Riley est une femme double, susceptible d'évoluer parfois brusquement d'une tendance à une autre. Elle a une allure altière et décidée. Elle est active, profondément indépendante, volontaire, courageuse et autoritaire. Facilement blessée par la vie, elle se replie sur elle-même, et se réfugie derrière une cuirasse de dureté. Elle est aussi très concernée par leur propre personne et peut se montrer égocentrique, fière, arrogante. Pourtant, elle sera toujours présente si vous avez besoin d'elle. Ce mélange d'égocentrisme et d'altruisme, de force et de fragilité, d'individualisme et d'esprit communautaire peut paraître déroutant à première vue et même se traduire par un comportement paradoxal.

Quand j'étais petite j'avais un poney. Enfin c'était pas vraiment le mien c'était plus celui des enfants de mon village mais on se le partageait. Moi je le gardais le mercredi parce que c'était le jour le plus cool pour garder un poney. Il s'appelait Pas..... si pour de vrai il s'appelait Pas parce que Pas c'est beau comme prénom pour un poney. Donc voila j'avais un poney, l'amour de ma vie, le seul homme que je n'ai jamais autant aimé, enfin après mon père et mon frère non sans déconner, les animaux c'est pire que la drogue ça te rend encore plus accroc (ouais ranavoir wtf) en tout cas moi j'étais accroc il était beau, petit et tellement gentil. C'était un peu comme mon confident, je pouvais lui parler de tout parce que je savais que lui il ne me jugeait pas tu vois, il m'acceptait telle que j'étais. C'était un vrai pote, des potes comme il y en a peu. Mais un jour il est devenu grand.. enfin c'était un cheval nain alors il est resté petit par la taille mais il a grandi par l'âge et il a mouru quand j'avais 10 ans. La plus grosse déprime de ma vie. Pas était comme la mascotte de mon village, on a même fait une marche silencieuse pour honorer sa mémoire, un enterrement, une minute de silence à l'école et on chantait même des chansons pour sa mémoire. Mais sinon ma famille était la pour moi dans ce moment difficile. J'ai eu de la chance on manquait de rien alors pour combler ma tristesse ma mère faisait des lentilles pour le diner parce que j'aime les lentilles. Enfin voila j'ai eu une enfance ordinaire, excepté la mort de Pas...de toute manière Israël n'était pas le pays idéal pour vivre une vie de poney heureuse parce qu'il n'y a presque pas de poney parce qu'ils mangent les poneys mais pas les petits poneys comme Pas les grands poneys qui sont devenus par la suite des grands chevaux alors que Pas lui est resté petit poney et petit cheval, avec des parents aimants, une soeur qui me tirait les cheveux, un frère qui pétait dans mon lit pour se venger d'une vanne. Une famille normale quoi. J'pourrais même pas dire si j'ai été malheureuse, encore une fois excepté pour la mort de Pas, j'avais ce que je voulais quand je le méritais of course, j'étais pas du genre pourrie gâtée. La vie en Israël était dur, certes j'habitais dans une grande ville mais la guerre était toujours bel et bien présente. Avoir la boule au ventre quand tu sors le matin pour partir à l'école, recevoir toutes les 3 minutes des messages de sa mère pour savoir si tu t'es pas pris un obus dans la tronche, flipper de t'endormir tous les soirs et de ne jamais te réveiller... enfin c'était compliqué et c'est suite à la mort de ma mère qu'on a décidé de quitter le pays pour rejoindre l'Egypte. C'est de là que j'ai commencé à bosser dar à l'école, j'avais de grandes ambitions dans la vie, je ne voulais pas finir employée, vivre toute ma vie sous les ordres de quelqu'un d'autre, non encore mieux je voulais changer le monde. Oui bon c'est vraiment une grande ambition mais je voulais être une personne, je voulais devenir une personne, quelqu'un d'important pour changer le monde, repeindre le monde de mes couleurs du rose, de violet et du bleu turquoise avec des poneys (rip Pas), des licornes et des nuages. Faire du monde un monde idéal. C'était un beau rêve quand j'avais 12 ans.

