi je voulais pas la perdre de vue, ma petite Leya. En Espagne, elle est partie, et moi, en Australie. Tu te rend compte ? Je t’en ai voulu, beaucoup. Toute la première année d’ailleurs, j’ai fait ma crise, ma rébellion, je voulais absolument la retrouver, mais tu m’as dit de rester ici, avec toi, avec des gens que j’avais pas envie de connaître. Bon. Après ma pseudo crise d’ado, j’ai quand même appris à m’éclater la bas. L’australie, quel magnifique pays. J’ai rencontré des gens géniaux la bas dad, tu le sais, en particulier Hope. Tu te souviens de hope. L’espoir. Le renouveau. La beauté. Le sourire. La joie. La perdue. On s’est aidé tout les deux papa, chez elle ça allait pas très fort, mais j’étais la pour la soutenir, l’aider, l’accompagner. Toujours. Je l’ai aimé papa, très très fort. Vraiment, de tout mon cœur. Presque autant que Leya. Pas du même amour, mais si fort, si longtemps, c’était dingue dad. Pendant quoi, deux ans ? Inséparable, je pourrais pas expliquer, comment ou pourquoi, mais deux ans, on s’est pas lâché, jusqu’à ce qu’elle déménage.

Toi, t’étais repartis en vadrouille pour tes défilés et tout ça, alors tu m’as pas vu quand elle s’est barré, mais j’ai sombré dad, bien bas. J’m’en suis voulu d’être aussi con à ce moment la. Ça, elle ne le sait pas, comme toi, comme maman, personne le sait à part Leya. Personne. J’ai essayé beaucoup. La came, la coke, la weed, le shit, tout. Ça m’as un peu pourris, j’avoue, et ça se voit encore un peu, j’en ai gardé des séquelles dad. Tu sais, mes joues creusé, c’est pas parce que je bouffe pas beaucoup –enfin, quoique, c’est lié. J’étais fou de cette fille, c’est pour ça qu’à la fin de ma formation, je suis revenue à Paris papa, juste le temps d’attendre Leya. C’est pour ça que je suis repartis papa, que j’me suis barré en Angleterre. J’suis aller la rejoindre, bien naïvement, en pensant que tout serait pareil.

Oh dad, j’avais à nouveau le sourire quand je suis retournée à paris. Je l’ai retrouvée la, sur le quaie de la gare de l’est. Je l’attendais, elle est venu droit dans mes bras et je crois que pendant bien dix minutes, on à pas bougé. Pendant deux ans, on s’était pas vu, deux ans tu te rend compte. Vous nous avez séparé, si longtemps. Rien n’est plus fort qu’un lien entre jumeaux papa, ne t’en es-tu pas rendu compte ? En tout cas, je l’ai emmené avec moi, j’ai dis stop. A toi, à maman. On à pas besoin de vous. On est fort, à deux. Alors on est partis. A Brighton papa. Leya est en fac de droit en ce moment, et moi je travaille dans un garage pour payer l’appartement, à côté je suis à la fac d’électronique. Comme quoi, on à pas besoin de tout votre argent pour vivre. On vit très bien seuls. Dad, ne pense pas que je ne t’aime pas ou quoi, tu as été parfait avec moi, mais je peux très bien vivre sans avoir la réputation de ton nom. Tràn. J’passe pas inaperçu dans cette petite ville tu sais, on m’as vite remarqué, avec mon teint blanc et mes yeux bridés. Devine qui j’ai retrouvé la bas dad.

Liberty et sly. Tu te souviens, les deux blondes, les deux jumelles. C’était nos amis quand nous étions à paris. On était toujours fourré ensemble, toujours. C’était les quatre jumeaux. Heureusement qu’elles sont la, encore aujourd’hui. J’ai rencontré pleins de gens fantastique la bas dad, ma vie est la bas maintenant. Y’as eu des hauts, des bas, des belles rencontres comme des mauvaises, mais le tout m’as forgé dad, et maintenant je suis bien. Leya va bien dad. Et moi aussi, je vais bien. Sly m’as redonné du courage, le sourire, l’envie, la joie. Elle est mon rayon de soleil maintenant. On a mit du temps à l’accepter, on s’était dit qu’une amourette d’enfant ne pouvait pas devenir ce que nous sommes aujourd’hui, mais elle m’as toujours soutenue. Quand Hope m’as rendu dingue, quand j’ai pleuré, quand j’ai rit. Et je la soutiens toujours. Elle aussi dad, elle à pas eu des périodes faciles. Mais on s’aide. On s’aime. Enfin je crois.