Des photos, une personne, un prénom. Un MMS, une photo, trois petits points. Voilà ce qui résumé plutôt bien ma situation. Les jours passaient n’avait pas été facile pour moi. J’avais découvert que Kaylee m’avait trompé avec Kyle, ce qui avait mis fin à notre relation. Mais au bout d’à peine quelques jours je m’étais rendu compte qu’il m’était impossible de lui en vouloir. En réalité la personne à qui j’en voulais c’était moi. Moi parce que j’avais souvent fait souffrir Kaylee dans le passé et qu’en la laissant tomber j’avais recommencé. Moi parce que je m’étais promis de ne pas le faire même si il faut avouer que dans cette histoire je n’étais pas le seul fautif. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi elle avait couché avec Kyle cependant. J’avais beau retourner l’histoire dans ma tête, y réfléchir, j’en arrivais juste à me dire qu’au final elle était surement toujours amoureuse de lui. Peut-être même qu’elle serait plus heureuse avec lui après tout. Je soupirais, me laissant tomber en arrière sur le canapé. Elouan n’étant pas là j’étais seul à l’appartement. Etre seul n’était pas vraiment une bonne chose lorsque je broyais du noir en réalité. Mon portable, posait sur mon ventre vibra pour annoncer une réponse de SMS. Je lisais la réponse de Kaylee avant de lui proposer de passer en lui avouant qu’elle me manquait. Et c’était vrai, elle me manquait atrocement. Depuis que nous avions décidé de nous entendre pour Elouan, puis que nous avions commencé à sortir ensemble, nous ne passions quasiment pas un jour sans se voir, s’appeler ou s’envoyer de message. Mais là cela faisait une semaine qu’il n’y avait rien. Ses mains dans les miennes, sa bouche, son odeur, tout me manquait ! A peine 20 minutes plus tard la sonnette de l’appartement retentit, elle me laissa à peine attraper un sweat qu’elle m’entraina dehors pour m’emmener je ne sais ou. Après avoir payé le taxi, elle me banda les yeux, chose que je n’appréciais pas réellement. « T’es sérieuse ? Tu vas vraiment me trainer quelque part les yeux bandés ? » Mais elle sembla ignorer ma remarquer et je sentis sa main se glisser dans la mienne. Bon dieu que ce contact faisait du bien. Elle commença à me trainer je ne sais ou. « Tu triche pas, hein ? » Un léger sourire s’afficha sur mes lèvres. « Promis, je m’appelle pas Kaylee. » Elle me donna un coup sur l’épaule avant de me faire m’arrêter quelque part. Elle plaça alors son menton contre mon épaule avant de retirer le foulard. Je me frottais les yeux quelques secondes avant de regarder autour de moi. « Tu te souviens ? » Bien sûr que je me rappelais. Cet endroit me rappelait énormément de bon souvenir. Il avait été l’endroit ou Kaylee et moi venions toutes les semaines pour nous retrouver. C’était surement le seul endroit où je n’avais jamais été défoncé à l’époque. Les moments passaient ici avec Kaylee avait été ceux qui me donnait souvent des raisons de sourire. Elle m’avait souvent fait rire aussi. Un sourire s’installa sur mes lèvres alors que j’attrapais doucement sa main et entrelacé nos doigts. « Je m’en rappel comme si c’était hier. J’adorais venir ici… Personne ne me trouvait, j’étais seul, ou avec toi, et je pouvais oublier tout. » Je lâchais sa main avant de m’avancer vers l’un des murs pour y regarder nos deux prénoms graver dedans . « Je me souviens que je m’étais coupé le doigt en gravant nos prénoms. » Cet endroit me liait énormément à Kaylee, mais je ne comprenais toujours pas pourquoi elle m’avait trainé ici. Je restais quelques minutes silencieux avant de me tourner vers elle. « Pourquoi tu m’as emmené ici Kay ? »

Le chemin n'avais pas été très long, Brighton était une petite ville et Carefree un petit quartier, quand on y pense. L'usine avait beau être loin de tout et sembler perdue au milieu de nul part, il ne fallait que quelques minutes pour s'y rendre en voiture. Je venais de payer le taxi qui avait repris sa route, et tandis que j'entraînais avec moi jusque l'intérieur de l'immeuble, je ne pu m'empêcher de me remémoré les heures passer dans ce taudis qui tombait en ruines rien que tout les deux, comme seuls au monde. Pendant que mon oncle passait ses nuits à me chercher dans toute la ville c'est ici que je me réfugiais. Ici que je pouvais réellement être moi-même. J'avais appris beaucoup sur moi même entre ses murs, j'avais grandis ici. Avec lui. Kenaël et moi avions passer tellement d'étapes tout les deux. J'étais tombée amoureuse de lui à 14 ans et j'avais passer les 4 années suivantes à tout faire pour que cela devienne réciproque. A simplement attiré son attention. Puis un soir, à coups de hauts talons et de mini-jupe j'avais enfin attiré son attention, il avais pris ma virginité, et avais placer Elouan dans mon ventre en échange. Je l'avais ensuite abandonner, et malgré ça il avais su me pardonner. Et aujourd'hui, même après que je l'ai tromper avec un autre que lui, il semblait de nouveau capable de pardonner. Parfois, je ne le comprenais pas. Parfois, je n'avais pas l'impression de le connaître depuis si longtemps.  « Je m’en rappel comme si c’était hier. J’adorais venir ici… Personne ne me trouvait, j’étais seul, ou avec toi, et je pouvais oublier tout. » Ces paroles me fit sourire de plus belles. Avec le temps, j'avais eu peur qu'il ai oublier cet endroit et pourtant .. Mes yeux se perdaient  un instant sur nos doigts, emmêler, puis je le suivi du regard. « Je me souviens que je m’étais coupé le doigt en gravant nos prénoms. » Je laissait échapper un léger rire avant de répondre : Je me souviens avoir fangirler comme une gosse en te voyant faire ça. Puis, alors que j'observais les murs autour de nous qui n'avaient absolument pas changer, mis à part les nombreux tags qui les avaient recouverts avec le temps, sa question me heurtais soudainement. « Pourquoi tu m’as emmené ici Kay ? » Je me pinçais les lèvres, puis fini par ouvrir la bouche : Et bien .. Tu vois, sur le trajet de mon appart' jusqu'au tien, j'ai réfléchis. Toi et moi, on a vécu tellement de choses ensemble. Et on est liés pour la vie grâce à Lou .. Alors, j'crois que je voulais juste .. Nous retrouver. En quelque sorte. Retrouver ce qu'on avais avant que tout ne .. Nous explose à la figure. Façon de dire : Avant que je ne foute tout en l'air.