cool story, bro.

∆ PARADISE ? YOU TALK.
Voici venu le temps des rires et des chants.

J’avais onze ans. Onze ans et déjà beaucoup trop grosse pour mon âge. Appelons un chat un chat ; j’étais obèse et sacrément mal dans ma peau. J’avais toujours l’impression que le monde entier me juger et je ne me faisais pas toujours des films. Puis je suis rentrée dans ce centre pour obèse et j’ai décidé de prendre en main. Adieu Mia la bouffi, place à une nouvelle Mia. Le programme n’a jamais été simple, mais il m’a permit de reprendre confiance en moi, d’adopter une nouvelle façon de manger, de bouger et de vivre en fait. Je me fichais pas mal du programme tout autour, ma seule obsession c’était de perdre du poids. Un peu comme toutes les personnes présences à vrai dire, mais j’avais l’impression d’être la seule à en vouloir autant. J’avais la rage de ne pas être mignonne et svelte comme toutes les petites filles de mon âge, celle que les garçons regardent en se disant que dans quelques années, elles seront de vrais canons. Je voulais être une de ses filles, rentrer dans le moule, faire partie des jolies et mignonnes princesses. Stupide ? Sans doute. Mais je ne le faisais pas que pour les autres, je le faisais avant tout pour moi. Pour que plus jamais personne ne puisse me dire que j’étais trop grosse pour faire si ou ça. Je ne voulais plus être la fille qu’on choisissait en dernier pour faire les équipes en sport. Je voulais m’affranchir de tout mes vieux démons, être enfin libre d’être quelqu’un que l’on remarquerait pour sa beauté et non pour sa peau grasse ou son pantalon ample et pourtant trop serré pour elle. Je voulais briller. Parce qu’il était vraiment temps que tout cela change, que je suis sois capable de m’accepter et de m’affirmer comme je le souhaitais été mon point de mire et si je n’arrivais à atteindre le but fixé eh bien je ne sortirais pas du centre. C’était clair et net, si je n’arrivais pas à être celle que je voulais, je resterais ici, simplement pour l’être. Rien ne m’empêcherait d’atteinte le poids idéal et d’ensuite le garder. Ce poids idéal entrainerait un nombre de conséquences incroyables et c’était ce que je voulais. Parce que c’était trop facile de se moquer de moi, c’était trop facile de me mettre à terre sans que je puisse répliquer. C’était trop facile de me faire du mal alors que je ne souhaitais qu’une chose : être accepter comme j’étais. Mais c’était trop demandé pour des enfants. Comme toujours, les gens se font zéro cadeau entre eux et moi, je devais changer pour être accepté. Par les autres ou par moi-même, aujourd’hui, je n’ai pas encore de réponse à cette question. Mais le résultat est là, j’ai perdu le nombre de kilos que je m’étais fixée, on se retourne sur mon passage, et pas pour dire que je suis grosse, non pour dire que mon nouveau jeans me va impeccablement bien depuis que j’ai perdu du poids. Aujourd’hui on m’accepte et j’ai cloué le bec à tout ceux qui m’appelaient : Mia la bouffi.

∆ BROTHER AND SISTER.
j'te déteste. ouais, moi aussi je t'aime.