Il m'a regardé, il m'a regardé, il m'a regardé, il m'a regardé bb bb bb il m'a regardéééééé. Je sautillais de partout telle une débile. Non mais il m'avait regardé c'était l’événement de l'année il avait posé les yeux sur moi. Moi la fille avec le chemin de fer sur les dents, moi ! Pas l'autre pouffiasse qui avait déjà des boobs plus gros que son cul, NON MOI. Je pouvais maintenant péter plus haut que mon cul parce qu'il m'avait regardé. Lui c'était mon premier amoureux, il était trooooooop beau, trop cool, trop stylé, trop marrant, trop aimé, trop.........BEAU. J'étais amoureuse de lui, je le jure j'aurais pu tout faire pour lui même lui donner mes malabars à la fraise (mes préférés) la preuve d'amour ultime. Les garçons et les écureuils étaient mes passions. Oui oui les garçons parce que... parce que c'était de mon âge voila tout, j'étais l'une des seules filles à n'avoir jamais embrassé un garçon à 14 ans alors je suis partie à la pêche mais bon c'était pas très joyeux avec tous ces thons. Faut pas être trop exigeante voilà le secret ! Puis fut venu le temps de mon premier bisou et puis mon premier french kiss. Il m'a bavé dessus, j'en avais partout sur le menton. Premier bisou, premier traumatisme. Puis j'crois qu'il avait mangé un truc de pas très fresh. Traumatisé à vie de ce garçon qui m'avait bavé dessus, peut-être que c'était dû à son appareil dentaire aussi i don't know, maybe yes maybe no. En tout cas suite à cette galoche je me suis lavée les dents pendant une bonne petite demi heure. Bon j'avoue j’exagère un peu mais voila tout ça pour dire que mon premier kiss était vraiment, comment le dire gentiment ? Nul à chier mais c'est pas pour autant que ce fut le dernier, namého t'es ouf toi c'est juste qu'entre temps j'avais une nouvelle lubie, les garçons passaient en second plan, j'avais un nouvel amour, l'amour de ma vie : le patinage artistique. Sur la glace tu voles, tu te caches plus, tu deviens toi. Tu tournes, tu sautes, tu vis tout simplement. T'es pas obligé de devenir quelqu'un d'autre, de cacher tes défauts pour faire ressortir le peu de qualités qui te caractérisent, tu prouves ce que tu vaux, tu te donnes corps et âme pour réussir ta performance, tu recommences, réessaye, tu t'acharnes. Ce que j'aime dans le patinage artistique c'est le résultat, la beauté des gestes, les yeux des spectateurs qui brillent, les applaudissements, les félicitations. Je veux juste faire rêver les gens même pendant 3 petites minutes, je veux qu'ils s'évadent. Je suis devenue accroc au patinage artistique, j'en oubliais même mes cours parce que pour moi rien n'avait plus d'importance que le patin. Je voulais être patineuse professionnelle, c'était ma passion, c'était ma vie un point c'est tout. Réellement le patinage me faisait jouir, c'était même mieux que baiser, mieux que fumer, mieux que le chocolat, mieux que la vache qui rit, mieux que tout ce qu'il y a de bon dans ce monde. Sur la glace tu deviens un oiseau, tu t'évades de la glace, tu voles, t'es libre.

J'ai réalisé mon plus grand rêve, à 19 ans je suis devenue professionnelle et j'ai participé à plusieurs championnats au Japon dont un que j'ai remporté haut la main. Je suis redescendue à la réalité avec cette médaille d'or, j'en ai encore des étoiles dans les yeux et des papillons dans le ventre en repensant à cette époque. Aujourd'hui je continue le patinage, il y a deux ans j'ai repris mes études que j'avais abandonné à mes 17 ans pour me consacrer entièrement à ma passion surtout pour passer mon diplôme et pour devenir par la suite animatrice d'une petite radio locale en Angleterre, à Brighton. Certes je n'ai pas encore réussi à changer le monde mais il faut toujours croire en ces rêves, toujours suivre ces rêves. Un jour je dominerai le monde, mais bon c'est pas pour demain parce que demain j'ai piscine.