Le seul et unique avantage lorsqu’on a un frère, c’est qu’on a toujours quelqu’un à embêter ! Et moi je ne sais pas ce que je ferais si je n’avais pas Khevan ! Il a toujours été mon soutient le plus précieux, notamment face aux moqueries des autres gens. Parce qu’il portait sur moi un regard plein d’amour, j’étais assez forte pour tout traverser. Pourtant, cela ne nous a jamais empêché de nous mener la vie dure à l’un comme à l’autre. C’était au premier qui devenait complètement fou de rage face à la nouvelle idée tordue de l’autre pour l’emmerder le plus possible ! Un verre d’eau que l’on renverse sans faire exprès ? Se tirer les cheveux ? Cacher les choses ? Le quotidien. Tout était prétexte à des disputes stupides et puériles qui nous amusez beaucoup. Mais lorsque notre mère est morte, je crois que cela nous a permit de nous rapprocher encore plus. Khevan est devenu mon soutien moral le plus cher et le plus précieux de tous, sans lui, je ne sais pas comment j’aurais vécu la chose. Bien sûr, jamais rien ne nous aurait empêché d’embêter l’autre, mais durant une courte, période, nous avons réussi à nous supporter assez longtemps pour pouvoir se soutenir. Et quand il a passé deux mois en prison, j’ai cru devenir folle. Folle de rage contre lui parce qu’il m’abandonnait. Quand bien même il avait fait ça pour nous, pour nous soutenir au niveau de l’argent, je ne pouvais pas accepter le fait qu’il n’était pas là. Et même si aujourd’hui je comprends ses motivations, ne lui en veut plus et suit vraiment, vraiment très heureuse qu’il soit de nouveau libre, rien ne change par rapport au fait que durant deux mois, je l’ai haï de tout mon être. Je crois bien n’avoir jamais haï quelqu’un avec autant de force. La déception était-elle trop grande ? Ou mon amour pour lui trop fort ? A vrai dire, je ne sais pas. Mais dans tout les cas de figure, je le détestais de ne pas être capable de prendre de vrai responsabilité pour nous aider. De trois ans mon ainé, il n’était pas assez mature pour ne pas faire n’importe quoi ! Quelles leçons devais-je tirer de ça moi ? Que transgresser les règles, c’est absolument génial ? Excitant ? Grisant ? Merci, Khevan, je crois avoir particulièrement bien retenu cette leçon. Un peu trop d’ailleurs. Mais parlons d’Andy aussi puisque nous y sommes. Je ne comprends pas le coup de foudre amical entre Andy et mon frère. Ou peut-être que je ne veux pas le comprendre parce que j’en suis totalement jalouse ? Tout est si simple entre eux, alors qu’entre Andrew et moi, tout est si compliqué. Enfin, tout ça pour un résumé plutôt simple de ma relation avec Khevan : j’ai le grand frère le plus chiant, le plus agaçant et le plus relou du monde, mais ça n’empêche pas que c’est aussi le meilleur, celui dont je serais incapable de me passer. Celui que j’aime plus que tout au monde puisque ma famille, pour ce qui m’en reste est une des choses essentielles de ma vie. Khevan, c’est pas simplement mon frère, c’est la personne que j’appellerais à 3h du matin pour cacher un corps.



∆ FACES B(ITCH)
meilleures amies pour la vie.

Les faces B. Aussi connue sous le nom de face Bitch. Mais pour moi c’est avant tout mes meilleures amies. Les seules qui malgré mon obésité sont venus vers moi et ne m’ont jamais lâché. Après Khevan, ce sont les deux personnes qui comptent le plus dans ma vie. Parce qu’elles sont simples, complètement barjo, que Chucky couche un peu partout, qu’elle vit dans un autre monde, parce que Loli déteste les surnoms et que l’embêtait avec le surnom idiot dont Chucky l’a affabulé est absolument hilarant et que je ne saurais dire pourquoi elles me sont aussi indispensable aujourd’hui. Parce qu’elles se foutent de tout sans doute et que moi j’adore vivre dans l’idée que rien ne compte. Avant de les connaitre, tout les enfants étaient méchants avec moi et puis les deux blondinettes sont entrés dans ma vie et BAM, c’est là qu’elle a vraiment commencé. Un jour Chucky à dit « Plus tu t'en fou, plus ta vie seras cool ! » Alors je m’en fou, et GOD SAVE THE QUEEN.

∆ TCHIP
j'pourrais te détester, enfin j'aimerais bien.

Il suffit parfois d’un rien. D’un sourire, d’un mot dans un casier, d’un repas pris ensemble, d’un mot soufflé au creux de l’oreille, de petite attention par-ci, par là et puis des sourires, beaucoup, en pagaille. Des clins d’œil aussi, parce qu’il le faut bien. Mais ce qu’il faut par-dessus tout c’est une main qui vous frôle, l’air de rien. Et le coup de foudre. La rencontre des bouclettes. Au bout moment, alors que Khevan venait de passer deux mois en prison, que ma mère n’était plus là, que mon père était en pleine dépression à cause de ça et que du coup, il avait forcé ma sœur à partir habiter avec son copain parce qu’il ne voulait plus d’elle sous son toit. Oui, il avait fallu que Noah se transforme en beau-gosse stylé juste à ce moment là. Qu’il me mette ses bouclettes parfaites sous le nez à longueur de temps. Il avait fallu qu’il devienne mon soutien, une personne qui faisait enfin un peu attention à moi plus qu’aux autres pile au moment où je n’avais besoin que de ça. Il tombait à pic pour que je tombe amoureuse de lui, irrémédiablement amoureuse de lui, son sourire, ses bouclettes et la gentillesse dont il faisait preuve. Qui ne connaissait pas Noah et sa réputation de tombeur ? Je ne voulais pas être une fille parmi tant d’autre, je voulais être la fille, celle après qui il courait. Mais c’était trop facile. Une nuit, le froid, la fatigue, une énième engueulade avec mon père et je m’étais retrouvée à sonner chez lui, mon exil, mon petit bout de paradis. Ses bras chaud, musclés qui m’avait entouré pour me soutenir sans un mot. Et le baiser, facile, viril, puissant, doux et chaud, un baiser parfait. Pour une suite que j’avais espéré elle aussi parfaite. Une première fois raté ? Non pas tellement, Noah n’est pas l’enfoiré que l’on croit au lit. Il sait y faire voilà tout. Il s’adapte je pense. Je ne sais pas si je regrette. Mais en tout cas je sais que c’était ce qu’il attendait de moi, que je finisse par craquer. Je ne lui en tiens pas rigueur. Je suis passé à autre chose. De plus compliqué encore, mais autre chose.

∆ YOU LIGHT UP MY WORLD LIKE NOBODY ELSE.
boucle d'or et ses bouclettes me rende folle là.

Quatre heures du matin. La piste était presque vide mais quelques corps se déhanchaient encore. Chucky, Noah, Loli, les jumeaux et moi étions dans la chambre avec Andrew, la nouvelle recrue des face B, recruté par moi-même alors qu’il se faisait embêter par les mêmes idiots qui m’embêtaient sur mon poids plus jeune. Il était là, timide, mutin dans son sourire adorable. Discret, faisant parfois des blagues qui faisaient mourir de rire tout le monde. Et bientôt, on ne fut que tout les deux. Loli et Chucky ainsi que les jumeaux étaient parti faire le parcours du combattant pour retrouver la cuisine et se servir à boire (ce qui n’était pas franchement une bonne idée vu l’état dans lequel ils étaient déjà, mais ça…) et Noah avait disparu avec deux trois filles, dont une avec qui il allait forcément coucher. Est-ce que j’étais jalouse ? Non, plus depuis longtemps. Le silence se fit tout à coup lourd, pesant. C’était la première fois que j’étais seule avec Andrew depuis que je l’avais défendu face aux deux abrutis. D’habitude, un membre de la bande était toujours là, bavard, pour combler le vide. Mais nous étions seuls. Le red-bull que nous avions mélangé à la vodka un peu plus tôt faisait battre mon cœur à mille à l’heure, et alors qu’il releva la tête de son téléphone et que ses deux pupilles se plantèrent dans les miens, il loupa un battement. Une fulgurante et insoutenable envie de l’embrasser me traversa et je pris pourtant le partie de peser le pour et le contre. Mais tout ce fit trop vite pour être vraiment logique et avant que je n’aie vraiment pu arrêter mon choix, mes lèvres effleurèrent les siennes. J’avais rarement été aussi chaste dans mes baisers. Mais peut-être était-ce parce que c’était Andrew, Andrew et son regard d’enfant, de bambin prit en faute, ses yeux brillant d’une excitation nouvelle, de toute petite étincelle de vie, me donnant envie de plus. Et puis ses lèvres, douces, plus encore que celle de Noah. Et autant de tendresse dans un baiser, étais-ce possible ? Mes lèvres furent avides de plus et je lui plantais un nouveau baiser sur les lèvres, qui s’intensifia, devenant alors plus langoureux. La porte s’ouvrit et je chassais la personne d’une main battant l’air.
[…]
Quand sommes nous passer d’ami au stade si compliqué de la relation qui nous unis aujourd’hui ? Peut-être au moment où je me suis rendue compte que j’étais amoureuse de lui mais qu’il était hors de question que je lui dise puisqu’il était bien amouraché de son aveugle. La jalousie est un vilain défaut, j’ai beau le savoir, je ne peux pas m’empêcher de la ressentir. Car Andrew me rend au moins aussi dingue que je ne le fais tourner en bourrique. Nous sommes deux personnes qui, pour le bonheur de notre entourage, n'auraient sans doute pas dû se rencontrer. Notre obstination naturelle nous poussent à nous tenir tête l'un l'autre jusqu'à la dispute, les chamailleries, les habituels « Mais non ; mais si ; je te dis que non ; et moi je te dis que oui ! ». Des gosses. Oui, c'est ce que nous sommes et on assume. Toutefois et malgré tout ça, un lien tacite s'est établi entre nous et bien que nous soyons prêts à nous arracher mutuellement les yeux parfois, il n'en ai pas moins qu'on ne peut pas se passer l'un de l'autre et qu'on a bien du mal à accepter qu'une personne extérieure puisse être un peu trop proche de l'autre. Jalousie ? Possessivité ? Tour à tour amis puis un peu plus, finalement un peu moins, on navigue en eaux troubles pour notre plus grande satisfaction.